#: locale=fr ## Tour ### Description tour.description = Les collections du musée d'Art et d'Archéologie se sont constituées progressivement à partir de la deuxième moitié du XIXe siècle. Elles ont une double origine. ### Title tour.name = MUSÉE D'ART ET D'ARCHÉOLOGIE ## Skin ### Button Button_27258477_1FA0_1806_41B5_5AEA95FA92B0.label = CONTACT ME Button_3001592B_22B1_A30C_41BA_18BA89CF19E8.label = 1er étage Button_30024926_22B1_A304_41B3_67DD4E016478.label = Rez-de-chaussée Button_301A58C5_22B1_A104_41A0_42AEE2CAF053.label = Sous-sol Button_3C9DA587_1DE1_8535_4195_416B1DD728AE.label = CONTACT ME Button_3C9DA587_1DE1_8535_4195_416B1DD728AE_mobile.label = CONTACT ME Button_3FB6D938_282D_D68E_41B0_2350012BA424_mobile.label = CONTACT ME Button_DA09E0B6_C46B_DE0B_41D8_53CA9285E4AB.label = Sous-sol Button_DA1740BA_C46B_DE7B_41C0_E59D68A7579B.label = Rez-de-chaussée Button_DA1760C0_C46B_DE07_41C9_E4974FC452E9.label = 1er étage ### Multiline Text HTMLText_046758E5_1CEB_076F_41AA_73F274670BF1.html =
MUSÉE D'ART ET D'ARCHÉOLOGIE
Place Notre-Dame 60300 Senlis
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1600 Amphitheatre Pkwy,
Mountain View, CA 94043, U.S.A
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Musée d'Art et d'Archéologie de Senlis.


Le musée d'Art et d'Archéologie résulte d'un long processus de maturation. C'est le Comité archéologique de Senlis, fondée en 1862, qui en est une des origines ; dès 1864 un musée existe, même s'il n'est pas encore ouvert au public. En parallèle, un autre musée, subventionné par la municipalité, est fondé en 1876. Ce musée municipal se consacre aux Beaux-Arts, alors que celui du Comité collecte principalement l'archéologie et l'histoire. L'association, rebaptisée Société d'Histoire et d'Archéologie de Senlis en 1920, s'installe dans l'hôtel du Haubergier. En 1952, elle cède ses collections à la municipalité : le musée d'Art et d'Archéologie est né. Aujourd'hui, vous pouvez découvrir les collections d'archéologie au sous-sol et au rez-de-chaussée. Les collections d'art médiéval sont également au rez-de-chaussée. Au premier étage sont exposées les peintures, une salle étant dédiée à Thomas Couture, une autre à Séraphine Louis.
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Musée d'Art et d'Archéologie de Senlis.


Le musée d'Art et d'Archéologie résulte d'un long processus de maturation. C'est le Comité archéologique de Senlis, fondée en 1862, qui en est une des origines ; dès 1864 un musée existe, même s'il n'est pas encore ouvert au public. En parallèle, un autre musée, subventionné par la municipalité, est fondé en 1876. Ce musée municipal se consacre aux Beaux-Arts, alors que celui du Comité collecte principalement l'archéologie et l'histoire. L'association, rebaptisée Société d'Histoire et d'Archéologie de Senlis en 1920, s'installe dans l'hôtel du Haubergier. En 1952, elle cède ses collections à la municipalité : le musée d'Art et d'Archéologie est né. Aujourd'hui, vous pouvez découvrir les collections d'archéologie au sous-sol et au rez-de-chaussée. Les collections d'art médiéval sont également au rez-de-chaussée. Au premier étage sont exposées les peintures, une salle étant dédiée à Thomas Couture, une autre à Séraphine Louis.
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MUSÉE D'ART ET D'ARCHÉOLOGIE Place Notre-Dame 60300 Senlis
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Biberon, IIᵉ-IVᵉ siècles ap. J.-C.
verre


Cette cruche à panse sphérique et col haut, avec une anse et un versoir tubulaire latéral a été identifiée comme un biberon. D’un usage domestique, ce type d’objet était surtout fabriqué en céramique, plus robuste. Trouvé dans un coffret, ce modèle en verre était probablement destiné à jouer un rôle symbolique lors de rituels funéraires. Sa fonction usuelle, faute de représentation iconographique ou écrite, pourrait être étendue à celle d’un tire-lait.


©Leullier
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Miroir, combat de Bellérophon et de la chimère
IVᵉ-IIIᵉ siècles av. J.-C., don au Comité archéologique de Senlis.


La découverte de cet objet étrusque, le plus souvent déposé dans les tombes, aux « arènes » de Senlis est des plus étonnante. En effet, la seule indication de provenance, pour cette œuvre, vient du rapport de fouilles des arènes de Georges Matherat, publié en 1943. Cette information ne précise pas s’il s’agit des fouilles du XIXᵉ ou du XXᵉ siècle.
Le miroir à main, de forme circulaire, est un objet domestique de luxe, produit par les Étrusques du IVᵉ au IIᵉ siècle av. J.-C.. Notre exemplaire ne possède pas de manche mais une soie destinée à être insérée dans un fourreau. Le côté concave est rendu réfléchissant par polissage du bronze et le côté convexe est gravé, le plus souvent, d’une scène mythologique. Ainsi, l’avers de notre miroir est orné d’un épisode, souvent représenté durant l’Antiquité, le combat de Bellérophon et de la Chimère. Bellérophon, armé d’un pieu, monte le cheval Pégase et affronte le monstre. La scène est bordée d’une frise de postes.
Bellérophon était le fils du roi de Corinthe, Glaucos, mais la légende en faisait le fils du dieu Poséidon. Après le meurtre accidentel de son frère ou d’un noble Belléros, on le désigna par son surnom, Bellérophon, le « tueur de Belléros ». Il quitta alors sa ville natale et s’exila à la cour du roi Proetos, à Tyrinthe. La reine, s’éprit de Bellérophon mais ce dernier la repoussa. Pour se venger de son indifférence, elle l’accusa d’avoir abusé d’elle. Furieux, Proetos l’envoya chez son frère Iobatès, roi de Lycie, qui lui imposa diverses épreuves, dont celle d’éliminer la Chimère, un monstre à tête et poitrail de lion, corps de chèvre, queue de serpent et crachant du feu, qui terrorisait le royaume de Lycie. Désorienté, Bellérophon consulta un devin qui lui conseilla de passer une nuit au temple d’Athéna. La déesse lui apparut en rêve et lui fit don d’une bride afin de dompter le cheval ailé Pégase, le seul animal qui puisse l’aider à vaincre la Chimère. Chevauchant Pégase, Bellérophon vola au-dessus du monstre, le criblant de flèches et lui jeta du plomb dans la gueule, qui lui brûla tout le corps. Auréolé de cette victoire et triomphant des autres épreuves, Bellérophon reçut la fille du roi Iobatès, comme épouse. Enorgueilli de ses succès, Bellérophon essaya de rejoindre l’Olympe grâce à Pégase. Zeus, furieux, envoya un taon piquer le cheval ailé, qui, en ruant, fit tomber le héros.


©Leullier
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Ex-voto du temple gallo-romain de la forêt d’Halatte
Iᵉ-Vᵉ siècle ap. J.-C.


Calcaire tendre, don au Comité archéologique de Senlis en 1884.
Ce temple, en usage entre le milieu du Iᵉ siècle et le début du Vᵉ siècle, a été découvert en 1825 par des forestiers chargés de reboiser la forêt. Restauré après un incendie partiel au IIIᵉ siècle, il est définitivement abandonné au début du Vᵉ siècle après la christianisation de la région.
Le site d’Halatte, de taille moyenne, se caractérise par un sanctuaire, avec au centre une cella réservée aux prêtres où sont disposées les statues de culte, et entourée d’une galerie déambulatoire accessible aux fidèles qui accrochaient leurs ex-voto sur les murs ou les déposaient à même le sol. Un mur délimite et ferme l’enceinte sacrée, le temenos.
Le Comité archéologique, la préfecture de l’Oise et des donateurs financent des fouilles dirigées par Caix de Saint-Aymour en 1873-1874. Ce dernier exhume 297 ex-voto et reconnaît l’enceinte extérieure, la cella et le corridor. Les investigations reprennent entre 1996 et 1999, sous la direction de Marc Durand et sous le contrôle scientifique du SRA de Picardie ; 66 ex-voto en pierre, quelques-uns en métal cuivreux, du matériel céramique, des éléments de parure et de nombreuses monnaies gallo-romaines sont exhumés. Le musée de Senlis conserve la totalité des découvertes effectuées au temple d’Halatte.
La plupart des ex-voto sont sculptés dans un calcaire tendre de la région, de qualité ordinaire. Leur facture, peu homogène, est attribuable aux fidèles eux-mêmes ou à des artisans locaux. À travers les ex-voto, la population qui fréquentait le temple matérialisait son remerciement, ou sa demande pour une guérison, à la ou aux divinité(s) attachée(s) au lieu.


©Leullier
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Éléments du retable d’Anvers, vers 1520, chêne polychromé
Don de Raymond Poussard en 1984.


Le musée d’Art et d’Archéologie de Senlis conserve 25 éléments provenant d’un retable de la Passion du Christ réalisé à Anvers dans les années 1520. À cette époque, la ville produit et exporte dans toute l’Europe des centaines de retables dont la Passion constitue le thème central. Le retable, ornement surmontant l’autel, a une fonction décorative et didactique. Il sert de support visuel à la dévotion collective. Il évoque également la présence divine au sein de l’église.
D’ordonnance tripartite traditionnelle, ce retable combinait les trois scènes principales de la Passion (Le Portement de Croix dans le compartiment latéral dextre, La Crucifixion dans la partie centrale et la Déploration ou la Descente de Croix dans le compartiment latéral senestre) à l’Arbre de Jessé et à l’enfance du Christ. Sophie Guillot de Suduiraut propose d’associer aux fragments de Senlis composant la scène du Portement de Croix (Les deux larrons et les soldats tenant des cordes) un élément conservé au musée du Louvre représentant une sainte femme se lamentant et un soldat sonnant la trompe. Selon son hypothèse, l’Arbre de Jessé se situait au registre inférieur et se composait des éléments suivants : Jessé, deux prophètes et les branches de l’arbre portant quatre rois de chaque côté. Les deux soldats montrant la croix, les deux cavaliers, et peut-être aussi les deux autres soldats appartiendraient à la Crucifixion centrale. Dans le compartiment dextre, le Portement de croix intégrait le fragment du musée du Louvre, les deux larrons sur le chemin du calvaire et les deux bourreaux tenant des cordes. Enfin, se trouvaient dans le compartiment senestre le personnage à l’échelle posée contre la Croix, la Vierge et Saint-Jean. Au registre inférieur de ce compartiment, une femme tenant un livre (la prophétesse Anne ?) et un homme auraient constitué en partie la scène de la présentation au temple. Un fragment représentant un élément de décor ne trouve pas sa place dans cette reconstitution.
Un dernier fragment, conservé au musée des Beaux-Arts de Chartres et repéré par Sophie Guillot de Suduiraut, semble également appartenir au retable de Senlis : il représente un homme encapuchonné, agenouillé, s’accrochant de la main gauche à une tige de feuillages stylisés. Il pourrait provenir de l’Arbre de Jessé.
Les sculpteurs anversois aiment à forcer le trait de leurs personnages. Les gros nez retroussés, les larges oreilles, les imposantes moustaches noires, les corps minces aux poses étranges et les mains aux longs doigts anguleux attestent du goût des sculpteurs pour la caricature. La polychromie participe de ce goût des ateliers anversois. Elle souligne les larges yeux des personnages au teint rose vif. L’éclat de la dorure anime les drapés épais et rigides. Ces caractéristiques styliques appartiennent au vocabulaire maniériste ce qui laisse penser que ces reliefs datent des années 1520-1530.


©Schryve
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Anonyme, Baptême du Christ, vers 1530, peuplier et tilleul
Dépôt de la Cathédrale de Senlis en 1980.


Selon le rituel du baptême par infusion, cette scène représente le Christ debout, les pieds immergés dans l’eau du Jourdain, recevant sur la tête l’eau versée par Jean le Baptiste au moyen d’une coquille. Déjà âgé, Jean est vêtu d’une simple tunique en peau de mouton, symbole de la vie ascétique dans le désert. Il tient un livre ouvert dans sa main gauche. Les deux hommes sont assistés de trois anges.
La spécificité de cette représentation tient dans son arrière-plan composé d’un paysage urbain savamment travaillé. L’iconographie traditionnelle de cette scène figure le plus souvent les rives du Jourdain. Dans ce panneau, un village se déploie derrière la scène, dominé par un château sur un promontoire rocheux. Ce bas-relief est sans doute un des volets d’un retable d’autel consacré à la vie du Christ, à la manière du Retable de la Nativité de la cathédrale Bamberg sculpté par Viet Stoss (1447-1533).


©Musees-Senlis
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Anneau, XVe siècle ?, bronze doré, ciselé et gravé, pierre
Don du docteur Pigeaux au Comité archéologique de Senlis en 1877 (?).


Cet anneau, par son large diamètre, pourrait avoir appartenu à un évêque. En effet, l’anneau épiscopal se porte à la main droite, sur les gants. Il est le symbole de l’étroite alliance que l’évêque a contractée avec l’Église par son ordination, de l’attachement et de l’affection qu’il lui doit.
Mais cette attribution peut facilement être remise en cause, plusieurs éléments desservant cette hypothèse : selon la tradition et les usages, l’anneau épiscopal doit être en or pur. En effet, l’or de l’anneau et des vêtements épiscopaux figure la participation du pontife au sacerdoce glorieux de Jésus-Christ. Or, l’anneau conservé au musée est réalisé avec un matériau moins noble, un bronze doré. Il est aussi étonnant que les motifs gravés sur chaque face (des soleils rayonnants et de longues feuilles) soient davantage ornementaux qu’en rapport avec la fonction religieuse de l’évêque. Lors du don de cet anneau en 1877, certains membres du Comité archéologique de Senlis ont cru reconnaître une ornementation carolingienne, notamment René de Maricourt, conservateur du musée du Comité, et Édouard Fleury, historien et antiquaire reconnu de la région de Laon. La question n’a jamais été tranchée.


©Demarle
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Crosse du chancelier Guérin
Dernier quart du XIIᵉ siècle


Bronze doré, découverte en 1844, legs du docteur Voillemier au Comité archéologique de Senlis en 1856.
Cette crosse fut découverte fortuitement avec une autre par un jardinier travaillant au milieu des ruines du choeur de l’église abbatiale de Chaalis. Des fouilles sont alors programmées et mettent au jour les tombeaux de douze évêques de Senlis. S’appuyant sur les dessins de pierres tombales et le manuscrit réalisés par François Roger de Gaignières à la fin du XVIIᵉ siècle, des membres du Comité archéologique de Senlis recherchent la place de chacun des personnages ensevelis et concluent qu’il s’agit de la crosse de Guérin, chancelier de Philippe Auguste, ordonnateur de la bataille de Bouvines et évêque de Senlis. Cette attribution est d’autant plus symbolique que c’est Guérin qui consacra l’abbaye cistercienne en 1219. Elle est très vite remise en question sans que personne ne puisse avancer d’autres hypothèses.
Parfaitement conservée, elle semble avoir été faite en deux parties – une trace de soudure apparaît sous la couronne à la base de la hampe –, probablement par deux artistes différents. La qualité d’exécution de la gravure des angelots n’est pas comparable à celle, très travaillée et régulière, des feuilles présentes sur la tige et la volute. Le thème du serpent mordant la pomme, extrait de la Genèse, se retrouve sur la crosse pastorale d’Henri de Grez, évêque de Chartres, qui appartient au Trésor de la cathédrale de Chartres. Cela laisse supposer que ces crosses sont issues d’un même atelier d’Île-de-France.


©Demarle
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Vierge à l’Enfant dite Vierge de la Victoire, vers 1340, marbre blanc rehaussé de dorure
Dépôt de la cathédrale Notre-Dame de Senlis au musée d’Art et d’Archéologie.


Présent fait par un pape à l’abbaye royale Notre-Dame de la Victoire à Senlis, cette Vierge à l’Enfant du deuxième quart du XIVᵉ siècle a été placée par Monseigneur de Roquelaure au-dessus de la porte principale de son évêché lors de la fermeture de ce monastère en 1783.
À la suppression de l’évêché en 1801, elle trouve place dans une chapelle de la cathédrale Notre-Dame, avant d’être déplacée une nouvelle fois en 1860 au-dessus du retable d’autel de la chapelle de la Vierge récemment transformée. Un socle et un dais gothique y sont spécialement installés.
Taillée dans du marbre et rehaussée de dorures, cette Vierge à l’Enfant présente toutes les caractéristiques du type classique d’Île-de-France, comme l’ordonnance clairement rythmée des plis du manteau et les mains aux longs doigts solides. Une couronne d’orfèvrerie surmontait la calotte crânienne volontairement laissée lisse.


©Leullier
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Vierge de Pitié, 1ᵉ quart du XVIᵉ siècle, pierre calcaire, traces de polychromie
Don de Jules Sourdois au Comité archéologique de Senlis en 1875.


Donnée au Comité archéologique de Senlis par Jules Sourdois, propriétaire du château de Vaux-Les-Creil (Oise), cette Pietà ou Vierge de Pitié proviendrait de la région de Creil, de la chapelle de Vaux ou de l’église Saint-Denis de Rieux. La représentation de la Vierge de Pitié, c'est-à-dire de la Vierge éplorée portant le Christ mort sur ses genoux, est un thème répandu en Europe à la fin du Moyen Âge.
Un accident survenu entre son entrée au musée et son installation dans une chapelle de la cathédrale Notre-Dame l’a lourdement endommagée. Les personnages sont décapités, la jambe du Christ manquante, les doigts cassés. Elle est alors restaurée par Marcel Maimponte qui recollera les têtes. La jambe gauche du Christ et les doigts semblent définitivement perdus.


©Schryve_2018
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Cathédrale Notre-Dame de Senlis
1ᵉ quart du XIXᵉ siècle


Maquette en bois
Par sa datation et le fait qu’elle soit garnie intérieurement de détails, cette maquette est une rareté. Elle présente la cathédrale avant 1847, date à laquelle le « logis du sonneur » juché sur le bas-côté sud a disparu. D’autres changements sont intervenus sur la toiture et la flèche à la croisée du transept a disparu.


©Leullier
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Tête d’homme barbu, XIIIᵉ siècle, pierre calcaire
Don du chanoine Müller au Comité archéologique de Senlis en 1918.


Malgré sa célébrité, cette œuvre demeure entourée de mystère. Elle a été découverte par le chanoine Eugène Müller (1834-1918), auteur d’une importante monographie sur Senlis, mais à un emplacement non connu. Marcel Aubert a d’abord envisagé que cette élégante sculpture en ronde-bosse appartienne à l’une des statues-colonnes du célèbre portail occidental de la cathédrale de Senlis, mutilées à la Révolution. Mais il se ravisa : ni les dimensions, ni le style ne correspondent à ceux du portail. En 1963, il émit une nouvelle hypothèse selon laquelle elle pourrait provenir du portail de l’ancien transept de cet édifice, mais rien ne la confirma. Une provenance de l’une des églises disparues de Senlis, notamment Saint-Rieul, est dès lors plus probable. Le style de cette tête est caractéristique du premier gothique qui, au début des années 1150, se tourne résolument vers le réalisme.


©Musees-Senlis
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Tête de prophète, vers 1170, pierre calcaire
Don de Pierre Perney en 1937


Cette tête d’homme barbu ainsi qu’une tête de femme du XVᵉ siècle, ont été découvertes en 1937 dans le quartier de Villevert, encastrées dans le mur de clôture d’un vaste terrain en contrebas de la rue du Moulin Saint-Tron. Son propriétaire, M. Pierre Perney, les donna au musée de la Société d’histoire et d’archéologie. L’emplacement de sa découverte suggère un réemploi et ne livre pas d’indication sur son origine. Marcel Aubert attribuait cette sculpture à une des statues du portail occidental de la cathédrale, mais ses proportions ne correspondent pas.
Sur le plan stylistique, elle s’accorde pourtant point par point avec celles des parties hautes du portail. Certains traits du visage tels que les pommettes accentuées, le front ridé, le nez encadré par deux plis se retrouvent sur d’autres personnages du portail. Des similitudes avec le Christ du tympan sont remarquables, notamment l’épaisse moustache retombante sur les lèvres qui se mêle à la barbe. La précision de la main du sculpteur donne à ce personnage une expressivité caractéristique de la statuaire senlisienne.
Les couleurs, du rouge et du brun au niveau de la couronne et dans les cheveux, ne paraissent pas très anciennes et semblent avoir imprégné la pierre de manière involontaire. En effet, il n’y a pas les démarcations nettes entre la couronne et les cheveux qui permettraient de conclure à une polychromie.


©Schryve
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Chimère : tête grimaçante, XIIIᵉ siècle, pierre calcaire
Déposée lors des restaurations de 1987-1989.


Le bombardement de la ville de Senlis en septembre 1914 a entraîné des destructions dans les parties hautes de la cathédrale, attenante au palais épiscopal. Des sculptures, des gargouilles et des balustrades sont alors endommagées. En 1987, lors de restaurations au niveau de la flèche, dirigées par Yves Boiret, architecte en chef des Monuments Historiques, des gargouilles, crochets et autres morceaux sont déposés et entrent dans les collections du musée.
Contrairement aux gargouilles, qui ont pour objet d’évacuer les eaux pluviales, les chimères sont des sculptures uniquement décoratives. Elles possèdent toutefois le même pouvoir apotropaïque : elles défendent la cathédrale contre le Mal, qu’elles effraient par leurs grimaces.


©Leullier
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Émile Renard, Les Communiantes,1919, huile sur toile
Don de Mme Émile Renard en 1931.


Émile Renard a notamment été l’élève d’Alexandre Cabanel et César de Cock. Enseignant à l’École des Beaux-Arts de Paris, il a produit de nombreux tableaux aux thèmes variés : des sujets religieux, des tableaux d’histoire, des portraits, des scènes d’intérieur, des cartons de céramique ou encore des paysages. Il eut une carrière jalonnée de récompenses et sa notoriété gagna l’Europe entière.
Les Communiantes est une œuvre de fin de carrière – il décède en 1931. Il représente trois jeunes filles qui s’apprêtent à faire leur communion solennelle. Le jaune du satin de leur ceinture chatoie dans la pièce illuminée par le soleil. C’est la lumière qui est ici originale : si elle vient d’une fenêtre, elle est en réalité réverbérée par le miroir central. Ce dernier est une tâche lumineuse qui éclaire l’intégralité de la composition, unie par le jaune, tonalité dominante.


©Schryve
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Séraphine Louis, L’Arbre de Paradis, 1927, Ripolin sur toile
Dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.


Des grandes compositions de Séraphine, c’est sans conteste L’Arbre du Paradis qui est le plus extraordinaire. Il présente en effet un haut degré de liberté et d’invention, avec une composition insolite. Partant du bord inférieur gauche, un tronc d’arbre s’élève vers le centre supérieur du tableau, en traversant une bande bleue parsemée de gouttelettes bleues plus foncées. Les feuilles de l’arbre sont vertes, bleu ciel, bleu foncé, jaunes, rouges, marron. Certaines sont très grandes, d’autres sont ornées de points et autres décorations géométriques.
Il s’agit peut-être d’un Arbre du Paradis, comme le suppose la présence du fleuve. Cela expliquerait pourquoi aucun vocabulaire botanique ne peut décrire cette flore, complétement fantasmagorique. C’est en tous les cas ce qu’ont souhaité souligner Wilhelm et Anne-Marie Uhde en choisissant ce titre ; ils lient consciemment cet arbre au Paradis et par conséquent, à l’Apocalypse.


©Schryve
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Séraphine Louis, Les Grandes Marguerites, 1929, Ripolin sur toile
Legs d’Anne-Marie Uhde en 1988.


Une fois le soutien de Wilhelm Uhde acquis, Séraphine entreprend de grands formats qui forment le corpus restreint de ses derniers tableaux. La restauration de cette œuvre a révélé la présence de coulures, de gouttes indiquant que Séraphine faisait pivoter sa toile et qu’éventuellement elle travaillait à plat avant de la redresser. D’importantes craquelures, des rétractations, résultent de couches superposées sans nécessaire respect des temps de séchage ni de compatibilité des matériaux. Cette matière « accidentée » donne à l’œuvre une part de sa singularité.


©Schryve
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Thomas Couture, Nu masculin (recto), Étude de canon (verso),1848, huile sur toile
Don de la famille de l’artiste en 1926.
Au centre de toute sa pédagogie, décrite dans Méthodes et entretien d’atelier (1867), Thomas Couture place sans contexte le dessin d’après nature. L’étude du modèle vivant est l’unique moyen d’aiguiser les talents d’un artiste et de lui donner le sens de l’anatomie humaine. Son enseignement repose ainsi sur l’exercice de nu, ou « académie », qui consiste à reproduire en atelier les postures données aux modèles, masculins ou féminins. Cet exercice n’est pas propre à Couture, il avait court dans tous les ateliers d’artiste.
Le modèle qui apparaît ici est Charles Dubosc (1797-1877) ; il aurait été le modèle préféré de Thomas Couture. La toile n’est pour ce dernier qu’un exercice et n’a pas de valeur en soi : c’est pourquoi, il l’a également utilisée pour essuyer ses pinceaux, esquisser ou lapin ou encore travailler les formes d’un canon, sur son verso.


©Leullier
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Philippe de Champaigne, La Fuite en Égypte, 1650-1660, huile sur bois
Don d’Antoine Reyre, en 1934.


Peintre officiel de la Cour, Champaigne travaille pour le cardinal de Richelieu et le roi Louis XIII. Il est aussi très apprécié de l’Église. Ce tableau a sans doute été peint pour la régente Anne d’Autriche au couvent du Val-de-Grâce, à la reprise des travaux par Champaigne après la Fronde. L’artiste intervint alors dans les appartements de la Reine.
Selon l’Évangile de saint Matthieu (II, 13-15), saint Joseph conduit l’âne qui porte la Vierge et l’Enfant. L’œuvre montre la parfaite alliance entre le classicisme français par un dessin très sobre et la tradition flamande qui s’exprime dans le paysage.


©Schryve
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Francis Tattegrain, Retour de pêche à Berck, 1878, huile sur toile
Don de Francis Tattegrain en 1878.


Séjournant à partir de 1865 à Berck-sur-Mer, Francis Tattegrain débute sa carrière comme peintre de marine et expose au Salon dès 1879. Ce tableau est donc caractéristique de ses œuvres en début de carrière.
Durant de nombreuses années, il s’attache à représenter le quotidien des pêcheurs de Berck-sur-mer. Il ne met pas en scène une tension dramatique, mais est plutôt dans une quête de réalisme. Un homme, sur une barque, vient récupérer les filets de pêche jetés à l’eau. Une mouette survole la scène, attendant sa part. Si le ciel est menaçant, comme souvent en baie d’Authie, la mer est d’un bleu très clair, aux multiples reflets. Les vagues écumantes frappent le côté du bateau qui attend d’embarquer les prises de pêche, alors qu’au fond de la toile se détachent quelques navires, qui ramassent probablement leurs propres filets. Les hommes ne sont reconnaissables qu’à leur silhouette. C’est la mer qui est ici le personnage central.


© Medmoun
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Jean-Baptiste Corot, Paysanne en forêt de Fontainebleau, 1830-1832, huile sur toile
Don de Germain Bazin vers 1955.


Exposée lors de plusieurs rétrospectives, cette œuvre ne figure pourtant dans aucun des ouvrages anciens sur Corot. Donnée par Germain Bazin dans les années 1950, son attribution à l’artiste est cependant incontestable.
Cette petite étude présente un curieux rapprochement entre un rocher imposant, la silhouette d’une jeune paysanne et celle d’un arbre échevelé. A-t-elle été recomposée à l’atelier même si de récentes études topographiques ont confirmé la localisation du site à proximité de Barbizon où se trouvent des chaos de rochers ? Elle semble en effet issue d’une observation sur le vif en raison de sa matière mince et de son avant-plan à peine ébauché, si éloigné des conventions du paysage classique.
L’artiste fréquente avec régularité la forêt de Fontainebleau à partir de 1822, avant de partir pour l’Italie. Il séjournera en ces lieux, qui attire tant les artistes, chaque année jusqu’au soir de sa vie, devenant le chef de file de l’école de Barbizon.


©Schryve
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Séraphine Louis, Oiseau et branche de cerisier, entre 1915 et 1931, Ripolin sur bois
Achat en 2019 avec participation du FRAM.


Ce panneau de bois est intéressant pour son sujet, les cerisiers n’étant pas encore représentés dans la collection de Senlis. De plus, ce tableau est le seul connu qui intègre à la composition végétale un élément animé, un petit oiseau. Il constitue donc une exception dans l’œuvre de Séraphine.


©Schryve
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Séraphine Louis, L’Arbre de vie, 1928, huile et Ripolin sur toile
Legs d’Anne-Marie Uhde en 1988.


Le travail de Séraphine a fait l’objet de multiples lectures, symboliques et psychanalytiques, mises en résonance avec son destin singulier et tragique. Séraphine ne donnait pas de titre à ses tableaux. Plusieurs d’entre eux résultent de l’invention de Uhde et de sa sœur, soucieux de leur donner une dimension sacrée comme en témoigne cette appellation Arbre de vie.
On peut s’interroger sur les sources d’inspiration de ses tableaux dont on trouve des parallèles dans les arts décoratifs, dans la tapisserie en particulier, plus que dans la peinture.


©Schryve
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Séraphine Louis, Grappes et feuilles roses, 1929, Ripolin sur toile
Achat avec participation du FRAM en 1993.


Cette œuvre fait partie des grands formats entrepris par Séraphine grâce aux financements de Wilhelm Uhde à partir de 1927. La technique de Séraphine est ici très lisible. Avant toute chose, elle commence par peindre le fond de l’œuvre ; il est sur cette composition uni, de couleur rouge. Elle signe ensuite avec le bout de son pinceau, dans la peinture encore fraîche. Ce n’est qu’alors qu’elle commence à peindre le sujet principal de l’œuvre.
Les grappes de raisins, les feuilles roses et vertes se déploient autour d’un axe central. Le pied de vigne aux couleurs fantasmées n’a ni tronc, ni racines, il flotte sur le fond rouge. Séraphine n’a par ailleursrespecté aucun principe de symétrie : feuilles et grappes d’enchevêtrent, mêlent leurs couleurs, semblent s’entasser sur elles-mêmes.


©Schryve
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École française, d’après le Caravage, Madeleine en extase, huile sur toile, 2ᵉ quart du XVIIe siècle
Ancien fonds.


Ce tableau, identifié en 2015 par Nathalie Volle, est une version inédite, librement interprétée, du tableau perdu du Caravage, Madeleine en extase.
La principale variante réside dans la croix et la couronne d’épines qui se détachent dans l’angle supérieur. La facture lâche et le modelé souple invitent à attribuer cette œuvre à un artiste français actif entre 1625 et 1650, dans la mouvance de Jacques Blanchard (1600-1638) ou de Guy François (1578-1650).


©C2RMF_Clot
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Luca Giordano, Le Philosophe, vers 1660, huile sur toile
Don Antoine Reyre en 1934.


Ce tableau fait partie de l’abondante série de « philosophes » dont Luca Giordano s’était fait une spécialité. Ces représentations de penseurs et savants, nombreuses au XVIIᵉ siècle, ornaient sans doute les cabinets d’étude. Héritier du Caravage comme les maîtres baroques de sa génération, l’artiste situe son vieillard dans un clair-obscur qui met en valeur les carnations de son visage et l’intensité de sa tenue sombre. La mouche posée sur sa joue constitue l’une de ses particularités. On pourrait être tenté de reconnaître ici Lucien de Samosate, rhéteur et satiriste de Syrie, auteur grec, mort après 180, qui écrivit un Éloge de la mouche, exercice de rhétorique plein d’ironie.


©Schryve
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Charles-Amédée-Philippe Van Loo, La Guérison miraculeuse de Saint Roch, 1760, huile sur toile
Don du fils de l’artiste à la Cathédrale en 1812, dépôt au musée vers 1992.


Académicien en 1747, Van Loo devient premier peintre du roi de Prusse, travaillant au château de Sans-Souci et dans l’église Saint-Nicolas de Postdam. Ce tableau fait partie de son premier envoi au Salon en 1761.
Il représente Saint Roch qui contracte la peste lors de son pèlerinage à Rome. Il se réfugie dans un bois où, ayant posé près de lui son chapeau et son bourdon, un chien le soigne en lui apportant chaque jour un pain dérobé chez son maître. Sur l’œuvre est également dépeintl’ange qui lui apparaît, et l’exhorte à rentrer dans son pays où il sera délivré de sa maladie.


©Schryve
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Thomas Couture, Saint Rieul, 1860-1869, huile sur toile
Don de la baronne Jeanne Risler-Couture, fille de l’artiste en 1910.


En sous-louant à Couture la chapelle du palais épiscopal, la Fabrique de la cathédrale s’engageait à régler les travaux nécessaires à l’utilisation des lieux qui avaient servi de magasin à fourrages. En échange, l’artiste proposa de peindre un tableau pour décorer une des chapelles de la Cathédrale. Ce dernier n’a jamais été mis en place.
Premier évêque de Senlis, saint Rieul adopte les traits de l’abbé Lemaire, alors curé de la cathédrale dont on voit le clocher à l’arrière-plan. Conformément à la légende qui l’accompagne d’animaux, il est représenté avec une biche et une colombe le surplombe. Comme Couture en place souvent à l’avant de ses compositions, une nature-morte florale se trouve à ses pieds. Une douceur un peu mièvre émane de ce tableau brossé avec des couleurs diluées et dépourvu d’empâtements puisqu’il n’est pas achevé.
À ses côtés est accrochée l’esquisse de cette composition, déposée par le musée national du château de Compiègne.


©Schryve
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D’après Guido Reni, L’union de la sculpture et de l’architecture et L’Union de la peinture et du dessin, XVIIIe, huile sur toile
Don des héritiers Hubert de Lavarande au Comité archéologique de Senlis, 1880.


L’Union du dessin et de la couleur est une copie d’après le célèbre tableau de Guido Reni conservé au musée du Louvre, intitulé Allégorie de la Peinture. Le copiste a agrandi la composition en ajoutant un décor architectural à l’arrière-plan. Sa maîtrise de l’art de Guido Reni est telle qu’il pastiche le grand maître en créant un pendant de même format, L’Union de la sculpture et de l’architecture.


©Schryve
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Thomas Couture, Portrait de la baronne Marie-Marguerite d’Astier de la Vigerie née Chaussée, 1847, huile sur toile
Achat avec la participation du FRAM en 2001.


La genèse de ce portrait a été expliquée par le fils du modèle. Le baron d’Astier de la Vigerie détenait deux œuvres de Diaz que Couture souhaitait acquérir. Il les lui aurait échangés contre le portrait de sa femme, Marie-Marguerite Chaussée (1826-1901).
L’élégante réserve qui sied aux femmes de l’époque trouve un écho dans la facture très fine de l’œuvre et dans l’économie de tons. Le halo qui entoure la tête du modèle correspond sans doute à une première couche colorée, recouverte par la suite de la teinte de fond définitive, ou bien à une composition sous-jacente. Couture avait en effet pour habitude de réutiliser ses toiles.


©Leullier
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Claude Vignon, Saint Ambroise, 1623-1625, huile sur toile
Dépôt de la Cathédrale en 1985.


Peintre rapide, qui aime les couleurs brillantes et lumineuses, Vignon a une production abondante.Le thème des Pères de l’église a été traité à plusieurs reprises par l’artiste. Représenté en évêque avec sa mitre, Ambroise, évêque de Milan au IVᵉ siècle, est souvent associé aux trois Docteurs de l’Église catholique, saint Augustin, saint Jérôme et saint Grégoire. Il est environné de ses attributs, comme le fouet qui lui servit pour chasser les ennemis de Milan, la plume et des volumes.
Si le caravagisme est encore présent, on note une palette plus claire et une manière ondoyante.


©Schryve
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Thomas Couture, La Noblesse, 1867-1877, huile sur toile, 1867-1877, une inscription dans la partie supérieure : NOBLESSE HEREDITAIRE TON PRESTIGE TE SOUMET LES HOMMES QUI METTENT A TES PIEDS LES FRUITS DE LA TERRE ET DE LEUR INDUSTRIE. TOI NOBLESSE, TU LES PAYES DE TES MEPRIS ET JE T’APPROUVE CAR JE PREFERE ENCORE TON INSOLENCE A LEUR BASSESSE
Don de la baronne Jeanne Risler-Couture, fille de l’artiste en 1910.


Devenu célèbre, Couture a été accusé de recourir à des sujets faciles. Œuvre de sa maturité, cette allégorie de la noblesse prouve le contraire. Sentencieuse, elle évoque cette caste au statut incertain mais toujours désirable, opposée, sans qu’ils ne soient nommés sur l’inscription, à la bourgeoisie et au peuple. Du haut de son trône, adossée à une épée et accompagné d’un gamin narquois, une femme au torse cuirassé regarde avec dédain les offrandes qui lui sont offertes. Parmi les bras tendus se trouvent les symboles des arts menottés qui illustrent sans doute l’oppression des artistes. La liberté du créateur constitue un thème cher à Couture.
Les formes sont données par des frottis transparents à la gamme colorée restreinte (ocres, rouge, bleu). La finesse de la matière dévoile un graphisme affirmé. Couture met en œuvre les préceptes de son traité, affirmant le rôle du dessin préalable à toute peinture, qui vient sur une couche préparatoire bistre, mise en évidence dans cette œuvre par les analyses du laboratoire des Musées de France (2009). Une série d’œuvres préparatoires, présentées après du grand tableau, montrent la mise en place progressive du sujet. Pourtant l’ensemble s’apparent à une esquisse, elle n’est pas vernie. Endommagée pendant l’occupation de la propriété de Couture par les Allemands en 1870, elle a fait l’objet d’une restauration fondamentale car elle avait été criblée de coups de baïonnette dissimulés par de nombreux repeints qui avaient viré.


©Schryve
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Ferdinand Pelez, Victime ou l’Asphyxiée, 1886, huile sur toile
Dépôt de l’État en 1887.


Pelez a fait de la veine misérabiliste son domaine d’élection. Cette œuvre dépeint une jeune femme asphyxiée par les émanations toxiques de son poêle. La frontalité de la toile et sa surface glacée, la précision chirurgicale du trait frappent le spectateur qui se trouve confronté à une image de la mort plus vraie que nature. Conformément à sa politique d’entraide auprès des artistes, l’État achète ce tableau au Salon de 1886 et l’envoie à Senlis.
L’œuvre de Pelez a été redécouverte grâce à la rétrospective tenue en 2009-2010 au musée du Petit Palais à Paris, qui conserve un fonds important de ses œuvres, dont sa toile la plus spectaculaire, Les Saltimbanques.


©Schryve
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Blanche-Marguerite Demanche, Les cris de Paris : « Du mouron pour les p’tits oiseaux ! », huile sur toile, 1902
Don du Baron Alphonse de Rothschild en 1902.


Témoin attentif de son époque, s’intéressant aux réalités les plus prosaïques, Blanche-Marguerite Demanche s’attarde dans ce portrait en pied à représenter un marchand ambulant, à taille réelle. En 1902, elle expose ce tableau au Salon des artistes français où les peintres naturalistes rencontrent un franc succès depuis déjà le dernier tiers du XIXᵉ siècle. Le Baron Alphonse de Rothschild, important mécène pour les artistes de cette période, s’en porte acquéreur, avant de le céder, sur les conseils du journaliste et critique d’art Paul Leroi, au musée municipal de Senlis.


©Schryve
L’artiste met en scène la misère de cet homme âgé, vêtu de haillons, au visage buriné par le temps. Elle nous donne à voir nettement les trous de ses vêtements élimés et de ses chaussures usées. Au milieu des étals, le crieur cherche à attirer les quelques chalands présents, utilisant sa main comme porte-voix. Sa hotte et son panier sont remplis de mouron, herbe folle péniblement ramassée partout où elle se trouve et vendue un sou la botte, avec pour slogan la phrase « voilà du mouron pour les petits oiseaux ».
En ce début du XXe siècle, le courant naturaliste - dont Émile Zola fut le porte-parole en littérature - représentant la réalité sans l’idéaliser, tend à passer de mode, concurrencé par la photographie. Parallèlement, les « cris de Paris », petits métiers animant les rues, disparaissent sous l’effet de la modernisation des villes, des magasins et des habitations.
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Francis Tattegrain, Le chevet de la cathédrale de Senlis, avant 1895, huile sur toile
Don de l’association Les Amis du musée d’Art et d’Archéologie, avec le soutien de Pauline Carter, 2010.


Séjournant à partir de 1865 à Berck-sur-Mer, Francis Tattegrain débute sa carrière comme peintre de marine et expose au Salon dès 1879. Ayant hérité de ses parents d’une propriété à Senlis en 1881, il y séjourne l’hiver. Plusieurs de ses œuvres représentent donc la ville.
Ce tableau montre l’arrière du palais épiscopal, contigu au chevet de la cathédrale. Adossé à la muraille gallo-romaine, l’édifice a agrégé l’une de ses tours en brique et pierre, bien visible ici. Vendu comme bien national à la Révolution, le palais épiscopal est devenu une propriété privée avant d’être légué à la Fabrique en 1829 qui l’a mis en location. Tattegrain évoque le jardin qui a succédé au cimetière. De 1895 à 1904, ce jardin était loué à des militaires qui y installèrent un court de tennis. La composition de Tattegrain a donc été peinte avant puisqu’il n’apparaît pas. Sa vision amusante restitue plutôt l’époque où le jardin était loué, notamment par des membres du clergé, qui y faisaient des cultures et y élevaient des poules et même un cochon.


©Schryve
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Camille Bombois, L’Athlète forain, vers 1930, huile sur toile
Dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.


Tour à tour valet de ferme, lutteur de foire, terrassier sur les chantiers de construction du métropolitain puis typographe, Bombois débute la peinture vers 1922. Ses toiles, exposées sur les trottoirs de Montmartre, attirent l’attention de Wilhelm Uhde et du critique d’art Maximilien Gauthier. L’exposition « Les maîtres populaires de la réalité », présentée en 1937 à Paris et à Zürich, lui assure la notoriété.
Les œuvres de Bombois représentent des paysages, des scènes de foire ou de cirques ainsi que des nus à connotation érotiques, inspirés par sa femme. Ce tableau aux couleurs vives représente un athlète forain, probablement observé par l’artiste lors de sa carrière de lutteur. L’homme est monumental. Les spectateurs admirent quant à eux l’exploit sportif de cet athlète soulevant des haltères démesurés. L’effort se lit sur son visage aux joues rosies. En contrepartie, l’homme espère gagner de la menue monnaie. Les couleurs sont vives et s’accordent avec le sujet, festif.


©Schryve
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Séraphine Louis, Fleurs dans un panier, 1910, crayon, gouache, encre brune pour la signature, peinture dorée sur papier vergé
Achat avec la participation du FRAM en 1986.


Cette peinture est probablement la plus ancienne œuvre de Séraphine conservée et la seule peinte à la gouache sur papier vergé. La thématique florale apparaît donc dès les débuts créatifs de l’artiste. Elle revisite ainsi les compositions qu’elle a pu rencontrer dans les intérieurs bourgeois où elle travaillait. Elle a peut-être peint d’après nature ces quelques fleurs des champs dont les tiges passent à l’arrière d’un vase rouge à points. L’occupation totale du support annonce les œuvres plus tardives, de même que le traitement des feuilles de coquelicot, mais la gaucherie de l’ensemble ne sera plus de mise plus tard.


©Leullier
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André Bauchant, La Fête de la Libération, 1945, huile sur toile
Dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.


Pépiniériste de formation, André Bauchant est chargé durant la Première Guerre mondiale d’exécuter des relevés de terrain sur le front d’Orient. Il révèle alors ses talents de dessinateur. Après-guerre, il se consacre à la peinture dans des conditions difficiles jusqu’à sa rencontre avec la galeriste Jeanne Bucher qui organise sa première exposition en 1927. Peu à peu reconnu, il finit par exposer dans le monde entier.
Dans cette œuvre de grand format, Bauchant s’attache à représenter un village un jour de la fête de la Libération. Les couleurs sont vives, la jeune femme au premier plan porte les couleurs bleu, blanc et rouge du drapeau français. Des bouquets de fleurs, des drapeaux et de nombreuses cocardes reprennent ces couleurs. Dans la foule, de jeunes couples dansent au son des trompettes, alors que d’autres semblent simplement profiter de la foire. La composition est encadrée par les montagnes qui se détachent du fond, et de grands arbres portant les drapeaux des Alliés.


©Schryve
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Eugène Boudin, Sur la plage à Trouville, 1880-1885, huile sur bois
Don Paul Leroi en 1888.


Vers 1860, Eugène Boudin s’oriente vers une représentation de la sociabilité qui anime les plages de sa Normandie natale, où il séjourne fréquemment. Trouville et ses foules de citadins est son site de prédilection. L’animation colorée du rivage est parfaitement saisie par Boudin qui portraiture « ses petites poupées », femmes à crinolines et ombrelle, dandys et enfants. Ses paysages de mer sont construits selon un schéma constant : un large registre supérieur occupé par les cieux, un plan inférieur réservé aux personnages, assis ou debout, tournés vers la mer. Pionnier dans l’art de décrire l’animation des bords de mer et ses lumières changeantes, Boudin préfigure l’impressionnisme qui reprendra ce type d’évocation.


©Schryve
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Thomas Couture, Esquisse pour les Romains de la décadence, 1846, huile sur toile
Achat.


Les Romains de la décadence, présenté au Salon de 1847 est une œuvre phare dans la carrière de Thomas Couture. Reconnu unanimement comme un artiste d’excellence, comme celui qui a su renouveler la peinture de l’époque, il accumule alors les commandes et ouvre son atelier. L’œuvre, de près de cinq mètres sur huit orne aujourd’hui les cimaises du musée d’Orsay ; le tableau conservé par le musée de Senlis en est une étude.
Couture prend prétexte des turpitudes supposées du Bas-Empire romain pour évoquer celle de ses contemporains. Il se soustrait à l’obligation archéologique et abandonne la traduction plastique d’un récit. Le sujet n’est qu’un prétexte, qui lui permet de se préoccuper avant tout de l’expression artistique de la théâtralité et de la décadence des mœurs. Ainsi, la composition est conçue comme une scène de théâtre, les personnages se déployant en frise.
Le tableau du musée de Senlis est une étude préparatoire de 1846. La toile comporte les mêmes contradictions que le grand format original, dans sa conception formelle, dans le rendu de certaines figures, dans le traitement de l’espace, de la matière et des lumières. L’on retrouve une technique proche de celle de Thomas Couture, oscillant entre richesse et économie de moyens. La couche picturale est travaillée par frottements, les couleurs tantôt diluées jusqu’à laisser apparente la toile préparée, tantôt chargées de pigments bruts avec des empâtements épais.


©Schryve
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Louis Vivin, Notre-Dame de Paris, 1ère moitié XXe siècle, huile sur toile
Dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.


Employé des Postes dans l’est de la France puis à Paris à partir de 1892, Vivin consacre ses loisirs à la peinture. Il expose pour la première fois à l’hôtel des Postes de la rue du Louvre en 1914. À partir de 1925, il vend ses tableaux à la Foire aux Croûtes de Montmartre, où Wilhelm Uhde le découvre, ce qui lui permet d’accéder à la notoriété dans le cercle des Primitifs modernes.
Ses paysages urbains, représentant souvent des monuments ou sites connus, constituent l’aspect majeur de sa production. On reconnaît ici aisément la cathédrale Notre-Dame de Paris. Par petits traits minutieux, Vivin s’attache à détacher l’édifice d’un ciel bleu uni. Sur les trottoirs et les berges de la Seine se promènent des petits personnages, tous habillés de noir ou de bleu ; certains se trouvent sur un bateau mouche qui semble posé sur l’eau. On reconnaît ici les traits caractéristiques de la peinture de Vivin : des petits bonhommes, au sein d’une composition à l’architecture soigneusement décomposée.


©Schryve


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André-François-Jospeh Truphème, L’Oiseleur, 1878, marbre
Dépôt de l’État en 1886.


Bien qu’ayant conservé des attaches avec sa Provence natale, François Truphème qui se forma à l’école des Beaux-Arts de Paris, fit une carrière liée à l’essor artistique de la capitale en exposant régulièrement au Salon et en participant à l’ornementation des nombreux monuments construits sous le Second Empire. L’ensemble de son œuvre, qui comprend de nombreux portraits, dénote un honnête savoir-faire à l’image de L’Oiseleur. Cette sculpture est un parfait compromis entre les préceptes du nu académique, la sensualité et l’allégorie qui en est le prétexte, selon le goût en vogue. Inspirée par une fable de La Fontaine, « L’Oiseleur, l’Autour et l’Alouette » (livre VI, fable 15) à teneur moralisatrice – on est toujours victime d’un plus puissant que soi ou qui voulait prendre est pris, un autour qui attaque une alouette finissant lui-même par être capturé –, cette statue à la douceur un peu mièvre montre un éphèbe serrant délicatement les ailes d’un autour qui emprisonne une alouette. L’Oiseleur faisait partie des nombreuses sculptures, qui rythmaient l’accrochage de la chapelle à la Charité, auprès de bustes et moulages en plâtre, remisés dans des réserves de fortune au moment de la conversion à la vénerie du musée. Le musée Granet (Aix-en-Provence) conserve le plâtre de cette sculpture.


©Musees-Senlis
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Muraille gallo-romaine
IIIᵉ - IVᵉ siècles


L’opulente cité des Sulbanectes se dota d’une enceinte fortifiée au moment des invasions barbares qui secouèrent le monde romain, dans la seconde partie du IIIᵉ siècle. L’espace urbain se trouve alors réduit. Ponctuée de trente tours, la muraille de Senlis est encore visible en de nombreux secteurs de la ville.
La partie extérieure du rempart se compose de pierres bien appareillées en opus vittatum où s’intercalent tous les 1,40 mètres environ, trois lits de dalles en terre cuite (opus testaceum).Ces derniers maintiennent la solidarité des deux parements, distants de 4 mètres, correspondant à l’épaisseur de la muraille. Le cœur de la construction, l’opuscaementicium, composé de moellons disposés en vrac, est lié avec un mortier rose très solide. À la base, le libage est constitué, sur quatre niveaux successifs, de gros blocs de pierre, taillés ou sculptés, provenant de bâtiments détruits ou fortement endommagés et utilisés en réemploi (chapiteaux de style corinthien, colonnes cannelées, architraves, corniche...). Le tout est assis sur un lit de craies pilées reposant sur un hérisson de pierre.


©Musees-Senlis
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Collection du vicomte Amédée de Caix de Saint-Aymour
Don de Robert de Caix, 1963. Coffret contenant la collection du vicomte Amédée de Caix de Saint-Aymour, Don de Robert de Caix, 1963
Les objets contenus dans ce coffret proviennent des fouilles effectuées par Caix de Saint-Amour en 1867 dans l’Allée couverte de Vauréal près de Pontoise (Val d’Oise). L’archéologue a mis au jour une quarantaine de squelettes, qui ont été inhumés de nouveau. Le produit des fouilles constitua un petit musée au bourg de Vauréal.
Ce coffret fut conçu pour présenter les objets, chacun dans son alvéole de velours sur deux étages et dans le couvercle.
Un premier plateau contient plusieurs haches et pointes de lance. Un second recèle des canines de cheval, des dents de porc perforées pour en faire des amulettes ; un collier en rondelles d’os et d’ardoise d’Angers, au bout duquel pend une petite hache votive, probablement en jade. Le bas de la caisse contient des fragments de pierre taillée.


©Musees-Senlis
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Séraphine Louis, Les Grandes Marguerites, 1929, Ripolin sur toile
Legs d’Anne-Marie Uhde en 1988.


Une fois le soutien de Wilhelm Uhde acquis, Séraphine entreprend de grands formats qui forment le corpus restreint de ses derniers tableaux. La restauration de cette œuvre a révélé la présence de coulures, de gouttes indiquant que Séraphine faisait pivoter sa toile et qu’éventuellement elle travaillait à plat avant de la redresser. D’importantes craquelures, des rétractations, résultent de couches superposées sans nécessaire respect des temps de séchage ni de compatibilité des matériaux. Cette matière « accidentée » donne à l’œuvre une part de sa singularité.


©Schryve
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Séraphine Louis, L’Arbre de vie, 1928, huile et Ripolin sur toile
Legs d’Anne-Marie Uhde en 1988.


Le travail de Séraphine a fait l’objet de multiples lectures, symboliques et psychanalytiques, mises en résonance avec son destin singulier et tragique. Séraphine ne donnait pas de titre à ses tableaux. Plusieurs d’entre eux résultent de l’invention de Uhde et de sa sœur, soucieux de leur donner une dimension sacrée comme en témoigne cette appellation Arbre de vie.
On peut s’interroger sur les sources d’inspiration de ses tableaux dont on trouve des parallèles dans les arts décoratifs, dans la tapisserie en particulier, plus que dans la peinture.


©Schryve
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Séraphine Louis, Oiseau et branche de cerisier, entre 1915 et 1931, Ripolin sur bois
Achat en 2019 avec participation du FRAM.


Ce panneau de bois est intéressant pour son sujet, les cerisiers n’étant pas encore représentés dans la collection de Senlis. De plus, ce tableau est le seul connu qui intègre à la composition végétale un élément animé, un petit oiseau. Il constitue donc une exception dans l’œuvre de Séraphine.


©Schryve
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Séraphine Louis, Grappes et feuilles roses, 1929, Ripolin sur toile
Achat avec participation du FRAM en 1993.


Cette œuvre fait partie des grands formats entrepris par Séraphine grâce aux financements de Wilhelm Uhde à partir de 1927. La technique de Séraphine est ici très lisible. Avant toute chose, elle commence par peindre le fond de l’œuvre ; il est sur cette composition uni, de couleur rouge. Elle signe ensuite avec le bout de son pinceau, dans la peinture encore fraîche. Ce n’est qu’alors qu’elle commence à peindre le sujet principal de l’œuvre.
Les grappes de raisins, les feuilles roses et vertes se déploient autour d’un axe central. Le pied de vigne aux couleurs fantasmées n’a ni tronc, ni racines, il flotte sur le fond rouge. Séraphine n’a par ailleursrespecté aucun principe de symétrie : feuilles et grappes d’enchevêtrent, mêlent leurs couleurs, semblent s’entasser sur elles-mêmes.


©Schryve
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Thomas Couture, Nu masculin (recto), Étude de canon (verso),1848, huile sur toile
Don de la famille de l’artiste en 1926.
Au centre de toute sa pédagogie, décrite dans Méthodes et entretien d’atelier (1867), Thomas Couture place sans contexte le dessin d’après nature. L’étude du modèle vivant est l’unique moyen d’aiguiser les talents d’un artiste et de lui donner le sens de l’anatomie humaine. Son enseignement repose ainsi sur l’exercice de nu, ou « académie », qui consiste à reproduire en atelier les postures données aux modèles, masculins ou féminins. Cet exercice n’est pas propre à Couture, il avait court dans tous les ateliers d’artiste.
Le modèle qui apparaît ici est Charles Dubosc (1797-1877) ; il aurait été le modèle préféré de Thomas Couture. La toile n’est pour ce dernier qu’un exercice et n’a pas de valeur en soi : c’est pourquoi, il l’a également utilisée pour essuyer ses pinceaux, esquisser ou lapin ou encore travailler les formes d’un canon, sur son verso.


©Leullier
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Séraphine Louis, L’Arbre de Paradis, 1927, Ripolin sur toile
Dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.


Des grandes compositions de Séraphine, c’est sans conteste L’Arbre du Paradis qui est le plus extraordinaire. Il présente en effet un haut degré de liberté et d’invention, avec une composition insolite. Partant du bord inférieur gauche, un tronc d’arbre s’élève vers le centre supérieur du tableau, en traversant une bande bleue parsemée de gouttelettes bleues plus foncées. Les feuilles de l’arbre sont vertes, bleu ciel, bleu foncé, jaunes, rouges, marron. Certaines sont très grandes, d’autres sont ornées de points et autres décorations géométriques.
Il s’agit peut-être d’un Arbre du Paradis, comme le suppose la présence du fleuve. Cela expliquerait pourquoi aucun vocabulaire botanique ne peut décrire cette flore, complétement fantasmagorique. C’est en tous les cas ce qu’ont souhaité souligner Wilhelm et Anne-Marie Uhde en choisissant ce titre ; ils lient consciemment cet arbre au Paradis et par conséquent, à l’Apocalypse.


©Schryve
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Émile Renard, Les Communiantes,1919, huile sur toile
Don de Mme Émile Renard en 1931.


Émile Renard a notamment été l’élève d’Alexandre Cabanel et César de Cock. Enseignant à l’École des Beaux-Arts de Paris, il a produit de nombreux tableaux aux thèmes variés : des sujets religieux, des tableaux d’histoire, des portraits, des scènes d’intérieur, des cartons de céramique ou encore des paysages. Il eut une carrière jalonnée de récompenses et sa notoriété gagna l’Europe entière.
Les Communiantes est une œuvre de fin de carrière – il décède en 1931. Il représente trois jeunes filles qui s’apprêtent à faire leur communion solennelle. Le jaune du satin de leur ceinture chatoie dans la pièce illuminée par le soleil. C’est la lumière qui est ici originale : si elle vient d’une fenêtre, elle est en réalité réverbérée par le miroir central. Ce dernier est une tâche lumineuse qui éclaire l’intégralité de la composition, unie par le jaune, tonalité dominante.


©Schryve
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Jean-Baptiste Corot, Paysanne en forêt de Fontainebleau, 1830-1832, huile sur toile
Don de Germain Bazin vers 1955.


Exposée lors de plusieurs rétrospectives, cette œuvre ne figure pourtant dans aucun des ouvrages anciens sur Corot. Donnée par Germain Bazin dans les années 1950, son attribution à l’artiste est cependant incontestable.
Cette petite étude présente un curieux rapprochement entre un rocher imposant, la silhouette d’une jeune paysanne et celle d’un arbre échevelé. A-t-elle été recomposée à l’atelier même si de récentes études topographiques ont confirmé la localisation du site à proximité de Barbizon où se trouvent des chaos de rochers ? Elle semble en effet issue d’une observation sur le vif en raison de sa matière mince et de son avant-plan à peine ébauché, si éloigné des conventions du paysage classique.
L’artiste fréquente avec régularité la forêt de Fontainebleau à partir de 1822, avant de partir pour l’Italie. Il séjournera en ces lieux, qui attire tant les artistes, chaque année jusqu’au soir de sa vie, devenant le chef de file de l’école de Barbizon.


©Schryve
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Thomas Couture, Saint Rieul, 1860-1869, huile sur toile
Don de la baronne Jeanne Risler-Couture, fille de l’artiste en 1910.


En sous-louant à Couture la chapelle du palais épiscopal, la Fabrique de la cathédrale s’engageait à régler les travaux nécessaires à l’utilisation des lieux qui avaient servi de magasin à fourrages. En échange, l’artiste proposa de peindre un tableau pour décorer une des chapelles de la Cathédrale. Ce dernier n’a jamais été mis en place.
Premier évêque de Senlis, saint Rieul adopte les traits de l’abbé Lemaire, alors curé de la cathédrale dont on voit le clocher à l’arrière-plan. Conformément à la légende qui l’accompagne d’animaux, il est représenté avec une biche et une colombe le surplombe. Comme Couture en place souvent à l’avant de ses compositions, une nature-morte florale se trouve à ses pieds. Une douceur un peu mièvre émane de ce tableau brossé avec des couleurs diluées et dépourvu d’empâtements puisqu’il n’est pas achevé.
À ses côtés est accrochée l’esquisse de cette composition, déposée par le musée national du château de Compiègne.


©Schryve
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Francis Tattegrain, Retour de pêche à Berck, 1878, huile sur toile
Don de Francis Tattegrain en 1878.


Séjournant à partir de 1865 à Berck-sur-Mer, Francis Tattegrain débute sa carrière comme peintre de marine et expose au Salon dès 1879. Ce tableau est donc caractéristique de ses œuvres en début de carrière.
Durant de nombreuses années, il s’attache à représenter le quotidien des pêcheurs de Berck-sur-mer. Il ne met pas en scène une tension dramatique, mais est plutôt dans une quête de réalisme. Un homme, sur une barque, vient récupérer les filets de pêche jetés à l’eau. Une mouette survole la scène, attendant sa part. Si le ciel est menaçant, comme souvent en baie d’Authie, la mer est d’un bleu très clair, aux multiples reflets. Les vagues écumantes frappent le côté du bateau qui attend d’embarquer les prises de pêche, alors qu’au fond de la toile se détachent quelques navires, qui ramassent probablement leurs propres filets. Les hommes ne sont reconnaissables qu’à leur silhouette. C’est la mer qui est ici le personnage central.


© Medmoun
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Philippe de Champaigne, La Fuite en Égypte, 1650-1660, huile sur bois
Don d’Antoine Reyre, en 1934.


Peintre officiel de la Cour, Champaigne travaille pour le cardinal de Richelieu et le roi Louis XIII. Il est aussi très apprécié de l’Église. Ce tableau a sans doute été peint pour la régente Anne d’Autriche au couvent du Val-de-Grâce, à la reprise des travaux par Champaigne après la Fronde. L’artiste intervint alors dans les appartements de la Reine.
Selon l’Évangile de saint Matthieu (II, 13-15), saint Joseph conduit l’âne qui porte la Vierge et l’Enfant. L’œuvre montre la parfaite alliance entre le classicisme français par un dessin très sobre et la tradition flamande qui s’exprime dans le paysage.


©Schryve
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Biberon, IIᵉ-IVᵉ siècles ap. J.-C.
verre


Cette cruche à panse sphérique et col haut, avec une anse et un versoir tubulaire latéral a été identifiée comme un biberon. D’un usage domestique, ce type d’objet était surtout fabriqué en céramique, plus robuste. Trouvé dans un coffret, ce modèle en verre était probablement destiné à jouer un rôle symbolique lors de rituels funéraires. Sa fonction usuelle, faute de représentation iconographique ou écrite, pourrait être étendue à celle d’un tire-lait.


©Leullier
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Anneau, XVe siècle ?, bronze doré, ciselé et gravé, pierre
Don du docteur Pigeaux au Comité archéologique de Senlis en 1877 (?).


Cet anneau, par son large diamètre, pourrait avoir appartenu à un évêque. En effet, l’anneau épiscopal se porte à la main droite, sur les gants. Il est le symbole de l’étroite alliance que l’évêque a contractée avec l’Église par son ordination, de l’attachement et de l’affection qu’il lui doit.
Mais cette attribution peut facilement être remise en cause, plusieurs éléments desservant cette hypothèse : selon la tradition et les usages, l’anneau épiscopal doit être en or pur. En effet, l’or de l’anneau et des vêtements épiscopaux figure la participation du pontife au sacerdoce glorieux de Jésus-Christ. Or, l’anneau conservé au musée est réalisé avec un matériau moins noble, un bronze doré. Il est aussi étonnant que les motifs gravés sur chaque face (des soleils rayonnants et de longues feuilles) soient davantage ornementaux qu’en rapport avec la fonction religieuse de l’évêque. Lors du don de cet anneau en 1877, certains membres du Comité archéologique de Senlis ont cru reconnaître une ornementation carolingienne, notamment René de Maricourt, conservateur du musée du Comité, et Édouard Fleury, historien et antiquaire reconnu de la région de Laon. La question n’a jamais été tranchée.


©Demarle
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Crosse du chancelier Guérin
Dernier quart du XIIᵉ siècle


Bronze doré, découverte en 1844, legs du docteur Voillemier au Comité archéologique de Senlis en 1856.
Cette crosse fut découverte fortuitement avec une autre par un jardinier travaillant au milieu des ruines du choeur de l’église abbatiale de Chaalis. Des fouilles sont alors programmées et mettent au jour les tombeaux de douze évêques de Senlis. S’appuyant sur les dessins de pierres tombales et le manuscrit réalisés par François Roger de Gaignières à la fin du XVIIᵉ siècle, des membres du Comité archéologique de Senlis recherchent la place de chacun des personnages ensevelis et concluent qu’il s’agit de la crosse de Guérin, chancelier de Philippe Auguste, ordonnateur de la bataille de Bouvines et évêque de Senlis. Cette attribution est d’autant plus symbolique que c’est Guérin qui consacra l’abbaye cistercienne en 1219. Elle est très vite remise en question sans que personne ne puisse avancer d’autres hypothèses.
Parfaitement conservée, elle semble avoir été faite en deux parties – une trace de soudure apparaît sous la couronne à la base de la hampe –, probablement par deux artistes différents. La qualité d’exécution de la gravure des angelots n’est pas comparable à celle, très travaillée et régulière, des feuilles présentes sur la tige et la volute. Le thème du serpent mordant la pomme, extrait de la Genèse, se retrouve sur la crosse pastorale d’Henri de Grez, évêque de Chartres, qui appartient au Trésor de la cathédrale de Chartres. Cela laisse supposer que ces crosses sont issues d’un même atelier d’Île-de-France.


©Demarle
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Domus
Fin du IIᵉ – IIIᵉ siècles


En 1986, des fouilles menées sous la direction de Jean-Marc Fémolant, ont permis de dégager dans le sous-sol du musée d’Art et d’Archéologie les structures d’une maison gallo-romaine (domus), enfouies à 2,20 m au-dessous du niveau actuel de la cour extérieure.
Ces vestiges se composent d’un chemin central en terre battue, bordé à l’est par un mur percé de soupiraux donnant sur des caves, et à l’ouest par un mur entourant une cour dallée, l’atrium. Ce passage constituait probablement, à l’origine, une galerie couverte (péristyle) ou un portique.
Le matériel exhumé conduit à dater la maison des IIᵉ-IIIᵉ siècles. Abandonnée, elle a été détruite lors de la construction du rempart du Bas-Empire. Ces structures coupent les vestiges de la domus gallo-romaine.


©Musees-Senlis
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Socle de l’empereur Claude, 48 ap. J.-C.
Bronze, dépôt du Musée d’Archéologie nationale. Socle de l’empereur Claude, 48 ap. J.-C., bronze, dépôt du Musée d’Archéologie nationale, Domaine national de Saint-Germain-en-Laye de 1953.
En 1949, Georges Matherat réalise des sondages, au sud du donjon, dans l’actuel parc du Château royal, à l’emplacement supposé du forum antique. Il découvre quelques moulures de bronze et une statuette représentant le dieu Océan. En 1952, André Piganiol met au jour près de 800 morceaux de bronze que l’on pensait être le revêtement d’une porte.
Après restauration, en 1953, ces fragments se sont révélés former le socle d’une imposante statue, gravée d’une dédicace : « À Tibère Claude César Auguste Germanicus, grand Pontife, revêtu de la puissance tribunitienne pour la 8ᵉ fois, consul pour la 4ᵉ fois, salué Imperator pour la 16ᵉ fois, Père de la Patrie, censeur. La cité des Sulbanectes, en hommage officiel. » Dans cette épitaphe à Tibère Claude, les titres successivement énoncés à la suite de son nom permettent de connaître la date à laquelle le quatrième empereur de la famille julio-claudienne, premier empereur né hors d’Italie, à Lyon, en Gaule fut honoré de ce prestigieux monument. Il fut revêtu de la puissance tribunitienne pour la 8ᵉ fois en 48 après J.-C. et acclamé Imperator, pour la 16ᵉ fois en cette année.
À plus de 50 ans, il était le premier empereur investi par les prétoriens. Bien que non destiné à ces fonctions, il fut un bon administrateur et un grand bâtisseur. Sous son règne, l’empire romain s’agrandit avec, entre autres, la conquête de l’île de Bretagne (la Grande-Bretagne).
Il étendit la citoyenneté romaine à de nombreuses cités de province et particulièrement en Gaule. Il obtint que les notables gaulois romanisés puissent accéder au Sénat en 48 de notre ère. En remerciement, ils firent graver le discours de l’empereur Claude sur les Tables claudiennes, dont une plaque de bronze, retrouvée à Lyon, est exposée au musée Lugdunum. Claude fut empoisonné à l’instigation d’Agrippine, la mère de Néron qu’il venait d’adopter et dont il fit son successeur.
La cité des Sulbanectes aurait donc décidé, par l’érection d’une statue à son effigie, de marquer sa gratitude envers l’empereur qui lui aurait accordé le titre et les droits de « cité libre », autonome et dispensée de tribut.
Sa statue et son socle ont, sans doute, été volontairement détruits, probablement lors de troubles survenus entre le Ier et le IIIᵉ siècle. Les remblais ont été ensuite enfouis dans un fossé, peut-être lors du renforcement des remparts au IIIᵉ siècle.
De la statue qui devait être en pied et plus grande que nature, il n’a été retrouvé que quelques draperies et une statuette. L’empereur devait porter une toge et, sous celle-ci, probablement une cuirasse d’où proviendrait la statuette de bronze du dieu Océan, découverte par G. Matherat et qui selon François Baratu est un décor rare pour une cuirasse.


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Cachet d’oculiste
époque gallo-romain, schiste ou stéatite. Cachet d’oculiste, époque gallo-romain, schiste ou stéatite ?, inscriptions SOL HERMIDI / NARDINUM ; SOL HERMIDI / DIALEPIDOS ; MUNAT MAR / CEL PACCI / N AD LIP EX O., traduction,Collyre de nard du médecin Sollius Hermidius ; Collyre de squame de cuivre de Sollius Hermidius ; Collyre de Paccien de Munatius Marcellus, contre l’ophtalmie et qu’on appliquera mêlée de blanc d’oeuf., don au Comité archéologique de Senlis en 1869.
Le cachet d’oculiste est un petit tampon rectangulaire plat dont les tranches portent des inscriptions gravées en creux. Elles mentionnent le nom de l’oculiste, inventeur d’un collyre, le nom et l’usage de cet onguent et la maladie visée par le médicament. Notre exemplaire fait mention de deux personnes, témoignage d’une succession ou d’une association de deux oculistes.
Ce cachet servait à marquer la pâte de collyre, avant son utilisation, pour soigner le malade souffrant d’ophtalmie (Lippitudo). Sur notre exemplaire, le médecin conseille de faire dissoudre la pâte de collyre avec du blanc d’œuf avant son application sur les yeux malades.


©Schryve
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Miroir, combat de Bellérophon et de la chimère
IVᵉ-IIIᵉ siècles av. J.-C., don au Comité archéologique de Senlis.


La découverte de cet objet étrusque, le plus souvent déposé dans les tombes, aux « arènes » de Senlis est des plus étonnante. En effet, la seule indication de provenance, pour cette œuvre, vient du rapport de fouilles des arènes de Georges Matherat, publié en 1943. Cette information ne précise pas s’il s’agit des fouilles du XIXᵉ ou du XXᵉ siècle.
Le miroir à main, de forme circulaire, est un objet domestique de luxe, produit par les Étrusques du IVᵉ au IIᵉ siècle av. J.-C.. Notre exemplaire ne possède pas de manche mais une soie destinée à être insérée dans un fourreau. Le côté concave est rendu réfléchissant par polissage du bronze et le côté convexe est gravé, le plus souvent, d’une scène mythologique. Ainsi, l’avers de notre miroir est orné d’un épisode, souvent représenté durant l’Antiquité, le combat de Bellérophon et de la Chimère. Bellérophon, armé d’un pieu, monte le cheval Pégase et affronte le monstre. La scène est bordée d’une frise de postes.
Bellérophon était le fils du roi de Corinthe, Glaucos, mais la légende en faisait le fils du dieu Poséidon. Après le meurtre accidentel de son frère ou d’un noble Belléros, on le désigna par son surnom, Bellérophon, le « tueur de Belléros ». Il quitta alors sa ville natale et s’exila à la cour du roi Proetos, à Tyrinthe. La reine, s’éprit de Bellérophon mais ce dernier la repoussa. Pour se venger de son indifférence, elle l’accusa d’avoir abusé d’elle. Furieux, Proetos l’envoya chez son frère Iobatès, roi de Lycie, qui lui imposa diverses épreuves, dont celle d’éliminer la Chimère, un monstre à tête et poitrail de lion, corps de chèvre, queue de serpent et crachant du feu, qui terrorisait le royaume de Lycie. Désorienté, Bellérophon consulta un devin qui lui conseilla de passer une nuit au temple d’Athéna. La déesse lui apparut en rêve et lui fit don d’une bride afin de dompter le cheval ailé Pégase, le seul animal qui puisse l’aider à vaincre la Chimère. Chevauchant Pégase, Bellérophon vola au-dessus du monstre, le criblant de flèches et lui jeta du plomb dans la gueule, qui lui brûla tout le corps. Auréolé de cette victoire et triomphant des autres épreuves, Bellérophon reçut la fille du roi Iobatès, comme épouse. Enorgueilli de ses succès, Bellérophon essaya de rejoindre l’Olympe grâce à Pégase. Zeus, furieux, envoya un taon piquer le cheval ailé, qui, en ruant, fit tomber le héros.


©Leullier
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Ex-voto du temple gallo-romain de la forêt d’Halatte
Iᵉ-Vᵉ siècle ap. J.-C.


Calcaire tendre, don au Comité archéologique de Senlis en 1884.
Ce temple, en usage entre le milieu du Iᵉ siècle et le début du Vᵉ siècle, a été découvert en 1825 par des forestiers chargés de reboiser la forêt. Restauré après un incendie partiel au IIIᵉ siècle, il est définitivement abandonné au début du Vᵉ siècle après la christianisation de la région.
Le site d’Halatte, de taille moyenne, se caractérise par un sanctuaire, avec au centre une cella réservée aux prêtres où sont disposées les statues de culte, et entourée d’une galerie déambulatoire accessible aux fidèles qui accrochaient leurs ex-voto sur les murs ou les déposaient à même le sol. Un mur délimite et ferme l’enceinte sacrée, le temenos.
Le Comité archéologique, la préfecture de l’Oise et des donateurs financent des fouilles dirigées par Caix de Saint-Aymour en 1873-1874. Ce dernier exhume 297 ex-voto et reconnaît l’enceinte extérieure, la cella et le corridor. Les investigations reprennent entre 1996 et 1999, sous la direction de Marc Durand et sous le contrôle scientifique du SRA de Picardie ; 66 ex-voto en pierre, quelques-uns en métal cuivreux, du matériel céramique, des éléments de parure et de nombreuses monnaies gallo-romaines sont exhumés. Le musée de Senlis conserve la totalité des découvertes effectuées au temple d’Halatte.
La plupart des ex-voto sont sculptés dans un calcaire tendre de la région, de qualité ordinaire. Leur facture, peu homogène, est attribuable aux fidèles eux-mêmes ou à des artisans locaux. À travers les ex-voto, la population qui fréquentait le temple matérialisait son remerciement, ou sa demande pour une guérison, à la ou aux divinité(s) attachée(s) au lieu.


©Leullier
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Chimère : tête grimaçante, XIIIᵉ siècle, pierre calcaire
Déposée lors des restaurations de 1987-1989.


Le bombardement de la ville de Senlis en septembre 1914 a entraîné des destructions dans les parties hautes de la cathédrale, attenante au palais épiscopal. Des sculptures, des gargouilles et des balustrades sont alors endommagées. En 1987, lors de restaurations au niveau de la flèche, dirigées par Yves Boiret, architecte en chef des Monuments Historiques, des gargouilles, crochets et autres morceaux sont déposés et entrent dans les collections du musée.
Contrairement aux gargouilles, qui ont pour objet d’évacuer les eaux pluviales, les chimères sont des sculptures uniquement décoratives. Elles possèdent toutefois le même pouvoir apotropaïque : elles défendent la cathédrale contre le Mal, qu’elles effraient par leurs grimaces.


©Leullier
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Vierge de Pitié, 1ᵉ quart du XVIᵉ siècle, pierre calcaire, traces de polychromie
Don de Jules Sourdois au Comité archéologique de Senlis en 1875.


Donnée au Comité archéologique de Senlis par Jules Sourdois, propriétaire du château de Vaux-Les-Creil (Oise), cette Pietà ou Vierge de Pitié proviendrait de la région de Creil, de la chapelle de Vaux ou de l’église Saint-Denis de Rieux. La représentation de la Vierge de Pitié, c'est-à-dire de la Vierge éplorée portant le Christ mort sur ses genoux, est un thème répandu en Europe à la fin du Moyen Âge.
Un accident survenu entre son entrée au musée et son installation dans une chapelle de la cathédrale Notre-Dame l’a lourdement endommagée. Les personnages sont décapités, la jambe du Christ manquante, les doigts cassés. Elle est alors restaurée par Marcel Maimponte qui recollera les têtes. La jambe gauche du Christ et les doigts semblent définitivement perdus.


©Schryve_2018
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Vierge à l’Enfant dite Vierge de la Victoire, vers 1340, marbre blanc rehaussé de dorure
Dépôt de la cathédrale Notre-Dame de Senlis au musée d’Art et d’Archéologie.


Présent fait par un pape à l’abbaye royale Notre-Dame de la Victoire à Senlis, cette Vierge à l’Enfant du deuxième quart du XIVᵉ siècle a été placée par Monseigneur de Roquelaure au-dessus de la porte principale de son évêché lors de la fermeture de ce monastère en 1783.
À la suppression de l’évêché en 1801, elle trouve place dans une chapelle de la cathédrale Notre-Dame, avant d’être déplacée une nouvelle fois en 1860 au-dessus du retable d’autel de la chapelle de la Vierge récemment transformée. Un socle et un dais gothique y sont spécialement installés.
Taillée dans du marbre et rehaussée de dorures, cette Vierge à l’Enfant présente toutes les caractéristiques du type classique d’Île-de-France, comme l’ordonnance clairement rythmée des plis du manteau et les mains aux longs doigts solides. Une couronne d’orfèvrerie surmontait la calotte crânienne volontairement laissée lisse.


©Leullier
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Cathédrale Notre-Dame de Senlis
1ᵉ quart du XIXᵉ siècle


Maquette en bois
Par sa datation et le fait qu’elle soit garnie intérieurement de détails, cette maquette est une rareté. Elle présente la cathédrale avant 1847, date à laquelle le « logis du sonneur » juché sur le bas-côté sud a disparu. D’autres changements sont intervenus sur la toiture et la flèche à la croisée du transept a disparu.


©Leullier
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Éléments du retable d’Anvers, vers 1520, chêne polychromé
Don de Raymond Poussard en 1984.


Le musée d’Art et d’Archéologie de Senlis conserve 25 éléments provenant d’un retable de la Passion du Christ réalisé à Anvers dans les années 1520. À cette époque, la ville produit et exporte dans toute l’Europe des centaines de retables dont la Passion constitue le thème central. Le retable, ornement surmontant l’autel, a une fonction décorative et didactique. Il sert de support visuel à la dévotion collective. Il évoque également la présence divine au sein de l’église.
D’ordonnance tripartite traditionnelle, ce retable combinait les trois scènes principales de la Passion (Le Portement de Croix dans le compartiment latéral dextre, La Crucifixion dans la partie centrale et la Déploration ou la Descente de Croix dans le compartiment latéral senestre) à l’Arbre de Jessé et à l’enfance du Christ. Sophie Guillot de Suduiraut propose d’associer aux fragments de Senlis composant la scène du Portement de Croix (Les deux larrons et les soldats tenant des cordes) un élément conservé au musée du Louvre représentant une sainte femme se lamentant et un soldat sonnant la trompe. Selon son hypothèse, l’Arbre de Jessé se situait au registre inférieur et se composait des éléments suivants : Jessé, deux prophètes et les branches de l’arbre portant quatre rois de chaque côté. Les deux soldats montrant la croix, les deux cavaliers, et peut-être aussi les deux autres soldats appartiendraient à la Crucifixion centrale. Dans le compartiment dextre, le Portement de croix intégrait le fragment du musée du Louvre, les deux larrons sur le chemin du calvaire et les deux bourreaux tenant des cordes. Enfin, se trouvaient dans le compartiment senestre le personnage à l’échelle posée contre la Croix, la Vierge et Saint-Jean. Au registre inférieur de ce compartiment, une femme tenant un livre (la prophétesse Anne ?) et un homme auraient constitué en partie la scène de la présentation au temple. Un fragment représentant un élément de décor ne trouve pas sa place dans cette reconstitution.
Un dernier fragment, conservé au musée des Beaux-Arts de Chartres et repéré par Sophie Guillot de Suduiraut, semble également appartenir au retable de Senlis : il représente un homme encapuchonné, agenouillé, s’accrochant de la main gauche à une tige de feuillages stylisés. Il pourrait provenir de l’Arbre de Jessé.
Les sculpteurs anversois aiment à forcer le trait de leurs personnages. Les gros nez retroussés, les larges oreilles, les imposantes moustaches noires, les corps minces aux poses étranges et les mains aux longs doigts anguleux attestent du goût des sculpteurs pour la caricature. La polychromie participe de ce goût des ateliers anversois. Elle souligne les larges yeux des personnages au teint rose vif. L’éclat de la dorure anime les drapés épais et rigides. Ces caractéristiques styliques appartiennent au vocabulaire maniériste ce qui laisse penser que ces reliefs datent des années 1520-1530.


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Anonyme, Baptême du Christ, vers 1530, peuplier et tilleul
Dépôt de la Cathédrale de Senlis en 1980.


Selon le rituel du baptême par infusion, cette scène représente le Christ debout, les pieds immergés dans l’eau du Jourdain, recevant sur la tête l’eau versée par Jean le Baptiste au moyen d’une coquille. Déjà âgé, Jean est vêtu d’une simple tunique en peau de mouton, symbole de la vie ascétique dans le désert. Il tient un livre ouvert dans sa main gauche. Les deux hommes sont assistés de trois anges.
La spécificité de cette représentation tient dans son arrière-plan composé d’un paysage urbain savamment travaillé. L’iconographie traditionnelle de cette scène figure le plus souvent les rives du Jourdain. Dans ce panneau, un village se déploie derrière la scène, dominé par un château sur un promontoire rocheux. Ce bas-relief est sans doute un des volets d’un retable d’autel consacré à la vie du Christ, à la manière du Retable de la Nativité de la cathédrale Bamberg sculpté par Viet Stoss (1447-1533).


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Tête de prophète, vers 1170, pierre calcaire
Don de Pierre Perney en 1937


Cette tête d’homme barbu ainsi qu’une tête de femme du XVᵉ siècle, ont été découvertes en 1937 dans le quartier de Villevert, encastrées dans le mur de clôture d’un vaste terrain en contrebas de la rue du Moulin Saint-Tron. Son propriétaire, M. Pierre Perney, les donna au musée de la Société d’histoire et d’archéologie. L’emplacement de sa découverte suggère un réemploi et ne livre pas d’indication sur son origine. Marcel Aubert attribuait cette sculpture à une des statues du portail occidental de la cathédrale, mais ses proportions ne correspondent pas.
Sur le plan stylistique, elle s’accorde pourtant point par point avec celles des parties hautes du portail. Certains traits du visage tels que les pommettes accentuées, le front ridé, le nez encadré par deux plis se retrouvent sur d’autres personnages du portail. Des similitudes avec le Christ du tympan sont remarquables, notamment l’épaisse moustache retombante sur les lèvres qui se mêle à la barbe. La précision de la main du sculpteur donne à ce personnage une expressivité caractéristique de la statuaire senlisienne.
Les couleurs, du rouge et du brun au niveau de la couronne et dans les cheveux, ne paraissent pas très anciennes et semblent avoir imprégné la pierre de manière involontaire. En effet, il n’y a pas les démarcations nettes entre la couronne et les cheveux qui permettraient de conclure à une polychromie.


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Tête d’homme barbu, XIIIᵉ siècle, pierre calcaire
Don du chanoine Müller au Comité archéologique de Senlis en 1918.


Malgré sa célébrité, cette œuvre demeure entourée de mystère. Elle a été découverte par le chanoine Eugène Müller (1834-1918), auteur d’une importante monographie sur Senlis, mais à un emplacement non connu. Marcel Aubert a d’abord envisagé que cette élégante sculpture en ronde-bosse appartienne à l’une des statues-colonnes du célèbre portail occidental de la cathédrale de Senlis, mutilées à la Révolution. Mais il se ravisa : ni les dimensions, ni le style ne correspondent à ceux du portail. En 1963, il émit une nouvelle hypothèse selon laquelle elle pourrait provenir du portail de l’ancien transept de cet édifice, mais rien ne la confirma. Une provenance de l’une des églises disparues de Senlis, notamment Saint-Rieul, est dès lors plus probable. Le style de cette tête est caractéristique du premier gothique qui, au début des années 1150, se tourne résolument vers le réalisme.


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Charles-Amédée-Philippe Van Loo, La Guérison miraculeuse de Saint Roch, 1760, huile sur toile
Don du fils de l’artiste à la Cathédrale en 1812, dépôt au musée vers 1992.


Académicien en 1747, Van Loo devient premier peintre du roi de Prusse, travaillant au château de Sans-Souci et dans l’église Saint-Nicolas de Postdam. Ce tableau fait partie de son premier envoi au Salon en 1761.
Il représente Saint Roch qui contracte la peste lors de son pèlerinage à Rome. Il se réfugie dans un bois où, ayant posé près de lui son chapeau et son bourdon, un chien le soigne en lui apportant chaque jour un pain dérobé chez son maître. Sur l’œuvre est également dépeintl’ange qui lui apparaît, et l’exhorte à rentrer dans son pays où il sera délivré de sa maladie.


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Luca Giordano, Le Philosophe, vers 1660, huile sur toile
Don Antoine Reyre en 1934.


Ce tableau fait partie de l’abondante série de « philosophes » dont Luca Giordano s’était fait une spécialité. Ces représentations de penseurs et savants, nombreuses au XVIIᵉ siècle, ornaient sans doute les cabinets d’étude. Héritier du Caravage comme les maîtres baroques de sa génération, l’artiste situe son vieillard dans un clair-obscur qui met en valeur les carnations de son visage et l’intensité de sa tenue sombre. La mouche posée sur sa joue constitue l’une de ses particularités. On pourrait être tenté de reconnaître ici Lucien de Samosate, rhéteur et satiriste de Syrie, auteur grec, mort après 180, qui écrivit un Éloge de la mouche, exercice de rhétorique plein d’ironie.


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Thomas Couture, Portrait de la baronne Marie-Marguerite d’Astier de la Vigerie née Chaussée, 1847, huile sur toile
Achat avec la participation du FRAM en 2001.


La genèse de ce portrait a été expliquée par le fils du modèle. Le baron d’Astier de la Vigerie détenait deux œuvres de Diaz que Couture souhaitait acquérir. Il les lui aurait échangés contre le portrait de sa femme, Marie-Marguerite Chaussée (1826-1901).
L’élégante réserve qui sied aux femmes de l’époque trouve un écho dans la facture très fine de l’œuvre et dans l’économie de tons. Le halo qui entoure la tête du modèle correspond sans doute à une première couche colorée, recouverte par la suite de la teinte de fond définitive, ou bien à une composition sous-jacente. Couture avait en effet pour habitude de réutiliser ses toiles.


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D’après Guido Reni, L’union de la sculpture et de l’architecture et L’Union de la peinture et du dessin, XVIIIe, huile sur toile
Don des héritiers Hubert de Lavarande au Comité archéologique de Senlis, 1880.


L’Union du dessin et de la couleur est une copie d’après le célèbre tableau de Guido Reni conservé au musée du Louvre, intitulé Allégorie de la Peinture. Le copiste a agrandi la composition en ajoutant un décor architectural à l’arrière-plan. Sa maîtrise de l’art de Guido Reni est telle qu’il pastiche le grand maître en créant un pendant de même format, L’Union de la sculpture et de l’architecture.


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École française, d’après le Caravage, Madeleine en extase, huile sur toile, 2ᵉ quart du XVIIe siècle
Ancien fonds.


Ce tableau, identifié en 2015 par Nathalie Volle, est une version inédite, librement interprétée, du tableau perdu du Caravage, Madeleine en extase.
La principale variante réside dans la croix et la couronne d’épines qui se détachent dans l’angle supérieur. La facture lâche et le modelé souple invitent à attribuer cette œuvre à un artiste français actif entre 1625 et 1650, dans la mouvance de Jacques Blanchard (1600-1638) ou de Guy François (1578-1650).


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Claude Vignon, Saint Ambroise, 1623-1625, huile sur toile
Dépôt de la Cathédrale en 1985.


Peintre rapide, qui aime les couleurs brillantes et lumineuses, Vignon a une production abondante.Le thème des Pères de l’église a été traité à plusieurs reprises par l’artiste. Représenté en évêque avec sa mitre, Ambroise, évêque de Milan au IVᵉ siècle, est souvent associé aux trois Docteurs de l’Église catholique, saint Augustin, saint Jérôme et saint Grégoire. Il est environné de ses attributs, comme le fouet qui lui servit pour chasser les ennemis de Milan, la plume et des volumes.
Si le caravagisme est encore présent, on note une palette plus claire et une manière ondoyante.


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Ferdinand Pelez, Victime ou l’Asphyxiée, 1886, huile sur toile
Dépôt de l’État en 1887.


Pelez a fait de la veine misérabiliste son domaine d’élection. Cette œuvre dépeint une jeune femme asphyxiée par les émanations toxiques de son poêle. La frontalité de la toile et sa surface glacée, la précision chirurgicale du trait frappent le spectateur qui se trouve confronté à une image de la mort plus vraie que nature. Conformément à sa politique d’entraide auprès des artistes, l’État achète ce tableau au Salon de 1886 et l’envoie à Senlis.
L’œuvre de Pelez a été redécouverte grâce à la rétrospective tenue en 2009-2010 au musée du Petit Palais à Paris, qui conserve un fonds important de ses œuvres, dont sa toile la plus spectaculaire, Les Saltimbanques.


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André Bauchant, La Fête de la Libération, 1945, huile sur toile
Dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.


Pépiniériste de formation, André Bauchant est chargé durant la Première Guerre mondiale d’exécuter des relevés de terrain sur le front d’Orient. Il révèle alors ses talents de dessinateur. Après-guerre, il se consacre à la peinture dans des conditions difficiles jusqu’à sa rencontre avec la galeriste Jeanne Bucher qui organise sa première exposition en 1927. Peu à peu reconnu, il finit par exposer dans le monde entier.
Dans cette œuvre de grand format, Bauchant s’attache à représenter un village un jour de la fête de la Libération. Les couleurs sont vives, la jeune femme au premier plan porte les couleurs bleu, blanc et rouge du drapeau français. Des bouquets de fleurs, des drapeaux et de nombreuses cocardes reprennent ces couleurs. Dans la foule, de jeunes couples dansent au son des trompettes, alors que d’autres semblent simplement profiter de la foire. La composition est encadrée par les montagnes qui se détachent du fond, et de grands arbres portant les drapeaux des Alliés.


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Eugène Boudin, Sur la plage à Trouville, 1880-1885, huile sur bois
Don Paul Leroi en 1888.


Vers 1860, Eugène Boudin s’oriente vers une représentation de la sociabilité qui anime les plages de sa Normandie natale, où il séjourne fréquemment. Trouville et ses foules de citadins est son site de prédilection. L’animation colorée du rivage est parfaitement saisie par Boudin qui portraiture « ses petites poupées », femmes à crinolines et ombrelle, dandys et enfants. Ses paysages de mer sont construits selon un schéma constant : un large registre supérieur occupé par les cieux, un plan inférieur réservé aux personnages, assis ou debout, tournés vers la mer. Pionnier dans l’art de décrire l’animation des bords de mer et ses lumières changeantes, Boudin préfigure l’impressionnisme qui reprendra ce type d’évocation.


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Louis Vivin, Notre-Dame de Paris, 1ère moitié XXe siècle, huile sur toile
Dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.


Employé des Postes dans l’est de la France puis à Paris à partir de 1892, Vivin consacre ses loisirs à la peinture. Il expose pour la première fois à l’hôtel des Postes de la rue du Louvre en 1914. À partir de 1925, il vend ses tableaux à la Foire aux Croûtes de Montmartre, où Wilhelm Uhde le découvre, ce qui lui permet d’accéder à la notoriété dans le cercle des Primitifs modernes.
Ses paysages urbains, représentant souvent des monuments ou sites connus, constituent l’aspect majeur de sa production. On reconnaît ici aisément la cathédrale Notre-Dame de Paris. Par petits traits minutieux, Vivin s’attache à détacher l’édifice d’un ciel bleu uni. Sur les trottoirs et les berges de la Seine se promènent des petits personnages, tous habillés de noir ou de bleu ; certains se trouvent sur un bateau mouche qui semble posé sur l’eau. On reconnaît ici les traits caractéristiques de la peinture de Vivin : des petits bonhommes, au sein d’une composition à l’architecture soigneusement décomposée.


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Thomas Couture, Esquisse pour les Romains de la décadence, 1846, huile sur toile
Achat.


Les Romains de la décadence, présenté au Salon de 1847 est une œuvre phare dans la carrière de Thomas Couture. Reconnu unanimement comme un artiste d’excellence, comme celui qui a su renouveler la peinture de l’époque, il accumule alors les commandes et ouvre son atelier. L’œuvre, de près de cinq mètres sur huit orne aujourd’hui les cimaises du musée d’Orsay ; le tableau conservé par le musée de Senlis en est une étude.
Couture prend prétexte des turpitudes supposées du Bas-Empire romain pour évoquer celle de ses contemporains. Il se soustrait à l’obligation archéologique et abandonne la traduction plastique d’un récit. Le sujet n’est qu’un prétexte, qui lui permet de se préoccuper avant tout de l’expression artistique de la théâtralité et de la décadence des mœurs. Ainsi, la composition est conçue comme une scène de théâtre, les personnages se déployant en frise.
Le tableau du musée de Senlis est une étude préparatoire de 1846. La toile comporte les mêmes contradictions que le grand format original, dans sa conception formelle, dans le rendu de certaines figures, dans le traitement de l’espace, de la matière et des lumières. L’on retrouve une technique proche de celle de Thomas Couture, oscillant entre richesse et économie de moyens. La couche picturale est travaillée par frottements, les couleurs tantôt diluées jusqu’à laisser apparente la toile préparée, tantôt chargées de pigments bruts avec des empâtements épais.


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Camille Bombois, L’Athlète forain, vers 1930, huile sur toile
Dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.


Tour à tour valet de ferme, lutteur de foire, terrassier sur les chantiers de construction du métropolitain puis typographe, Bombois débute la peinture vers 1922. Ses toiles, exposées sur les trottoirs de Montmartre, attirent l’attention de Wilhelm Uhde et du critique d’art Maximilien Gauthier. L’exposition « Les maîtres populaires de la réalité », présentée en 1937 à Paris et à Zürich, lui assure la notoriété.
Les œuvres de Bombois représentent des paysages, des scènes de foire ou de cirques ainsi que des nus à connotation érotiques, inspirés par sa femme. Ce tableau aux couleurs vives représente un athlète forain, probablement observé par l’artiste lors de sa carrière de lutteur. L’homme est monumental. Les spectateurs admirent quant à eux l’exploit sportif de cet athlète soulevant des haltères démesurés. L’effort se lit sur son visage aux joues rosies. En contrepartie, l’homme espère gagner de la menue monnaie. Les couleurs sont vives et s’accordent avec le sujet, festif.


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Séraphine Louis, Fleurs dans un panier, 1910, crayon, gouache, encre brune pour la signature, peinture dorée sur papier vergé
Achat avec la participation du FRAM en 1986.


Cette peinture est probablement la plus ancienne œuvre de Séraphine conservée et la seule peinte à la gouache sur papier vergé. La thématique florale apparaît donc dès les débuts créatifs de l’artiste. Elle revisite ainsi les compositions qu’elle a pu rencontrer dans les intérieurs bourgeois où elle travaillait. Elle a peut-être peint d’après nature ces quelques fleurs des champs dont les tiges passent à l’arrière d’un vase rouge à points. L’occupation totale du support annonce les œuvres plus tardives, de même que le traitement des feuilles de coquelicot, mais la gaucherie de l’ensemble ne sera plus de mise plus tard.


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Francis Tattegrain, Le chevet de la cathédrale de Senlis, avant 1895, huile sur toile
Don de l’association Les Amis du musée d’Art et d’Archéologie, avec le soutien de Pauline Carter, 2010.


Séjournant à partir de 1865 à Berck-sur-Mer, Francis Tattegrain débute sa carrière comme peintre de marine et expose au Salon dès 1879. Ayant hérité de ses parents d’une propriété à Senlis en 1881, il y séjourne l’hiver. Plusieurs de ses œuvres représentent donc la ville.
Ce tableau montre l’arrière du palais épiscopal, contigu au chevet de la cathédrale. Adossé à la muraille gallo-romaine, l’édifice a agrégé l’une de ses tours en brique et pierre, bien visible ici. Vendu comme bien national à la Révolution, le palais épiscopal est devenu une propriété privée avant d’être légué à la Fabrique en 1829 qui l’a mis en location. Tattegrain évoque le jardin qui a succédé au cimetière. De 1895 à 1904, ce jardin était loué à des militaires qui y installèrent un court de tennis. La composition de Tattegrain a donc été peinte avant puisqu’il n’apparaît pas. Sa vision amusante restitue plutôt l’époque où le jardin était loué, notamment par des membres du clergé, qui y faisaient des cultures et y élevaient des poules et même un cochon.


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Thomas Couture, La Noblesse, 1867-1877, huile sur toile, 1867-1877, une inscription dans la partie supérieure : NOBLESSE HEREDITAIRE TON PRESTIGE TE SOUMET LES HOMMES QUI METTENT A TES PIEDS LES FRUITS DE LA TERRE ET DE LEUR INDUSTRIE. TOI NOBLESSE, TU LES PAYES DE TES MEPRIS ET JE T’APPROUVE CAR JE PREFERE ENCORE TON INSOLENCE A LEUR BASSESSE
Don de la baronne Jeanne Risler-Couture, fille de l’artiste en 1910.


Devenu célèbre, Couture a été accusé de recourir à des sujets faciles. Œuvre de sa maturité, cette allégorie de la noblesse prouve le contraire. Sentencieuse, elle évoque cette caste au statut incertain mais toujours désirable, opposée, sans qu’ils ne soient nommés sur l’inscription, à la bourgeoisie et au peuple. Du haut de son trône, adossée à une épée et accompagné d’un gamin narquois, une femme au torse cuirassé regarde avec dédain les offrandes qui lui sont offertes. Parmi les bras tendus se trouvent les symboles des arts menottés qui illustrent sans doute l’oppression des artistes. La liberté du créateur constitue un thème cher à Couture.
Les formes sont données par des frottis transparents à la gamme colorée restreinte (ocres, rouge, bleu). La finesse de la matière dévoile un graphisme affirmé. Couture met en œuvre les préceptes de son traité, affirmant le rôle du dessin préalable à toute peinture, qui vient sur une couche préparatoire bistre, mise en évidence dans cette œuvre par les analyses du laboratoire des Musées de France (2009). Une série d’œuvres préparatoires, présentées après du grand tableau, montrent la mise en place progressive du sujet. Pourtant l’ensemble s’apparent à une esquisse, elle n’est pas vernie. Endommagée pendant l’occupation de la propriété de Couture par les Allemands en 1870, elle a fait l’objet d’une restauration fondamentale car elle avait été criblée de coups de baïonnette dissimulés par de nombreux repeints qui avaient viré.


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André-François-Jospeh Truphème, L’Oiseleur, 1878, marbre
Dépôt de l’État en 1886.


Bien qu’ayant conservé des attaches avec sa Provence natale, François Truphème qui se forma à l’école des Beaux-Arts de Paris, fit une carrière liée à l’essor artistique de la capitale en exposant régulièrement au Salon et en participant à l’ornementation des nombreux monuments construits sous le Second Empire. L’ensemble de son œuvre, qui comprend de nombreux portraits, dénote un honnête savoir-faire à l’image de L’Oiseleur. Cette sculpture est un parfait compromis entre les préceptes du nu académique, la sensualité et l’allégorie qui en est le prétexte, selon le goût en vogue. Inspirée par une fable de La Fontaine, « L’Oiseleur, l’Autour et l’Alouette » (livre VI, fable 15) à teneur moralisatrice – on est toujours victime d’un plus puissant que soi ou qui voulait prendre est pris, un autour qui attaque une alouette finissant lui-même par être capturé –, cette statue à la douceur un peu mièvre montre un éphèbe serrant délicatement les ailes d’un autour qui emprisonne une alouette. L’Oiseleur faisait partie des nombreuses sculptures, qui rythmaient l’accrochage de la chapelle à la Charité, auprès de bustes et moulages en plâtre, remisés dans des réserves de fortune au moment de la conversion à la vénerie du musée. Le musée Granet (Aix-en-Provence) conserve le plâtre de cette sculpture.


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Blanche-Marguerite Demanche, Les cris de Paris : « Du mouron pour les p’tits oiseaux ! », huile sur toile, 1902
Don du Baron Alphonse de Rothschild en 1902.


Témoin attentif de son époque, s’intéressant aux réalités les plus prosaïques, Blanche-Marguerite Demanche s’attarde dans ce portrait en pied à représenter un marchand ambulant, à taille réelle. En 1902, elle expose ce tableau au Salon des artistes français où les peintres naturalistes rencontrent un franc succès depuis déjà le dernier tiers du XIXᵉ siècle. Le Baron Alphonse de Rothschild, important mécène pour les artistes de cette période, s’en porte acquéreur, avant de le céder, sur les conseils du journaliste et critique d’art Paul Leroi, au musée municipal de Senlis.


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L’artiste met en scène la misère de cet homme âgé, vêtu de haillons, au visage buriné par le temps. Elle nous donne à voir nettement les trous de ses vêtements élimés et de ses chaussures usées. Au milieu des étals, le crieur cherche à attirer les quelques chalands présents, utilisant sa main comme porte-voix. Sa hotte et son panier sont remplis de mouron, herbe folle péniblement ramassée partout où elle se trouve et vendue un sou la botte, avec pour slogan la phrase « voilà du mouron pour les petits oiseaux ».
En ce début du XXe siècle, le courant naturaliste - dont Émile Zola fut le porte-parole en littérature - représentant la réalité sans l’idéaliser, tend à passer de mode, concurrencé par la photographie. Parallèlement, les « cris de Paris », petits métiers animant les rues, disparaissent sous l’effet de la modernisation des villes, des magasins et des habitations.
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Collection du vicomte Amédée de Caix de Saint-Aymour
Don de Robert de Caix, 1963. Coffret contenant la collection du vicomte Amédée de Caix de Saint-Aymour, Don de Robert de Caix, 1963
Les objets contenus dans ce coffret proviennent des fouilles effectuées par Caix de Saint-Amour en 1867 dans l’Allée couverte de Vauréal près de Pontoise (Val d’Oise). L’archéologue a mis au jour une quarantaine de squelettes, qui ont été inhumés de nouveau. Le produit des fouilles constitua un petit musée au bourg de Vauréal.
Ce coffret fut conçu pour présenter les objets, chacun dans son alvéole de velours sur deux étages et dans le couvercle.
Un premier plateau contient plusieurs haches et pointes de lance. Un second recèle des canines de cheval, des dents de porc perforées pour en faire des amulettes ; un collier en rondelles d’os et d’ardoise d’Angers, au bout duquel pend une petite hache votive, probablement en jade. Le bas de la caisse contient des fragments de pierre taillée.


©Musees-Senlis
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Muraille gallo-romaine
IIIᵉ - IVᵉ siècles


L’opulente cité des Sulbanectes se dota d’une enceinte fortifiée au moment des invasions barbares qui secouèrent le monde romain, dans la seconde partie du IIIᵉ siècle. L’espace urbain se trouve alors réduit. Ponctuée de trente tours, la muraille de Senlis est encore visible en de nombreux secteurs de la ville.
La partie extérieure du rempart se compose de pierres bien appareillées en opus vittatum où s’intercalent tous les 1,40 mètres environ, trois lits de dalles en terre cuite (opus testaceum).Ces derniers maintiennent la solidarité des deux parements, distants de 4 mètres, correspondant à l’épaisseur de la muraille. Le cœur de la construction, l’opuscaementicium, composé de moellons disposés en vrac, est lié avec un mortier rose très solide. À la base, le libage est constitué, sur quatre niveaux successifs, de gros blocs de pierre, taillés ou sculptés, provenant de bâtiments détruits ou fortement endommagés et utilisés en réemploi (chapiteaux de style corinthien, colonnes cannelées, architraves, corniche...). Le tout est assis sur un lit de craies pilées reposant sur un hérisson de pierre.


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Socle de l’empereur Claude, 48 ap. J.-C.
Bronze, dépôt du Musée d’Archéologie nationale. Socle de l’empereur Claude, 48 ap. J.-C., bronze, dépôt du Musée d’Archéologie nationale, Domaine national de Saint-Germain-en-Laye de 1953.
En 1949, Georges Matherat réalise des sondages, au sud du donjon, dans l’actuel parc du Château royal, à l’emplacement supposé du forum antique. Il découvre quelques moulures de bronze et une statuette représentant le dieu Océan. En 1952, André Piganiol met au jour près de 800 morceaux de bronze que l’on pensait être le revêtement d’une porte.
Après restauration, en 1953, ces fragments se sont révélés former le socle d’une imposante statue, gravée d’une dédicace : « À Tibère Claude César Auguste Germanicus, grand Pontife, revêtu de la puissance tribunitienne pour la 8ᵉ fois, consul pour la 4ᵉ fois, salué Imperator pour la 16ᵉ fois, Père de la Patrie, censeur. La cité des Sulbanectes, en hommage officiel. » Dans cette épitaphe à Tibère Claude, les titres successivement énoncés à la suite de son nom permettent de connaître la date à laquelle le quatrième empereur de la famille julio-claudienne, premier empereur né hors d’Italie, à Lyon, en Gaule fut honoré de ce prestigieux monument. Il fut revêtu de la puissance tribunitienne pour la 8ᵉ fois en 48 après J.-C. et acclamé Imperator, pour la 16ᵉ fois en cette année.
À plus de 50 ans, il était le premier empereur investi par les prétoriens. Bien que non destiné à ces fonctions, il fut un bon administrateur et un grand bâtisseur. Sous son règne, l’empire romain s’agrandit avec, entre autres, la conquête de l’île de Bretagne (la Grande-Bretagne).
Il étendit la citoyenneté romaine à de nombreuses cités de province et particulièrement en Gaule. Il obtint que les notables gaulois romanisés puissent accéder au Sénat en 48 de notre ère. En remerciement, ils firent graver le discours de l’empereur Claude sur les Tables claudiennes, dont une plaque de bronze, retrouvée à Lyon, est exposée au musée Lugdunum. Claude fut empoisonné à l’instigation d’Agrippine, la mère de Néron qu’il venait d’adopter et dont il fit son successeur.
La cité des Sulbanectes aurait donc décidé, par l’érection d’une statue à son effigie, de marquer sa gratitude envers l’empereur qui lui aurait accordé le titre et les droits de « cité libre », autonome et dispensée de tribut.
Sa statue et son socle ont, sans doute, été volontairement détruits, probablement lors de troubles survenus entre le Ier et le IIIᵉ siècle. Les remblais ont été ensuite enfouis dans un fossé, peut-être lors du renforcement des remparts au IIIᵉ siècle.
De la statue qui devait être en pied et plus grande que nature, il n’a été retrouvé que quelques draperies et une statuette. L’empereur devait porter une toge et, sous celle-ci, probablement une cuirasse d’où proviendrait la statuette de bronze du dieu Océan, découverte par G. Matherat et qui selon François Baratu est un décor rare pour une cuirasse.


©Leullier_2011
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Cachet d’oculiste
époque gallo-romain, schiste ou stéatite. Cachet d’oculiste, époque gallo-romain, schiste ou stéatite ?, inscriptions SOL HERMIDI / NARDINUM ; SOL HERMIDI / DIALEPIDOS ; MUNAT MAR / CEL PACCI / N AD LIP EX O., traduction,Collyre de nard du médecin Sollius Hermidius ; Collyre de squame de cuivre de Sollius Hermidius ; Collyre de Paccien de Munatius Marcellus, contre l’ophtalmie et qu’on appliquera mêlée de blanc d’oeuf., don au Comité archéologique de Senlis en 1869.
Le cachet d’oculiste est un petit tampon rectangulaire plat dont les tranches portent des inscriptions gravées en creux. Elles mentionnent le nom de l’oculiste, inventeur d’un collyre, le nom et l’usage de cet onguent et la maladie visée par le médicament. Notre exemplaire fait mention de deux personnes, témoignage d’une succession ou d’une association de deux oculistes.
Ce cachet servait à marquer la pâte de collyre, avant son utilisation, pour soigner le malade souffrant d’ophtalmie (Lippitudo). Sur notre exemplaire, le médecin conseille de faire dissoudre la pâte de collyre avec du blanc d’œuf avant son application sur les yeux malades.


©Schryve
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Domus
Fin du IIᵉ – IIIᵉ siècles


En 1986, des fouilles menées sous la direction de Jean-Marc Fémolant, ont permis de dégager dans le sous-sol du musée d’Art et d’Archéologie les structures d’une maison gallo-romaine (domus), enfouies à 2,20 m au-dessous du niveau actuel de la cour extérieure.
Ces vestiges se composent d’un chemin central en terre battue, bordé à l’est par un mur percé de soupiraux donnant sur des caves, et à l’ouest par un mur entourant une cour dallée, l’atrium. Ce passage constituait probablement, à l’origine, une galerie couverte (péristyle) ou un portique.
Le matériel exhumé conduit à dater la maison des IIᵉ-IIIᵉ siècles. Abandonnée, elle a été détruite lors de la construction du rempart du Bas-Empire. Ces structures coupent les vestiges de la domus gallo-romaine.


©Musees-Senlis
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Saint Rieul, 1860-1869 album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_13.description = Eugène Boudin, Sur la plage à Trouville, 1880-1885 album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_14.description = Séraphine Louis, Les Grandes Marguerites, 1929 album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_15.description = Claude Vignon, Saint Ambroise, 1623-1625 album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_16.description = Séraphine Louis, L’Arbre de vie, 1928 album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_17.description = Séraphine Louis, Grappes et feuilles roses, 1929 album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_18.description = Thomas Couture, Portrait de la baronne Marie-Marguerite d’Astier de la Vigerie née Chaussée, 1847 album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_19.description = Francis Tattegrain, Retour de pêche à Berck, 1878 album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_2.description = Charles-Amédée-Philippe Van Loo, La Guérison miraculeuse de Saint Roch, 1760 album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_20.description = Ferdinand Pelez, Victime ou l’Asphyxiée, 1886 album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_21.description = Francis Tattegrain, Le chevet de la cathédrale de Senlis, avant 1895 album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_22.description = Thomas Couture, Esquisse pour les Romains de la décadence, 1846 album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_23.description = Séraphine Louis, Oiseau et branche de cerisier, entre 1915 et 1931 album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_24.description = Séraphine Louis, L’Arbre de Paradis, 1927 album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_25.description = Louis Vivin, Notre-Dame de Paris, 1ère moitié XXe siècle album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_26.description = André Bauchant, La Fête de la Libération, 1945 album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_27.description = Camille Bombois, L’Athlète forain, vers 1930 album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_3.description = Émile Renard, Les Communiantes,1919 album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_4.description = Philippe de Champaigne, La Fuite en Égypte, 1650-1660 album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_5.description = École française, d’après le Caravage, Madeleine en extase, huile sur toile, 2e quart du XVIIe album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_6.description = Jean-Baptiste Corot, Paysanne en forêt de Fontainebleau, 1830-1832 album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_7.description = Thomas Couture, Nu masculin (recto), Étude de canon (verso),1848 album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_8.description = Thomas Couture, La Noblesse, 1867-1877 album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_9.description = Blanche-Marguerite Demanche, Les cris de Paris : « Du mouron pour les p’tits oiseaux ! », huile sur toile, 1902 album_1D0CCBF9_07D4_6B46_4194_DA128979B212_0.description = Cathédrale Notre-Dame de Senlis, 1er quart du XIXe siècle, maquette en bois album_1D0CCBF9_07D4_6B46_4194_DA128979B212_10.description = Baptême du Christ, vers 1530 album_1D0CCBF9_07D4_6B46_4194_DA128979B212_11.description = Vierge de Pitié, 1er quart du XVIe siècle album_1D0CCBF9_07D4_6B46_4194_DA128979B212_12.description = Éléments du retable d’Anvers, vers 1520 album_1D0CCBF9_07D4_6B46_4194_DA128979B212_4.description = Crosse du chancelier Guérin, dernier quart du XIIe siècle album_1D0CCBF9_07D4_6B46_4194_DA128979B212_5.description = Anneau, XVe siècle album_1D0CCBF9_07D4_6B46_4194_DA128979B212_6.description = Tête de prophète, vers 1170 album_1D0CCBF9_07D4_6B46_4194_DA128979B212_7.description = Tête d’homme barbu, XIIIe siècle album_1D0CCBF9_07D4_6B46_4194_DA128979B212_8.description = Chimère : tête grimaçante, XIIIe siècle album_1D0CCBF9_07D4_6B46_4194_DA128979B212_9.description = Vierge à l’Enfant dite Vierge de la Victoire, vers 1340 album_1DE0F490_07DC_9DC6_4183_2BC7CF007FE0_0.description = Biberon, IIe-IVe siècles ap. J.-C. album_1DE0F490_07DC_9DC6_4183_2BC7CF007FE0_1.description = Coffret contenant la collection du vicomte Amédée de Caix de Saint-Aymour album_1DE0F490_07DC_9DC6_4183_2BC7CF007FE0_2.description = Miroir, combat de Bellérophon et de la chimère, IVe-IIIe siècles av. J.-C. album_1DE0F490_07DC_9DC6_4183_2BC7CF007FE0_3.description = Cachet d’oculiste, époque gallo-romain, schiste ou stéatite album_1DE0F490_07DC_9DC6_4183_2BC7CF007FE0_5.description = Socle de l’empereur Claude, 48 ap. J.-C. album_1DE0F490_07DC_9DC6_4183_2BC7CF007FE0_6.description = Domus, fin du IIe – IIIe siècles album_1DE0F490_07DC_9DC6_4183_2BC7CF007FE0_7.description = Ex-voto du temple gallo-romain de la forêt d’Halatte album_1DE0F490_07DC_9DC6_4183_2BC7CF007FE0_8.description = Muraille gallo-romaine, IIIe-IVe siècles album_34F0702F_1E94_FBF3_41B9_144D0E61C8E2_0.description = André-François-Jospeh Truphème, L’Oiseleur, 1878 ### Subtitle album_34F0702F_1E94_FBF3_41B9_144D0E61C8E2.subtitle = L’Oiseleur panorama_0CB30385_0158_2400_416C_97663205A018.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_0E0F0124_0159_E401_4173_6E119027C978.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_0E23E3A6_0158_2400_4171_8535934995B4.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_0E280D5E_1D7B_DE69_419D_8408F5010B59.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_0E9AF2FD_0158_6400_4166_85F5488CFDD2.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_0F8FD160_0158_E400_4153_AD48E4FB6790.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_102CD83A_0158_2400_416F_4B645F600116.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_1047E344_0158_2400_4160_FF9711CAC3DA.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_1078C6A3_0158_6C00_4166_D274C0CCFDC3.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_1101F22C_0158_6400_4156_B9422EFA27CA.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_111CD126_0158_2400_413D_221658D8B26C.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_11AFE5F2_015F_EC00_416F_647293D9E834.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_124FCA2C_0158_2400_415C_1DA4DEEEEA50.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_125F4525_0158_2C00_4162_4396CCC9A124.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_126AA4A2_0158_2C00_4166_AB0D3670F2D8.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_129D7047_0158_6401_4149_6B60A028669B.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_12D775F4_0158_2C00_4162_DA760AE4EB29.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_1316B960_0158_6401_4171_03A37B829364.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_13736FEE_0158_1C00_4173_C784E5EB98B6.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_13E32850_0158_2400_4164_E6C05ABF691C.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_140B38FD_015B_E401_4164_295CBEC80535.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_1428149A_0168_2C03_4172_9A2F7098DF73.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_142B5C94_0158_7C00_4172_E59C2BBE43FA.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_14BCAD50_0168_7C1F_4129_DB0F849B2280.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_14C9CB65_0168_E400_413B_BDA2D439F4CC.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_14E912A2_0158_2400_4173_59F8157C6D04.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_157C42A4_0158_2400_4169_404A1B3CFA90.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_15E3F4FD_0168_6C00_4169_17D8B7F8127F.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_16B797F0_0168_2C00_4165_41F8F7918904.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_1710073E_0159_EC00_4165_FDD184D8A72A.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_174E4296_0158_E400_4150_613D0927F250.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_18B40B9E_01A8_E400_4122_E2F08AC6E830.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_1923F7A1_01A8_EC00_4152_C0DADD370FEE.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_195533D6_01AF_E400_4154_43B45B84E083.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_195EB50C_01A8_EC00_4176_E65F7F83654E.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_1A3672E2_01A8_E400_4174_542E45F8EB19.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_1A5BD758_01B8_2C00_4171_AED80A01F989.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_1A984EE9_01A8_1C00_4170_E1E706F35383.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_1ACAB638_01B8_2C00_4177_35E0F1102D53.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_1B5B0A16_01B8_2400_415B_19721600D26E.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_1B70DF2B_0158_1C00_4170_FAFBF22E3552.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_1C96ED33_01B8_1C00_4172_26E897B151B8.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_1CA20322_01A8_2400_4161_DAD07D76EA56.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_1CC1D248_01A8_2400_415C_4C5017C6EAF0.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_1D0B13F4_01B8_2400_416E_3D5957693CCB.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_1D8AA67C_01B8_6C00_4164_0C41272B8C1A.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_1DDFD667_01A8_2C01_4153_3520A903BBA4.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_1E5DA745_01D8_6C00_412B_F4BFE906E350.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_1E65D45E_01D8_2C00_415C_45BBFC9D3D54.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_1E6B2FE8_01A8_1C00_4149_11C11E0C8050.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_1E74BA66_01D8_2400_4175_3398D0E81E93.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_1E99A22A_01D8_2400_4161_D8EE766CB5CC.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_1EA2028D_01D8_6400_4170_BBF2546F68D2.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_1EDEDF11_01A8_7C00_4172_485CB22D05DE.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_1F2490B2_01A8_2400_4173_73BDF30EA2E8.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_1F2B1498_01A8_6C00_414B_E0C820E387D0.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_1FB5930E_01A8_2400_414B_C95D4284E038.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_1FB92535_01A8_2C00_4173_B4E7973268F6.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_1FC55480_01A8_6C00_4156_35384461E9C0.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_1FCEE935_01A8_E400_415C_BFE5025507CC.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_21206329_01A8_2400_4174_12639F62CA39.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_21879821_01A8_2400_4154_E07FE61E8B8C.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_218DF72A_01D8_2C00_4170_3929F2FD586C.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_21999605_01D8_EC00_4145_115354E9D7D3.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_21AC2209_01D8_2401_4161_EE73450D329A.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_21AC2D8C_01D8_1C00_4176_6FF82B2B4FB7.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_21DA390B_01E8_6400_4152_E780EB4142BC.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_21DB50A6_01D9_E400_4149_81C956E60E00.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_3401C5F2_1EB5_246D_4174_F6DE92C7B56F.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_34206658_1EAB_245D_41BD_6F3E856CB4CC.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_342827ED_1EB5_2477_41B6_F2BF1C1209D4.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_662DB904_70FA_CC64_41AA_85FF7D3B8917.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_6732AB09_715A_4C6C_41B2_EB45D1197973.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_6873EEF5_71CA_C5A4_418D_689EC438229E.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_699AE1A3_71B7_FFA3_41B6_BD1817C15203.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_74544E4E_6D85_7F9F_41B0_DCF26C71A7E6.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_7578757B_6D8E_AD85_41C1_D87D2A1A2DF4.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_75B8C9FE_6D82_A47F_41BE_5A6A8D78A834.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_75BCA2C9_6D83_6484_41B5_8C88F9312D31.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_76E7BFC5_6DFE_BC8D_41A2_807DE839CD20.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_76FF2925_6DFF_A58D_41D1_258AC7AC0838.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_77112585_6DFE_EC8D_41D9_0D555A383562.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_777BDF1E_6DFF_7DBF_41DA_22599AC2CB33.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_77851FA3_6D83_DC85_41C6_FAC785C74816.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_77BB8467_6D86_A38D_41CA_EB2B56DD600B.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_7ACA1AA2_6D86_A487_41BC_E23C03BA169F.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_7AED149F_6D85_6CBD_41CE_33288451B1A7.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_7B38E754_6D87_ED83_41C8_2B0092EE9E6C.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_7BA4812E_6D86_A59F_41D9_10318AFB5696.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_7BA6F38A_6D86_E487_4187_57A9D6C0B9DA.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis panorama_AD502877_BE36_C6A7_41C1_8E9CA6A7B3DA.subtitle = Musée d'Art & d'Archéologie de Senlis ### Title album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568.label = Peintures album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_0.label = Fleurs dans un panier album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_1.label = Le Philosophe album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_10.label = L’union de la sculpture et de l’architecture et L’Union de la peinture et du dessin album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_11.label = L’union de la sculpture et de l’architecture et L’Union de la peinture et du dessin album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_12.label = Saint Rieul album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_13.label = Sur la plage à Trouville album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_14.label = Les Grandes Marguerites album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_15.label = Saint Ambroise album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_16.label = L’Arbre de vie album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_17.label = Grappes et feuilles roses album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_18.label = Portrait de la baronne Marie-Marguerite d’Astier de la Vigerie album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_19.label = Retour de pêche à Berck album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_2.label = La Guérison miraculeuse de Saint Roch album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_20.label = Victime ou l’Asphyxiée album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_21.label = Le chevet de la cathédrale de Senlis album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_22.label = Esquisse pour les Romains de la décadence album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_23.label = Oiseau et branche de cerisier album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_24.label = L’Arbre de Paradis album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_25.label = Notre-Dame de Paris album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_26.label = La Fête de la Libération album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_27.label = L’Athlète forain album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_3.label = Les Communiantes album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_4.label = La Fuite en Égypte album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_5.label = Madeleine en extase album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_6.label = Paysanne en forêt de Fontainebleau album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_7.label = Nu masculin album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_8.label = La Noblesse album_1CC08F36_07CC_ECCA_4175_6827D963E568_9.label = Les cris de Paris album_1D0CCBF9_07D4_6B46_4194_DA128979B212.label = Médiéval album_1D0CCBF9_07D4_6B46_4194_DA128979B212_0.label = Cathédrale Notre-Dame de Senlis album_1D0CCBF9_07D4_6B46_4194_DA128979B212_1.label = A.00.5.298.11_01©Leullier-nano album_1D0CCBF9_07D4_6B46_4194_DA128979B212_10.label = Baptême du Christ album_1D0CCBF9_07D4_6B46_4194_DA128979B212_11.label = Vierge de Pitié album_1D0CCBF9_07D4_6B46_4194_DA128979B212_12.label = Éléments du retable d’Anvers album_1D0CCBF9_07D4_6B46_4194_DA128979B212_2.label = A.00.5.298.12_01©Leullier-nano album_1D0CCBF9_07D4_6B46_4194_DA128979B212_3.label = A.00.5.298.24_01©Leullier-nano album_1D0CCBF9_07D4_6B46_4194_DA128979B212_4.label = Crosse du chancelier Guérin album_1D0CCBF9_07D4_6B46_4194_DA128979B212_5.label = Anneau album_1D0CCBF9_07D4_6B46_4194_DA128979B212_6.label = Tête de prophète album_1D0CCBF9_07D4_6B46_4194_DA128979B212_7.label = Tête d’homme barbu album_1D0CCBF9_07D4_6B46_4194_DA128979B212_8.label = Chimère album_1D0CCBF9_07D4_6B46_4194_DA128979B212_9.label = Vierge à l’Enfant album_1DE0F490_07DC_9DC6_4183_2BC7CF007FE0.label = Archéologie album_1DE0F490_07DC_9DC6_4183_2BC7CF007FE0_0.label = Biberon album_1DE0F490_07DC_9DC6_4183_2BC7CF007FE0_1.label = Coffret album_1DE0F490_07DC_9DC6_4183_2BC7CF007FE0_2.label = Miroir album_1DE0F490_07DC_9DC6_4183_2BC7CF007FE0_3.label = Cachet d’oculiste album_1DE0F490_07DC_9DC6_4183_2BC7CF007FE0_4.label = A.2007.0.92.1_2 album_1DE0F490_07DC_9DC6_4183_2BC7CF007FE0_5.label = Socle de l’empereur Claude album_1DE0F490_07DC_9DC6_4183_2BC7CF007FE0_6.label = Domus album_1DE0F490_07DC_9DC6_4183_2BC7CF007FE0_7.label = Ex-voto album_1DE0F490_07DC_9DC6_4183_2BC7CF007FE0_8.label =  Muraille gallo-romaine album_34F0702F_1E94_FBF3_41B9_144D0E61C8E2.label = Sculpture album_34F0702F_1E94_FBF3_41B9_144D0E61C8E2_0.label = L’Oiseleur map_316949E4_29A8_61F9_419C_80F78F71F006.label = Plan 1er étage map_37BB068C_29A8_E249_41B8_6B40524253EE.label = Plan Sous-sol map_4A98034E_67F1_869B_41D0_A132CBBB75AB.label = Plan 1er étage map_4ADC4D86_67F1_BD8B_41B5_86EF8DBABE04.label = Plan Réz-de-chaussée map_4BFBF4B7_67F1_8389_41D7_B768CB91EB99.label = Plan Sous-sol map_5D2620F9_42A5_D631_41CC_4B814DC8F79F.label = Plan Réz-de-chaussée panorama_0CB30385_0158_2400_416C_97663205A018.label = Extérieur panorama_0E0F0124_0159_E401_4173_6E119027C978.label = Domus panorama_0E23E3A6_0158_2400_4171_8535934995B4.label = Domus panorama_0E280D5E_1D7B_DE69_419D_8408F5010B59.label = XXᵉ siècle panorama_0E9AF2FD_0158_6400_4166_85F5488CFDD2.label = Sous-sol Archéologie panorama_0F8FD160_0158_E400_4153_AD48E4FB6790.label = Sous-sol Archéologie panorama_102CD83A_0158_2400_416F_4B645F600116.label = Escalier 1er étage panorama_1047E344_0158_2400_4160_FF9711CAC3DA.label = Rez-de-chaussée Art médiéval panorama_1078C6A3_0158_6C00_4166_D274C0CCFDC3.label = Rez-de-chaussée Art médiéval panorama_1101F22C_0158_6400_4156_B9422EFA27CA.label = Rez-de-chaussée Art médiéval panorama_111CD126_0158_2400_413D_221658D8B26C.label = Rez-de-chaussée Archéologie panorama_11AFE5F2_015F_EC00_416F_647293D9E834.label = Rez-de-chaussée Art médiéval panorama_124FCA2C_0158_2400_415C_1DA4DEEEEA50.label = Salle des peintures panorama_125F4525_0158_2C00_4162_4396CCC9A124.label = Salle des peintures panorama_126AA4A2_0158_2C00_4166_AB0D3670F2D8.label = Galerie Renaissance panorama_129D7047_0158_6401_4149_6B60A028669B.label = Galerie Renaissance panorama_12D775F4_0158_2C00_4162_DA760AE4EB29.label = Chapelle Thomas Couture panorama_1316B960_0158_6401_4171_03A37B829364.label = Chapelle Thomas Couture panorama_13736FEE_0158_1C00_4173_C784E5EB98B6.label = Chapelle Thomas Couture panorama_13E32850_0158_2400_4164_E6C05ABF691C.label = Rez-de-chaussée Art médiéval panorama_140B38FD_015B_E401_4164_295CBEC80535.label = Tour des anges panorama_1428149A_0168_2C03_4172_9A2F7098DF73.label = Extérieur panorama_142B5C94_0158_7C00_4172_E59C2BBE43FA.label = Séraphine Louis panorama_14BCAD50_0168_7C1F_4129_DB0F849B2280.label = Extérieur panorama_14C9CB65_0168_E400_413B_BDA2D439F4CC.label = Entrée extérieure panorama_14E912A2_0158_2400_4173_59F8157C6D04.label = Salle des peintures panorama_157C42A4_0158_2400_4169_404A1B3CFA90.label = Salle des peintures panorama_15E3F4FD_0168_6C00_4169_17D8B7F8127F.label = Place de la cathédrale panorama_16B797F0_0168_2C00_4165_41F8F7918904.label = Entrée extérieure panorama_1710073E_0159_EC00_4165_FDD184D8A72A.label = Salle des peintures panorama_174E4296_0158_E400_4150_613D0927F250.label = Salle des peintures panorama_18B40B9E_01A8_E400_4122_E2F08AC6E830.label = Sous-sol Archéologie panorama_1923F7A1_01A8_EC00_4152_C0DADD370FEE.label = Sous-sol Archéologie panorama_195533D6_01AF_E400_4154_43B45B84E083.label = Sous-sol Archéologie panorama_195EB50C_01A8_EC00_4176_E65F7F83654E.label = Sous-sol Archéologie panorama_1A3672E2_01A8_E400_4174_542E45F8EB19.label = Domus panorama_1A5BD758_01B8_2C00_4171_AED80A01F989.label = Domus 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panorama_75B8C9FE_6D82_A47F_41BE_5A6A8D78A834.label = Galerie Renaissance panorama_75BCA2C9_6D83_6484_41B5_8C88F9312D31.label = Rez-de-chaussée Art médiéval panorama_76E7BFC5_6DFE_BC8D_41A2_807DE839CD20.label = Rez-de-chaussée panorama_76FF2925_6DFF_A58D_41D1_258AC7AC0838.label = Rez-de-chaussée panorama_77112585_6DFE_EC8D_41D9_0D555A383562.label = Accueil panorama_777BDF1E_6DFF_7DBF_41DA_22599AC2CB33.label = Rez-de-chaussée panorama_77851FA3_6D83_DC85_41C6_FAC785C74816.label = Accueil panorama_77BB8467_6D86_A38D_41CA_EB2B56DD600B.label = Accueil panorama_7ACA1AA2_6D86_A487_41BC_E23C03BA169F.label = Rez-de-chaussée Archéologie panorama_7AED149F_6D85_6CBD_41CE_33288451B1A7.label = Rez-de-chaussée Archéologie panorama_7B38E754_6D87_ED83_41C8_2B0092EE9E6C.label = Rez-de-chaussée Archéologie panorama_7BA4812E_6D86_A59F_41D9_10318AFB5696.label = Rez-de-chaussée Archéologie panorama_7BA6F38A_6D86_E487_4187_57A9D6C0B9DA.label = Rez-de-chaussée Archéologie panorama_AD502877_BE36_C6A7_41C1_8E9CA6A7B3DA.label = Galerie Renaissance photo_008DCE9D_1E95_24D7_41A7_FDB9D32D9214.label = A.00.6.61_01©Schryve-nano photo_019BE8A1_1E9B_2CEF_417C_6B6E3FACE5DD.label = A.00.6.59_01©C2RMF_Clot-nano photo_019CFCE9_28F8_67C8_41BC_CEA727394B9E.label = A.00.6.163_01©Schryve_2018_2-nano-nano photo_02D58394_1EB4_FCD5_418F_F1376A3C63C6.label = A.00.6.155_01©Schryve_2018-nano photo_0345130B_1EB5_3DB3_41BC_930F1156D272.label = A.00.6.15_01©Schryve-nano photo_03754F98_1EBF_64DD_41BB_6F09F0080E32.label = A.2006.43.1_01©Schryve-nano photo_03836BA0_1EAF_2CED_41AE_B6DEE5C962EE.label = A.00.6.170_01©Schryve-nano photo_04B11D42_22F2_E37C_41A0_A11E97EDB845.label = A.2006.0.30.2_01©Leullier-nano photo_0534C2FA_1EAD_DC5D_41A3_CE66D775A102.label = A.00.6.163_01©Schryve_2018-nano photo_05B9A62B_1D95_27F3_419E_CD7D70176BFB.label = A.2007.0.13_01©Schryve-nano photo_062CB258_1DB5_5C5D_41BC_F0051972194A.label = A.00.6.66_01©Leullier-nano 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Luca Giordano, Le Philosophe, vers 1660, huile sur toile, don Antoine Reyre en 1934.
Ce tableau fait partie de l’abondante série de « philosophes » dont Luca Giordano s’était fait une spécialité. Ces représentations de penseurs et savants, nombreuses au XVIIᵉ siècle, ornaient sans doute les cabinets d’étude. Héritier du Caravage comme les maîtres baroques de sa génération, l’artiste situe son vieillard dans un clair-obscur qui met en valeur les carnations de son visage et l’intensité de sa tenue sombre. La mouche posée sur sa joue constitue l’une de ses particularités. On pourrait être tenté de reconnaître ici Lucien de Samosate, rhéteur et satiriste de Syrie, auteur grec, mort après 180, qui écrivit un Éloge de la mouche, exercice de rhétorique plein d’ironie.
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Ferdinand Pelez, Victime ou l’Asphyxiée, 1886, huile sur toile, dépôt de l’État en 1887.
Pelez a fait de la veine misérabiliste son domaine d’élection. Cette œuvre dépeint une jeune femme asphyxiée par les émanations toxiques de son poêle. La frontalité de la toile et sa surface glacée, la précision chirurgicale du trait frappent le spectateur qui se trouve confronté à une image de la mort plus vraie que nature. Conformément à sa politique d’entraide auprès des artistes, l’État achète ce tableau au Salon de 1886 et l’envoie à Senlis.
L’œuvre de Pelez a été redécouverte grâce à la rétrospective tenue en 2009-2010 au musée du Petit Palais à Paris, qui conserve un fonds important de ses œuvres, dont sa toile la plus spectaculaire, Les Saltimbanques.
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Blanche-Marguerite Demanche, Les cris de Paris : « Du mouron pour les p’tits oiseaux ! », huile sur toile, 1902, don du Baron Alphonse de Rothschild en 1902.
Témoin attentif de son époque, s’intéressant aux réalités les plus prosaïques, Blanche-Marguerite Demanche s’attarde dans ce portrait en pied à représenter un marchand ambulant, à taille réelle. En 1902, elle expose ce tableau au Salon des artistes français où les peintres naturalistes rencontrent un franc succès depuis déjà le dernier tiers du XIXᵉ siècle. Le Baron Alphonse de Rothschild, important mécène pour les artistes de cette période, s’en porte acquéreur, avant de le céder, sur les conseils du journaliste et critique d’art Paul Leroi, au musée municipal de Senlis.
L’artiste met en scène la misère de cet homme âgé, vêtu de haillons, au visage buriné par le temps. Elle nous donne à voir nettement les trous de ses vêtements élimés et de ses chaussures usées. Au milieu des étals, le crieur cherche à attirer les quelques chalands présents, utilisant sa main comme porte-voix. Sa hotte et son panier sont remplis de mouron, herbe folle péniblement ramassée partout où elle se trouve et vendue un sou la botte, avec pour slogan la phrase « voilà du mouron pour les petits oiseaux ».
En ce début du XXᵉ siècle, le courant naturaliste - dont Émile Zola fut le porte-parole en littérature - représentant la réalité sans l’idéaliser, tend à passer de mode, concurrencé par la photographie. Parallèlement, les « cris de Paris », petits métiers animant les rues, disparaissent sous l’effet de la modernisation des villes, des magasins et des habitations.
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D’après Guido Reni, L’union de la sculpture et de l’architecture et L’Union de la peinture et du dessin, XVIIIᵉ, huile sur toile, don des héritiers Hubert de Lavarande au Comité archéologique de Senlis, 1880.
L’Union du dessin et de la couleur est une copie d’après le célèbre tableau de Guido Reni conservé au musée du Louvre, intitulé Allégorie de la Peinture. Le copiste a agrandi la composition en ajoutant un décor architectural à l’arrière-plan. Sa maîtrise de l’art de Guido Reni est telle qu’il pastiche le grand maître en créant un pendant de même format, L’Union de la sculpture et de l’architecture.
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Luca Giordano, Le Philosophe, vers 1660, huile sur toile, don Antoine Reyre en 1934.
Ce tableau fait partie de l’abondante série de « philosophes » dont Luca Giordano s’était fait une spécialité. Ces représentations de penseurs et savants, nombreuses au XVIIᵉ siècle, ornaient sans doute les cabinets d’étude. Héritier du Caravage comme les maîtres baroques de sa génération, l’artiste situe son vieillard dans un clair-obscur qui met en valeur les carnations de son visage et l’intensité de sa tenue sombre. La mouche posée sur sa joue constitue l’une de ses particularités. On pourrait être tenté de reconnaître ici Lucien de Samosate, rhéteur et satiriste de Syrie, auteur grec, mort après 180, qui écrivit un Éloge de la mouche, exercice de rhétorique plein d’ironie.
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D’après Guido Reni, L’union de la sculpture et de l’architecture et L’Union de la peinture et du dessin, XVIIIᵉ, huile sur toile, don des héritiers Hubert de Lavarande au Comité archéologique de Senlis, 1880.
L’Union du dessin et de la couleur est une copie d’après le célèbre tableau de Guido Reni conservé au musée du Louvre, intitulé Allégorie de la Peinture. Le copiste a agrandi la composition en ajoutant un décor architectural à l’arrière-plan. Sa maîtrise de l’art de Guido Reni est telle qu’il pastiche le grand maître en créant un pendant de même format, L’Union de la sculpture et de l’architecture.
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Luca Giordano, Le Philosophe, vers 1660, huile sur toile, don Antoine Reyre en 1934.
Ce tableau fait partie de l’abondante série de « philosophes » dont Luca Giordano s’était fait une spécialité. Ces représentations de penseurs et savants, nombreuses au XVIIᵉ siècle, ornaient sans doute les cabinets d’étude. Héritier du Caravage comme les maîtres baroques de sa génération, l’artiste situe son vieillard dans un clair-obscur qui met en valeur les carnations de son visage et l’intensité de sa tenue sombre. La mouche posée sur sa joue constitue l’une de ses particularités. On pourrait être tenté de reconnaître ici Lucien de Samosate, rhéteur et satiriste de Syrie, auteur grec, mort après 180, qui écrivit un Éloge de la mouche, exercice de rhétorique plein d’ironie.
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Jean-Baptiste Corot, Paysanne en forêt de Fontainebleau, 1830-1832, huile sur toile, don de Germain Bazin vers 1955.
Exposée lors de plusieurs rétrospectives, cette œuvre ne figure pourtant dans aucun des ouvrages anciens sur Corot. Donnée par Germain Bazin dans les années 1950, son attribution à l’artiste est cependant incontestable.
Cette petite étude présente un curieux rapprochement entre un rocher imposant, la silhouette d’une jeune paysanne et celle d’un arbre échevelé. A-t-elle été recomposée à l’atelier même si de récentes études topographiques ont confirmé la localisation du site à proximité de Barbizon où se trouvent des chaos de rochers ? Elle semble en effet issue d’une observation sur le vif en raison de sa matière mince et de son avant-plan à peine ébauché, si éloigné des conventions du paysage classique.
L’artiste fréquente avec régularité la forêt de Fontainebleau à partir de 1822, avant de partir pour l’Italie. Il séjournera en ces lieux, qui attire tant les artistes, chaque année jusqu’au soir de sa vie, devenant le chef de file de l’école de Barbizon.
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Ferdinand Pelez, Victime ou l’Asphyxiée, 1886, huile sur toile, dépôt de l’État en 1887.
Pelez a fait de la veine misérabiliste son domaine d’élection. Cette œuvre dépeint une jeune femme asphyxiée par les émanations toxiques de son poêle. La frontalité de la toile et sa surface glacée, la précision chirurgicale du trait frappent le spectateur qui se trouve confronté à une image de la mort plus vraie que nature. Conformément à sa politique d’entraide auprès des artistes, l’État achète ce tableau au Salon de 1886 et l’envoie à Senlis.
L’œuvre de Pelez a été redécouverte grâce à la rétrospective tenue en 2009-2010 au musée du Petit Palais à Paris, qui conserve un fonds important de ses œuvres, dont sa toile la plus spectaculaire, Les Saltimbanques.
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Blanche-Marguerite Demanche, Les cris de Paris : « Du mouron pour les p’tits oiseaux ! », huile sur toile, 1902, don du Baron Alphonse de Rothschild en 1902.
Témoin attentif de son époque, s’intéressant aux réalités les plus prosaïques, Blanche-Marguerite Demanche s’attarde dans ce portrait en pied à représenter un marchand ambulant, à taille réelle. En 1902, elle expose ce tableau au Salon des artistes français où les peintres naturalistes rencontrent un franc succès depuis déjà le dernier tiers du XIXᵉ siècle. Le Baron Alphonse de Rothschild, important mécène pour les artistes de cette période, s’en porte acquéreur, avant de le céder, sur les conseils du journaliste et critique d’art Paul Leroi, au musée municipal de Senlis.
L’artiste met en scène la misère de cet homme âgé, vêtu de haillons, au visage buriné par le temps. Elle nous donne à voir nettement les trous de ses vêtements élimés et de ses chaussures usées. Au milieu des étals, le crieur cherche à attirer les quelques chalands présents, utilisant sa main comme porte-voix. Sa hotte et son panier sont remplis de mouron, herbe folle péniblement ramassée partout où elle se trouve et vendue un sou la botte, avec pour slogan la phrase « voilà du mouron pour les petits oiseaux ».
En ce début du XXᵉ siècle, le courant naturaliste - dont Émile Zola fut le porte-parole en littérature - représentant la réalité sans l’idéaliser, tend à passer de mode, concurrencé par la photographie. Parallèlement, les « cris de Paris », petits métiers animant les rues, disparaissent sous l’effet de la modernisation des villes, des magasins et des habitations.
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Eugène Boudin, Sur la plage à Trouville, 1880-1885, huile sur bois, don Paul Leroi en 1888.
Vers 1860, Eugène Boudin s’oriente vers une représentation de la sociabilité qui anime les plages de sa Normandie natale, où il séjourne fréquemment. Trouville et ses foules de citadins est son site de prédilection. L’animation colorée du rivage est parfaitement saisie par Boudin qui portraiture « ses petites poupées », femmes à crinolines et ombrelle, dandys et enfants. Ses paysages de mer sont construits selon un schéma constant : un large registre supérieur occupé par les cieux, un plan inférieur réservé aux personnages, assis ou debout, tournés vers la mer. Pionnier dans l’art de décrire l’animation des bords de mer et ses lumières changeantes, Boudin préfigure l’impressionnisme qui reprendra ce type d’évocation.
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Eugène Boudin, Sur la plage à Trouville, 1880-1885, huile sur bois, don Paul Leroi en 1888.
Vers 1860, Eugène Boudin s’oriente vers une représentation de la sociabilité qui anime les plages de sa Normandie natale, où il séjourne fréquemment. Trouville et ses foules de citadins est son site de prédilection. L’animation colorée du rivage est parfaitement saisie par Boudin qui portraiture « ses petites poupées », femmes à crinolines et ombrelle, dandys et enfants. Ses paysages de mer sont construits selon un schéma constant : un large registre supérieur occupé par les cieux, un plan inférieur réservé aux personnages, assis ou debout, tournés vers la mer. Pionnier dans l’art de décrire l’animation des bords de mer et ses lumières changeantes, Boudin préfigure l’impressionnisme qui reprendra ce type d’évocation.
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Blanche-Marguerite Demanche, Les cris de Paris : « Du mouron pour les p’tits oiseaux ! », huile sur toile, 1902, don du Baron Alphonse de Rothschild en 1902.
Témoin attentif de son époque, s’intéressant aux réalités les plus prosaïques, Blanche-Marguerite Demanche s’attarde dans ce portrait en pied à représenter un marchand ambulant, à taille réelle. En 1902, elle expose ce tableau au Salon des artistes français où les peintres naturalistes rencontrent un franc succès depuis déjà le dernier tiers du XIXᵉ siècle. Le Baron Alphonse de Rothschild, important mécène pour les artistes de cette période, s’en porte acquéreur, avant de le céder, sur les conseils du journaliste et critique d’art Paul Leroi, au musée municipal de Senlis.
L’artiste met en scène la misère de cet homme âgé, vêtu de haillons, au visage buriné par le temps. Elle nous donne à voir nettement les trous de ses vêtements élimés et de ses chaussures usées. Au milieu des étals, le crieur cherche à attirer les quelques chalands présents, utilisant sa main comme porte-voix. Sa hotte et son panier sont remplis de mouron, herbe folle péniblement ramassée partout où elle se trouve et vendue un sou la botte, avec pour slogan la phrase « voilà du mouron pour les petits oiseaux ».
En ce début du XXᵉ siècle, le courant naturaliste - dont Émile Zola fut le porte-parole en littérature - représentant la réalité sans l’idéaliser, tend à passer de mode, concurrencé par la photographie. Parallèlement, les « cris de Paris », petits métiers animant les rues, disparaissent sous l’effet de la modernisation des villes, des magasins et des habitations.
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Luca Giordano, Le Philosophe, vers 1660, huile sur toile, don Antoine Reyre en 1934.
Ce tableau fait partie de l’abondante série de « philosophes » dont Luca Giordano s’était fait une spécialité. Ces représentations de penseurs et savants, nombreuses au XVIIᵉ siècle, ornaient sans doute les cabinets d’étude. Héritier du Caravage comme les maîtres baroques de sa génération, l’artiste situe son vieillard dans un clair-obscur qui met en valeur les carnations de son visage et l’intensité de sa tenue sombre. La mouche posée sur sa joue constitue l’une de ses particularités. On pourrait être tenté de reconnaître ici Lucien de Samosate, rhéteur et satiriste de Syrie, auteur grec, mort après 180, qui écrivit un Éloge de la mouche, exercice de rhétorique plein d’ironie.
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D’après Guido Reni, L’union de la sculpture et de l’architecture et L’Union de la peinture et du dessin, XVIIIᵉ, huile sur toile, don des héritiers Hubert de Lavarande au Comité archéologique de Senlis, 1880.
L’Union du dessin et de la couleur est une copie d’après le célèbre tableau de Guido Reni conservé au musée du Louvre, intitulé Allégorie de la Peinture. Le copiste a agrandi la composition en ajoutant un décor architectural à l’arrière-plan. Sa maîtrise de l’art de Guido Reni est telle qu’il pastiche le grand maître en créant un pendant de même format, L’Union de la sculpture et de l’architecture.
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Blanche-Marguerite Demanche, Les cris de Paris : « Du mouron pour les p’tits oiseaux ! », huile sur toile, 1902, don du Baron Alphonse de Rothschild en 1902.
Témoin attentif de son époque, s’intéressant aux réalités les plus prosaïques, Blanche-Marguerite Demanche s’attarde dans ce portrait en pied à représenter un marchand ambulant, à taille réelle. En 1902, elle expose ce tableau au Salon des artistes français où les peintres naturalistes rencontrent un franc succès depuis déjà le dernier tiers du XIXᵉ siècle. Le Baron Alphonse de Rothschild, important mécène pour les artistes de cette période, s’en porte acquéreur, avant de le céder, sur les conseils du journaliste et critique d’art Paul Leroi, au musée municipal de Senlis.
L’artiste met en scène la misère de cet homme âgé, vêtu de haillons, au visage buriné par le temps. Elle nous donne à voir nettement les trous de ses vêtements élimés et de ses chaussures usées. Au milieu des étals, le crieur cherche à attirer les quelques chalands présents, utilisant sa main comme porte-voix. Sa hotte et son panier sont remplis de mouron, herbe folle péniblement ramassée partout où elle se trouve et vendue un sou la botte, avec pour slogan la phrase « voilà du mouron pour les petits oiseaux ».
En ce début du XXᵉ siècle, le courant naturaliste - dont Émile Zola fut le porte-parole en littérature - représentant la réalité sans l’idéaliser, tend à passer de mode, concurrencé par la photographie. Parallèlement, les « cris de Paris », petits métiers animant les rues, disparaissent sous l’effet de la modernisation des villes, des magasins et des habitations.
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Ferdinand Pelez, Victime ou l’Asphyxiée, 1886, huile sur toile, dépôt de l’État en 1887.
Pelez a fait de la veine misérabiliste son domaine d’élection. Cette œuvre dépeint une jeune femme asphyxiée par les émanations toxiques de son poêle. La frontalité de la toile et sa surface glacée, la précision chirurgicale du trait frappent le spectateur qui se trouve confronté à une image de la mort plus vraie que nature. Conformément à sa politique d’entraide auprès des artistes, l’État achète ce tableau au Salon de 1886 et l’envoie à Senlis.
L’œuvre de Pelez a été redécouverte grâce à la rétrospective tenue en 2009-2010 au musée du Petit Palais à Paris, qui conserve un fonds important de ses œuvres, dont sa toile la plus spectaculaire, Les Saltimbanques.
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Ferdinand Pelez, Victime ou l’Asphyxiée, 1886, huile sur toile, dépôt de l’État en 1887.
Pelez a fait de la veine misérabiliste son domaine d’élection. Cette œuvre dépeint une jeune femme asphyxiée par les émanations toxiques de son poêle. La frontalité de la toile et sa surface glacée, la précision chirurgicale du trait frappent le spectateur qui se trouve confronté à une image de la mort plus vraie que nature. Conformément à sa politique d’entraide auprès des artistes, l’État achète ce tableau au Salon de 1886 et l’envoie à Senlis.
L’œuvre de Pelez a été redécouverte grâce à la rétrospective tenue en 2009-2010 au musée du Petit Palais à Paris, qui conserve un fonds important de ses œuvres, dont sa toile la plus spectaculaire, Les Saltimbanques.
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Ferdinand Pelez, Victime ou l’Asphyxiée, 1886, huile sur toile, dépôt de l’État en 1887.
Pelez a fait de la veine misérabiliste son domaine d’élection. Cette œuvre dépeint une jeune femme asphyxiée par les émanations toxiques de son poêle. La frontalité de la toile et sa surface glacée, la précision chirurgicale du trait frappent le spectateur qui se trouve confronté à une image de la mort plus vraie que nature. Conformément à sa politique d’entraide auprès des artistes, l’État achète ce tableau au Salon de 1886 et l’envoie à Senlis.
L’œuvre de Pelez a été redécouverte grâce à la rétrospective tenue en 2009-2010 au musée du Petit Palais à Paris, qui conserve un fonds important de ses œuvres, dont sa toile la plus spectaculaire, Les Saltimbanques.
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Eugène Boudin, Sur la plage à Trouville, 1880-1885, huile sur bois, don Paul Leroi en 1888.
Vers 1860, Eugène Boudin s’oriente vers une représentation de la sociabilité qui anime les plages de sa Normandie natale, où il séjourne fréquemment. Trouville et ses foules de citadins est son site de prédilection. L’animation colorée du rivage est parfaitement saisie par Boudin qui portraiture « ses petites poupées », femmes à crinolines et ombrelle, dandys et enfants. Ses paysages de mer sont construits selon un schéma constant : un large registre supérieur occupé par les cieux, un plan inférieur réservé aux personnages, assis ou debout, tournés vers la mer. Pionnier dans l’art de décrire l’animation des bords de mer et ses lumières changeantes, Boudin préfigure l’impressionnisme qui reprendra ce type d’évocation.
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Charles-Amédée-Philippe Van Loo, La Guérison miraculeuse de Saint Roch, 1760, huile sur toile, don du fils de l’artiste à la Cathédrale en 1812, dépôt au musée vers 1992.
Académicien en 1747, Van Loo devient premier peintre du roi de Prusse, travaillant au château de Sans-Souci et dans l’église Saint-Nicolas de Postdam. Ce tableau fait partie de son premier envoi au Salon en 1761.
Il représente Saint Roch qui contracte la peste lors de son pèlerinage à Rome. Il se réfugie dans un bois où, ayant posé près de lui son chapeau et son bourdon, un chien le soigne en lui apportant chaque jour un pain dérobé chez son maître. Sur l’œuvre est également dépeintl’ange qui lui apparaît, et l’exhorte à rentrer dans son pays où il sera délivré de sa maladie.
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Jean-Baptiste Corot, Paysanne en forêt de Fontainebleau, 1830-1832, huile sur toile, don de Germain Bazin vers 1955.
Exposée lors de plusieurs rétrospectives, cette œuvre ne figure pourtant dans aucun des ouvrages anciens sur Corot. Donnée par Germain Bazin dans les années 1950, son attribution à l’artiste est cependant incontestable.
Cette petite étude présente un curieux rapprochement entre un rocher imposant, la silhouette d’une jeune paysanne et celle d’un arbre échevelé. A-t-elle été recomposée à l’atelier même si de récentes études topographiques ont confirmé la localisation du site à proximité de Barbizon où se trouvent des chaos de rochers ? Elle semble en effet issue d’une observation sur le vif en raison de sa matière mince et de son avant-plan à peine ébauché, si éloigné des conventions du paysage classique.
L’artiste fréquente avec régularité la forêt de Fontainebleau à partir de 1822, avant de partir pour l’Italie. Il séjournera en ces lieux, qui attire tant les artistes, chaque année jusqu’au soir de sa vie, devenant le chef de file de l’école de Barbizon.
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Ferdinand Pelez, Victime ou l’Asphyxiée, 1886, huile sur toile, dépôt de l’État en 1887.
Pelez a fait de la veine misérabiliste son domaine d’élection. Cette œuvre dépeint une jeune femme asphyxiée par les émanations toxiques de son poêle. La frontalité de la toile et sa surface glacée, la précision chirurgicale du trait frappent le spectateur qui se trouve confronté à une image de la mort plus vraie que nature. Conformément à sa politique d’entraide auprès des artistes, l’État achète ce tableau au Salon de 1886 et l’envoie à Senlis.
L’œuvre de Pelez a été redécouverte grâce à la rétrospective tenue en 2009-2010 au musée du Petit Palais à Paris, qui conserve un fonds important de ses œuvres, dont sa toile la plus spectaculaire, Les Saltimbanques.
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D’après Guido Reni, L’union de la sculpture et de l’architecture et L’Union de la peinture et du dessin, XVIIIᵉ, huile sur toile, don des héritiers Hubert de Lavarande au Comité archéologique de Senlis, 1880.
L’Union du dessin et de la couleur est une copie d’après le célèbre tableau de Guido Reni conservé au musée du Louvre, intitulé Allégorie de la Peinture. Le copiste a agrandi la composition en ajoutant un décor architectural à l’arrière-plan. Sa maîtrise de l’art de Guido Reni est telle qu’il pastiche le grand maître en créant un pendant de même format, L’Union de la sculpture et de l’architecture.
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Blanche-Marguerite Demanche, Les cris de Paris : « Du mouron pour les p’tits oiseaux ! », huile sur toile, 1902, don du Baron Alphonse de Rothschild en 1902.
Témoin attentif de son époque, s’intéressant aux réalités les plus prosaïques, Blanche-Marguerite Demanche s’attarde dans ce portrait en pied à représenter un marchand ambulant, à taille réelle. En 1902, elle expose ce tableau au Salon des artistes français où les peintres naturalistes rencontrent un franc succès depuis déjà le dernier tiers du XIXᵉ siècle. Le Baron Alphonse de Rothschild, important mécène pour les artistes de cette période, s’en porte acquéreur, avant de le céder, sur les conseils du journaliste et critique d’art Paul Leroi, au musée municipal de Senlis.
L’artiste met en scène la misère de cet homme âgé, vêtu de haillons, au visage buriné par le temps. Elle nous donne à voir nettement les trous de ses vêtements élimés et de ses chaussures usées. Au milieu des étals, le crieur cherche à attirer les quelques chalands présents, utilisant sa main comme porte-voix. Sa hotte et son panier sont remplis de mouron, herbe folle péniblement ramassée partout où elle se trouve et vendue un sou la botte, avec pour slogan la phrase « voilà du mouron pour les petits oiseaux ».
En ce début du XXᵉ siècle, le courant naturaliste - dont Émile Zola fut le porte-parole en littérature - représentant la réalité sans l’idéaliser, tend à passer de mode, concurrencé par la photographie. Parallèlement, les « cris de Paris », petits métiers animant les rues, disparaissent sous l’effet de la modernisation des villes, des magasins et des habitations.
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Claude Vignon, Saint Ambroise, 1623-1625, huile sur toile, dépôt de la Cathédrale en 1985.
Peintre rapide, qui aime les couleurs brillantes et lumineuses, Vignon a une production abondante.Le thème des Pères de l’église a été traité à plusieurs reprises par l’artiste. Représenté en évêque avec sa mitre,Ambroise, évêque de Milan au IVᵉ siècle, est souvent associé aux trois Docteurs de l’Église catholique, saint Augustin, saint Jérôme et saint Grégoire. Il est environné de ses attributs, comme le fouet qui lui servit pour chasser les ennemis de Milan, la plume et des volumes.
Si le caravagisme est encore présent, on note une palette plus claire et une manière ondoyante.
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Charles-Amédée-Philippe Van Loo, La Guérison miraculeuse de Saint Roch, 1760, huile sur toile, don du fils de l’artiste à la Cathédrale en 1812, dépôt au musée vers 1992.
Académicien en 1747, Van Loo devient premier peintre du roi de Prusse, travaillant au château de Sans-Souci et dans l’église Saint-Nicolas de Postdam. Ce tableau fait partie de son premier envoi au Salon en 1761.
Il représente Saint Roch qui contracte la peste lors de son pèlerinage à Rome. Il se réfugie dans un bois où, ayant posé près de lui son chapeau et son bourdon, un chien le soigne en lui apportant chaque jour un pain dérobé chez son maître. Sur l’œuvre est également dépeintl’ange qui lui apparaît, et l’exhorte à rentrer dans son pays où il sera délivré de sa maladie.
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Jean-Baptiste Corot, Paysanne en forêt de Fontainebleau, 1830-1832, huile sur toile, don de Germain Bazin vers 1955.
Exposée lors de plusieurs rétrospectives, cette œuvre ne figure pourtant dans aucun des ouvrages anciens sur Corot. Donnée par Germain Bazin dans les années 1950, son attribution à l’artiste est cependant incontestable.
Cette petite étude présente un curieux rapprochement entre un rocher imposant, la silhouette d’une jeune paysanne et celle d’un arbre échevelé. A-t-elle été recomposée à l’atelier même si de récentes études topographiques ont confirmé la localisation du site à proximité de Barbizon où se trouvent des chaos de rochers ? Elle semble en effet issue d’une observation sur le vif en raison de sa matière mince et de son avant-plan à peine ébauché, si éloigné des conventions du paysage classique.
L’artiste fréquente avec régularité la forêt de Fontainebleau à partir de 1822, avant de partir pour l’Italie. Il séjournera en ces lieux, qui attire tant les artistes, chaque année jusqu’au soir de sa vie, devenant le chef de file de l’école de Barbizon.
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Thomas Couture, Portrait de la baronne Marie-Marguerite d’Astier de la Vigerie née Chaussée, 1847, huile sur toile, achat avec la participation du FRAM en 2001.
La genèse de ce portrait a été expliquée par le fils du modèle. Le baron d’Astier de la Vigerie détenait deux œuvres de Diaz que Couture souhaitait acquérir. Il les lui aurait échangés contre le portrait de sa femme, Marie-Marguerite Chaussée (1826-1901).
L’élégante réserve qui sied aux femmes de l’époque trouve un écho dans la facture très fine de l’œuvre et dans l’économie de tons. Le halo qui entoure la tête du modèle correspond sans doute à une première couche colorée, recouverte par la suite de la teinte de fond définitive, ou bien à une composition sous-jacente. Couture avait en effet pour habitude de réutiliser ses toiles.
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Charles-Amédée-Philippe Van Loo, La Guérison miraculeuse de Saint Roch, 1760, huile sur toile, don du fils de l’artiste à la Cathédrale en 1812, dépôt au musée vers 1992.
Académicien en 1747, Van Loo devient premier peintre du roi de Prusse, travaillant au château de Sans-Souci et dans l’église Saint-Nicolas de Postdam. Ce tableau fait partie de son premier envoi au Salon en 1761.
Il représente Saint Roch qui contracte la peste lors de son pèlerinage à Rome. Il se réfugie dans un bois où, ayant posé près de lui son chapeau et son bourdon, un chien le soigne en lui apportant chaque jour un pain dérobé chez son maître. Sur l’œuvre est également dépeintl’ange qui lui apparaît, et l’exhorte à rentrer dans son pays où il sera délivré de sa maladie.
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Émile Renard, Les Communiantes,1919, huile sur toile, don de Mme Émile Renard en 1931.
Émile Renard a notamment été l’élève d’Alexandre Cabanel et César de Cock. Enseignant à l’École des Beaux-Arts de Paris, il a produit de nombreux tableaux aux thèmes variés : des sujets religieux, des tableaux d’histoire, des portraits, des scènes d’intérieur, des cartons de céramique ou encore des paysages. Il eut une carrière jalonnée de récompenses et sa notoriété gagna l’Europe entière.
Les Communiantes est une œuvre de fin de carrière – il décède en 1931. Il représente trois jeunes filles qui s’apprêtent à faire leur communion solennelle. Le jaune du satin de leur ceinture chatoie dans la pièce illuminée par le soleil. C’est la lumière qui est ici originale : si elle vient d’une fenêtre, elle est en réalité réverbérée par le miroir central. Ce dernier est une tâche lumineuse qui éclaire l’intégralité de la composition, unie par le jaune, tonalité dominante.
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Claude Vignon, Saint Ambroise, 1623-1625, huile sur toile, dépôt de la Cathédrale en 1985.
Peintre rapide, qui aime les couleurs brillantes et lumineuses, Vignon a une production abondante.Le thème des Pères de l’église a été traité à plusieurs reprises par l’artiste. Représenté en évêque avec sa mitre,Ambroise, évêque de Milan au IVᵉ siècle, est souvent associé aux trois Docteurs de l’Église catholique, saint Augustin, saint Jérôme et saint Grégoire. Il est environné de ses attributs, comme le fouet qui lui servit pour chasser les ennemis de Milan, la plume et des volumes.
Si le caravagisme est encore présent, on note une palette plus claire et une manière ondoyante.
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École française, d’après le Caravage, Madeleine en extase, huile sur toile, 2ᵉquart du XVIIᵉ siècle, ancien fonds.
Ce tableau, identifié en 2015 par Nathalie Volle, est une version inédite, librement interprétée, du tableau perdu du Caravage, Madeleine en extase.
La principale variante réside dans la croix et la couronne d’épines qui se détachent dans l’angle supérieur. La facture lâche et le modelé souple invitent à attribuer cette œuvre à un artiste français actif entre 1625 et 1650, dans la mouvance de Jacques Blanchard (1600-1638) ou de Guy François (1578-1650).
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Thomas Couture, Nu masculin (recto), Étude de canon (verso),1848, huile sur toile, don de la famille de l’artiste en 1926.
Au centre de toute sa pédagogie, décrite dans Méthodes et entretien d’atelier (1867), Thomas Couture place sans contexte le dessin d’après nature. L’étude du modèle vivant est l’unique moyen d’aiguiser les talents d’un artiste et de lui donner le sens de l’anatomie humaine. Son enseignement repose ainsi sur l’exercice de nu, ou « académie », qui consiste à reproduire en atelier les postures données aux modèles, masculins ou féminins. Cet exercice n’est pas propre à Couture, il avait court dans tous les ateliers d’artiste.
Le modèle qui apparaît ici est Charles Dubosc (1797-1877) ; il aurait été le modèle préféré de Thomas Couture. La toile n’est pour ce dernier qu’un exercice et n’a pas de valeur en soi : c’est pourquoi, il l’a également utilisée pour essuyer ses pinceaux, esquisser ou lapin ou encore travailler les formes d’un canon, sur son verso.
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Charles-Amédée-Philippe Van Loo, La Guérison miraculeuse de Saint Roch, 1760, huile sur toile, don du fils de l’artiste à la Cathédrale en 1812, dépôt au musée vers 1992.
Académicien en 1747, Van Loo devient premier peintre du roi de Prusse, travaillant au château de Sans-Souci et dans l’église Saint-Nicolas de Postdam. Ce tableau fait partie de son premier envoi au Salon en 1761.
Il représente Saint Roch qui contracte la peste lors de son pèlerinage à Rome. Il se réfugie dans un bois où, ayant posé près de lui son chapeau et son bourdon, un chien le soigne en lui apportant chaque jour un pain dérobé chez son maître. Sur l’œuvre est également dépeintl’ange qui lui apparaît, et l’exhorte à rentrer dans son pays où il sera délivré de sa maladie.
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Claude Vignon, Saint Ambroise, 1623-1625, huile sur toile, dépôt de la Cathédrale en 1985.
Peintre rapide, qui aime les couleurs brillantes et lumineuses, Vignon a une production abondante.Le thème des Pères de l’église a été traité à plusieurs reprises par l’artiste. Représenté en évêque avec sa mitre,Ambroise, évêque de Milan au IVᵉ siècle, est souvent associé aux trois Docteurs de l’Église catholique, saint Augustin, saint Jérôme et saint Grégoire. Il est environné de ses attributs, comme le fouet qui lui servit pour chasser les ennemis de Milan, la plume et des volumes.
Si le caravagisme est encore présent, on note une palette plus claire et une manière ondoyante.
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École française, d’après le Caravage, Madeleine en extase, huile sur toile, 2ᵉquart du XVIIᵉ siècle, ancien fonds.
Ce tableau, identifié en 2015 par Nathalie Volle, est une version inédite, librement interprétée, du tableau perdu du Caravage, Madeleine en extase.
La principale variante réside dans la croix et la couronne d’épines qui se détachent dans l’angle supérieur. La facture lâche et le modelé souple invitent à attribuer cette œuvre à un artiste français actif entre 1625 et 1650, dans la mouvance de Jacques Blanchard (1600-1638) ou de Guy François (1578-1650).
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Thomas Couture, Portrait de la baronne Marie-Marguerite d’Astier de la Vigerie née Chaussée, 1847, huile sur toile, achat avec la participation du FRAM en 2001.
La genèse de ce portrait a été expliquée par le fils du modèle. Le baron d’Astier de la Vigerie détenait deux œuvres de Diaz que Couture souhaitait acquérir. Il les lui aurait échangés contre le portrait de sa femme, Marie-Marguerite Chaussée (1826-1901).
L’élégante réserve qui sied aux femmes de l’époque trouve un écho dans la facture très fine de l’œuvre et dans l’économie de tons. Le halo qui entoure la tête du modèle correspond sans doute à une première couche colorée, recouverte par la suite de la teinte de fond définitive, ou bien à une composition sous-jacente. Couture avait en effet pour habitude de réutiliser ses toiles.
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Claude Vignon, Saint Ambroise, 1623-1625, huile sur toile, dépôt de la Cathédrale en 1985.
Peintre rapide, qui aime les couleurs brillantes et lumineuses, Vignon a une production abondante.Le thème des Pères de l’église a été traité à plusieurs reprises par l’artiste. Représenté en évêque avec sa mitre,Ambroise, évêque de Milan au IVᵉ siècle, est souvent associé aux trois Docteurs de l’Église catholique, saint Augustin, saint Jérôme et saint Grégoire. Il est environné de ses attributs, comme le fouet qui lui servit pour chasser les ennemis de Milan, la plume et des volumes.
Si le caravagisme est encore présent, on note une palette plus claire et une manière ondoyante.
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Émile Renard, Les Communiantes,1919, huile sur toile, don de Mme Émile Renard en 1931.
Émile Renard a notamment été l’élève d’Alexandre Cabanel et César de Cock. Enseignant à l’École des Beaux-Arts de Paris, il a produit de nombreux tableaux aux thèmes variés : des sujets religieux, des tableaux d’histoire, des portraits, des scènes d’intérieur, des cartons de céramique ou encore des paysages. Il eut une carrière jalonnée de récompenses et sa notoriété gagna l’Europe entière.
Les Communiantes est une œuvre de fin de carrière – il décède en 1931. Il représente trois jeunes filles qui s’apprêtent à faire leur communion solennelle. Le jaune du satin de leur ceinture chatoie dans la pièce illuminée par le soleil. C’est la lumière qui est ici originale : si elle vient d’une fenêtre, elle est en réalité réverbérée par le miroir central. Ce dernier est une tâche lumineuse qui éclaire l’intégralité de la composition, unie par le jaune, tonalité dominante.
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Charles-Amédée-Philippe Van Loo, La Guérison miraculeuse de Saint Roch, 1760, huile sur toile, don du fils de l’artiste à la Cathédrale en 1812, dépôt au musée vers 1992.
Académicien en 1747, Van Loo devient premier peintre du roi de Prusse, travaillant au château de Sans-Souci et dans l’église Saint-Nicolas de Postdam. Ce tableau fait partie de son premier envoi au Salon en 1761.
Il représente Saint Roch qui contracte la peste lors de son pèlerinage à Rome. Il se réfugie dans un bois où, ayant posé près de lui son chapeau et son bourdon, un chien le soigne en lui apportant chaque jour un pain dérobé chez son maître. Sur l’œuvre est également dépeintl’ange qui lui apparaît, et l’exhorte à rentrer dans son pays où il sera délivré de sa maladie.
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École française, d’après le Caravage, Madeleine en extase, huile sur toile, 2ᵉ quart du XVIIᵉ siècle, ancien fonds.
Ce tableau, identifié en 2015 par Nathalie Volle, est une version inédite, librement interprétée, du tableau perdu du Caravage, Madeleine en extase.
La principale variante réside dans la croix et la couronne d’épines qui se détachent dans l’angle supérieur. La facture lâche et le modelé souple invitent à attribuer cette œuvre à un artiste français actif entre 1625 et 1650, dans la mouvance de Jacques Blanchard (1600-1638) ou de Guy François (1578-1650).
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D’après Guido Reni, L’union de la sculpture et de l’architecture et L’Union de la peinture et du dessin, XVIIIᵉ, huile sur toile, don des héritiers Hubert de Lavarande au Comité archéologique de Senlis, 1880.
L’Union du dessin et de la couleur est une copie d’après le célèbre tableau de Guido Reni conservé au musée du Louvre, intitulé Allégorie de la Peinture. Le copiste a agrandi la composition en ajoutant un décor architectural à l’arrière-plan. Sa maîtrise de l’art de Guido Reni est telle qu’il pastiche le grand maître en créant un pendant de même format, L’Union de la sculpture et de l’architecture.
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Luca Giordano, Le Philosophe, vers 1660, huile sur toile, don Antoine Reyre en 1934.
Ce tableau fait partie de l’abondante série de « philosophes » dont Luca Giordano s’était fait une spécialité. Ces représentations de penseurs et savants, nombreuses au XVIIᵉ siècle, ornaient sans doute les cabinets d’étude. Héritier du Caravage comme les maîtres baroques de sa génération, l’artiste situe son vieillard dans un clair-obscur qui met en valeur les carnations de son visage et l’intensité de sa tenue sombre. La mouche posée sur sa joue constitue l’une de ses particularités. On pourrait être tenté de reconnaître ici Lucien de Samosate, rhéteur et satiriste de Syrie, auteur grec, mort après 180, qui écrivit un Éloge de la mouche, exercice de rhétorique plein d’ironie.
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Blanche-Marguerite Demanche, Les cris de Paris : « Du mouron pour les p’tits oiseaux ! », huile sur toile, 1902, don du Baron Alphonse de Rothschild en 1902.
Témoin attentif de son époque, s’intéressant aux réalités les plus prosaïques, Blanche-Marguerite Demanche s’attarde dans ce portrait en pied à représenter un marchand ambulant, à taille réelle. En 1902, elle expose ce tableau au Salon des artistes français où les peintres naturalistes rencontrent un franc succès depuis déjà le dernier tiers du XIXᵉ siècle. Le Baron Alphonse de Rothschild, important mécène pour les artistes de cette période, s’en porte acquéreur, avant de le céder, sur les conseils du journaliste et critique d’art Paul Leroi, au musée municipal de Senlis.
L’artiste met en scène la misère de cet homme âgé, vêtu de haillons, au visage buriné par le temps. Elle nous donne à voir nettement les trous de ses vêtements élimés et de ses chaussures usées. Au milieu des étals, le crieur cherche à attirer les quelques chalands présents, utilisant sa main comme porte-voix. Sa hotte et son panier sont remplis de mouron, herbe folle péniblement ramassée partout où elle se trouve et vendue un sou la botte, avec pour slogan la phrase « voilà du mouron pour les petits oiseaux ».
En ce début du XXᵉ siècle, le courant naturaliste - dont Émile Zola fut le porte-parole en littérature - représentant la réalité sans l’idéaliser, tend à passer de mode, concurrencé par la photographie. Parallèlement, les « cris de Paris », petits métiers animant les rues, disparaissent sous l’effet de la modernisation des villes, des magasins et des habitations.
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D’après Guido Reni, L’union de la sculpture et de l’architecture et L’Union de la peinture et du dessin, XVIIIᵉ, huile sur toile, don des héritiers Hubert de Lavarande au Comité archéologique de Senlis, 1880.
L’Union du dessin et de la couleur est une copie d’après le célèbre tableau de Guido Reni conservé au musée du Louvre, intitulé Allégorie de la Peinture. Le copiste a agrandi la composition en ajoutant un décor architectural à l’arrière-plan. Sa maîtrise de l’art de Guido Reni est telle qu’il pastiche le grand maître en créant un pendant de même format, L’Union de la sculpture et de l’architecture.
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Luca Giordano, Le Philosophe, vers 1660, huile sur toile, don Antoine Reyre en 1934.
Ce tableau fait partie de l’abondante série de « philosophes » dont Luca Giordano s’était fait une spécialité. Ces représentations de penseurs et savants, nombreuses au XVIIᵉ siècle, ornaient sans doute les cabinets d’étude. Héritier du Caravage comme les maîtres baroques de sa génération, l’artiste situe son vieillard dans un clair-obscur qui met en valeur les carnations de son visage et l’intensité de sa tenue sombre. La mouche posée sur sa joue constitue l’une de ses particularités. On pourrait être tenté de reconnaître ici Lucien de Samosate, rhéteur et satiriste de Syrie, auteur grec, mort après 180, qui écrivit un Éloge de la mouche, exercice de rhétorique plein d’ironie.
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Cathédrale Notre-Dame de Senlis, 1ᵉ quart du XIXᵉ siècle, maquette en bois
Par sa datation et le fait qu’elle soit garnie intérieurement de détails, cette maquette est une rareté. Elle présente la cathédrale avant 1847, date à laquelle le « logis du sonneur » juché sur le bas-côté sud a disparu. D’autres changements sont intervenus sur la toiture et la flèche à la croisée du transept a disparu.
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Cathédrale Notre-Dame de Senlis, 1ᵉ quart du XIXᵉ siècle, maquette en bois
Par sa datation et le fait qu’elle soit garnie intérieurement de détails, cette maquette est une rareté. Elle présente la cathédrale avant 1847, date à laquelle le « logis du sonneur » juché sur le bas-côté sud a disparu. D’autres changements sont intervenus sur la toiture et la flèche à la croisée du transept a disparu.
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Thomas Couture, Saint Rieul, 1860-1869, huile sur toile, don de la baronne Jeanne Risler-Couture, fille de l’artiste en 1910.
En sous-louant à Couture la chapelle du palais épiscopal, la Fabrique de la cathédrale s’engageait à régler les travaux nécessaires à l’utilisation des lieux qui avaient servi de magasin à fourrages. En échange, l’artiste proposa de peindre un tableau pour décorer une des chapelles de la Cathédrale. Ce dernier n’a jamais été mis en place.
Premier évêque de Senlis, saint Rieul adopte les traits de l’abbé Lemaire, alors curé de la cathédrale dont on voit le clocher à l’arrière-plan. Conformément à la légende qui l’accompagne d’animaux, il est représenté avec une biche et une colombe le surplombe. Comme Couture en place souvent à l’avant de ses compositions, une nature-morte florale se trouve à ses pieds. Une douceur un peu mièvre émane de ce tableau brossé avec des couleurs diluées et dépourvu d’empâtements puisqu’il n’est pas achevé.
À ses côtés est accrochée l’esquisse de cette composition, déposée par le musée national du château de Compiègne.
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Vierge de Pitié, 1ᵉ quart du XVIᵉ siècle, pierre calcaire, traces de polychromie, don de Jules Sourdois au Comité archéologique de Senlis en 1875.
Donnée au Comité archéologique de Senlis par Jules Sourdois, propriétaire du château de Vaux-Les-Creil (Oise), cette Pietà ou Vierge de Pitié proviendrait de la région de Creil, de la chapelle de Vaux ou de l’église Saint-Denis de Rieux. La représentation de la Vierge de Pitié, c'est-à-dire de la Vierge éplorée portant le Christ mort sur ses genoux, est un thème répandu en Europe à la fin du Moyen Âge.
Un accident survenu entre son entrée au musée et son installation dans une chapelle de la cathédrale Notre-Dame l’a lourdement endommagée. Les personnages sont décapités, la jambe du Christ manquante, les doigts cassés. Elle est alors restaurée par Marcel Maimponte qui recollera les têtes. La jambe gauche du Christ et les doigts semblent définitivement perdus
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Muraille gallo-romaine, IIIᵉ - IVᵉ siècles
L’opulente cité des Sulbanectes se dota d’une enceinte fortifiée au moment des invasions barbares qui secouèrent le monde romain, dans la seconde partie du IIIᵉ siècle. L’espace urbain se trouve alors réduit. Ponctuée de trente tours, la muraille de Senlis est encore visible en de nombreux secteurs de la ville.
La partie extérieure du rempart se compose de pierres bien appareillées en opus vittatum où s’intercalent tous les 1,40 mètres environ, trois lits de dalles en terre cuite (opus testaceum).Ces derniers maintiennent la solidarité des deux parements, distants de 4 mètres, correspondant à l’épaisseur de la muraille. Le cœur de la construction, l’opuscaementicium, composé de moellons disposés en vrac, est lié avec un mortier rose très solide. À la base, le libage est constitué, sur quatre niveaux successifs, de gros blocs de pierre, taillés ou sculptés, provenant de bâtiments détruits ou fortement endommagés et utilisés en réemploi (chapiteaux de style corinthien, colonnes cannelées, architraves, corniche...). Le tout est assis sur un lit de craies pilées reposant sur un hérisson de pierre.
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Miroir, combat de Bellérophon et de la chimère, IVᵉ - IIIᵉ siècles av. J.-C., don au Comité archéologique de Senlis.
La découverte de cet objet étrusque, le plus souvent déposé dans les tombes, aux « arènes » de Senlis est des plus étonnante. En effet, la seule indication de provenance, pour cette œuvre, vient du rapport de fouilles des arènes de Georges Matherat, publié en 1943. Cette information ne précise pas s’il s’agit des fouilles du XIXᵉ ou du XXᵉ siècle.
Le miroir à main, de forme circulaire, est un objet domestique de luxe, produit par les Étrusques du IVᵉ au IIᵉ siècle av. J.-C.. Notre exemplaire ne possède pas de manche mais une soie destinée à être insérée dans un fourreau. Le côté concave est rendu réfléchissant par polissage du bronze et le côté convexe est gravé, le plus souvent, d’une scène mythologique. Ainsi, l’avers de notre miroir est orné d’un épisode, souvent représenté durant l’Antiquité, le combat de Bellérophon et de la Chimère. Bellérophon, armé d’un pieu, monte le cheval Pégase et affronte le monstre. La scène est bordée d’une frise de postes.
Bellérophon était le fils du roi de Corinthe, Glaucos, mais la légende en faisait le fils du dieu Poséidon. Après le meurtre accidentel de son frère ou d’un noble Belléros, on le désigna par son surnom, Bellérophon, le « tueur de Belléros ». Il quitta alors sa ville natale et s’exila à la cour du roi Proetos, à Tyrinthe. La reine, s’éprit de Bellérophon mais ce dernier la repoussa. Pour se venger de son indifférence, elle l’accusa d’avoir abusé d’elle. Furieux, Proetos l’envoya chez son frère Iobatès, roi de Lycie, qui lui imposa diverses épreuves, dont celle d’éliminer la Chimère, un monstre à tête et poitrail de lion, corps de chèvre, queue de serpent et crachant du feu, qui terrorisait le royaume de Lycie. Désorienté, Bellérophon consulta un devin qui lui conseilla de passer une nuit au temple d’Athéna. La déesse lui apparut en rêve et lui fit don d’une bride afin de dompter le cheval ailé Pégase, le seul animal qui puisse l’aider à vaincre la Chimère. Chevauchant Pégase, Bellérophon vola au-dessus du monstre, le criblant de flèches et lui jeta du plomb dans la gueule, qui lui brûla tout le corps. Auréolé de cette victoire et triomphant des autres épreuves, Bellérophon reçut la fille du roi Iobatès, comme épouse. Enorgueilli de ses succès, Bellérophon essaya de rejoindre l’Olympe grâce à Pégase. Zeus, furieux, envoya un taon piquer le cheval ailé, qui, en ruant, fit tomber le héros.
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Socle de l’empereur Claude, 48 ap. J.-C., bronze, dépôt du Musée d’Archéologie nationale, Domaine national de Saint-Germain-en-Laye de 1953.
En 1949, Georges Matherat réalise des sondages, au sud du donjon, dans l’actuel parc du Château royal, à l’emplacement supposé du forum antique. Il découvre quelques moulures de bronze et une statuette représentant le dieu Océan. En 1952, André Piganiol met au jour près de 800 morceaux de bronze que l’on pensait être le revêtement d’une porte.
Après restauration, en 1953, ces fragments se sont révélés former le socle d’une imposante statue, gravée d’une dédicace : « À Tibère Claude César Auguste Germanicus, grand Pontife, revêtu de la puissance tribunitienne pour la 8ᵉ fois, consul pour la 4ᵉ fois, salué Imperator pour la 16ᵉ fois, Père de la Patrie, censeur. La cité des Sulbanectes, en hommage officiel. » Dans cette épitaphe à Tibère Claude, les titres successivement énoncés à la suite de son nom permettent de connaître la date à laquelle le quatrième empereur de la famille julio-claudienne, premier empereur né hors d’Italie, à Lyon, en Gaule fut honoré de ce prestigieux monument. Il fut revêtu de la puissance tribunitienne pour la 8ᵉ fois en 48 après J.-C. et acclamé Imperator, pour la 16ᵉ fois en cette année.
À plus de 50 ans, il était le premier empereur investi par les prétoriens. Bien que non destiné à ces fonctions, il fut un bon administrateur et un grand bâtisseur. Sous son règne, l’empire romain s’agrandit avec, entre autres, la conquête de l’île de Bretagne (la Grande-Bretagne).
Il étendit la citoyenneté romaine à de nombreuses cités de province et particulièrement en Gaule. Il obtint que les notables gaulois romanisés puissent accéder au Sénat en 48 de notre ère. En remerciement, ils firent graver le discours de l’empereur Claude sur les Tables claudiennes, dont une plaque de bronze, retrouvée à Lyon, est exposée au musée Lugdunum. Claude fut empoisonné à l’instigation d’Agrippine, la mère de Néron qu’il venait d’adopter et dont il fit son successeur.
La cité des Sulbanectes aurait donc décidé, par l’érection d’une statue à son effigie, de marquer sa gratitude envers l’empereur qui lui aurait accordé le titre et les droits de « cité libre », autonome et dispensée de tribut.
Sa statue et son socle ont, sans doute, été volontairement détruits, probablement lors de troubles survenus entre le Ier et le IIIe siècle. Les remblais ont été ensuite enfouis dans un fossé, peut-être lors du renforcement des remparts au IIIe siècle.
De la statue qui devait être en pied et plus grande que nature, il n’a été retrouvé que quelques draperies et une statuette. L’empereur devait porter une toge et, sous celle-ci, probablement une cuirasse d’où proviendrait la statuette de bronze du dieu Océan, découverte par G. Matherat et qui selon François Baratu est un décor rare pour une cuirasse.
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Cachet d’oculiste, époque gallo-romain, schiste ou stéatite ?,
inscriptions SOL HERMIDI / NARDINUM ; SOL HERMIDI / DIALEPIDOS ; MUNAT MAR / CEL PACCI / N AD LIP EX O., traduction, Collyre de nard du médecin Sollius Hermidius ; Collyre de squame de cuivre de Sollius Hermidius ; Collyre de Paccien de Munatius Marcellus, contre l’ophtalmie et qu’on appliquera mêlée de blanc d’oeuf., don au Comité archéologique de Senlis en 1869.
Le cachet d’oculiste est un petit tampon rectangulaire plat dont les tranches portent des inscriptions gravées en creux. Elles mentionnent le nom de l’oculiste, inventeur d’un collyre, le nom et l’usage de cet onguent et la maladie visée par le médicament. Notre exemplaire fait mention de deux personnes, témoignage d’une succession ou d’une association de deux oculistes.
Ce cachet servait à marquer la pâte de collyre, avant son utilisation, pour soigner le malade souffrant d’ophtalmie (Lippitudo). Sur notre exemplaire, le médecin conseille de faire dissoudre la pâte de collyre avec du blanc d’œuf avant son application sur les yeux malades.
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Thomas Couture, Saint Rieul, 1860-1869, huile sur toile, don de la baronne Jeanne Risler-Couture, fille de l’artiste en 1910.
En sous-louant à Couture la chapelle du palais épiscopal, la Fabrique de la cathédrale s’engageait à régler les travaux nécessaires à l’utilisation des lieux qui avaient servi de magasin à fourrages. En échange, l’artiste proposa de peindre un tableau pour décorer une des chapelles de la Cathédrale. Ce dernier n’a jamais été mis en place.
Premier évêque de Senlis, saint Rieul adopte les traits de l’abbé Lemaire, alors curé de la cathédrale dont on voit le clocher à l’arrière-plan. Conformément à la légende qui l’accompagne d’animaux, il est représenté avec une biche et une colombe le surplombe. Comme Couture en place souvent à l’avant de ses compositions, une nature-morte florale se trouve à ses pieds. Une douceur un peu mièvre émane de ce tableau brossé avec des couleurs diluées et dépourvu d’empâtements puisqu’il n’est pas achevé.
À ses côtés est accrochée l’esquisse de cette composition, déposée par le musée national du château de Compiègne.
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Vierge de Pitié, 1ᵉ quart du XVIᵉ siècle, pierre calcaire, traces de polychromie, don de Jules Sourdois au Comité archéologique de Senlis en 1875.
Donnée au Comité archéologique de Senlis par Jules Sourdois, propriétaire du château de Vaux-Les-Creil (Oise), cette Pietà ou Vierge de Pitié proviendrait de la région de Creil, de la chapelle de Vaux ou de l’église Saint-Denis de Rieux. La représentation de la Vierge de Pitié, c'est-à-dire de la Vierge éplorée portant le Christ mort sur ses genoux, est un thème répandu en Europe à la fin du Moyen Âge.
Un accident survenu entre son entrée au musée et son installation dans une chapelle de la cathédrale Notre-Dame l’a lourdement endommagée. Les personnages sont décapités, la jambe du Christ manquante, les doigts cassés. Elle est alors restaurée par Marcel Maimponte qui recollera les têtes. La jambe gauche du Christ et les doigts semblent définitivement perdus
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Cathédrale Notre-Dame de Senlis, 1ᵉ quart du XIXᵉ siècle, maquette en bois
Par sa datation et le fait qu’elle soit garnie intérieurement de détails, cette maquette est une rareté. Elle présente la cathédrale avant 1847, date à laquelle le « logis du sonneur » juché sur le bas-côté sud a disparu. D’autres changements sont intervenus sur la toiture et la flèche à la croisée du transept a disparu.
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Miroir, combat de Bellérophon et de la chimère, IVᵉ - IIIᵉ siècles av. J.-C., don au Comité archéologique de Senlis.
La découverte de cet objet étrusque, le plus souvent déposé dans les tombes, aux « arènes » de Senlis est des plus étonnante. En effet, la seule indication de provenance, pour cette œuvre, vient du rapport de fouilles des arènes de Georges Matherat, publié en 1943. Cette information ne précise pas s’il s’agit des fouilles du XIXᵉ ou du XXᵉ siècle.
Le miroir à main, de forme circulaire, est un objet domestique de luxe, produit par les Étrusques du IVᵉ au IIᵉ siècle av. J.-C.. Notre exemplaire ne possède pas de manche mais une soie destinée à être insérée dans un fourreau. Le côté concave est rendu réfléchissant par polissage du bronze et le côté convexe est gravé, le plus souvent, d’une scène mythologique. Ainsi, l’avers de notre miroir est orné d’un épisode, souvent représenté durant l’Antiquité, le combat de Bellérophon et de la Chimère. Bellérophon, armé d’un pieu, monte le cheval Pégase et affronte le monstre. La scène est bordée d’une frise de postes.
Bellérophon était le fils du roi de Corinthe, Glaucos, mais la légende en faisait le fils du dieu Poséidon. Après le meurtre accidentel de son frère ou d’un noble Belléros, on le désigna par son surnom, Bellérophon, le « tueur de Belléros ». Il quitta alors sa ville natale et s’exila à la cour du roi Proetos, à Tyrinthe. La reine, s’éprit de Bellérophon mais ce dernier la repoussa. Pour se venger de son indifférence, elle l’accusa d’avoir abusé d’elle. Furieux, Proetos l’envoya chez son frère Iobatès, roi de Lycie, qui lui imposa diverses épreuves, dont celle d’éliminer la Chimère, un monstre à tête et poitrail de lion, corps de chèvre, queue de serpent et crachant du feu, qui terrorisait le royaume de Lycie. Désorienté, Bellérophon consulta un devin qui lui conseilla de passer une nuit au temple d’Athéna. La déesse lui apparut en rêve et lui fit don d’une bride afin de dompter le cheval ailé Pégase, le seul animal qui puisse l’aider à vaincre la Chimère. Chevauchant Pégase, Bellérophon vola au-dessus du monstre, le criblant de flèches et lui jeta du plomb dans la gueule, qui lui brûla tout le corps. Auréolé de cette victoire et triomphant des autres épreuves, Bellérophon reçut la fille du roi Iobatès, comme épouse. Enorgueilli de ses succès, Bellérophon essaya de rejoindre l’Olympe grâce à Pégase. Zeus, furieux, envoya un taon piquer le cheval ailé, qui, en ruant, fit tomber le héros.
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Cachet d’oculiste, époque gallo-romain, schiste ou stéatite ?,
inscriptions SOL HERMIDI / NARDINUM ; SOL HERMIDI / DIALEPIDOS ; MUNAT MAR / CEL PACCI / N AD LIP EX O., traduction, Collyre de nard du médecin Sollius Hermidius ; Collyre de squame de cuivre de Sollius Hermidius ; Collyre de Paccien de Munatius Marcellus, contre l’ophtalmie et qu’on appliquera mêlée de blanc d’oeuf., don au Comité archéologique de Senlis en 1869.
Le cachet d’oculiste est un petit tampon rectangulaire plat dont les tranches portent des inscriptions gravées en creux. Elles mentionnent le nom de l’oculiste, inventeur d’un collyre, le nom et l’usage de cet onguent et la maladie visée par le médicament. Notre exemplaire fait mention de deux personnes, témoignage d’une succession ou d’une association de deux oculistes.
Ce cachet servait à marquer la pâte de collyre, avant son utilisation, pour soigner le malade souffrant d’ophtalmie (Lippitudo). Sur notre exemplaire, le médecin conseille de faire dissoudre la pâte de collyre avec du blanc d’œuf avant son application sur les yeux malades.
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École française, d’après le Caravage, Madeleine en extase, huile sur toile, 2ᵉ quart du XVIIᵉ siècle, ancien fonds.
Ce tableau, identifié en 2015 par Nathalie Volle, est une version inédite, librement interprétée, du tableau perdu du Caravage, Madeleine en extase.
La principale variante réside dans la croix et la couronne d’épines qui se détachent dans l’angle supérieur. La facture lâche et le modelé souple invitent à attribuer cette œuvre à un artiste français actif entre 1625 et 1650, dans la mouvance de Jacques Blanchard (1600-1638) ou de Guy François (1578-1650).
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Chimère : tête grimaçante, XIIIᵉ siècle, pierre calcaire, déposée lors des restaurations de 1987-1989.
Le bombardement de la ville de Senlis en septembre 1914 a entraîné des destructions dans les parties hautes de la cathédrale, attenante au palais épiscopal. Des sculptures, des gargouilles et des balustrades sont alors endommagées. En 1987, lors de restaurations au niveau de la flèche, dirigées par Yves Boiret, architecte en chef des Monuments Historiques, des gargouilles, crochets et autres morceaux sont déposés et entrent dans les collections du musée.
Contrairement aux gargouilles, qui ont pour objet d’évacuer les eaux pluviales, les chimères sont des sculptures uniquement décoratives. Elles possèdent toutefois le même pouvoir apotropaïque : elles défendent la cathédrale contre le Mal, qu’elles effraient par leurs grimaces.
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Muraille gallo-romaine, IIIᵉ - IVᵉ siècles
L’opulente cité des Sulbanectes se dota d’une enceinte fortifiée au moment des invasions barbares qui secouèrent le monde romain, dans la seconde partie du IIIe siècle. L’espace urbain se trouve alors réduit. Ponctuée de trente tours, la muraille de Senlis est encore visible en de nombreux secteurs de la ville.
La partie extérieure du rempart se compose de pierres bien appareillées en opus vittatum où s’intercalent tous les 1,40 mètres environ, trois lits de dalles en terre cuite (opus testaceum).Ces derniers maintiennent la solidarité des deux parements, distants de 4 mètres, correspondant à l’épaisseur de la muraille. Le cœur de la construction, l’opuscaementicium, composé de moellons disposés en vrac, est lié avec un mortier rose très solide. À la base, le libage est constitué, sur quatre niveaux successifs, de gros blocs de pierre, taillés ou sculptés, provenant de bâtiments détruits ou fortement endommagés et utilisés en réemploi (chapiteaux de style corinthien, colonnes cannelées, architraves, corniche...). Le tout est assis sur un lit de craies pilées reposant sur un hérisson de pierre.
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Thomas Couture, Portrait de la baronne Marie-Marguerite d’Astier de la Vigerie née Chaussée, 1847, huile sur toile, achat avec la participation du FRAM en 2001.
La genèse de ce portrait a été expliquée par le fils du modèle. Le baron d’Astier de la Vigerie détenait deux œuvres de Diaz que Couture souhaitait acquérir. Il les lui aurait échangés contre le portrait de sa femme, Marie-Marguerite Chaussée (1826-1901).
L’élégante réserve qui sied aux femmes de l’époque trouve un écho dans la facture très fine de l’œuvre et dans l’économie de tons. Le halo qui entoure la tête du modèle correspond sans doute à une première couche colorée, recouverte par la suite de la teinte de fond définitive, ou bien à une composition sous-jacente. Couture avait en effet pour habitude de réutiliser ses toiles.
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Chimère : tête grimaçante, XIIIᵉ siècle, pierre calcaire, déposée lors des restaurations de 1987-1989.
Le bombardement de la ville de Senlis en septembre 1914 a entraîné des destructions dans les parties hautes de la cathédrale, attenante au palais épiscopal. Des sculptures, des gargouilles et des balustrades sont alors endommagées. En 1987, lors de restaurations au niveau de la flèche, dirigées par Yves Boiret, architecte en chef des Monuments Historiques, des gargouilles, crochets et autres morceaux sont déposés et entrent dans les collections du musée.
Contrairement aux gargouilles, qui ont pour objet d’évacuer les eaux pluviales, les chimères sont des sculptures uniquement décoratives. Elles possèdent toutefois le même pouvoir apotropaïque : elles défendent la cathédrale contre le Mal, qu’elles effraient par leurs grimaces.
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Séraphine Louis, Fleurs dans un panier, 1910, crayon, gouache, encre brune pour la signature, peinture dorée sur papier vergé, achat avec la participation du FRAM en 1986.
Cette peinture est probablement la plus ancienne œuvre de Séraphine conservée et la seule peinte à la gouache sur papier vergé. La thématique florale apparaît donc dès les débuts créatifs de l’artiste. Elle revisite ainsi les compositions qu’elle a pu rencontrer dans les intérieurs bourgeois où elle travaillait. Elle a peut-être peint d’après nature ces quelques fleurs des champs dont les tiges passent à l’arrière d’un vase rouge à points. L’occupation totale du support annonce les œuvres plus tardives, de même que le traitement des feuilles de coquelicot, mais la gaucherie de l’ensemble ne sera plus de mise plus tard.
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Tête d’homme barbu, XIIIᵉ siècle, pierre calcaire, don du chanoine Müller au Comité archéologique de Senlis en 1918.
Malgré sa célébrité, cette œuvre demeure entourée de mystère. Elle a été découverte par le chanoine Eugène Müller (1834-1918), auteur d’une importante monographie sur Senlis, mais à un emplacement non connu. Marcel Aubert a d’abord envisagé que cette élégante sculpture en ronde-bosse appartienne à l’une des statues-colonnes du célèbre portail occidental de la cathédrale de Senlis, mutilées à la Révolution. Mais il se ravisa : ni les dimensions, ni le style ne correspondent à ceux du portail. En 1963, il émit une nouvelle hypothèse selon laquelle elle pourrait provenir du portail de l’ancien transept de cet édifice, mais rien ne la confirma. Une provenance de l’une des églises disparues de Senlis, notamment Saint-Rieul, est dès lors plus probable. Le style de cette tête est caractéristique du premier gothique qui, au début des années 1150, se tourne résolument vers le réalisme.
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Séraphine Louis, Fleurs dans un panier, 1910, crayon, gouache, encre brune pour la signature, peinture dorée sur papier vergé, achat avec la participation du FRAM en 1986.
Cette peinture est probablement la plus ancienne œuvre de Séraphine conservée et la seule peinte à la gouache sur papier vergé. La thématique florale apparaît donc dès les débuts créatifs de l’artiste. Elle revisite ainsi les compositions qu’elle a pu rencontrer dans les intérieurs bourgeois où elle travaillait. Elle a peut-être peint d’après nature ces quelques fleurs des champs dont les tiges passent à l’arrière d’un vase rouge à points. L’occupation totale du support annonce les œuvres plus tardives, de même que le traitement des feuilles de coquelicot, mais la gaucherie de l’ensemble ne sera plus de mise plus tard.
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Tête d’homme barbu, XIIIᵉ siècle, pierre calcaire, don du chanoine Müller au Comité archéologique de Senlis en 1918.
Malgré sa célébrité, cette œuvre demeure entourée de mystère. Elle a été découverte par le chanoine Eugène Müller (1834-1918), auteur d’une importante monographie sur Senlis, mais à un emplacement non connu. Marcel Aubert a d’abord envisagé que cette élégante sculpture en ronde-bosse appartienne à l’une des statues-colonnes du célèbre portail occidental de la cathédrale de Senlis, mutilées à la Révolution. Mais il se ravisa : ni les dimensions, ni le style ne correspondent à ceux du portail. En 1963, il émit une nouvelle hypothèse selon laquelle elle pourrait provenir du portail de l’ancien transept de cet édifice, mais rien ne la confirma. Une provenance de l’une des églises disparues de Senlis, notamment Saint-Rieul, est dès lors plus probable. Le style de cette tête est caractéristique du premier gothique qui, au début des années 1150, se tourne résolument vers le réalisme.
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Tête d’homme barbu, XIIIᵉ siècle, pierre calcaire, don du chanoine Müller au Comité archéologique de Senlis en 1918.
Malgré sa célébrité, cette œuvre demeure entourée de mystère. Elle a été découverte par le chanoine Eugène Müller (1834-1918), auteur d’une importante monographie sur Senlis, mais à un emplacement non connu. Marcel Aubert a d’abord envisagé que cette élégante sculpture en ronde-bosse appartienne à l’une des statues-colonnes du célèbre portail occidental de la cathédrale de Senlis, mutilées à la Révolution. Mais il se ravisa : ni les dimensions, ni le style ne correspondent à ceux du portail. En 1963, il émit une nouvelle hypothèse selon laquelle elle pourrait provenir du portail de l’ancien transept de cet édifice, mais rien ne la confirma. Une provenance de l’une des églises disparues de Senlis, notamment Saint-Rieul, est dès lors plus probable. Le style de cette tête est caractéristique du premier gothique qui, au début des années 1150, se tourne résolument vers le réalisme.
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Muraille gallo-romaine, IIIᵉ - IVᵉ siècles
L’opulente cité des Sulbanectes se dota d’une enceinte fortifiée au moment des invasions barbares qui secouèrent le monde romain, dans la seconde partie du IIIᵉ siècle. L’espace urbain se trouve alors réduit. Ponctuée de trente tours, la muraille de Senlis est encore visible en de nombreux secteurs de la ville.
La partie extérieure du rempart se compose de pierres bien appareillées en opus vittatum où s’intercalent tous les 1,40 mètres environ, trois lits de dalles en terre cuite (opus testaceum).Ces derniers maintiennent la solidarité des deux parements, distants de 4 mètres, correspondant à l’épaisseur de la muraille. Le cœur de la construction, l’opuscaementicium, composé de moellons disposés en vrac, est lié avec un mortier rose très solide. À la base, le libage est constitué, sur quatre niveaux successifs, de gros blocs de pierre, taillés ou sculptés, provenant de bâtiments détruits ou fortement endommagés et utilisés en réemploi (chapiteaux de style corinthien, colonnes cannelées, architraves, corniche...). Le tout est assis sur un lit de craies pilées reposant sur un hérisson de pierre.
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Domus, fin du IIᵉ – IIIᵉ siècles
En 1986, des fouilles menées sous la direction de Jean-Marc Fémolant, ont permis de dégager dans le sous-sol du musée d’Art et d’Archéologie les structures d’une maison gallo-romaine (domus), enfouies à 2,20 m au-dessous du niveau actuel de la cour extérieure.
Ces vestiges se composent d’un chemin central en terre battue, bordé à l’est par un mur percé de soupiraux donnant sur des caves, et à l’ouest par un mur entourant une cour dallée, l’atrium. Ce passage constituait probablement, à l’origine, une galerie couverte (péristyle) ou un portique.
Le matériel exhumé conduit à dater la maison des IIᵉ - IIIᵉ siècles. Abandonnée, elle a été détruite lors de la construction du rempart du Bas-Empire. Ces structures coupent les vestiges de la domus gallo-romaine.
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Cathédrale Notre-Dame de Senlis, 1ᵉ quart du XIXᵉ siècle, maquette en bois
Par sa datation et le fait qu’elle soit garnie intérieurement de détails, cette maquette est une rareté. Elle présente la cathédrale avant 1847, date à laquelle le « logis du sonneur » juché sur le bas-côté sud a disparu. D’autres changements sont intervenus sur la toiture et la flèche à la croisée du transept a disparu.
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Coffret contenant la collection du vicomte Amédée de Caix de Saint-Aymour, Don de Robert de Caix, 1963
Les objets contenus dans ce coffret proviennent des fouilles effectuées par Caix de Saint-Amour en 1867 dans l’Allée couverte de Vauréal près de Pontoise (Val d’Oise). L’archéologue a mis au jour une quarantaine de squelettes, qui ont été inhumés de nouveau. Le produit des fouilles constitua un petit musée au bourg de Vauréal.
Ce coffret fut conçu pour présenter les objets, chacun dans son alvéole de velours sur deux étages et dans le couvercle.
Un premier plateau contient plusieurs haches et pointes de lance. Un second recèle des canines de cheval, des dents de porc perforées pour en faire des amulettes ; un collier en rondelles d’os et d’ardoise d’Angers, au bout duquel pend une petite hache votive, probablement en jade. Le bas de la caisse contient des fragments de pierre taillée.
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Ex-voto du temple gallo-romain de la forêt d’Halatte, Iᵉ - Vᵉ siècle ap. J.-C., calcaire tendre, don au Comité archéologique de Senlis en 1884.
Ce temple, en usage entre le milieu du Ier siècle et le début du Ve siècle, a été découvert en 1825 par des forestiers chargés de reboiser la forêt. Restauré après un incendie partiel au IIIᵉ siècle, il est définitivement abandonné au début du Vᵉ siècle après la christianisation de la région.
Le site d’Halatte, de taille moyenne, se caractérise par un sanctuaire, avec au centre une cella réservée aux prêtres où sont disposées les statues de culte, et entourée d’une galerie déambulatoire accessible aux fidèles qui accrochaient leurs ex-voto sur les murs ou les déposaient à même le sol. Un mur délimite et ferme l’enceinte sacrée, le temenos.
Le Comité archéologique, la préfecture de l’Oise et des donateurs financent des fouilles dirigées par Caix de Saint-Aymour en 1873-1874. Ce dernier exhume 297 ex-voto et reconnaît l’enceinte extérieure, la cella et le corridor. Les investigations reprennent entre 1996 et 1999, sous la direction de Marc Durand et sous le contrôle scientifique du SRA de Picardie ; 66 ex-voto en pierre, quelques-uns en métal cuivreux, du matériel céramique, des éléments de parure et de nombreuses monnaies gallo-romaines sont exhumés. Le musée de Senlis conserve la totalité des découvertes effectuées au temple d’Halatte.
La plupart des ex-voto sont sculptés dans un calcaire tendre de la région, de qualité ordinaire. Leur facture, peu homogène, est attribuable aux fidèles eux-mêmes ou à des artisans locaux. À travers les ex-voto, la population qui fréquentait le temple matérialisait son remerciement, ou sa demande pour une guérison, à la ou aux divinité(s) attachée(s) au lieu.
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Tête de prophète, vers 1170, pierre calcaire, don de Pierre Perney en 1937.
Cette tête d’homme barbu ainsi qu’une tête de femme du XVᵉ siècle, ont été découvertes en 1937 dans le quartier de Villevert, encastrées dans le mur de clôture d’un vaste terrain en contrebas de la rue du Moulin Saint-Tron. Son propriétaire, M. Pierre Perney, les donna au musée de la Société d’histoire et d’archéologie. L’emplacement de sa découverte suggère un réemploi et ne livre pas d’indication sur son origine. Marcel Aubert attribuait cette sculpture à une des statues du portail occidental de la cathédrale, mais ses proportions ne correspondent pas.
Sur le plan stylistique, elle s’accorde pourtant point par point avec celles des parties hautes du portail. Certains traits du visage tels que les pommettes accentuées, le front ridé, le nez encadré par deux plis se retrouvent sur d’autres personnages du portail. Des similitudes avec le Christ du tympan sont remarquables, notamment l’épaisse moustache retombante sur les lèvres qui se mêle à la barbe. La précision de la main du sculpteur donne à ce personnage une expressivité caractéristique de la statuaire senlisienne.
Les couleurs, du rouge et du brun au niveau de la couronne et dans les cheveux, ne paraissent pas très anciennes et semblent avoir imprégné la pierre de manière involontaire. En effet, il n’y a pas les démarcations nettes entre la couronne et les cheveux qui permettraient de conclure à une polychromie.
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Socle de l’empereur Claude, 48 ap. J.-C., bronze, dépôt du Musée d’Archéologie nationale, Domaine national de Saint-Germain-en-Laye de 1953.
En 1949, Georges Matherat réalise des sondages, au sud du donjon, dans l’actuel parc du Château royal, à l’emplacement supposé du forum antique. Il découvre quelques moulures de bronze et une statuette représentant le dieu Océan. En 1952, André Piganiol met au jour près de 800 morceaux de bronze que l’on pensait être le revêtement d’une porte.
Après restauration, en 1953, ces fragments se sont révélés former le socle d’une imposante statue, gravée d’une dédicace : « À Tibère Claude César Auguste Germanicus, grand Pontife, revêtu de la puissance tribunitienne pour la 8ᵉ fois, consul pour la 4ᵉ fois, salué Imperator pour la 16ᵉ fois, Père de la Patrie, censeur. La cité des Sulbanectes, en hommage officiel. » Dans cette épitaphe à Tibère Claude, les titres successivement énoncés à la suite de son nom permettent de connaître la date à laquelle le quatrième empereur de la famille julio-claudienne, premier empereur né hors d’Italie, à Lyon, en Gaule fut honoré de ce prestigieux monument. Il fut revêtu de la puissance tribunitienne pour la 8ᵉ fois en 48 après J.-C. et acclamé Imperator, pour la 16ᵉ fois en cette année.
À plus de 50 ans, il était le premier empereur investi par les prétoriens. Bien que non destiné à ces fonctions, il fut un bon administrateur et un grand bâtisseur. Sous son règne, l’empire romain s’agrandit avec, entre autres, la conquête de l’île de Bretagne (la Grande-Bretagne).
Il étendit la citoyenneté romaine à de nombreuses cités de province et particulièrement en Gaule. Il obtint que les notables gaulois romanisés puissent accéder au Sénat en 48 de notre ère. En remerciement, ils firent graver le discours de l’empereur Claude sur les Tables claudiennes, dont une plaque de bronze, retrouvée à Lyon, est exposée au musée Lugdunum. Claude fut empoisonné à l’instigation d’Agrippine, la mère de Néron qu’il venait d’adopter et dont il fit son successeur.
La cité des Sulbanectes aurait donc décidé, par l’érection d’une statue à son effigie, de marquer sa gratitude envers l’empereur qui lui aurait accordé le titre et les droits de « cité libre », autonome et dispensée de tribut.
Sa statue et son socle ont, sans doute, été volontairement détruits, probablement lors de troubles survenus entre le Ier et le IIIe siècle. Les remblais ont été ensuite enfouis dans un fossé, peut-être lors du renforcement des remparts au IIIe siècle.
De la statue qui devait être en pied et plus grande que nature, il n’a été retrouvé que quelques draperies et une statuette. L’empereur devait porter une toge et, sous celle-ci, probablement une cuirasse d’où proviendrait la statuette de bronze du dieu Océan, découverte par G. Matherat et qui selon François Baratu est un décor rare pour une cuirasse.
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Philippe de Champaigne, La Fuite en Égypte, 1650-1660, huile sur bois, don d’Antoine Reyre, en 1934.
Peintre officiel de la Cour, Champaigne travaille pour le cardinal de Richelieu et le roi Louis XIII. Il est aussi très apprécié de l’Église. Ce tableau a sans doute été peint pour la régente Anne d’Autriche au couvent du Val-de-Grâce, à la reprise des travaux par Champaigne après la Fronde. L’artiste intervint alors dans les appartements de la Reine.
Selon l’Évangile de saint Matthieu (II, 13-15), saint Joseph conduit l’âne qui porte la Vierge et l’Enfant. L’œuvre montre la parfaite alliance entre le classicisme français par un dessin très sobre et la tradition flamande qui s’exprime dans le paysage.
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Émile Renard, Les Communiantes,1919, huile sur toile, don de Mme Émile Renard en 1931.
Émile Renard a notamment été l’élève d’Alexandre Cabanel et César de Cock. Enseignant à l’École des Beaux-Arts de Paris, il a produit de nombreux tableaux aux thèmes variés : des sujets religieux, des tableaux d’histoire, des portraits, des scènes d’intérieur, des cartons de céramique ou encore des paysages. Il eut une carrière jalonnée de récompenses et sa notoriété gagna l’Europe entière.
Les Communiantes est une œuvre de fin de carrière – il décède en 1931. Il représente trois jeunes filles qui s’apprêtent à faire leur communion solennelle. Le jaune du satin de leur ceinture chatoie dans la pièce illuminée par le soleil. C’est la lumière qui est ici originale : si elle vient d’une fenêtre, elle est en réalité réverbérée par le miroir central. Ce dernier est une tâche lumineuse qui éclaire l’intégralité de la composition, unie par le jaune, tonalité dominante.
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Francis Tattegrain, Retour de pêche à Berck, 1878, huile sur toile, don de Francis Tattegrain en 1878.
Séjournant à partir de 1865 à Berck-sur-Mer, Francis Tattegrain débute sa carrière comme peintre de marine et expose au Salon dès 1879. Ce tableau est donc caractéristique de ses œuvres en début de carrière.
Durant de nombreuses années, il s’attache à représenter le quotidien des pêcheurs de Berck-sur-mer. Il ne met pas en scène une tension dramatique, mais est plutôt dans une quête de réalisme. Un homme, sur une barque, vient récupérer les filets de pêche jetés à l’eau. Une mouette survole la scène, attendant sa part. Si le ciel est menaçant, comme souvent en baie d’Authie, la mer est d’un bleu très clair, aux multiples reflets. Les vagues écumantes frappent le côté du bateau qui attend d’embarquer les prises de pêche, alors qu’au fond de la toile se détachent quelques navires, qui ramassent probablement leurs propres filets. Les hommes ne sont reconnaissables qu’à leur silhouette. C’est la mer qui est ici le personnage central.
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Thomas Couture, Portrait de la baronne Marie-Marguerite d’Astier de la Vigerie née Chaussée, 1847, huile sur toile, achat avec la participation du FRAM en 2001.
La genèse de ce portrait a été expliquée par le fils du modèle. Le baron d’Astier de la Vigerie détenait deux œuvres de Diaz que Couture souhaitait acquérir. Il les lui aurait échangés contre le portrait de sa femme, Marie-Marguerite Chaussée (1826-1901).
L’élégante réserve qui sied aux femmes de l’époque trouve un écho dans la facture très fine de l’œuvre et dans l’économie de tons. Le halo qui entoure la tête du modèle correspond sans doute à une première couche colorée, recouverte par la suite de la teinte de fond définitive, ou bien à une composition sous-jacente. Couture avait en effet pour habitude de réutiliser ses toiles.
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Thomas Couture, Nu masculin (recto), Étude de canon (verso),1848, huile sur toile, don de la famille de l’artiste en 1926.
Au centre de toute sa pédagogie, décrite dans Méthodes et entretien d’atelier (1867), Thomas Couture place sans contexte le dessin d’après nature. L’étude du modèle vivant est l’unique moyen d’aiguiser les talents d’un artiste et de lui donner le sens de l’anatomie humaine. Son enseignement repose ainsi sur l’exercice de nu, ou « académie », qui consiste à reproduire en atelier les postures données aux modèles, masculins ou féminins. Cet exercice n’est pas propre à Couture, il avait court dans tous les ateliers d’artiste.
Le modèle qui apparaît ici est Charles Dubosc (1797-1877) ; il aurait été le modèle préféré de Thomas Couture. La toile n’est pour ce dernier qu’un exercice et n’a pas de valeur en soi : c’est pourquoi, il l’a également utilisée pour essuyer ses pinceaux, esquisser ou lapin ou encore travailler les formes d’un canon, sur son verso.
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Thomas Couture, La Noblesse, 1867-1877, huile sur toile, 1867-1877, une inscription dans la partie supérieure : NOBLESSE HEREDITAIRE TON PRESTIGE TE SOUMET LES HOMMES QUI METTENT A TES PIEDS LES FRUITS DE LA TERRE ET DE LEUR INDUSTRIE. TOI NOBLESSE, TU LES PAYES DE TES MEPRIS ET JE T’APPROUVE CAR JE PREFERE ENCORE TON INSOLENCE A LEUR BASSESSE, don de la baronne Jeanne Risler-Couture, fille de l’artiste en 1910.
Devenu célèbre, Couture a été accusé de recourir à des sujets faciles. Œuvre de sa maturité, cette allégorie de la noblesse prouve le contraire. Sentencieuse, elle évoque cette caste au statut incertain mais toujours désirable, opposée, sans qu’ils ne soient nommés sur l’inscription, à la bourgeoisie et au peuple. Du haut de son trône, adossée à une épée et accompagné d’un gamin narquois, une femme au torse cuirassé regarde avec dédain les offrandes qui lui sont offertes. Parmi les bras tendus se trouvent les symboles des arts menottés qui illustrent sans doute l’oppression des artistes. La liberté du créateur constitue un thème cher à Couture.
Les formes sont données par des frottis transparents à la gamme colorée restreinte (ocres, rouge, bleu). La finesse de la matière dévoile un graphisme affirmé. Couture met en œuvre les préceptes de son traité, affirmant le rôle du dessin préalable à toute peinture, qui vient sur une couche préparatoire bistre, mise en évidence dans cette œuvre par les analyses du laboratoire des Musées de France (2009). Une série d’œuvres préparatoires, présentées après du grand tableau, montrent la mise en place progressive du sujet. Pourtant l’ensemble s’apparent à une esquisse, elle n’est pas vernie. Endommagée pendant l’occupation de la propriété de Couture par les Allemands en 1870, elle a fait l’objet d’une restauration fondamentale car elle avait été criblée de coups de baïonnette dissimulés par de nombreux repeints qui avaient viré.
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Thomas Couture, Saint Rieul, 1860-1869, huile sur toile, don de la baronne Jeanne Risler-Couture, fille de l’artiste en 1910.
En sous-louant à Couture la chapelle du palais épiscopal, la Fabrique de la cathédrale s’engageait à régler les travaux nécessaires à l’utilisation des lieux qui avaient servi de magasin à fourrages. En échange, l’artiste proposa de peindre un tableau pour décorer une des chapelles de la Cathédrale. Ce dernier n’a jamais été mis en place.
Premier évêque de Senlis, saint Rieul adopte les traits de l’abbé Lemaire, alors curé de la cathédrale dont on voit le clocher à l’arrière-plan. Conformément à la légende qui l’accompagne d’animaux, il est représenté avec une biche et une colombe le surplombe. Comme Couture en place souvent à l’avant de ses compositions, une nature-morte florale se trouve à ses pieds. Une douceur un peu mièvre émane de ce tableau brossé avec des couleurs diluées et dépourvu d’empâtements puisqu’il n’est pas achevé.
À ses côtés est accrochée l’esquisse de cette composition, déposée par le musée national du château de Compiègne.
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Philippe de Champaigne, La Fuite en Égypte, 1650-1660, huile sur bois, don d’Antoine Reyre, en 1934.
Peintre officiel de la Cour, Champaigne travaille pour le cardinal de Richelieu et le roi Louis XIII. Il est aussi très apprécié de l’Église. Ce tableau a sans doute été peint pour la régente Anne d’Autriche au couvent du Val-de-Grâce, à la reprise des travaux par Champaigne après la Fronde. L’artiste intervint alors dans les appartements de la Reine.
Selon l’Évangile de saint Matthieu (II, 13-15), saint Joseph conduit l’âne qui porte la Vierge et l’Enfant. L’œuvre montre la parfaite alliance entre le classicisme français par un dessin très sobre et la tradition flamande qui s’exprime dans le paysage.
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Philippe de Champaigne, La Fuite en Égypte, 1650-1660, huile sur bois, don d’Antoine Reyre, en 1934.
Peintre officiel de la Cour, Champaigne travaille pour le cardinal de Richelieu et le roi Louis XIII. Il est aussi très apprécié de l’Église. Ce tableau a sans doute été peint pour la régente Anne d’Autriche au couvent du Val-de-Grâce, à la reprise des travaux par Champaigne après la Fronde. L’artiste intervint alors dans les appartements de la Reine.
Selon l’Évangile de saint Matthieu (II, 13-15), saint Joseph conduit l’âne qui porte la Vierge et l’Enfant. L’œuvre montre la parfaite alliance entre le classicisme français par un dessin très sobre et la tradition flamande qui s’exprime dans le paysage.
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Philippe de Champaigne, La Fuite en Égypte, 1650-1660, huile sur bois, don d’Antoine Reyre, en 1934.
Peintre officiel de la Cour, Champaigne travaille pour le cardinal de Richelieu et le roi Louis XIII. Il est aussi très apprécié de l’Église. Ce tableau a sans doute été peint pour la régente Anne d’Autriche au couvent du Val-de-Grâce, à la reprise des travaux par Champaigne après la Fronde. L’artiste intervint alors dans les appartements de la Reine.
Selon l’Évangile de saint Matthieu (II, 13-15), saint Joseph conduit l’âne qui porte la Vierge et l’Enfant. L’œuvre montre la parfaite alliance entre le classicisme français par un dessin très sobre et la tradition flamande qui s’exprime dans le paysage.
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Biberon, IIᵉ - IVᵉ siècles ap. J.-C., verre
Cette cruche à panse sphérique et col haut, avec une anse et un versoir tubulaire latéral a été identifiée comme un biberon. D’un usage domestique, ce type d’objet était surtout fabriqué en céramique, plus robuste. Trouvé dans un coffret, ce modèle en verre était probablement destiné à jouer un rôle symbolique lors de rituels funéraires. Sa fonction usuelle, faute de représentation iconographique ou écrite, pourrait être étendue à celle d’un tire-lait.
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Socle de l’empereur Claude, 48 ap. J.-C., bronze, dépôt du Musée d’Archéologie nationale, Domaine national de Saint-Germain-en-Laye de 1953.
En 1949, Georges Matherat réalise des sondages, au sud du donjon, dans l’actuel parc du Château royal, à l’emplacement supposé du forum antique. Il découvre quelques moulures de bronze et une statuette représentant le dieu Océan. En 1952, André Piganiol met au jour près de 800 morceaux de bronze que l’on pensait être le revêtement d’une porte.
Après restauration, en 1953, ces fragments se sont révélés former le socle d’une imposante statue, gravée d’une dédicace : « À Tibère Claude César Auguste Germanicus, grand Pontife, revêtu de la puissance tribunitienne pour la 8ᵉ fois, consul pour la 4ᵉ fois, salué Imperator pour la 16ᵉ fois, Père de la Patrie, censeur. La cité des Sulbanectes, en hommage officiel. » Dans cette épitaphe à Tibère Claude, les titres successivement énoncés à la suite de son nom permettent de connaître la date à laquelle le quatrième empereur de la famille julio-claudienne, premier empereur né hors d’Italie, à Lyon, en Gaule fut honoré de ce prestigieux monument. Il fut revêtu de la puissance tribunitienne pour la 8ᵉ fois en 48 après J.-C. et acclamé Imperator, pour la 16ᵉ fois en cette année.
À plus de 50 ans, il était le premier empereur investi par les prétoriens. Bien que non destiné à ces fonctions, il fut un bon administrateur et un grand bâtisseur. Sous son règne, l’empire romain s’agrandit avec, entre autres, la conquête de l’île de Bretagne (la Grande-Bretagne).
Il étendit la citoyenneté romaine à de nombreuses cités de province et particulièrement en Gaule. Il obtint que les notables gaulois romanisés puissent accéder au Sénat en 48 de notre ère. En remerciement, ils firent graver le discours de l’empereur Claude sur les Tables claudiennes, dont une plaque de bronze, retrouvée à Lyon, est exposée au musée Lugdunum. Claude fut empoisonné à l’instigation d’Agrippine, la mère de Néron qu’il venait d’adopter et dont il fit son successeur.
La cité des Sulbanectes aurait donc décidé, par l’érection d’une statue à son effigie, de marquer sa gratitude envers l’empereur qui lui aurait accordé le titre et les droits de « cité libre », autonome et dispensée de tribut.
Sa statue et son socle ont, sans doute, été volontairement détruits, probablement lors de troubles survenus entre le Ier et le IIIe siècle. Les remblais ont été ensuite enfouis dans un fossé, peut-être lors du renforcement des remparts au IIIe siècle.
De la statue qui devait être en pied et plus grande que nature, il n’a été retrouvé que quelques draperies et une statuette. L’empereur devait porter une toge et, sous celle-ci, probablement une cuirasse d’où proviendrait la statuette de bronze du dieu Océan, découverte par G. Matherat et qui selon François Baratu est un décor rare pour une cuirasse.
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Cathédrale Notre-Dame de Senlis, 1ᵉ quart du XIXᵉ siècle, maquette en bois
Par sa datation et le fait qu’elle soit garnie intérieurement de détails, cette maquette est une rareté. Elle présente la cathédrale avant 1847, date à laquelle le « logis du sonneur » juché sur le bas-côté sud a disparu. D’autres changements sont intervenus sur la toiture et la flèche à la croisée du transept a disparu.
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Socle de l’empereur Claude, 48 ap. J.-C., bronze, dépôt du Musée d’Archéologie nationale, Domaine national de Saint-Germain-en-Laye de 1953.
En 1949, Georges Matherat réalise des sondages, au sud du donjon, dans l’actuel parc du Château royal, à l’emplacement supposé du forum antique. Il découvre quelques moulures de bronze et une statuette représentant le dieu Océan. En 1952, André Piganiol met au jour près de 800 morceaux de bronze que l’on pensait être le revêtement d’une porte.
Après restauration, en 1953, ces fragments se sont révélés former le socle d’une imposante statue, gravée d’une dédicace : « À Tibère Claude César Auguste Germanicus, grand Pontife, revêtu de la puissance tribunitienne pour la 8ᵉ fois, consul pour la 4ᵉ fois, salué Imperator pour la 16ᵉ fois, Père de la Patrie, censeur. La cité des Sulbanectes, en hommage officiel. » Dans cette épitaphe à Tibère Claude, les titres successivement énoncés à la suite de son nom permettent de connaître la date à laquelle le quatrième empereur de la famille julio-claudienne, premier empereur né hors d’Italie, à Lyon, en Gaule fut honoré de ce prestigieux monument. Il fut revêtu de la puissance tribunitienne pour la 8ᵉ fois en 48 après J.-C. et acclamé Imperator, pour la 16ᵉ fois en cette année.
À plus de 50 ans, il était le premier empereur investi par les prétoriens. Bien que non destiné à ces fonctions, il fut un bon administrateur et un grand bâtisseur. Sous son règne, l’empire romain s’agrandit avec, entre autres, la conquête de l’île de Bretagne (la Grande-Bretagne).
Il étendit la citoyenneté romaine à de nombreuses cités de province et particulièrement en Gaule. Il obtint que les notables gaulois romanisés puissent accéder au Sénat en 48 de notre ère. En remerciement, ils firent graver le discours de l’empereur Claude sur les Tables claudiennes, dont une plaque de bronze, retrouvée à Lyon, est exposée au musée Lugdunum. Claude fut empoisonné à l’instigation d’Agrippine, la mère de Néron qu’il venait d’adopter et dont il fit son successeur.
La cité des Sulbanectes aurait donc décidé, par l’érection d’une statue à son effigie, de marquer sa gratitude envers l’empereur qui lui aurait accordé le titre et les droits de « cité libre », autonome et dispensée de tribut.
Sa statue et son socle ont, sans doute, été volontairement détruits, probablement lors de troubles survenus entre le Ier et le IIIe siècle. Les remblais ont été ensuite enfouis dans un fossé, peut-être lors du renforcement des remparts au IIIe siècle.
De la statue qui devait être en pied et plus grande que nature, il n’a été retrouvé que quelques draperies et une statuette. L’empereur devait porter une toge et, sous celle-ci, probablement une cuirasse d’où proviendrait la statuette de bronze du dieu Océan, découverte par G. Matherat et qui selon François Baratu est un décor rare pour une cuirasse.
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Francis Tattegrain, Le chevet de la cathédrale de Senlis, avant 1895, huile sur toile, don de l’association Les Amis du musée d’Art et d’Archéologie, avec le soutien de Pauline Carter, 2010.
Séjournant à partir de 1865 à Berck-sur-Mer, Francis Tattegrain débute sa carrière comme peintre de marine et expose au Salon dès 1879. Ayant hérité de ses parents d’une propriété à Senlis en 1881, il y séjourne l’hiver. Plusieurs de ses œuvres représentent donc la ville.
Ce tableau montre l’arrière du palais épiscopal, contigu au chevet de la cathédrale. Adossé à la muraille gallo-romaine, l’édifice a agrégé l’une de ses tours en brique et pierre, bien visible ici. Vendu comme bien national à la Révolution, le palais épiscopal est devenu une propriété privée avant d’être légué à la Fabrique en 1829 qui l’a mis en location. Tattegrain évoque le jardin qui a succédé au cimetière. De 1895 à 1904, ce jardin était loué à des militaires qui y installèrent un court de tennis. La composition de Tattegrain a donc été peinte avant puisqu’il n’apparaît pas. Sa vision amusante restitue plutôt l’époque où le jardin était loué, notamment par des membres du clergé, qui y faisaient des cultures et y élevaient des poules et même un cochon.
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Socle de l’empereur Claude, 48 ap. J.-C., bronze, dépôt du Musée d’Archéologie nationale, Domaine national de Saint-Germain-en-Laye de 1953.
En 1949, Georges Matherat réalise des sondages, au sud du donjon, dans l’actuel parc du Château royal, à l’emplacement supposé du forum antique. Il découvre quelques moulures de bronze et une statuette représentant le dieu Océan. En 1952, André Piganiol met au jour près de 800 morceaux de bronze que l’on pensait être le revêtement d’une porte.
Après restauration, en 1953, ces fragments se sont révélés former le socle d’une imposante statue, gravée d’une dédicace : « À Tibère Claude César Auguste Germanicus, grand Pontife, revêtu de la puissance tribunitienne pour la 8ᵉ fois, consul pour la 4ᵉ fois, salué Imperator pour la 16ᵉ fois, Père de la Patrie, censeur. La cité des Sulbanectes, en hommage officiel. » Dans cette épitaphe à Tibère Claude, les titres successivement énoncés à la suite de son nom permettent de connaître la date à laquelle le quatrième empereur de la famille julio-claudienne, premier empereur né hors d’Italie, à Lyon, en Gaule fut honoré de ce prestigieux monument. Il fut revêtu de la puissance tribunitienne pour la 8ᵉ fois en 48 après J.-C. et acclamé Imperator, pour la 16ᵉ fois en cette année.
À plus de 50 ans, il était le premier empereur investi par les prétoriens. Bien que non destiné à ces fonctions, il fut un bon administrateur et un grand bâtisseur. Sous son règne, l’empire romain s’agrandit avec, entre autres, la conquête de l’île de Bretagne (la Grande-Bretagne).
Il étendit la citoyenneté romaine à de nombreuses cités de province et particulièrement en Gaule. Il obtint que les notables gaulois romanisés puissent accéder au Sénat en 48 de notre ère. En remerciement, ils firent graver le discours de l’empereur Claude sur les Tables claudiennes, dont une plaque de bronze, retrouvée à Lyon, est exposée au musée Lugdunum. Claude fut empoisonné à l’instigation d’Agrippine, la mère de Néron qu’il venait d’adopter et dont il fit son successeur.
La cité des Sulbanectes aurait donc décidé, par l’érection d’une statue à son effigie, de marquer sa gratitude envers l’empereur qui lui aurait accordé le titre et les droits de « cité libre », autonome et dispensée de tribut.
Sa statue et son socle ont, sans doute, été volontairement détruits, probablement lors de troubles survenus entre le Ier et le IIIe siècle. Les remblais ont été ensuite enfouis dans un fossé, peut-être lors du renforcement des remparts au IIIe siècle.
De la statue qui devait être en pied et plus grande que nature, il n’a été retrouvé que quelques draperies et une statuette. L’empereur devait porter une toge et, sous celle-ci, probablement une cuirasse d’où proviendrait la statuette de bronze du dieu Océan, découverte par G. Matherat et qui selon François Baratu est un décor rare pour une cuirasse.
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Cathédrale Notre-Dame de Senlis, 1ᵉ quart du XIXᵉ siècle, maquette en bois
Par sa datation et le fait qu’elle soit garnie intérieurement de détails, cette maquette est une rareté. Elle présente la cathédrale avant 1847, date à laquelle le « logis du sonneur » juché sur le bas-côté sud a disparu. D’autres changements sont intervenus sur la toiture et la flèche à la croisée du transept a disparu.
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Biberon, IIᵉ - IVᵉ siècles ap. J.-C., verre
Cette cruche à panse sphérique et col haut, avec une anse et un versoir tubulaire latéral a été identifiée comme un biberon. D’un usage domestique, ce type d’objet était surtout fabriqué en céramique, plus robuste. Trouvé dans un coffret, ce modèle en verre était probablement destiné à jouer un rôle symbolique lors de rituels funéraires. Sa fonction usuelle, faute de représentation iconographique ou écrite, pourrait être étendue à celle d’un tire-lait.
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Thomas Couture, Saint Rieul, 1860-1869, huile sur toile, don de la baronne Jeanne Risler-Couture, fille de l’artiste en 1910.
En sous-louant à Couture la chapelle du palais épiscopal, la Fabrique de la cathédrale s’engageait à régler les travaux nécessaires à l’utilisation des lieux qui avaient servi de magasin à fourrages. En échange, l’artiste proposa de peindre un tableau pour décorer une des chapelles de la Cathédrale. Ce dernier n’a jamais été mis en place.
Premier évêque de Senlis, saint Rieul adopte les traits de l’abbé Lemaire, alors curé de la cathédrale dont on voit le clocher à l’arrière-plan. Conformément à la légende qui l’accompagne d’animaux, il est représenté avec une biche et une colombe le surplombe. Comme Couture en place souvent à l’avant de ses compositions, une nature-morte florale se trouve à ses pieds. Une douceur un peu mièvre émane de ce tableau brossé avec des couleurs diluées et dépourvu d’empâtements puisqu’il n’est pas achevé.
À ses côtés est accrochée l’esquisse de cette composition, déposée par le musée national du château de Compiègne.
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Cathédrale Notre-Dame de Senlis, 1ᵉ quart du XIXᵉ siècle, maquette en bois
Par sa datation et le fait qu’elle soit garnie intérieurement de détails, cette maquette est une rareté. Elle présente la cathédrale avant 1847, date à laquelle le « logis du sonneur » juché sur le bas-côté sud a disparu. D’autres changements sont intervenus sur la toiture et la flèche à la croisée du transept a disparu.
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Cathédrale Notre-Dame de Senlis, 1ᵉ quart du XIXᵉ siècle, maquette en bois
Par sa datation et le fait qu’elle soit garnie intérieurement de détails, cette maquette est une rareté. Elle présente la cathédrale avant 1847, date à laquelle le « logis du sonneur » juché sur le bas-côté sud a disparu. D’autres changements sont intervenus sur la toiture et la flèche à la croisée du transept a disparu.
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Ex-voto du temple gallo-romain de la forêt d’Halatte, Iᵉ - Vᵉ siècle ap. J.-C., calcaire tendre, don au Comité archéologique de Senlis en 1884.
Ce temple, en usage entre le milieu du Ier siècle et le début du Vᵉ siècle, a été découvert en 1825 par des forestiers chargés de reboiser la forêt. Restauré après un incendie partiel au IIIe siècle, il est définitivement abandonné au début du Ve siècle après la christianisation de la région.
Le site d’Halatte, de taille moyenne, se caractérise par un sanctuaire, avec au centre une cella réservée aux prêtres où sont disposées les statues de culte, et entourée d’une galerie déambulatoire accessible aux fidèles qui accrochaient leurs ex-voto sur les murs ou les déposaient à même le sol. Un mur délimite et ferme l’enceinte sacrée, le temenos.
Le Comité archéologique, la préfecture de l’Oise et des donateurs financent des fouilles dirigées par Caix de Saint-Aymour en 1873-1874. Ce dernier exhume 297 ex-voto et reconnaît l’enceinte extérieure, la cella et le corridor. Les investigations reprennent entre 1996 et 1999, sous la direction de Marc Durand et sous le contrôle scientifique du SRA de Picardie ; 66 ex-voto en pierre, quelques-uns en métal cuivreux, du matériel céramique, des éléments de parure et de nombreuses monnaies gallo-romaines sont exhumés. Le musée de Senlis conserve la totalité des découvertes effectuées au temple d’Halatte.
La plupart des ex-voto sont sculptés dans un calcaire tendre de la région, de qualité ordinaire. Leur facture, peu homogène, est attribuable aux fidèles eux-mêmes ou à des artisans locaux. À travers les ex-voto, la population qui fréquentait le temple matérialisait son remerciement, ou sa demande pour une guérison, à la ou aux divinité(s) attachée(s) au lieu.
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Muraille gallo-romaine, IIIᵉ - IVᵉ siècles
L’opulente cité des Sulbanectes se dota d’une enceinte fortifiée au moment des invasions barbares qui secouèrent le monde romain, dans la seconde partie du IIIᵉ siècle. L’espace urbain se trouve alors réduit. Ponctuée de trente tours, la muraille de Senlis est encore visible en de nombreux secteurs de la ville.
La partie extérieure du rempart se compose de pierres bien appareillées en opus vittatum où s’intercalent tous les 1,40 mètres environ, trois lits de dalles en terre cuite (opus testaceum).Ces derniers maintiennent la solidarité des deux parements, distants de 4 mètres, correspondant à l’épaisseur de la muraille. Le cœur de la construction, l’opuscaementicium, composé de moellons disposés en vrac, est lié avec un mortier rose très solide. À la base, le libage est constitué, sur quatre niveaux successifs, de gros blocs de pierre, taillés ou sculptés, provenant de bâtiments détruits ou fortement endommagés et utilisés en réemploi (chapiteaux de style corinthien, colonnes cannelées, architraves, corniche...). Le tout est assis sur un lit de craies pilées reposant sur un hérisson de pierre.
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André-François-Jospeh Truphème, L’Oiseleur, 1878, marbre, dépôt de l’État en 1886.
Bien qu’ayant conservé des attaches avec sa Provence natale, François Truphème qui se forma à l’école des Beaux-Arts de Paris, fit une carrière liée à l’essor artistique de la capitale en exposant régulièrement au Salon et en participant à l’ornementation des nombreux monuments construits sous le Second Empire. L’ensemble de son œuvre, qui comprend de nombreux portraits, dénote un honnête savoir-faire à l’image de L’Oiseleur. Cette sculpture est un parfait compromis entre les préceptes du nu académique, la sensualité et l’allégorie qui en est le prétexte, selon le goût en vogue. Inspirée par une fable de La Fontaine, « L’Oiseleur, l’Autour et l’Alouette » (livre VI, fable 15) à teneur moralisatrice – on est toujours victime d’un plus puissant que soi ou qui voulait prendre est pris, un autour qui attaque une alouette finissant lui-même par être capturé –, cette statue à la douceur un peu mièvre montre un éphèbe serrant délicatement les ailes d’un autour qui emprisonne une alouette. L’Oiseleur faisait partie des nombreuses sculptures, qui rythmaient l’accrochage de la chapelle à la Charité, auprès de bustes et moulages en plâtre, remisés dans des réserves de fortune au moment de la conversion à la vénerie du musée. Le musée Granet (Aix-en-Provence) conserve le plâtre de cette sculpture.
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André-François-Jospeh Truphème, L’Oiseleur, 1878, marbre, dépôt de l’État en 1886.
Bien qu’ayant conservé des attaches avec sa Provence natale, François Truphème qui se forma à l’école des Beaux-Arts de Paris, fit une carrière liée à l’essor artistique de la capitale en exposant régulièrement au Salon et en participant à l’ornementation des nombreux monuments construits sous le Second Empire. L’ensemble de son œuvre, qui comprend de nombreux portraits, dénote un honnête savoir-faire à l’image de L’Oiseleur. Cette sculpture est un parfait compromis entre les préceptes du nu académique, la sensualité et l’allégorie qui en est le prétexte, selon le goût en vogue. Inspirée par une fable de La Fontaine, « L’Oiseleur, l’Autour et l’Alouette » (livre VI, fable 15) à teneur moralisatrice – on est toujours victime d’un plus puissant que soi ou qui voulait prendre est pris, un autour qui attaque une alouette finissant lui-même par être capturé –, cette statue à la douceur un peu mièvre montre un éphèbe serrant délicatement les ailes d’un autour qui emprisonne une alouette. L’Oiseleur faisait partie des nombreuses sculptures, qui rythmaient l’accrochage de la chapelle à la Charité, auprès de bustes et moulages en plâtre, remisés dans des réserves de fortune au moment de la conversion à la vénerie du musée. Le musée Granet (Aix-en-Provence) conserve le plâtre de cette sculpture.
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Tête d’homme barbu, XIIIᵉ siècle, pierre calcaire, don du chanoine Müller au Comité archéologique de Senlis en 1918.
Malgré sa célébrité, cette œuvre demeure entourée de mystère. Elle a été découverte par le chanoine Eugène Müller (1834-1918), auteur d’une importante monographie sur Senlis, mais à un emplacement non connu. Marcel Aubert a d’abord envisagé que cette élégante sculpture en ronde-bosse appartienne à l’une des statues-colonnes du célèbre portail occidental de la cathédrale de Senlis, mutilées à la Révolution. Mais il se ravisa : ni les dimensions, ni le style ne correspondent à ceux du portail. En 1963, il émit une nouvelle hypothèse selon laquelle elle pourrait provenir du portail de l’ancien transept de cet édifice, mais rien ne la confirma. Une provenance de l’une des églises disparues de Senlis, notamment Saint-Rieul, est dès lors plus probable. Le style de cette tête est caractéristique du premier gothique qui, au début des années 1150, se tourne résolument vers le réalisme.
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Thomas Couture, Esquisse pour les Romains de la décadence, 1846, huile sur toile, achat.
Les Romains de la décadence, présenté au Salon de 1847 est une œuvre phare dans la carrière de Thomas Couture. Reconnu unanimement comme un artiste d’excellence, comme celui qui a su renouveler la peinture de l’époque, il accumule alors les commandes et ouvre son atelier. L’œuvre, de près de cinq mètres sur huit orne aujourd’hui les cimaises du musée d’Orsay ; le tableau conservé par le musée de Senlis en est une étude.
Couture prend prétexte des turpitudes supposées du Bas-Empire romain pour évoquer celle de ses contemporains. Il se soustrait à l’obligation archéologique et abandonne la traduction plastique d’un récit. Le sujet n’est qu’un prétexte, qui lui permet de se préoccuper avant tout de l’expression artistique de la théâtralité et de la décadence des mœurs. Ainsi, la composition est conçue comme une scène de théâtre, les personnages se déployant en frise.
Le tableau du musée de Senlis est une étude préparatoire de 1846. La toile comporte les mêmes contradictions que le grand format original, dans sa conception formelle, dans le rendu de certaines figures, dans le traitement de l’espace, de la matière et des lumières. L’on retrouve une technique proche de celle de Thomas Couture, oscillant entre richesse et économie de moyens. La couche picturale est travaillée par frottements, les couleurs tantôt diluées jusqu’à laisser apparente la toile préparée, tantôt chargées de pigments bruts avec des empâtements épais.
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Coffret contenant la collection du vicomte Amédée de Caix de Saint-Aymour, Don de Robert de Caix, 1963
Les objets contenus dans ce coffret proviennent des fouilles effectuées par Caix de Saint-Amour en 1867 dans l’Allée couverte de Vauréal près de Pontoise (Val d’Oise). L’archéologue a mis au jour une quarantaine de squelettes, qui ont été inhumés de nouveau. Le produit des fouilles constitua un petit musée au bourg de Vauréal.
Ce coffret fut conçu pour présenter les objets, chacun dans son alvéole de velours sur deux étages et dans le couvercle.
Un premier plateau contient plusieurs haches et pointes de lance. Un second recèle des canines de cheval, des dents de porc perforées pour en faire des amulettes ; un collier en rondelles d’os et d’ardoise d’Angers, au bout duquel pend une petite hache votive, probablement en jade. Le bas de la caisse contient des fragments de pierre taillée.
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Ex-voto du temple gallo-romain de la forêt d’Halatte, Iᵉ - Vᵉ siècle ap. J.-C., calcaire tendre, don au Comité archéologique de Senlis en 1884.
Ce temple, en usage entre le milieu du Ier siècle et le début du Ve siècle, a été découvert en 1825 par des forestiers chargés de reboiser la forêt. Restauré après un incendie partiel au IIIᵉ siècle, il est définitivement abandonné au début du Ve siècle après la christianisation de la région.
Le site d’Halatte, de taille moyenne, se caractérise par un sanctuaire, avec au centre une cella réservée aux prêtres où sont disposées les statues de culte, et entourée d’une galerie déambulatoire accessible aux fidèles qui accrochaient leurs ex-voto sur les murs ou les déposaient à même le sol. Un mur délimite et ferme l’enceinte sacrée, le temenos.
Le Comité archéologique, la préfecture de l’Oise et des donateurs financent des fouilles dirigées par Caix de Saint-Aymour en 1873-1874. Ce dernier exhume 297 ex-voto et reconnaît l’enceinte extérieure, la cella et le corridor. Les investigations reprennent entre 1996 et 1999, sous la direction de Marc Durand et sous le contrôle scientifique du SRA de Picardie ; 66 ex-voto en pierre, quelques-uns en métal cuivreux, du matériel céramique, des éléments de parure et de nombreuses monnaies gallo-romaines sont exhumés. Le musée de Senlis conserve la totalité des découvertes effectuées au temple d’Halatte.
La plupart des ex-voto sont sculptés dans un calcaire tendre de la région, de qualité ordinaire. Leur facture, peu homogène, est attribuable aux fidèles eux-mêmes ou à des artisans locaux. À travers les ex-voto, la population qui fréquentait le temple matérialisait son remerciement, ou sa demande pour une guérison, à la ou aux divinité(s) attachée(s) au lieu.
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Socle de l’empereur Claude, 48 ap. J.-C., bronze, dépôt du Musée d’Archéologie nationale, Domaine national de Saint-Germain-en-Laye de 1953.
En 1949, Georges Matherat réalise des sondages, au sud du donjon, dans l’actuel parc du Château royal, à l’emplacement supposé du forum antique. Il découvre quelques moulures de bronze et une statuette représentant le dieu Océan. En 1952, André Piganiol met au jour près de 800 morceaux de bronze que l’on pensait être le revêtement d’une porte.
Après restauration, en 1953, ces fragments se sont révélés former le socle d’une imposante statue, gravée d’une dédicace : « À Tibère Claude César Auguste Germanicus, grand Pontife, revêtu de la puissance tribunitienne pour la 8ᵉ fois, consul pour la 4ᵉ fois, salué Imperator pour la 16ᵉ fois, Père de la Patrie, censeur. La cité des Sulbanectes, en hommage officiel. » Dans cette épitaphe à Tibère Claude, les titres successivement énoncés à la suite de son nom permettent de connaître la date à laquelle le quatrième empereur de la famille julio-claudienne, premier empereur né hors d’Italie, à Lyon, en Gaule fut honoré de ce prestigieux monument. Il fut revêtu de la puissance tribunitienne pour la 8ᵉ fois en 48 après J.-C. et acclamé Imperator, pour la 16ᵉ fois en cette année.
À plus de 50 ans, il était le premier empereur investi par les prétoriens. Bien que non destiné à ces fonctions, il fut un bon administrateur et un grand bâtisseur. Sous son règne, l’empire romain s’agrandit avec, entre autres, la conquête de l’île de Bretagne (la Grande-Bretagne).
Il étendit la citoyenneté romaine à de nombreuses cités de province et particulièrement en Gaule. Il obtint que les notables gaulois romanisés puissent accéder au Sénat en 48 de notre ère. En remerciement, ils firent graver le discours de l’empereur Claude sur les Tables claudiennes, dont une plaque de bronze, retrouvée à Lyon, est exposée au musée Lugdunum. Claude fut empoisonné à l’instigation d’Agrippine, la mère de Néron qu’il venait d’adopter et dont il fit son successeur.
La cité des Sulbanectes aurait donc décidé, par l’érection d’une statue à son effigie, de marquer sa gratitude envers l’empereur qui lui aurait accordé le titre et les droits de « cité libre », autonome et dispensée de tribut.
Sa statue et son socle ont, sans doute, été volontairement détruits, probablement lors de troubles survenus entre le Ier et le IIIe siècle. Les remblais ont été ensuite enfouis dans un fossé, peut-être lors du renforcement des remparts au IIIe siècle.
De la statue qui devait être en pied et plus grande que nature, il n’a été retrouvé que quelques draperies et une statuette. L’empereur devait porter une toge et, sous celle-ci, probablement une cuirasse d’où proviendrait la statuette de bronze du dieu Océan, découverte par G. Matherat et qui selon François Baratu est un décor rare pour une cuirasse.
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Anonyme, Baptême du Christ, vers 1530, peuplier et tilleul, dépôt de la Cathédrale de Senlis en 1980.
Selon le rituel du baptême par infusion, cette scène représente le Christ debout, les pieds immergés dans l’eau du Jourdain, recevant sur la tête l’eau versée par Jean le Baptiste au moyen d’une coquille. Déjà âgé, Jean est vêtu d’une simple tunique en peau de mouton, symbole de la vie ascétique dans le désert. Il tient un livre ouvert dans sa main gauche. Les deux hommes sont assistés de trois anges.
La spécificité de cette représentation tient dans son arrière-plan composé d’un paysage urbain savamment travaillé. L’iconographie traditionnelle de cette scène figure le plus souvent les rives du Jourdain. Dans ce panneau, un village se déploie derrière la scène, dominé par un château sur un promontoire rocheux. Ce bas-relief est sans doute un des volets d’un retable d’autel consacré à la vie du Christ, à la manière du Retable de la Nativité de la cathédrale Bamberg sculpté par Viet Stoss (1447-1533).
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Ex-voto du temple gallo-romain de la forêt d’Halatte, Iᵉ - Vᵉ siècle ap. J.-C., calcaire tendre, don au Comité archéologique de Senlis en 1884.
Ce temple, en usage entre le milieu du Ier siècle et le début du Ve siècle, a été découvert en 1825 par des forestiers chargés de reboiser la forêt. Restauré après un incendie partiel au IIIe siècle, il est définitivement abandonné au début du Ve siècle après la christianisation de la région.
Le site d’Halatte, de taille moyenne, se caractérise par un sanctuaire, avec au centre une cella réservée aux prêtres où sont disposées les statues de culte, et entourée d’une galerie déambulatoire accessible aux fidèles qui accrochaient leurs ex-voto sur les murs ou les déposaient à même le sol. Un mur délimite et ferme l’enceinte sacrée, le temenos.
Le Comité archéologique, la préfecture de l’Oise et des donateurs financent des fouilles dirigées par Caix de Saint-Aymour en 1873-1874. Ce dernier exhume 297 ex-voto et reconnaît l’enceinte extérieure, la cella et le corridor. Les investigations reprennent entre 1996 et 1999, sous la direction de Marc Durand et sous le contrôle scientifique du SRA de Picardie ; 66 ex-voto en pierre, quelques-uns en métal cuivreux, du matériel céramique, des éléments de parure et de nombreuses monnaies gallo-romaines sont exhumés. Le musée de Senlis conserve la totalité des découvertes effectuées au temple d’Halatte.
La plupart des ex-voto sont sculptés dans un calcaire tendre de la région, de qualité ordinaire. Leur facture, peu homogène, est attribuable aux fidèles eux-mêmes ou à des artisans locaux. À travers les ex-voto, la population qui fréquentait le temple matérialisait son remerciement, ou sa demande pour une guérison, à la ou aux divinité(s) attachée(s) au lieu.
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Socle de l’empereur Claude, 48 ap. J.-C., bronze, dépôt du Musée d’Archéologie nationale, Domaine national de Saint-Germain-en-Laye de 1953.
En 1949, Georges Matherat réalise des sondages, au sud du donjon, dans l’actuel parc du Château royal, à l’emplacement supposé du forum antique. Il découvre quelques moulures de bronze et une statuette représentant le dieu Océan. En 1952, André Piganiol met au jour près de 800 morceaux de bronze que l’on pensait être le revêtement d’une porte.
Après restauration, en 1953, ces fragments se sont révélés former le socle d’une imposante statue, gravée d’une dédicace : « À Tibère Claude César Auguste Germanicus, grand Pontife, revêtu de la puissance tribunitienne pour la 8ᵉ fois, consul pour la 4ᵉ fois, salué Imperator pour la 16ᵉ fois, Père de la Patrie, censeur. La cité des Sulbanectes, en hommage officiel. » Dans cette épitaphe à Tibère Claude, les titres successivement énoncés à la suite de son nom permettent de connaître la date à laquelle le quatrième empereur de la famille julio-claudienne, premier empereur né hors d’Italie, à Lyon, en Gaule fut honoré de ce prestigieux monument. Il fut revêtu de la puissance tribunitienne pour la 8ᵉ fois en 48 après J.-C. et acclamé Imperator, pour la 16ᵉ fois en cette année.
À plus de 50 ans, il était le premier empereur investi par les prétoriens. Bien que non destiné à ces fonctions, il fut un bon administrateur et un grand bâtisseur. Sous son règne, l’empire romain s’agrandit avec, entre autres, la conquête de l’île de Bretagne (la Grande-Bretagne).
Il étendit la citoyenneté romaine à de nombreuses cités de province et particulièrement en Gaule. Il obtint que les notables gaulois romanisés puissent accéder au Sénat en 48 de notre ère. En remerciement, ils firent graver le discours de l’empereur Claude sur les Tables claudiennes, dont une plaque de bronze, retrouvée à Lyon, est exposée au musée Lugdunum. Claude fut empoisonné à l’instigation d’Agrippine, la mère de Néron qu’il venait d’adopter et dont il fit son successeur.
La cité des Sulbanectes aurait donc décidé, par l’érection d’une statue à son effigie, de marquer sa gratitude envers l’empereur qui lui aurait accordé le titre et les droits de « cité libre », autonome et dispensée de tribut.
Sa statue et son socle ont, sans doute, été volontairement détruits, probablement lors de troubles survenus entre le Ier et le IIIe siècle. Les remblais ont été ensuite enfouis dans un fossé, peut-être lors du renforcement des remparts au IIIe siècle.
De la statue qui devait être en pied et plus grande que nature, il n’a été retrouvé que quelques draperies et une statuette. L’empereur devait porter une toge et, sous celle-ci, probablement une cuirasse d’où proviendrait la statuette de bronze du dieu Océan, découverte par G. Matherat et qui selon François Baratu est un décor rare pour une cuirasse.
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Tête de prophète, vers 1170, pierre calcaire, don de Pierre Perney en 1937.
Cette tête d’homme barbu ainsi qu’une tête de femme du XVᵉ siècle, ont été découvertes en 1937 dans le quartier de Villevert, encastrées dans le mur de clôture d’un vaste terrain en contrebas de la rue du Moulin Saint-Tron. Son propriétaire, M. Pierre Perney, les donna au musée de la Société d’histoire et d’archéologie. L’emplacement de sa découverte suggère un réemploi et ne livre pas d’indication sur son origine. Marcel Aubert attribuait cette sculpture à une des statues du portail occidental de la cathédrale, mais ses proportions ne correspondent pas.
Sur le plan stylistique, elle s’accorde pourtant point par point avec celles des parties hautes du portail. Certains traits du visage tels que les pommettes accentuées, le front ridé, le nez encadré par deux plis se retrouvent sur d’autres personnages du portail. Des similitudes avec le Christ du tympan sont remarquables, notamment l’épaisse moustache retombante sur les lèvres qui se mêle à la barbe. La précision de la main du sculpteur donne à ce personnage une expressivité caractéristique de la statuaire senlisienne.
Les couleurs, du rouge et du brun au niveau de la couronne et dans les cheveux, ne paraissent pas très anciennes et semblent avoir imprégné la pierre de manière involontaire. En effet, il n’y a pas les démarcations nettes entre la couronne et les cheveux qui permettraient de conclure à une polychromie.
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Domus, fin du IIᵉ – IIIᵉ siècles
En 1986, des fouilles menées sous la direction de Jean-Marc Fémolant, ont permis de dégager dans le sous-sol du musée d’Art et d’Archéologie les structures d’une maison gallo-romaine (domus), enfouies à 2,20 m au-dessous du niveau actuel de la cour extérieure.
Ces vestiges se composent d’un chemin central en terre battue, bordé à l’est par un mur percé de soupiraux donnant sur des caves, et à l’ouest par un mur entourant une cour dallée, l’atrium. Ce passage constituait probablement, à l’origine, une galerie couverte (péristyle) ou un portique.
Le matériel exhumé conduit à dater la maison des IIᵉ - IIIᵉ siècles. Abandonnée, elle a été détruite lors de la construction du rempart du Bas-Empire. Ces structures coupent les vestiges de la domus gallo-romaine.
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Socle de l’empereur Claude, 48 ap. J.-C., bronze, dépôt du Musée d’Archéologie nationale, Domaine national de Saint-Germain-en-Laye de 1953.
En 1949, Georges Matherat réalise des sondages, au sud du donjon, dans l’actuel parc du Château royal, à l’emplacement supposé du forum antique. Il découvre quelques moulures de bronze et une statuette représentant le dieu Océan. En 1952, André Piganiol met au jour près de 800 morceaux de bronze que l’on pensait être le revêtement d’une porte.
Après restauration, en 1953, ces fragments se sont révélés former le socle d’une imposante statue, gravée d’une dédicace : « À Tibère Claude César Auguste Germanicus, grand Pontife, revêtu de la puissance tribunitienne pour la 8ᵉ fois, consul pour la 4ᵉ fois, salué Imperator pour la 16ᵉ fois, Père de la Patrie, censeur. La cité des Sulbanectes, en hommage officiel. » Dans cette épitaphe à Tibère Claude, les titres successivement énoncés à la suite de son nom permettent de connaître la date à laquelle le quatrième empereur de la famille julio-claudienne, premier empereur né hors d’Italie, à Lyon, en Gaule fut honoré de ce prestigieux monument. Il fut revêtu de la puissance tribunitienne pour la 8ᵉ fois en 48 après J.-C. et acclamé Imperator, pour la 16ᵉ fois en cette année.
À plus de 50 ans, il était le premier empereur investi par les prétoriens. Bien que non destiné à ces fonctions, il fut un bon administrateur et un grand bâtisseur. Sous son règne, l’empire romain s’agrandit avec, entre autres, la conquête de l’île de Bretagne (la Grande-Bretagne).
Il étendit la citoyenneté romaine à de nombreuses cités de province et particulièrement en Gaule. Il obtint que les notables gaulois romanisés puissent accéder au Sénat en 48 de notre ère. En remerciement, ils firent graver le discours de l’empereur Claude sur les Tables claudiennes, dont une plaque de bronze, retrouvée à Lyon, est exposée au musée Lugdunum. Claude fut empoisonné à l’instigation d’Agrippine, la mère de Néron qu’il venait d’adopter et dont il fit son successeur.
La cité des Sulbanectes aurait donc décidé, par l’érection d’une statue à son effigie, de marquer sa gratitude envers l’empereur qui lui aurait accordé le titre et les droits de « cité libre », autonome et dispensée de tribut.
Sa statue et son socle ont, sans doute, été volontairement détruits, probablement lors de troubles survenus entre le Ier et le IIIe siècle. Les remblais ont été ensuite enfouis dans un fossé, peut-être lors du renforcement des remparts au IIIe siècle.
De la statue qui devait être en pied et plus grande que nature, il n’a été retrouvé que quelques draperies et une statuette. L’empereur devait porter une toge et, sous celle-ci, probablement une cuirasse d’où proviendrait la statuette de bronze du dieu Océan, découverte par G. Matherat et qui selon François Baratu est un décor rare pour une cuirasse.
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Thomas Couture, Portrait de la baronne Marie-Marguerite d’Astier de la Vigerie née Chaussée, 1847, huile sur toile, achat avec la participation du FRAM en 2001.
La genèse de ce portrait a été expliquée par le fils du modèle. Le baron d’Astier de la Vigerie détenait deux œuvres de Diaz que Couture souhaitait acquérir. Il les lui aurait échangés contre le portrait de sa femme, Marie-Marguerite Chaussée (1826-1901).
L’élégante réserve qui sied aux femmes de l’époque trouve un écho dans la facture très fine de l’œuvre et dans l’économie de tons. Le halo qui entoure la tête du modèle correspond sans doute à une première couche colorée, recouverte par la suite de la teinte de fond définitive, ou bien à une composition sous-jacente. Couture avait en effet pour habitude de réutiliser ses toiles.
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Thomas Couture, La Noblesse, 1867-1877, huile sur toile, 1867-1877, une inscription dans la partie supérieure : NOBLESSE HEREDITAIRE TON PRESTIGE TE SOUMET LES HOMMES QUI METTENT A TES PIEDS LES FRUITS DE LA TERRE ET DE LEUR INDUSTRIE. TOI NOBLESSE, TU LES PAYES DE TES MEPRIS ET JE T’APPROUVE CAR JE PREFERE ENCORE TON INSOLENCE A LEUR BASSESSE, don de la baronne Jeanne Risler-Couture, fille de l’artiste en 1910.
Devenu célèbre, Couture a été accusé de recourir à des sujets faciles. Œuvre de sa maturité, cette allégorie de la noblesse prouve le contraire. Sentencieuse, elle évoque cette caste au statut incertain mais toujours désirable, opposée, sans qu’ils ne soient nommés sur l’inscription, à la bourgeoisie et au peuple. Du haut de son trône, adossée à une épée et accompagné d’un gamin narquois, une femme au torse cuirassé regarde avec dédain les offrandes qui lui sont offertes. Parmi les bras tendus se trouvent les symboles des arts menottés qui illustrent sans doute l’oppression des artistes. La liberté du créateur constitue un thème cher à Couture.
Les formes sont données par des frottis transparents à la gamme colorée restreinte (ocres, rouge, bleu). La finesse de la matière dévoile un graphisme affirmé. Couture met en œuvre les préceptes de son traité, affirmant le rôle du dessin préalable à toute peinture, qui vient sur une couche préparatoire bistre, mise en évidence dans cette œuvre par les analyses du laboratoire des Musées de France (2009). Une série d’œuvres préparatoires, présentées après du grand tableau, montrent la mise en place progressive du sujet. Pourtant l’ensemble s’apparent à une esquisse, elle n’est pas vernie. Endommagée pendant l’occupation de la propriété de Couture par les Allemands en 1870, elle a fait l’objet d’une restauration fondamentale car elle avait été criblée de coups de baïonnette dissimulés par de nombreux repeints qui avaient viré.
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Thomas Couture, Nu masculin (recto), Étude de canon (verso),1848, huile sur toile, don de la famille de l’artiste en 1926.
Au centre de toute sa pédagogie, décrite dans Méthodes et entretien d’atelier (1867), Thomas Couture place sans contexte le dessin d’après nature. L’étude du modèle vivant est l’unique moyen d’aiguiser les talents d’un artiste et de lui donner le sens de l’anatomie humaine. Son enseignement repose ainsi sur l’exercice de nu, ou « académie », qui consiste à reproduire en atelier les postures données aux modèles, masculins ou féminins. Cet exercice n’est pas propre à Couture, il avait court dans tous les ateliers d’artiste.
Le modèle qui apparaît ici est Charles Dubosc (1797-1877) ; il aurait été le modèle préféré de Thomas Couture. La toile n’est pour ce dernier qu’un exercice et n’a pas de valeur en soi : c’est pourquoi, il l’a également utilisée pour essuyer ses pinceaux, esquisser ou lapin ou encore travailler les formes d’un canon, sur son verso.
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Thomas Couture, Saint Rieul, 1860-1869, huile sur toile, don de la baronne Jeanne Risler-Couture, fille de l’artiste en 1910.
En sous-louant à Couture la chapelle du palais épiscopal, la Fabrique de la cathédrale s’engageait à régler les travaux nécessaires à l’utilisation des lieux qui avaient servi de magasin à fourrages. En échange, l’artiste proposa de peindre un tableau pour décorer une des chapelles de la Cathédrale. Ce dernier n’a jamais été mis en place.
Premier évêque de Senlis, saint Rieul adopte les traits de l’abbé Lemaire, alors curé de la cathédrale dont on voit le clocher à l’arrière-plan. Conformément à la légende qui l’accompagne d’animaux, il est représenté avec une biche et une colombe le surplombe. Comme Couture en place souvent à l’avant de ses compositions, une nature-morte florale se trouve à ses pieds. Une douceur un peu mièvre émane de ce tableau brossé avec des couleurs diluées et dépourvu d’empâtements puisqu’il n’est pas achevé.
À ses côtés est accrochée l’esquisse de cette composition, déposée par le musée national du château de Compiègne.
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Domus, fin du IIᵉ – IIIᵉ siècles
En 1986, des fouilles menées sous la direction de Jean-Marc Fémolant, ont permis de dégager dans le sous-sol du musée d’Art et d’Archéologie les structures d’une maison gallo-romaine (domus), enfouies à 2,20 m au-dessous du niveau actuel de la cour extérieure.
Ces vestiges se composent d’un chemin central en terre battue, bordé à l’est par un mur percé de soupiraux donnant sur des caves, et à l’ouest par un mur entourant une cour dallée, l’atrium. Ce passage constituait probablement, à l’origine, une galerie couverte (péristyle) ou un portique.
Le matériel exhumé conduit à dater la maison des IIᵉ - IIIᵉ siècles. Abandonnée, elle a été détruite lors de la construction du rempart du Bas-Empire. Ces structures coupent les vestiges de la domus gallo-romaine.
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Thomas Couture, Esquisse pour les Romains de la décadence, 1846, huile sur toile, achat.
Les Romains de la décadence, présenté au Salon de 1847 est une œuvre phare dans la carrière de Thomas Couture. Reconnu unanimement comme un artiste d’excellence, comme celui qui a su renouveler la peinture de l’époque, il accumule alors les commandes et ouvre son atelier. L’œuvre, de près de cinq mètres sur huit orne aujourd’hui les cimaises du musée d’Orsay ; le tableau conservé par le musée de Senlis en est une étude.
Couture prend prétexte des turpitudes supposées du Bas-Empire romain pour évoquer celle de ses contemporains. Il se soustrait à l’obligation archéologique et abandonne la traduction plastique d’un récit. Le sujet n’est qu’un prétexte, qui lui permet de se préoccuper avant tout de l’expression artistique de la théâtralité et de la décadence des mœurs. Ainsi, la composition est conçue comme une scène de théâtre, les personnages se déployant en frise.
Le tableau du musée de Senlis est une étude préparatoire de 1846. La toile comporte les mêmes contradictions que le grand format original, dans sa conception formelle, dans le rendu de certaines figures, dans le traitement de l’espace, de la matière et des lumières. L’on retrouve une technique proche de celle de Thomas Couture, oscillant entre richesse et économie de moyens. La couche picturale est travaillée par frottements, les couleurs tantôt diluées jusqu’à laisser apparente la toile préparée, tantôt chargées de pigments bruts avec des empâtements épais.
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Thomas Couture, La Noblesse, 1867-1877, huile sur toile, 1867-1877, une inscription dans la partie supérieure : NOBLESSE HEREDITAIRE TON PRESTIGE TE SOUMET LES HOMMES QUI METTENT A TES PIEDS LES FRUITS DE LA TERRE ET DE LEUR INDUSTRIE. TOI NOBLESSE, TU LES PAYES DE TES MEPRIS ET JE T’APPROUVE CAR JE PREFERE ENCORE TON INSOLENCE A LEUR BASSESSE, don de la baronne Jeanne Risler-Couture, fille de l’artiste en 1910.
Devenu célèbre, Couture a été accusé de recourir à des sujets faciles. Œuvre de sa maturité, cette allégorie de la noblesse prouve le contraire. Sentencieuse, elle évoque cette caste au statut incertain mais toujours désirable, opposée, sans qu’ils ne soient nommés sur l’inscription, à la bourgeoisie et au peuple. Du haut de son trône, adossée à une épée et accompagné d’un gamin narquois, une femme au torse cuirassé regarde avec dédain les offrandes qui lui sont offertes. Parmi les bras tendus se trouvent les symboles des arts menottés qui illustrent sans doute l’oppression des artistes. La liberté du créateur constitue un thème cher à Couture.
Les formes sont données par des frottis transparents à la gamme colorée restreinte (ocres, rouge, bleu). La finesse de la matière dévoile un graphisme affirmé. Couture met en œuvre les préceptes de son traité, affirmant le rôle du dessin préalable à toute peinture, qui vient sur une couche préparatoire bistre, mise en évidence dans cette œuvre par les analyses du laboratoire des Musées de France (2009). Une série d’œuvres préparatoires, présentées après du grand tableau, montrent la mise en place progressive du sujet. Pourtant l’ensemble s’apparent à une esquisse, elle n’est pas vernie. Endommagée pendant l’occupation de la propriété de Couture par les Allemands en 1870, elle a fait l’objet d’une restauration fondamentale car elle avait été criblée de coups de baïonnette dissimulés par de nombreux repeints qui avaient viré.
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Thomas Couture, Nu masculin (recto), Étude de canon (verso),1848, huile sur toile, don de la famille de l’artiste en 1926.
Au centre de toute sa pédagogie, décrite dans Méthodes et entretien d’atelier (1867), Thomas Couture place sans contexte le dessin d’après nature. L’étude du modèle vivant est l’unique moyen d’aiguiser les talents d’un artiste et de lui donner le sens de l’anatomie humaine. Son enseignement repose ainsi sur l’exercice de nu, ou « académie », qui consiste à reproduire en atelier les postures données aux modèles, masculins ou féminins. Cet exercice n’est pas propre à Couture, il avait court dans tous les ateliers d’artiste.
Le modèle qui apparaît ici est Charles Dubosc (1797-1877) ; il aurait été le modèle préféré de Thomas Couture. La toile n’est pour ce dernier qu’un exercice et n’a pas de valeur en soi : c’est pourquoi, il l’a également utilisée pour essuyer ses pinceaux, esquisser ou lapin ou encore travailler les formes d’un canon, sur son verso.
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Thomas Couture, Saint Rieul, 1860-1869, huile sur toile, don de la baronne Jeanne Risler-Couture, fille de l’artiste en 1910.
En sous-louant à Couture la chapelle du palais épiscopal, la Fabrique de la cathédrale s’engageait à régler les travaux nécessaires à l’utilisation des lieux qui avaient servi de magasin à fourrages. En échange, l’artiste proposa de peindre un tableau pour décorer une des chapelles de la Cathédrale. Ce dernier n’a jamais été mis en place.
Premier évêque de Senlis, saint Rieul adopte les traits de l’abbé Lemaire, alors curé de la cathédrale dont on voit le clocher à l’arrière-plan. Conformément à la légende qui l’accompagne d’animaux, il est représenté avec une biche et une colombe le surplombe. Comme Couture en place souvent à l’avant de ses compositions, une nature-morte florale se trouve à ses pieds. Une douceur un peu mièvre émane de ce tableau brossé avec des couleurs diluées et dépourvu d’empâtements puisqu’il n’est pas achevé.
À ses côtés est accrochée l’esquisse de cette composition, déposée par le musée national du château de Compiègne.
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Thomas Couture, Portrait de la baronne Marie-Marguerite d’Astier de la Vigerie née Chaussée, 1847, huile sur toile, achat avec la participation du FRAM en 2001.
La genèse de ce portrait a été expliquée par le fils du modèle. Le baron d’Astier de la Vigerie détenait deux œuvres de Diaz que Couture souhaitait acquérir. Il les lui aurait échangés contre le portrait de sa femme, Marie-Marguerite Chaussée (1826-1901).
L’élégante réserve qui sied aux femmes de l’époque trouve un écho dans la facture très fine de l’œuvre et dans l’économie de tons. Le halo qui entoure la tête du modèle correspond sans doute à une première couche colorée, recouverte par la suite de la teinte de fond définitive, ou bien à une composition sous-jacente. Couture avait en effet pour habitude de réutiliser ses toiles.
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Thomas Couture, Esquisse pour les Romains de la décadence, 1846, huile sur toile, achat.
Les Romains de la décadence, présenté au Salon de 1847 est une œuvre phare dans la carrière de Thomas Couture. Reconnu unanimement comme un artiste d’excellence, comme celui qui a su renouveler la peinture de l’époque, il accumule alors les commandes et ouvre son atelier. L’œuvre, de près de cinq mètres sur huit orne aujourd’hui les cimaises du musée d’Orsay ; le tableau conservé par le musée de Senlis en est une étude.
Couture prend prétexte des turpitudes supposées du Bas-Empire romain pour évoquer celle de ses contemporains. Il se soustrait à l’obligation archéologique et abandonne la traduction plastique d’un récit. Le sujet n’est qu’un prétexte, qui lui permet de se préoccuper avant tout de l’expression artistique de la théâtralité et de la décadence des mœurs. Ainsi, la composition est conçue comme une scène de théâtre, les personnages se déployant en frise.
Le tableau du musée de Senlis est une étude préparatoire de 1846. La toile comporte les mêmes contradictions que le grand format original, dans sa conception formelle, dans le rendu de certaines figures, dans le traitement de l’espace, de la matière et des lumières. L’on retrouve une technique proche de celle de Thomas Couture, oscillant entre richesse et économie de moyens. La couche picturale est travaillée par frottements, les couleurs tantôt diluées jusqu’à laisser apparente la toile préparée, tantôt chargées de pigments bruts avec des empâtements épais.
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Thomas Couture, Saint Rieul, 1860-1869, huile sur toile, don de la baronne Jeanne Risler-Couture, fille de l’artiste en 1910.
En sous-louant à Couture la chapelle du palais épiscopal, la Fabrique de la cathédrale s’engageait à régler les travaux nécessaires à l’utilisation des lieux qui avaient servi de magasin à fourrages. En échange, l’artiste proposa de peindre un tableau pour décorer une des chapelles de la Cathédrale. Ce dernier n’a jamais été mis en place.
Premier évêque de Senlis, saint Rieul adopte les traits de l’abbé Lemaire, alors curé de la cathédrale dont on voit le clocher à l’arrière-plan. Conformément à la légende qui l’accompagne d’animaux, il est représenté avec une biche et une colombe le surplombe. Comme Couture en place souvent à l’avant de ses compositions, une nature-morte florale se trouve à ses pieds. Une douceur un peu mièvre émane de ce tableau brossé avec des couleurs diluées et dépourvu d’empâtements puisqu’il n’est pas achevé.
À ses côtés est accrochée l’esquisse de cette composition, déposée par le musée national du château de Compiègne.
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Thomas Couture, Nu masculin (recto), Étude de canon (verso),1848, huile sur toile, don de la famille de l’artiste en 1926.
Au centre de toute sa pédagogie, décrite dans Méthodes et entretien d’atelier (1867), Thomas Couture place sans contexte le dessin d’après nature. L’étude du modèle vivant est l’unique moyen d’aiguiser les talents d’un artiste et de lui donner le sens de l’anatomie humaine. Son enseignement repose ainsi sur l’exercice de nu, ou « académie », qui consiste à reproduire en atelier les postures données aux modèles, masculins ou féminins. Cet exercice n’est pas propre à Couture, il avait court dans tous les ateliers d’artiste.
Le modèle qui apparaît ici est Charles Dubosc (1797-1877) ; il aurait été le modèle préféré de Thomas Couture. La toile n’est pour ce dernier qu’un exercice et n’a pas de valeur en soi : c’est pourquoi, il l’a également utilisée pour essuyer ses pinceaux, esquisser ou lapin ou encore travailler les formes d’un canon, sur son verso.
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Thomas Couture, La Noblesse, 1867-1877, huile sur toile, 1867-1877, une inscription dans la partie supérieure : NOBLESSE HEREDITAIRE TON PRESTIGE TE SOUMET LES HOMMES QUI METTENT A TES PIEDS LES FRUITS DE LA TERRE ET DE LEUR INDUSTRIE. TOI NOBLESSE, TU LES PAYES DE TES MEPRIS ET JE T’APPROUVE CAR JE PREFERE ENCORE TON INSOLENCE A LEUR BASSESSE, don de la baronne Jeanne Risler-Couture, fille de l’artiste en 1910.
Devenu célèbre, Couture a été accusé de recourir à des sujets faciles. Œuvre de sa maturité, cette allégorie de la noblesse prouve le contraire. Sentencieuse, elle évoque cette caste au statut incertain mais toujours désirable, opposée, sans qu’ils ne soient nommés sur l’inscription, à la bourgeoisie et au peuple. Du haut de son trône, adossée à une épée et accompagné d’un gamin narquois, une femme au torse cuirassé regarde avec dédain les offrandes qui lui sont offertes. Parmi les bras tendus se trouvent les symboles des arts menottés qui illustrent sans doute l’oppression des artistes. La liberté du créateur constitue un thème cher à Couture.
Les formes sont données par des frottis transparents à la gamme colorée restreinte (ocres, rouge, bleu). La finesse de la matière dévoile un graphisme affirmé. Couture met en œuvre les préceptes de son traité, affirmant le rôle du dessin préalable à toute peinture, qui vient sur une couche préparatoire bistre, mise en évidence dans cette œuvre par les analyses du laboratoire des Musées de France (2009). Une série d’œuvres préparatoires, présentées après du grand tableau, montrent la mise en place progressive du sujet. Pourtant l’ensemble s’apparent à une esquisse, elle n’est pas vernie. Endommagée pendant l’occupation de la propriété de Couture par les Allemands en 1870, elle a fait l’objet d’une restauration fondamentale car elle avait été criblée de coups de baïonnette dissimulés par de nombreux repeints qui avaient viré.
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Chimère : tête grimaçante, XIIIᵉ siècle, pierre calcaire, déposée lors des restaurations de 1987-1989.
Le bombardement de la ville de Senlis en septembre 1914 a entraîné des destructions dans les parties hautes de la cathédrale, attenante au palais épiscopal. Des sculptures, des gargouilles et des balustrades sont alors endommagées. En 1987, lors de restaurations au niveau de la flèche, dirigées par Yves Boiret, architecte en chef des Monuments Historiques, des gargouilles, crochets et autres morceaux sont déposés et entrent dans les collections du musée.
Contrairement aux gargouilles, qui ont pour objet d’évacuer les eaux pluviales, les chimères sont des sculptures uniquement décoratives. Elles possèdent toutefois le même pouvoir apotropaïque : elles défendent la cathédrale contre le Mal, qu’elles effraient par leurs grimaces.
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Thomas Couture, Esquisse pour les Romains de la décadence, 1846, huile sur toile, achat.
Les Romains de la décadence, présenté au Salon de 1847 est une œuvre phare dans la carrière de Thomas Couture. Reconnu unanimement comme un artiste d’excellence, comme celui qui a su renouveler la peinture de l’époque, il accumule alors les commandes et ouvre son atelier. L’œuvre, de près de cinq mètres sur huit orne aujourd’hui les cimaises du musée d’Orsay ; le tableau conservé par le musée de Senlis en est une étude.
Couture prend prétexte des turpitudes supposées du Bas-Empire romain pour évoquer celle de ses contemporains. Il se soustrait à l’obligation archéologique et abandonne la traduction plastique d’un récit. Le sujet n’est qu’un prétexte, qui lui permet de se préoccuper avant tout de l’expression artistique de la théâtralité et de la décadence des mœurs. Ainsi, la composition est conçue comme une scène de théâtre, les personnages se déployant en frise.
Le tableau du musée de Senlis est une étude préparatoire de 1846. La toile comporte les mêmes contradictions que le grand format original, dans sa conception formelle, dans le rendu de certaines figures, dans le traitement de l’espace, de la matière et des lumières. L’on retrouve une technique proche de celle de Thomas Couture, oscillant entre richesse et économie de moyens. La couche picturale est travaillée par frottements, les couleurs tantôt diluées jusqu’à laisser apparente la toile préparée, tantôt chargées de pigments bruts avec des empâtements épais.
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Chimère : tête grimaçante, XIIIᵉ siècle, pierre calcaire, déposée lors des restaurations de 1987-1989.
Le bombardement de la ville de Senlis en septembre 1914 a entraîné des destructions dans les parties hautes de la cathédrale, attenante au palais épiscopal. Des sculptures, des gargouilles et des balustrades sont alors endommagées. En 1987, lors de restaurations au niveau de la flèche, dirigées par Yves Boiret, architecte en chef des Monuments Historiques, des gargouilles, crochets et autres morceaux sont déposés et entrent dans les collections du musée.
Contrairement aux gargouilles, qui ont pour objet d’évacuer les eaux pluviales, les chimères sont des sculptures uniquement décoratives. Elles possèdent toutefois le même pouvoir apotropaïque : elles défendent la cathédrale contre le Mal, qu’elles effraient par leurs grimaces.
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Thomas Couture, Esquisse pour les Romains de la décadence, 1846, huile sur toile, achat.
Les Romains de la décadence, présenté au Salon de 1847 est une œuvre phare dans la carrière de Thomas Couture. Reconnu unanimement comme un artiste d’excellence, comme celui qui a su renouveler la peinture de l’époque, il accumule alors les commandes et ouvre son atelier. L’œuvre, de près de cinq mètres sur huit orne aujourd’hui les cimaises du musée d’Orsay ; le tableau conservé par le musée de Senlis en est une étude.
Couture prend prétexte des turpitudes supposées du Bas-Empire romain pour évoquer celle de ses contemporains. Il se soustrait à l’obligation archéologique et abandonne la traduction plastique d’un récit. Le sujet n’est qu’un prétexte, qui lui permet de se préoccuper avant tout de l’expression artistique de la théâtralité et de la décadence des mœurs. Ainsi, la composition est conçue comme une scène de théâtre, les personnages se déployant en frise.
Le tableau du musée de Senlis est une étude préparatoire de 1846. La toile comporte les mêmes contradictions que le grand format original, dans sa conception formelle, dans le rendu de certaines figures, dans le traitement de l’espace, de la matière et des lumières. L’on retrouve une technique proche de celle de Thomas Couture, oscillant entre richesse et économie de moyens. La couche picturale est travaillée par frottements, les couleurs tantôt diluées jusqu’à laisser apparente la toile préparée, tantôt chargées de pigments bruts avec des empâtements épais.
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Thomas Couture, Esquisse pour les Romains de la décadence, 1846, huile sur toile, achat.
Les Romains de la décadence, présenté au Salon de 1847 est une œuvre phare dans la carrière de Thomas Couture. Reconnu unanimement comme un artiste d’excellence, comme celui qui a su renouveler la peinture de l’époque, il accumule alors les commandes et ouvre son atelier. L’œuvre, de près de cinq mètres sur huit orne aujourd’hui les cimaises du musée d’Orsay ; le tableau conservé par le musée de Senlis en est une étude.
Couture prend prétexte des turpitudes supposées du Bas-Empire romain pour évoquer celle de ses contemporains. Il se soustrait à l’obligation archéologique et abandonne la traduction plastique d’un récit. Le sujet n’est qu’un prétexte, qui lui permet de se préoccuper avant tout de l’expression artistique de la théâtralité et de la décadence des mœurs. Ainsi, la composition est conçue comme une scène de théâtre, les personnages se déployant en frise.
Le tableau du musée de Senlis est une étude préparatoire de 1846. La toile comporte les mêmes contradictions que le grand format original, dans sa conception formelle, dans le rendu de certaines figures, dans le traitement de l’espace, de la matière et des lumières. L’on retrouve une technique proche de celle de Thomas Couture, oscillant entre richesse et économie de moyens. La couche picturale est travaillée par frottements, les couleurs tantôt diluées jusqu’à laisser apparente la toile préparée, tantôt chargées de pigments bruts avec des empâtements épais.
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Éléments du retable d’Anvers, vers 1520, chêne polychromé, don de Raymond Poussard en 1984.
Le musée d’Art et d’Archéologie de Senlis conserve 25 éléments provenant d’un retable de la Passion du Christ réalisé à Anvers dans les années 1520. À cette époque, la ville produit et exporte dans toute l’Europe des centaines de retables dont la Passion constitue le thème central. Le retable, ornement surmontant l’autel, a une fonction décorative et didactique. Il sert de support visuel à la dévotion collective. Il évoque également la présence divine au sein de l’église.
D’ordonnance tripartite traditionnelle, ce retable combinait les trois scènes principales de la Passion (Le Portement de Croix dans le compartiment latéral dextre, La Crucifixion dans la partie centrale et la Déploration ou la Descente de Croix dans le compartiment latéral senestre) à l’Arbre de Jessé et à l’enfance du Christ. Sophie Guillot de Suduiraut propose d’associer aux fragments de Senlis composant la scène du Portement de Croix (Les deux larrons et les soldats tenant des cordes) un élément conservé au musée du Louvre représentant une sainte femme se lamentant et un soldat sonnant la trompe. Selon son hypothèse, l’Arbre de Jessé se situait au registre inférieur et se composait des éléments suivants : Jessé, deux prophètes et les branches de l’arbre portant quatre rois de chaque côté. Les deux soldats montrant la croix, les deux cavaliers, et peut-être aussi les deux autres soldats appartiendraient à la Crucifixion centrale. Dans le compartiment dextre, le Portement de croix intégrait le fragment du musée du Louvre, les deux larrons sur le chemin du calvaire et les deux bourreaux tenant des cordes. Enfin, se trouvaient dans le compartiment senestre le personnage à l’échelle posée contre la Croix, la Vierge et Saint-Jean. Au registre inférieur de ce compartiment, une femme tenant un livre (la prophétesse Anne ?) et un homme auraient constitué en partie la scène de la présentation au temple. Un fragment représentant un élément de décor ne trouve pas sa place dans cette reconstitution.
Un dernier fragment, conservé au musée des Beaux-Arts de Chartres et repéré par Sophie Guillot de Suduiraut, semble également appartenir au retable de Senlis : il représente un homme encapuchonné, agenouillé, s’accrochant de la main gauche à une tige de feuillages stylisés. Il pourrait provenir de l’Arbre de Jessé.
Les sculpteurs anversois aiment à forcer le trait de leurs personnages. Les gros nez retroussés, les larges oreilles, les imposantes moustaches noires, les corps minces aux poses étranges et les mains aux longs doigts anguleux attestent du goût des sculpteurs pour la caricature. La polychromie participe de ce goût des ateliers anversois. Elle souligne les larges yeux des personnages au teint rose vif. L’éclat de la dorure anime les drapés épais et rigides. Ces caractéristiques styliques appartiennent au vocabulaire maniériste ce qui laisse penser que ces reliefs datent des années 1520-1530.
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Vierge à l’Enfant dite Vierge de la Victoire, vers 1340, marbre blanc rehaussé de dorure, dépôt de la cathédrale Notre-Dame de Senlis au musée d’Art et d’Archéologie.
Présent fait par un pape à l’abbaye royale Notre-Dame de la Victoire à Senlis, cette Vierge à l’Enfant du deuxième quart du XIVᵉ siècle a été placée par Monseigneur de Roquelaure au-dessus de la porte principale de son évêché lors de la fermeture de ce monastère en 1783.
À la suppression de l’évêché en 1801, elle trouve place dans une chapelle de la cathédrale Notre-Dame, avant d’être déplacée une nouvelle fois en 1860 au-dessus du retable d’autel de la chapelle de la Vierge récemment transformée. Un socle et un dais gothique y sont spécialement installés.
Taillée dans du marbre et rehaussée de dorures, cette Vierge à l’Enfant présente toutes les caractéristiques du type classique d’Île-de-France, comme l’ordonnance clairement rythmée des plis du manteau et les mains aux longs doigts solides. Une couronne d’orfèvrerie surmontait la calotte crânienne volontairement laissée lisse.
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Camille Bombois, L’Athlète forain, vers 1930, huile sur toile, dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.
Tour à tour valet de ferme, lutteur de foire, terrassier sur les chantiers de construction du métropolitain puis typographe, Bombois débute la peinture vers 1922. Ses toiles, exposées sur les trottoirs de Montmartre, attirent l’attention de Wilhelm Uhde et du critique d’art Maximilien Gauthier. L’exposition « Les maîtres populaires de la réalité », présentée en 1937 à Paris et à Zürich, lui assure la notoriété.
Les œuvres de Bombois représentent des paysages, des scènes de foire ou de cirques ainsi que des nus à connotation érotiques, inspirés par sa femme. Ce tableau aux couleurs vives représente un athlète forain, probablement observé par l’artiste lors de sa carrière de lutteur. L’homme est monumental. Les spectateurs admirent quant à eux l’exploit sportif de cet athlète soulevant des haltères démesurés. L’effort se lit sur son visage aux joues rosies. En contrepartie, l’homme espère gagner de la menue monnaie. Les couleurs sont vives et s’accordent avec le sujet, festif.
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Muraille gallo-romaine, IIIᵉ - IVᵉ siècles
L’opulente cité des Sulbanectes se dota d’une enceinte fortifiée au moment des invasions barbares qui secouèrent le monde romain, dans la seconde partie du IIIe siècle. L’espace urbain se trouve alors réduit. Ponctuée de trente tours, la muraille de Senlis est encore visible en de nombreux secteurs de la ville.
La partie extérieure du rempart se compose de pierres bien appareillées en opus vittatum où s’intercalent tous les 1,40 mètres environ, trois lits de dalles en terre cuite (opus testaceum).Ces derniers maintiennent la solidarité des deux parements, distants de 4 mètres, correspondant à l’épaisseur de la muraille. Le cœur de la construction, l’opuscaementicium, composé de moellons disposés en vrac, est lié avec un mortier rose très solide. À la base, le libage est constitué, sur quatre niveaux successifs, de gros blocs de pierre, taillés ou sculptés, provenant de bâtiments détruits ou fortement endommagés et utilisés en réemploi (chapiteaux de style corinthien, colonnes cannelées, architraves, corniche...). Le tout est assis sur un lit de craies pilées reposant sur un hérisson de pierre.
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Anneau, XVᵉ siècle ?, bronze doré, ciselé et gravé, pierre, don du docteur Pigeaux au Comité archéologique de Senlis en 1877 (?).
Cet anneau, par son large diamètre, pourrait avoir appartenu à un évêque. En effet, l’anneau épiscopal se porte à la main droite, sur les gants. Il est le symbole de l’étroite alliance que l’évêque a contractée avec l’Église par son ordination, de l’attachement et de l’affection qu’il lui doit.
Mais cette attribution peut facilement être remise en cause, plusieurs éléments desservant cette hypothèse : selon la tradition et les usages, l’anneau épiscopal doit être en or pur. En effet, l’or de l’anneau et des vêtements épiscopaux figure la participation du pontife au sacerdoce glorieux de Jésus-Christ. Or, l’anneau conservé au musée est réalisé avec un matériau moins noble, un bronze doré. Il est aussi étonnant que les motifs gravés sur chaque face (des soleils rayonnants et de longues feuilles) soient davantage ornementaux qu’en rapport avec la fonction religieuse de l’évêque. Lors du don de cet anneau en 1877, certains membres du Comité archéologique de Senlis ont cru reconnaître une ornementation carolingienne, notamment René de Maricourt, conservateur du musée du Comité, et Édouard Fleury, historien et antiquaire reconnu de la région de Laon. La question n’a jamais été tranchée.
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Crosse du chancelier Guérin, dernier quart du XIIᵉ siècle, bronze doré, découverte en 1844, legs du docteur Voillemier au Comité archéologique de Senlis en 1856.
Cette crosse fut découverte fortuitement avec une autre par un jardinier travaillant au milieu des ruines du choeur de l’église abbatiale de Chaalis. Des fouilles sont alors programmées et mettent au jour les tombeaux de douze évêques de Senlis. S’appuyant sur les dessins de pierres tombales et le manuscrit réalisés par François Roger de Gaignières à la fin du XVIIᵉ siècle, des membres du Comité archéologique de Senlis recherchent la place de chacun des personnages ensevelis et concluent qu’il s’agit de la crosse de Guérin, chancelier de Philippe Auguste, ordonnateur de la bataille de Bouvines et évêque de Senlis. Cette attribution est d’autant plus symbolique que c’est Guérin qui consacra l’abbaye cistercienne en 1219. Elle est très vite remise en question sans que personne ne puisse avancer d’autres hypothèses.
Parfaitement conservée, elle semble avoir été faite en deux parties – une trace de soudure apparaît sous la couronne à la base de la hampe –, probablement par deux artistes différents. La qualité d’exécution de la gravure des angelots n’est pas comparable à celle, très travaillée et régulière, des feuilles présentes sur la tige et la volute. Le thème du serpent mordant la pomme, extrait de la Genèse, se retrouve sur la crosse pastorale d’Henri de Grez, évêque de Chartres, qui appartient au Trésor de la cathédrale de Chartres. Cela laisse supposer que ces crosses sont issues d’un même atelier d’Île-de-France.
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Louis Vivin, Notre-Dame de Paris, 1ᵉmoitié XXᵉ siècle, huile sur toile, dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.
Employé des Postes dans l’est de la France puis à Paris à partir de 1892, Vivin consacre ses loisirs à la peinture. Il expose pour la première fois à l’hôtel des Postes de la rue du Louvre en 1914. À partir de 1925, il vend ses tableaux à la Foire aux Croûtes de Montmartre, où Wilhelm Uhde le découvre, ce qui lui permet d’accéder à la notoriété dans le cercle des Primitifs modernes.
Ses paysages urbains, représentant souvent des monuments ou sites connus, constituent l’aspect majeur de sa production. On reconnaît ici aisément la cathédrale Notre-Dame de Paris. Par petits traits minutieux, Vivin s’attache à détacher l’édifice d’un ciel bleu uni. Sur les trottoirs et les berges de la Seine se promènent des petits personnages, tous habillés de noir ou de bleu ; certains se trouvent sur un bateau mouche qui semble posé sur l’eau. On reconnaît ici les traits caractéristiques de la peinture de Vivin : des petits bonhommes, au sein d’une composition à l’architecture soigneusement décomposée.
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André Bauchant, La Fête de la Libération, 1945, huile sur toile, dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.
Pépiniériste de formation, André Bauchant est chargé durant la Première Guerre mondiale d’exécuter des relevés de terrain sur le front d’Orient. Il révèle alors ses talents de dessinateur. Après-guerre, il se consacre à la peinture dans des conditions difficiles jusqu’à sa rencontre avec la galeriste Jeanne Bucher qui organise sa première exposition en 1927. Peu à peu reconnu, il finit par exposer dans le monde entier.
Dans cette œuvre de grand format, Bauchant s’attache à représenter un village un jour de la fête de la Libération. Les couleurs sont vives, la jeune femme au premier plan porte les couleurs bleu, blanc et rouge du drapeau français. Des bouquets de fleurs, des drapeaux et de nombreuses cocardes reprennent ces couleurs. Dans la foule, de jeunes couples dansent au son des trompettes, alors que d’autres semblent simplement profiter de la foire. La composition est encadrée par les montagnes qui se détachent du fond, et de grands arbres portant les drapeaux des Alliés.
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Camille Bombois, L’Athlète forain, vers 1930, huile sur toile, dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.
Tour à tour valet de ferme, lutteur de foire, terrassier sur les chantiers de construction du métropolitain puis typographe, Bombois débute la peinture vers 1922. Ses toiles, exposées sur les trottoirs de Montmartre, attirent l’attention de Wilhelm Uhde et du critique d’art Maximilien Gauthier. L’exposition « Les maîtres populaires de la réalité », présentée en 1937 à Paris et à Zürich, lui assure la notoriété.
Les œuvres de Bombois représentent des paysages, des scènes de foire ou de cirques ainsi que des nus à connotation érotiques, inspirés par sa femme. Ce tableau aux couleurs vives représente un athlète forain, probablement observé par l’artiste lors de sa carrière de lutteur. L’homme est monumental. Les spectateurs admirent quant à eux l’exploit sportif de cet athlète soulevant des haltères démesurés. L’effort se lit sur son visage aux joues rosies. En contrepartie, l’homme espère gagner de la menue monnaie. Les couleurs sont vives et s’accordent avec le sujet, festif.
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Louis Vivin, Notre-Dame de Paris, 1ᵉ moitié XXᵉ siècle, huile sur toile, dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.
Employé des Postes dans l’est de la France puis à Paris à partir de 1892, Vivin consacre ses loisirs à la peinture. Il expose pour la première fois à l’hôtel des Postes de la rue du Louvre en 1914. À partir de 1925, il vend ses tableaux à la Foire aux Croûtes de Montmartre, où Wilhelm Uhde le découvre, ce qui lui permet d’accéder à la notoriété dans le cercle des Primitifs modernes.
Ses paysages urbains, représentant souvent des monuments ou sites connus, constituent l’aspect majeur de sa production. On reconnaît ici aisément la cathédrale Notre-Dame de Paris. Par petits traits minutieux, Vivin s’attache à détacher l’édifice d’un ciel bleu uni. Sur les trottoirs et les berges de la Seine se promènent des petits personnages, tous habillés de noir ou de bleu ; certains se trouvent sur un bateau mouche qui semble posé sur l’eau. On reconnaît ici les traits caractéristiques de la peinture de Vivin : des petits bonhommes, au sein d’une composition à l’architecture soigneusement décomposée.
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Camille Bombois, L’Athlète forain, vers 1930, huile sur toile, dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.
Tour à tour valet de ferme, lutteur de foire, terrassier sur les chantiers de construction du métropolitain puis typographe, Bombois débute la peinture vers 1922. Ses toiles, exposées sur les trottoirs de Montmartre, attirent l’attention de Wilhelm Uhde et du critique d’art Maximilien Gauthier. L’exposition « Les maîtres populaires de la réalité », présentée en 1937 à Paris et à Zürich, lui assure la notoriété.
Les œuvres de Bombois représentent des paysages, des scènes de foire ou de cirques ainsi que des nus à connotation érotiques, inspirés par sa femme. Ce tableau aux couleurs vives représente un athlète forain, probablement observé par l’artiste lors de sa carrière de lutteur. L’homme est monumental. Les spectateurs admirent quant à eux l’exploit sportif de cet athlète soulevant des haltères démesurés. L’effort se lit sur son visage aux joues rosies. En contrepartie, l’homme espère gagner de la menue monnaie. Les couleurs sont vives et s’accordent avec le sujet, festif.
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André Bauchant, La Fête de la Libération, 1945, huile sur toile, dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.
Pépiniériste de formation, André Bauchant est chargé durant la Première Guerre mondiale d’exécuter des relevés de terrain sur le front d’Orient. Il révèle alors ses talents de dessinateur. Après-guerre, il se consacre à la peinture dans des conditions difficiles jusqu’à sa rencontre avec la galeriste Jeanne Bucher qui organise sa première exposition en 1927. Peu à peu reconnu, il finit par exposer dans le monde entier.
Dans cette œuvre de grand format, Bauchant s’attache à représenter un village un jour de la fête de la Libération. Les couleurs sont vives, la jeune femme au premier plan porte les couleurs bleu, blanc et rouge du drapeau français. Des bouquets de fleurs, des drapeaux et de nombreuses cocardes reprennent ces couleurs. Dans la foule, de jeunes couples dansent au son des trompettes, alors que d’autres semblent simplement profiter de la foire. La composition est encadrée par les montagnes qui se détachent du fond, et de grands arbres portant les drapeaux des Alliés.
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Louis Vivin, Notre-Dame de Paris, 1ᵉmoitié XXᵉ siècle, huile sur toile, dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.
Employé des Postes dans l’est de la France puis à Paris à partir de 1892, Vivin consacre ses loisirs à la peinture. Il expose pour la première fois à l’hôtel des Postes de la rue du Louvre en 1914. À partir de 1925, il vend ses tableaux à la Foire aux Croûtes de Montmartre, où Wilhelm Uhde le découvre, ce qui lui permet d’accéder à la notoriété dans le cercle des Primitifs modernes.
Ses paysages urbains, représentant souvent des monuments ou sites connus, constituent l’aspect majeur de sa production. On reconnaît ici aisément la cathédrale Notre-Dame de Paris. Par petits traits minutieux, Vivin s’attache à détacher l’édifice d’un ciel bleu uni. Sur les trottoirs et les berges de la Seine se promènent des petits personnages, tous habillés de noir ou de bleu ; certains se trouvent sur un bateau mouche qui semble posé sur l’eau. On reconnaît ici les traits caractéristiques de la peinture de Vivin : des petits bonhommes, au sein d’une composition à l’architecture soigneusement décomposée.
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Séraphine Louis, Fleurs dans un panier, 1910, crayon, gouache, encre brune pour la signature, peinture dorée sur papier vergé, achat avec la participation du FRAM en 1986.
Cette peinture est probablement la plus ancienne œuvre de Séraphine conservée et la seule peinte à la gouache sur papier vergé. La thématique florale apparaît donc dès les débuts créatifs de l’artiste. Elle revisite ainsi les compositions qu’elle a pu rencontrer dans les intérieurs bourgeois où elle travaillait. Elle a peut-être peint d’après nature ces quelques fleurs des champs dont les tiges passent à l’arrière d’un vase rouge à points. L’occupation totale du support annonce les œuvres plus tardives, de même que le traitement des feuilles de coquelicot, mais la gaucherie de l’ensemble ne sera plus de mise plus tard.
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Louis Vivin, Notre-Dame de Paris, 1ᵉmoitié XXᵉ siècle, huile sur toile, dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.
Employé des Postes dans l’est de la France puis à Paris à partir de 1892, Vivin consacre ses loisirs à la peinture. Il expose pour la première fois à l’hôtel des Postes de la rue du Louvre en 1914. À partir de 1925, il vend ses tableaux à la Foire aux Croûtes de Montmartre, où Wilhelm Uhde le découvre, ce qui lui permet d’accéder à la notoriété dans le cercle des Primitifs modernes.
Ses paysages urbains, représentant souvent des monuments ou sites connus, constituent l’aspect majeur de sa production. On reconnaît ici aisément la cathédrale Notre-Dame de Paris. Par petits traits minutieux, Vivin s’attache à détacher l’édifice d’un ciel bleu uni. Sur les trottoirs et les berges de la Seine se promènent des petits personnages, tous habillés de noir ou de bleu ; certains se trouvent sur un bateau mouche qui semble posé sur l’eau. On reconnaît ici les traits caractéristiques de la peinture de Vivin : des petits bonhommes, au sein d’une composition à l’architecture soigneusement décomposée.
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Camille Bombois, L’Athlète forain, vers 1930, huile sur toile, dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.
Tour à tour valet de ferme, lutteur de foire, terrassier sur les chantiers de construction du métropolitain puis typographe, Bombois débute la peinture vers 1922. Ses toiles, exposées sur les trottoirs de Montmartre, attirent l’attention de Wilhelm Uhde et du critique d’art Maximilien Gauthier. L’exposition « Les maîtres populaires de la réalité », présentée en 1937 à Paris et à Zürich, lui assure la notoriété.
Les œuvres de Bombois représentent des paysages, des scènes de foire ou de cirques ainsi que des nus à connotation érotiques, inspirés par sa femme. Ce tableau aux couleurs vives représente un athlète forain, probablement observé par l’artiste lors de sa carrière de lutteur. L’homme est monumental. Les spectateurs admirent quant à eux l’exploit sportif de cet athlète soulevant des haltères démesurés. L’effort se lit sur son visage aux joues rosies. En contrepartie, l’homme espère gagner de la menue monnaie. Les couleurs sont vives et s’accordent avec le sujet, festif.
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André Bauchant, La Fête de la Libération, 1945, huile sur toile, dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.
Pépiniériste de formation, André Bauchant est chargé durant la Première Guerre mondiale d’exécuter des relevés de terrain sur le front d’Orient. Il révèle alors ses talents de dessinateur. Après-guerre, il se consacre à la peinture dans des conditions difficiles jusqu’à sa rencontre avec la galeriste Jeanne Bucher qui organise sa première exposition en 1927. Peu à peu reconnu, il finit par exposer dans le monde entier.
Dans cette œuvre de grand format, Bauchant s’attache à représenter un village un jour de la fête de la Libération. Les couleurs sont vives, la jeune femme au premier plan porte les couleurs bleu, blanc et rouge du drapeau français. Des bouquets de fleurs, des drapeaux et de nombreuses cocardes reprennent ces couleurs. Dans la foule, de jeunes couples dansent au son des trompettes, alors que d’autres semblent simplement profiter de la foire. La composition est encadrée par les montagnes qui se détachent du fond, et de grands arbres portant les drapeaux des Alliés.
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André Bauchant, La Fête de la Libération, 1945, huile sur toile, dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.
Pépiniériste de formation, André Bauchant est chargé durant la Première Guerre mondiale d’exécuter des relevés de terrain sur le front d’Orient. Il révèle alors ses talents de dessinateur. Après-guerre, il se consacre à la peinture dans des conditions difficiles jusqu’à sa rencontre avec la galeriste Jeanne Bucher qui organise sa première exposition en 1927. Peu à peu reconnu, il finit par exposer dans le monde entier.
Dans cette œuvre de grand format, Bauchant s’attache à représenter un village un jour de la fête de la Libération. Les couleurs sont vives, la jeune femme au premier plan porte les couleurs bleu, blanc et rouge du drapeau français. Des bouquets de fleurs, des drapeaux et de nombreuses cocardes reprennent ces couleurs. Dans la foule, de jeunes couples dansent au son des trompettes, alors que d’autres semblent simplement profiter de la foire. La composition est encadrée par les montagnes qui se détachent du fond, et de grands arbres portant les drapeaux des Alliés.
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École française, d’après le Caravage, Madeleine en extase, huile sur toile, 2ᵉquart du XVIIᵉ siècle, ancien fonds.
Ce tableau, identifié en 2015 par Nathalie Volle, est une version inédite, librement interprétée, du tableau perdu du Caravage, Madeleine en extase.
La principale variante réside dans la croix et la couronne d’épines qui se détachent dans l’angle supérieur. La facture lâche et le modelé souple invitent à attribuer cette œuvre à un artiste français actif entre 1625 et 1650, dans la mouvance de Jacques Blanchard (1600-1638) ou de Guy François (1578-1650).
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Séraphine Louis, Grappes et feuilles roses, 1929, Ripolin sur toile, achat avec participation du FRAM en 1993.
Cette œuvre fait partie des grands formats entrepris par Séraphine grâce aux financements de Wilhelm Uhde à partir de 1927. La technique de Séraphine est ici très lisible. Avant toute chose, elle commence par peindre le fond de l’œuvre ; il est sur cette composition uni, de couleur rouge. Elle signe ensuite avec le bout de son pinceau, dans la peinture encore fraîche. Ce n’est qu’alors qu’elle commence à peindre le sujet principal de l’œuvre.
Les grappes de raisins, les feuilles roses et vertes se déploient autour d’un axe central. Le pied de vigne aux couleurs fantasmées n’a ni tronc, ni racines, il flotte sur le fond rouge. Séraphine n’a par ailleursrespecté aucun principe de symétrie : feuilles et grappes d’enchevêtrent, mêlent leurs couleurs, semblent s’entasser sur elles-mêmes.
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Séraphine Louis, Oiseau et branche de cerisier, entre 1915 et 1931, Ripolin sur bois, achat en 2019 avec participation du FRAM.
Ce panneau de bois est intéressant pour son sujet, les cerisiers n’étant pas encore représentés dans la collection de Senlis. De plus, ce tableau est le seul connu qui intègre à la composition végétale un élément animé, un petit oiseau. Il constitue donc une exception dans l’œuvre de Séraphine.
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Séraphine Louis, L’Arbre de Paradis, 1927, Ripolin sur toile, dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.
Des grandes compositions de Séraphine, c’est sans conteste L’Arbre du Paradis qui est le plus extraordinaire. Il présente en effet un haut degré de liberté et d’invention, avec une composition insolite. Partant du bord inférieur gauche, un tronc d’arbre s’élève vers le centre supérieur du tableau, en traversant une bande bleue parsemée de gouttelettes bleues plus foncées. Les feuilles de l’arbre sont vertes, bleu ciel, bleu foncé, jaunes, rouges, marron. Certaines sont très grandes, d’autres sont ornées de points et autres décorations géométriques.
Il s’agit peut-être d’un Arbre du Paradis, comme le suppose la présence du fleuve. Cela expliquerait pourquoi aucun vocabulaire botanique ne peut décrire cette flore, complétement fantasmagorique. C’est en tous les cas ce qu’ont souhaité souligner Wilhelm et Anne-Marie Uhde en choisissant ce titre ; ils lient consciemment cet arbre au Paradis et par conséquent, à l’Apocalypse.
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Séraphine Louis, Les Grandes Marguerites, 1929, Ripolin sur toile, legs d’Anne-Marie Uhde en 1988.
Une fois le soutien de Wilhelm Uhde acquis, Séraphine entreprend de grands formats qui forment le corpus restreint de ses derniers tableaux. La restauration de cette œuvre a révélé la présence de coulures, de gouttes indiquant que Séraphine faisait pivoter sa toile et qu’éventuellement elle travaillait à plat avant de la redresser. D’importantes craquelures, des rétractations, résultent de couches superposées sans nécessaire respect des temps de séchage ni de compatibilité des matériaux. Cette matière « accidentée » donne à l’œuvre une part de sa singularité.
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Séraphine Louis, Oiseau et branche de cerisier, entre 1915 et 1931, Ripolin sur bois, achat en 2019 avec participation du FRAM.
Ce panneau de bois est intéressant pour son sujet, les cerisiers n’étant pas encore représentés dans la collection de Senlis. De plus, ce tableau est le seul connu qui intègre à la composition végétale un élément animé, un petit oiseau. Il constitue donc une exception dans l’œuvre de Séraphine.
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Séraphine Louis, L’Arbre de vie, 1928, huile et Ripolin sur toile, legs d’Anne-Marie Uhde en 1988.
Le travail de Séraphine a fait l’objet de multiples lectures, symboliques et psychanalytiques, mises en résonance avec son destin singulier et tragique. Séraphine ne donnait pas de titre à ses tableaux. Plusieurs d’entre eux résultent de l’invention de Uhde et de sa sœur, soucieux de leur donner une dimension sacrée comme en témoigne cette appellation Arbre de vie.
On peut s’interroger sur les sources d’inspiration de ses tableaux dont on trouve des parallèles dans les arts décoratifs, dans la tapisserie en particulier, plus que dans la peinture.
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Séraphine Louis, L’Arbre de vie, 1928, huile et Ripolin sur toile, legs d’Anne-Marie Uhde en 1988.
Le travail de Séraphine a fait l’objet de multiples lectures, symboliques et psychanalytiques, mises en résonance avec son destin singulier et tragique. Séraphine ne donnait pas de titre à ses tableaux. Plusieurs d’entre eux résultent de l’invention de Uhde et de sa sœur, soucieux de leur donner une dimension sacrée comme en témoigne cette appellation Arbre de vie.
On peut s’interroger sur les sources d’inspiration de ses tableaux dont on trouve des parallèles dans les arts décoratifs, dans la tapisserie en particulier, plus que dans la peinture.
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Séraphine Louis, Grappes et feuilles roses, 1929, Ripolin sur toile, achat avec participation du FRAM en 1993.
Cette œuvre fait partie des grands formats entrepris par Séraphine grâce aux financements de Wilhelm Uhde à partir de 1927. La technique de Séraphine est ici très lisible. Avant toute chose, elle commence par peindre le fond de l’œuvre ; il est sur cette composition uni, de couleur rouge. Elle signe ensuite avec le bout de son pinceau, dans la peinture encore fraîche. Ce n’est qu’alors qu’elle commence à peindre le sujet principal de l’œuvre.
Les grappes de raisins, les feuilles roses et vertes se déploient autour d’un axe central. Le pied de vigne aux couleurs fantasmées n’a ni tronc, ni racines, il flotte sur le fond rouge. Séraphine n’a par ailleursrespecté aucun principe de symétrie : feuilles et grappes d’enchevêtrent, mêlent leurs couleurs, semblent s’entasser sur elles-mêmes.
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Séraphine Louis, Les Grandes Marguerites, 1929, Ripolin sur toile, legs d’Anne-Marie Uhde en 1988.
Une fois le soutien de Wilhelm Uhde acquis, Séraphine entreprend de grands formats qui forment le corpus restreint de ses derniers tableaux. La restauration de cette œuvre a révélé la présence de coulures, de gouttes indiquant que Séraphine faisait pivoter sa toile et qu’éventuellement elle travaillait à plat avant de la redresser. D’importantes craquelures, des rétractations, résultent de couches superposées sans nécessaire respect des temps de séchage ni de compatibilité des matériaux. Cette matière « accidentée » donne à l’œuvre une part de sa singularité.
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Séraphine Louis, Les Grandes Marguerites, 1929, Ripolin sur toile, legs d’Anne-Marie Uhde en 1988.
Une fois le soutien de Wilhelm Uhde acquis, Séraphine entreprend de grands formats qui forment le corpus restreint de ses derniers tableaux. La restauration de cette œuvre a révélé la présence de coulures, de gouttes indiquant que Séraphine faisait pivoter sa toile et qu’éventuellement elle travaillait à plat avant de la redresser. D’importantes craquelures, des rétractations, résultent de couches superposées sans nécessaire respect des temps de séchage ni de compatibilité des matériaux. Cette matière « accidentée » donne à l’œuvre une part de sa singularité.
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Séraphine Louis, L’Arbre de Paradis, 1927, Ripolin sur toile, dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.
Des grandes compositions de Séraphine, c’est sans conteste L’Arbre du Paradis qui est le plus extraordinaire. Il présente en effet un haut degré de liberté et d’invention, avec une composition insolite. Partant du bord inférieur gauche, un tronc d’arbre s’élève vers le centre supérieur du tableau, en traversant une bande bleue parsemée de gouttelettes bleues plus foncées. Les feuilles de l’arbre sont vertes, bleu ciel, bleu foncé, jaunes, rouges, marron. Certaines sont très grandes, d’autres sont ornées de points et autres décorations géométriques.
Il s’agit peut-être d’un Arbre du Paradis, comme le suppose la présence du fleuve. Cela expliquerait pourquoi aucun vocabulaire botanique ne peut décrire cette flore, complétement fantasmagorique. C’est en tous les cas ce qu’ont souhaité souligner Wilhelm et Anne-Marie Uhde en choisissant ce titre ; ils lient consciemment cet arbre au Paradis et par conséquent, à l’Apocalypse.
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Séraphine Louis, L’Arbre de vie, 1928, huile et Ripolin sur toile, legs d’Anne-Marie Uhde en 1988.
Le travail de Séraphine a fait l’objet de multiples lectures, symboliques et psychanalytiques, mises en résonance avec son destin singulier et tragique. Séraphine ne donnait pas de titre à ses tableaux. Plusieurs d’entre eux résultent de l’invention de Uhde et de sa sœur, soucieux de leur donner une dimension sacrée comme en témoigne cette appellation Arbre de vie.
On peut s’interroger sur les sources d’inspiration de ses tableaux dont on trouve des parallèles dans les arts décoratifs, dans la tapisserie en particulier, plus que dans la peinture.
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Séraphine Louis, Oiseau et branche de cerisier, entre 1915 et 1931, Ripolin sur bois, achat en 2019 avec participation du FRAM.
Ce panneau de bois est intéressant pour son sujet, les cerisiers n’étant pas encore représentés dans la collection de Senlis. De plus, ce tableau est le seul connu qui intègre à la composition végétale un élément animé, un petit oiseau. Il constitue donc une exception dans l’œuvre de Séraphine.
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Séraphine Louis, L’Arbre de Paradis, 1927, Ripolin sur toile, dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.
Des grandes compositions de Séraphine, c’est sans conteste L’Arbre du Paradis qui est le plus extraordinaire. Il présente en effet un haut degré de liberté et d’invention, avec une composition insolite. Partant du bord inférieur gauche, un tronc d’arbre s’élève vers le centre supérieur du tableau, en traversant une bande bleue parsemée de gouttelettes bleues plus foncées. Les feuilles de l’arbre sont vertes, bleu ciel, bleu foncé, jaunes, rouges, marron. Certaines sont très grandes, d’autres sont ornées de points et autres décorations géométriques.
Il s’agit peut-être d’un Arbre du Paradis, comme le suppose la présence du fleuve. Cela expliquerait pourquoi aucun vocabulaire botanique ne peut décrire cette flore, complétement fantasmagorique. C’est en tous les cas ce qu’ont souhaité souligner Wilhelm et Anne-Marie Uhde en choisissant ce titre ; ils lient consciemment cet arbre au Paradis et par conséquent, à l’Apocalypse.
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Séraphine Louis, Grappes et feuilles roses, 1929, Ripolin sur toile, achat avec participation du FRAM en 1993.
Cette œuvre fait partie des grands formats entrepris par Séraphine grâce aux financements de Wilhelm Uhde à partir de 1927. La technique de Séraphine est ici très lisible. Avant toute chose, elle commence par peindre le fond de l’œuvre ; il est sur cette composition uni, de couleur rouge. Elle signe ensuite avec le bout de son pinceau, dans la peinture encore fraîche. Ce n’est qu’alors qu’elle commence à peindre le sujet principal de l’œuvre.
Les grappes de raisins, les feuilles roses et vertes se déploient autour d’un axe central. Le pied de vigne aux couleurs fantasmées n’a ni tronc, ni racines, il flotte sur le fond rouge. Séraphine n’a par ailleursrespecté aucun principe de symétrie : feuilles et grappes d’enchevêtrent, mêlent leurs couleurs, semblent s’entasser sur elles-mêmes.
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Séraphine Louis, Oiseau et branche de cerisier, entre 1915 et 1931, Ripolin sur bois, achat en 2019 avec participation du FRAM.
Ce panneau de bois est intéressant pour son sujet, les cerisiers n’étant pas encore représentés dans la collection de Senlis. De plus, ce tableau est le seul connu qui intègre à la composition végétale un élément animé, un petit oiseau. Il constitue donc une exception dans l’œuvre de Séraphine.
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Séraphine Louis, Les Grandes Marguerites, 1929, Ripolin sur toile, legs d’Anne-Marie Uhde en 1988.
Une fois le soutien de Wilhelm Uhde acquis, Séraphine entreprend de grands formats qui forment le corpus restreint de ses derniers tableaux. La restauration de cette œuvre a révélé la présence de coulures, de gouttes indiquant que Séraphine faisait pivoter sa toile et qu’éventuellement elle travaillait à plat avant de la redresser. D’importantes craquelures, des rétractations, résultent de couches superposées sans nécessaire respect des temps de séchage ni de compatibilité des matériaux. Cette matière « accidentée » donne à l’œuvre une part de sa singularité.
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Séraphine Louis, L’Arbre de vie, 1928, huile et Ripolin sur toile, legs d’Anne-Marie Uhde en 1988.
Le travail de Séraphine a fait l’objet de multiples lectures, symboliques et psychanalytiques, mises en résonance avec son destin singulier et tragique. Séraphine ne donnait pas de titre à ses tableaux. Plusieurs d’entre eux résultent de l’invention de Uhde et de sa sœur, soucieux de leur donner une dimension sacrée comme en témoigne cette appellation Arbre de vie.
On peut s’interroger sur les sources d’inspiration de ses tableaux dont on trouve des parallèles dans les arts décoratifs, dans la tapisserie en particulier, plus que dans la peinture.
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Claude Vignon, Saint Ambroise, 1623-1625, huile sur toile, dépôt de la Cathédrale en 1985.
Peintre rapide, qui aime les couleurs brillantes et lumineuses, Vignon a une production abondante.Le thème des Pères de l’église a été traité à plusieurs reprises par l’artiste. Représenté en évêque avec sa mitre,Ambroise, évêque de Milan au IVᵉ siècle, est souvent associé aux trois Docteurs de l’Église catholique, saint Augustin, saint Jérôme et saint Grégoire. Il est environné de ses attributs, comme le fouet qui lui servit pour chasser les ennemis de Milan, la plume et des volumes.
Si le caravagisme est encore présent, on note une palette plus claire et une manière ondoyante.
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Émile Renard, Les Communiantes,1919, huile sur toile, don de Mme Émile Renard en 1931.
Émile Renard a notamment été l’élève d’Alexandre Cabanel et César de Cock. Enseignant à l’École des Beaux-Arts de Paris, il a produit de nombreux tableaux aux thèmes variés : des sujets religieux, des tableaux d’histoire, des portraits, des scènes d’intérieur, des cartons de céramique ou encore des paysages. Il eut une carrière jalonnée de récompenses et sa notoriété gagna l’Europe entière.
Les Communiantes est une œuvre de fin de carrière – il décède en 1931. Il représente trois jeunes filles qui s’apprêtent à faire leur communion solennelle. Le jaune du satin de leur ceinture chatoie dans la pièce illuminée par le soleil. C’est la lumière qui est ici originale : si elle vient d’une fenêtre, elle est en réalité réverbérée par le miroir central. Ce dernier est une tâche lumineuse qui éclaire l’intégralité de la composition, unie par le jaune, tonalité dominante.
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Séraphine Louis, L’Arbre de Paradis, 1927, Ripolin sur toile, dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.
Des grandes compositions de Séraphine, c’est sans conteste L’Arbre du Paradis qui est le plus extraordinaire. Il présente en effet un haut degré de liberté et d’invention, avec une composition insolite. Partant du bord inférieur gauche, un tronc d’arbre s’élève vers le centre supérieur du tableau, en traversant une bande bleue parsemée de gouttelettes bleues plus foncées. Les feuilles de l’arbre sont vertes, bleu ciel, bleu foncé, jaunes, rouges, marron. Certaines sont très grandes, d’autres sont ornées de points et autres décorations géométriques.
Il s’agit peut-être d’un Arbre du Paradis, comme le suppose la présence du fleuve. Cela expliquerait pourquoi aucun vocabulaire botanique ne peut décrire cette flore, complétement fantasmagorique. C’est en tous les cas ce qu’ont souhaité souligner Wilhelm et Anne-Marie Uhde en choisissant ce titre ; ils lient consciemment cet arbre au Paradis et par conséquent, à l’Apocalypse.
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Séraphine Louis, Grappes et feuilles roses, 1929, Ripolin sur toile, achat avec participation du FRAM en 1993.
Cette œuvre fait partie des grands formats entrepris par Séraphine grâce aux financements de Wilhelm Uhde à partir de 1927. La technique de Séraphine est ici très lisible. Avant toute chose, elle commence par peindre le fond de l’œuvre ; il est sur cette composition uni, de couleur rouge. Elle signe ensuite avec le bout de son pinceau, dans la peinture encore fraîche. Ce n’est qu’alors qu’elle commence à peindre le sujet principal de l’œuvre.
Les grappes de raisins, les feuilles roses et vertes se déploient autour d’un axe central. Le pied de vigne aux couleurs fantasmées n’a ni tronc, ni racines, il flotte sur le fond rouge. Séraphine n’a par ailleursrespecté aucun principe de symétrie : feuilles et grappes d’enchevêtrent, mêlent leurs couleurs, semblent s’entasser sur elles-mêmes.
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Claude Vignon, Saint Ambroise, 1623-1625, huile sur toile, dépôt de la Cathédrale en 1985.
Peintre rapide, qui aime les couleurs brillantes et lumineuses, Vignon a une production abondante.Le thème des Pères de l’église a été traité à plusieurs reprises par l’artiste. Représenté en évêque avec sa mitre,Ambroise, évêque de Milan au IVᵉ siècle, est souvent associé aux trois Docteurs de l’Église catholique, saint Augustin, saint Jérôme et saint Grégoire. Il est environné de ses attributs, comme le fouet qui lui servit pour chasser les ennemis de Milan, la plume et des volumes.
Si le caravagisme est encore présent, on note une palette plus claire et une manière ondoyante.
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Thomas Couture, Portrait de la baronne Marie-Marguerite d’Astier de la Vigerie née Chaussée, 1847, huile sur toile, achat avec la participation du FRAM en 2001.
La genèse de ce portrait a été expliquée par le fils du modèle. Le baron d’Astier de la Vigerie détenait deux œuvres de Diaz que Couture souhaitait acquérir. Il les lui aurait échangés contre le portrait de sa femme, Marie-Marguerite Chaussée (1826-1901).
L’élégante réserve qui sied aux femmes de l’époque trouve un écho dans la facture très fine de l’œuvre et dans l’économie de tons. Le halo qui entoure la tête du modèle correspond sans doute à une première couche colorée, recouverte par la suite de la teinte de fond définitive, ou bien à une composition sous-jacente. Couture avait en effet pour habitude de réutiliser ses toiles.
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Francis Tattegrain, Le chevet de la cathédrale de Senlis, avant 1895, huile sur toile, don de l’association Les Amis du musée d’Art et d’Archéologie, avec le soutien de Pauline Carter, 2010.
Séjournant à partir de 1865 à Berck-sur-Mer, Francis Tattegrain débute sa carrière comme peintre de marine et expose au Salon dès 1879. Ayant hérité de ses parents d’une propriété à Senlis en 1881, il y séjourne l’hiver. Plusieurs de ses œuvres représentent donc la ville.
Ce tableau montre l’arrière du palais épiscopal, contigu au chevet de la cathédrale. Adossé à la muraille gallo-romaine, l’édifice a agrégé l’une de ses tours en brique et pierre, bien visible ici. Vendu comme bien national à la Révolution, le palais épiscopal est devenu une propriété privée avant d’être légué à la Fabrique en 1829 qui l’a mis en location. Tattegrain évoque le jardin qui a succédé au cimetière. De 1895 à 1904, ce jardin était loué à des militaires qui y installèrent un court de tennis. La composition de Tattegrain a donc été peinte avant puisqu’il n’apparaît pas. Sa vision amusante restitue plutôt l’époque où le jardin était loué, notamment par des membres du clergé, qui y faisaient des cultures et y élevaient des poules et même un cochon.
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Séraphine Louis, Fleurs dans un panier, 1910, crayon, gouache, encre brune pour la signature, peinture dorée sur papier vergé, achat avec la participation du FRAM en 1986.
Cette peinture est probablement la plus ancienne œuvre de Séraphine conservée et la seule peinte à la gouache sur papier vergé. La thématique florale apparaît donc dès les débuts créatifs de l’artiste. Elle revisite ainsi les compositions qu’elle a pu rencontrer dans les intérieurs bourgeois où elle travaillait. Elle a peut-être peint d’après nature ces quelques fleurs des champs dont les tiges passent à l’arrière d’un vase rouge à points. L’occupation totale du support annonce les œuvres plus tardives, de même que le traitement des feuilles de coquelicot, mais la gaucherie de l’ensemble ne sera plus de mise plus tard.
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Francis Tattegrain, Le chevet de la cathédrale de Senlis, avant 1895, huile sur toile, don de l’association Les Amis du musée d’Art et d’Archéologie, avec le soutien de Pauline Carter, 2010.
Séjournant à partir de 1865 à Berck-sur-Mer, Francis Tattegrain débute sa carrière comme peintre de marine et expose au Salon dès 1879. Ayant hérité de ses parents d’une propriété à Senlis en 1881, il y séjourne l’hiver. Plusieurs de ses œuvres représentent donc la ville.
Ce tableau montre l’arrière du palais épiscopal, contigu au chevet de la cathédrale. Adossé à la muraille gallo-romaine, l’édifice a agrégé l’une de ses tours en brique et pierre, bien visible ici. Vendu comme bien national à la Révolution, le palais épiscopal est devenu une propriété privée avant d’être légué à la Fabrique en 1829 qui l’a mis en location. Tattegrain évoque le jardin qui a succédé au cimetière. De 1895 à 1904, ce jardin était loué à des militaires qui y installèrent un court de tennis. La composition de Tattegrain a donc été peinte avant puisqu’il n’apparaît pas. Sa vision amusante restitue plutôt l’époque où le jardin était loué, notamment par des membres du clergé, qui y faisaient des cultures et y élevaient des poules et même un cochon.
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Jean-Baptiste Corot, Paysanne en forêt de Fontainebleau, 1830-1832, huile sur toile, don de Germain Bazin vers 1955.
Exposée lors de plusieurs rétrospectives, cette œuvre ne figure pourtant dans aucun des ouvrages anciens sur Corot. Donnée par Germain Bazin dans les années 1950, son attribution à l’artiste est cependant incontestable.
Cette petite étude présente un curieux rapprochement entre un rocher imposant, la silhouette d’une jeune paysanne et celle d’un arbre échevelé. A-t-elle été recomposée à l’atelier même si de récentes études topographiques ont confirmé la localisation du site à proximité de Barbizon où se trouvent des chaos de rochers ? Elle semble en effet issue d’une observation sur le vif en raison de sa matière mince et de son avant-plan à peine ébauché, si éloigné des conventions du paysage classique.
L’artiste fréquente avec régularité la forêt de Fontainebleau à partir de 1822, avant de partir pour l’Italie. Il séjournera en ces lieux, qui attire tant les artistes, chaque année jusqu’au soir de sa vie, devenant le chef de file de l’école de Barbizon.
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Charles-Amédée-Philippe Van Loo, La Guérison miraculeuse de Saint Roch, 1760, huile sur toile, don du fils de l’artiste à la Cathédrale en 1812, dépôt au musée vers 1992.
Académicien en 1747, Van Loo devient premier peintre du roi de Prusse, travaillant au château de Sans-Souci et dans l’église Saint-Nicolas de Postdam. Ce tableau fait partie de son premier envoi au Salon en 1761.
Il représente Saint Roch qui contracte la peste lors de son pèlerinage à Rome. Il se réfugie dans un bois où, ayant posé près de lui son chapeau et son bourdon, un chien le soigne en lui apportant chaque jour un pain dérobé chez son maître. Sur l’œuvre est également dépeintl’ange qui lui apparaît, et l’exhorte à rentrer dans son pays où il sera délivré de sa maladie.
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Francis Tattegrain, Le chevet de la cathédrale de Senlis, avant 1895, huile sur toile, don de l’association Les Amis du musée d’Art et d’Archéologie, avec le soutien de Pauline Carter, 2010.
Séjournant à partir de 1865 à Berck-sur-Mer, Francis Tattegrain débute sa carrière comme peintre de marine et expose au Salon dès 1879. Ayant hérité de ses parents d’une propriété à Senlis en 1881, il y séjourne l’hiver. Plusieurs de ses œuvres représentent donc la ville.
Ce tableau montre l’arrière du palais épiscopal, contigu au chevet de la cathédrale. Adossé à la muraille gallo-romaine, l’édifice a agrégé l’une de ses tours en brique et pierre, bien visible ici. Vendu comme bien national à la Révolution, le palais épiscopal est devenu une propriété privée avant d’être légué à la Fabrique en 1829 qui l’a mis en location. Tattegrain évoque le jardin qui a succédé au cimetière. De 1895 à 1904, ce jardin était loué à des militaires qui y installèrent un court de tennis. La composition de Tattegrain a donc été peinte avant puisqu’il n’apparaît pas. Sa vision amusante restitue plutôt l’époque où le jardin était loué, notamment par des membres du clergé, qui y faisaient des cultures et y élevaient des poules et même un cochon.
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Ferdinand Pelez, Victime ou l’Asphyxiée, 1886, huile sur toile, dépôt de l’État en 1887.
Pelez a fait de la veine misérabiliste son domaine d’élection. Cette œuvre dépeint une jeune femme asphyxiée par les émanations toxiques de son poêle. La frontalité de la toile et sa surface glacée, la précision chirurgicale du trait frappent le spectateur qui se trouve confronté à une image de la mort plus vraie que nature. Conformément à sa politique d’entraide auprès des artistes, l’État achète ce tableau au Salon de 1886 et l’envoie à Senlis.
L’œuvre de Pelez a été redécouverte grâce à la rétrospective tenue en 2009-2010 au musée du Petit Palais à Paris, qui conserve un fonds important de ses œuvres, dont sa toile la plus spectaculaire, Les Saltimbanques.
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Ferdinand Pelez, Victime ou l’Asphyxiée, 1886, huile sur toile, dépôt de l’État en 1887.
Pelez a fait de la veine misérabiliste son domaine d’élection. Cette œuvre dépeint une jeune femme asphyxiée par les émanations toxiques de son poêle. La frontalité de la toile et sa surface glacée, la précision chirurgicale du trait frappent le spectateur qui se trouve confronté à une image de la mort plus vraie que nature. Conformément à sa politique d’entraide auprès des artistes, l’État achète ce tableau au Salon de 1886 et l’envoie à Senlis.
L’œuvre de Pelez a été redécouverte grâce à la rétrospective tenue en 2009-2010 au musée du Petit Palais à Paris, qui conserve un fonds important de ses œuvres, dont sa toile la plus spectaculaire, Les Saltimbanques.
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Thomas Couture, Portrait de la baronne Marie-Marguerite d’Astier de la Vigerie née Chaussée, 1847, huile sur toile, achat avec la participation du FRAM en 2001.
La genèse de ce portrait a été expliquée par le fils du modèle. Le baron d’Astier de la Vigerie détenait deux œuvres de Diaz que Couture souhaitait acquérir. Il les lui aurait échangés contre le portrait de sa femme, Marie-Marguerite Chaussée (1826-1901).
L’élégante réserve qui sied aux femmes de l’époque trouve un écho dans la facture très fine de l’œuvre et dans l’économie de tons. Le halo qui entoure la tête du modèle correspond sans doute à une première couche colorée, recouverte par la suite de la teinte de fond définitive, ou bien à une composition sous-jacente. Couture avait en effet pour habitude de réutiliser ses toiles.
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D’après Guido Reni, L’union de la sculpture et de l’architecture et L’Union de la peinture et du dessin, XVIIIᵉ, huile sur toile, don des héritiers Hubert de Lavarande au Comité archéologique de Senlis, 1880.
L’Union du dessin et de la couleur est une copie d’après le célèbre tableau de Guido Reni conservé au musée du Louvre, intitulé Allégorie de la Peinture. Le copiste a agrandi la composition en ajoutant un décor architectural à l’arrière-plan. Sa maîtrise de l’art de Guido Reni est telle qu’il pastiche le grand maître en créant un pendant de même format, L’Union de la sculpture et de l’architecture.
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École française, d’après le Caravage, Madeleine en extase, huile sur toile, 2ᵉ quart du XVIIᵉ siècle, ancien fonds.
Ce tableau, identifié en 2015 par Nathalie Volle, est une version inédite, librement interprétée, du tableau perdu du Caravage, Madeleine en extase.
La principale variante réside dans la croix et la couronne d’épines qui se détachent dans l’angle supérieur. La facture lâche et le modelé souple invitent à attribuer cette œuvre à un artiste français actif entre 1625 et 1650, dans la mouvance de Jacques Blanchard (1600-1638) ou de Guy François (1578-1650).
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Ferdinand Pelez, Victime ou l’Asphyxiée, 1886, huile sur toile, dépôt de l’État en 1887.
Pelez a fait de la veine misérabiliste son domaine d’élection. Cette œuvre dépeint une jeune femme asphyxiée par les émanations toxiques de son poêle. La frontalité de la toile et sa surface glacée, la précision chirurgicale du trait frappent le spectateur qui se trouve confronté à une image de la mort plus vraie que nature. Conformément à sa politique d’entraide auprès des artistes, l’État achète ce tableau au Salon de 1886 et l’envoie à Senlis.
L’œuvre de Pelez a été redécouverte grâce à la rétrospective tenue en 2009-2010 au musée du Petit Palais à Paris, qui conserve un fonds important de ses œuvres, dont sa toile la plus spectaculaire, Les Saltimbanques.
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Ferdinand Pelez, Victime ou l’Asphyxiée, 1886, huile sur toile, dépôt de l’État en 1887.
Pelez a fait de la veine misérabiliste son domaine d’élection. Cette œuvre dépeint une jeune femme asphyxiée par les émanations toxiques de son poêle. La frontalité de la toile et sa surface glacée, la précision chirurgicale du trait frappent le spectateur qui se trouve confronté à une image de la mort plus vraie que nature. Conformément à sa politique d’entraide auprès des artistes, l’État achète ce tableau au Salon de 1886 et l’envoie à Senlis.
L’œuvre de Pelez a été redécouverte grâce à la rétrospective tenue en 2009-2010 au musée du Petit Palais à Paris, qui conserve un fonds important de ses œuvres, dont sa toile la plus spectaculaire, Les Saltimbanques.
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Francis Tattegrain, Retour de pêche à Berck, 1878, huile sur toile, don de Francis Tattegrain en 1878.
Séjournant à partir de 1865 à Berck-sur-Mer, Francis Tattegrain débute sa carrière comme peintre de marine et expose au Salon dès 1879. Ce tableau est donc caractéristique de ses œuvres en début de carrière.
Durant de nombreuses années, il s’attache à représenter le quotidien des pêcheurs de Berck-sur-mer. Il ne met pas en scène une tension dramatique, mais est plutôt dans une quête de réalisme. Un homme, sur une barque, vient récupérer les filets de pêche jetés à l’eau. Une mouette survole la scène, attendant sa part. Si le ciel est menaçant, comme souvent en baie d’Authie, la mer est d’un bleu très clair, aux multiples reflets. Les vagues écumantes frappent le côté du bateau qui attend d’embarquer les prises de pêche, alors qu’au fond de la toile se détachent quelques navires, qui ramassent probablement leurs propres filets. Les hommes ne sont reconnaissables qu’à leur silhouette. C’est la mer qui est ici le personnage central.
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Thomas Couture, Portrait de la baronne Marie-Marguerite d’Astier de la Vigerie née Chaussée, 1847, huile sur toile, achat avec la participation du FRAM en 2001.
La genèse de ce portrait a été expliquée par le fils du modèle. Le baron d’Astier de la Vigerie détenait deux œuvres de Diaz que Couture souhaitait acquérir. Il les lui aurait échangés contre le portrait de sa femme, Marie-Marguerite Chaussée (1826-1901).
L’élégante réserve qui sied aux femmes de l’époque trouve un écho dans la facture très fine de l’œuvre et dans l’économie de tons. Le halo qui entoure la tête du modèle correspond sans doute à une première couche colorée, recouverte par la suite de la teinte de fond définitive, ou bien à une composition sous-jacente. Couture avait en effet pour habitude de réutiliser ses toiles.
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Séraphine Louis, L’Arbre de Paradis, 1927, Ripolin sur toile, dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.
Des grandes compositions de Séraphine, c’est sans conteste L’Arbre du Paradis qui est le plus extraordinaire. Il présente en effet un haut degré de liberté et d’invention, avec une composition insolite. Partant du bord inférieur gauche, un tronc d’arbre s’élève vers le centre supérieur du tableau, en traversant une bande bleue parsemée de gouttelettes bleues plus foncées. Les feuilles de l’arbre sont vertes, bleu ciel, bleu foncé, jaunes, rouges, marron. Certaines sont très grandes, d’autres sont ornées de points et autres décorations géométriques.
Il s’agit peut-être d’un Arbre du Paradis, comme le suppose la présence du fleuve. Cela expliquerait pourquoi aucun vocabulaire botanique ne peut décrire cette flore, complétement fantasmagorique. C’est en tous les cas ce qu’ont souhaité souligner Wilhelm et Anne-Marie Uhde en choisissant ce titre ; ils lient consciemment cet arbre au Paradis et par conséquent, à l’Apocalypse.
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Luca Giordano, Le Philosophe, vers 1660, huile sur toile, don Antoine Reyre en 1934.
Ce tableau fait partie de l’abondante série de « philosophes » dont Luca Giordano s’était fait une spécialité. Ces représentations de penseurs et savants, nombreuses au XVIIᵉ siècle, ornaient sans doute les cabinets d’étude. Héritier du Caravage comme les maîtres baroques de sa génération, l’artiste situe son vieillard dans un clair-obscur qui met en valeur les carnations de son visage et l’intensité de sa tenue sombre. La mouche posée sur sa joue constitue l’une de ses particularités. On pourrait être tenté de reconnaître ici Lucien de Samosate, rhéteur et satiriste de Syrie, auteur grec, mort après 180, qui écrivit un Éloge de la mouche, exercice de rhétorique plein d’ironie.
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Francis Tattegrain, Retour de pêche à Berck, 1878, huile sur toile, don de Francis Tattegrain en 1878.
Séjournant à partir de 1865 à Berck-sur-Mer, Francis Tattegrain débute sa carrière comme peintre de marine et expose au Salon dès 1879. Ce tableau est donc caractéristique de ses œuvres en début de carrière.
Durant de nombreuses années, il s’attache à représenter le quotidien des pêcheurs de Berck-sur-mer. Il ne met pas en scène une tension dramatique, mais est plutôt dans une quête de réalisme. Un homme, sur une barque, vient récupérer les filets de pêche jetés à l’eau. Une mouette survole la scène, attendant sa part. Si le ciel est menaçant, comme souvent en baie d’Authie, la mer est d’un bleu très clair, aux multiples reflets. Les vagues écumantes frappent le côté du bateau qui attend d’embarquer les prises de pêche, alors qu’au fond de la toile se détachent quelques navires, qui ramassent probablement leurs propres filets. Les hommes ne sont reconnaissables qu’à leur silhouette. C’est la mer qui est ici le personnage central.
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D’après Guido Reni, L’union de la sculpture et de l’architecture et L’Union de la peinture et du dessin, XVIIIᵉ, huile sur toile, don des héritiers Hubert de Lavarande au Comité archéologique de Senlis, 1880.
L’Union du dessin et de la couleur est une copie d’après le célèbre tableau de Guido Reni conservé au musée du Louvre, intitulé Allégorie de la Peinture. Le copiste a agrandi la composition en ajoutant un décor architectural à l’arrière-plan. Sa maîtrise de l’art de Guido Reni est telle qu’il pastiche le grand maître en créant un pendant de même format, L’Union de la sculpture et de l’architecture.
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D’après Guido Reni, L’union de la sculpture et de l’architecture et L’Union de la peinture et du dessin, XVIIIᵉ, huile sur toile, don des héritiers Hubert de Lavarande au Comité archéologique de Senlis, 1880.
L’Union du dessin et de la couleur est une copie d’après le célèbre tableau de Guido Reni conservé au musée du Louvre, intitulé Allégorie de la Peinture. Le copiste a agrandi la composition en ajoutant un décor architectural à l’arrière-plan. Sa maîtrise de l’art de Guido Reni est telle qu’il pastiche le grand maître en créant un pendant de même format, L’Union de la sculpture et de l’architecture.
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Thomas Couture, Saint Rieul, 1860-1869, huile sur toile, don de la baronne Jeanne Risler-Couture, fille de l’artiste en 1910.
En sous-louant à Couture la chapelle du palais épiscopal, la Fabrique de la cathédrale s’engageait à régler les travaux nécessaires à l’utilisation des lieux qui avaient servi de magasin à fourrages. En échange, l’artiste proposa de peindre un tableau pour décorer une des chapelles de la Cathédrale. Ce dernier n’a jamais été mis en place.
Premier évêque de Senlis, saint Rieul adopte les traits de l’abbé Lemaire, alors curé de la cathédrale dont on voit le clocher à l’arrière-plan. Conformément à la légende qui l’accompagne d’animaux, il est représenté avec une biche et une colombe le surplombe. Comme Couture en place souvent à l’avant de ses compositions, une nature-morte florale se trouve à ses pieds. Une douceur un peu mièvre émane de ce tableau brossé avec des couleurs diluées et dépourvu d’empâtements puisqu’il n’est pas achevé.
À ses côtés est accrochée l’esquisse de cette composition, déposée par le musée national du château de Compiègne.
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Thomas Couture, Saint Rieul, 1860-1869, huile sur toile, don de la baronne Jeanne Risler-Couture, fille de l’artiste en 1910.
En sous-louant à Couture la chapelle du palais épiscopal, la Fabrique de la cathédrale s’engageait à régler les travaux nécessaires à l’utilisation des lieux qui avaient servi de magasin à fourrages. En échange, l’artiste proposa de peindre un tableau pour décorer une des chapelles de la Cathédrale. Ce dernier n’a jamais été mis en place.
Premier évêque de Senlis, saint Rieul adopte les traits de l’abbé Lemaire, alors curé de la cathédrale dont on voit le clocher à l’arrière-plan. Conformément à la légende qui l’accompagne d’animaux, il est représenté avec une biche et une colombe le surplombe. Comme Couture en place souvent à l’avant de ses compositions, une nature-morte florale se trouve à ses pieds. Une douceur un peu mièvre émane de ce tableau brossé avec des couleurs diluées et dépourvu d’empâtements puisqu’il n’est pas achevé.
À ses côtés est accrochée l’esquisse de cette composition, déposée par le musée national du château de Compiègne.
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Thomas Couture, Saint Rieul, 1860-1869, huile sur toile, don de la baronne Jeanne Risler-Couture, fille de l’artiste en 1910.
En sous-louant à Couture la chapelle du palais épiscopal, la Fabrique de la cathédrale s’engageait à régler les travaux nécessaires à l’utilisation des lieux qui avaient servi de magasin à fourrages. En échange, l’artiste proposa de peindre un tableau pour décorer une des chapelles de la Cathédrale. Ce dernier n’a jamais été mis en place.
Premier évêque de Senlis, saint Rieul adopte les traits de l’abbé Lemaire, alors curé de la cathédrale dont on voit le clocher à l’arrière-plan. Conformément à la légende qui l’accompagne d’animaux, il est représenté avec une biche et une colombe le surplombe. Comme Couture en place souvent à l’avant de ses compositions, une nature-morte florale se trouve à ses pieds. Une douceur un peu mièvre émane de ce tableau brossé avec des couleurs diluées et dépourvu d’empâtements puisqu’il n’est pas achevé.
À ses côtés est accrochée l’esquisse de cette composition, déposée par le musée national du château de Compiègne.
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Blanche-Marguerite Demanche, Les cris de Paris : « Du mouron pour les p’tits oiseaux ! », huile sur toile, 1902, don du Baron Alphonse de Rothschild en 1902.
Témoin attentif de son époque, s’intéressant aux réalités les plus prosaïques, Blanche-Marguerite Demanche s’attarde dans ce portrait en pied à représenter un marchand ambulant, à taille réelle. En 1902, elle expose ce tableau au Salon des artistes français où les peintres naturalistes rencontrent un franc succès depuis déjà le dernier tiers du XIXᵉ siècle. Le Baron Alphonse de Rothschild, important mécène pour les artistes de cette période, s’en porte acquéreur, avant de le céder, sur les conseils du journaliste et critique d’art Paul Leroi, au musée municipal de Senlis.
L’artiste met en scène la misère de cet homme âgé, vêtu de haillons, au visage buriné par le temps. Elle nous donne à voir nettement les trous de ses vêtements élimés et de ses chaussures usées. Au milieu des étals, le crieur cherche à attirer les quelques chalands présents, utilisant sa main comme porte-voix. Sa hotte et son panier sont remplis de mouron, herbe folle péniblement ramassée partout où elle se trouve et vendue un sou la botte, avec pour slogan la phrase « voilà du mouron pour les petits oiseaux ».
En ce début du XXᵉ siècle, le courant naturaliste - dont Émile Zola fut le porte-parole en littérature - représentant la réalité sans l’idéaliser, tend à passer de mode, concurrencé par la photographie. Parallèlement, les « cris de Paris », petits métiers animant les rues, disparaissent sous l’effet de la modernisation des villes, des magasins et des habitations.
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Séraphine Louis, Oiseau et branche de cerisier, entre 1915 et 1931, Ripolin sur bois, achat en 2019 avec participation du FRAM.
Ce panneau de bois est intéressant pour son sujet, les cerisiers n’étant pas encore représentés dans la collection de Senlis. De plus, ce tableau est le seul connu qui intègre à la composition végétale un élément animé, un petit oiseau. Il constitue donc une exception dans l’œuvre de Séraphine.
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Claude Vignon, Saint Ambroise, 1623-1625, huile sur toile, dépôt de la Cathédrale en 1985.
Peintre rapide, qui aime les couleurs brillantes et lumineuses, Vignon a une production abondante.Le thème des Pères de l’église a été traité à plusieurs reprises par l’artiste. Représenté en évêque avec sa mitre,Ambroise, évêque de Milan au IVᵉ siècle, est souvent associé aux trois Docteurs de l’Église catholique, saint Augustin, saint Jérôme et saint Grégoire. Il est environné de ses attributs, comme le fouet qui lui servit pour chasser les ennemis de Milan, la plume et des volumes.
Si le caravagisme est encore présent, on note une palette plus claire et une manière ondoyante.
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Thomas Couture, Nu masculin (recto), Étude de canon (verso),1848, huile sur toile, don de la famille de l’artiste en 1926.
Au centre de toute sa pédagogie, décrite dans Méthodes et entretien d’atelier (1867), Thomas Couture place sans contexte le dessin d’après nature. L’étude du modèle vivant est l’unique moyen d’aiguiser les talents d’un artiste et de lui donner le sens de l’anatomie humaine. Son enseignement repose ainsi sur l’exercice de nu, ou « académie », qui consiste à reproduire en atelier les postures données aux modèles, masculins ou féminins. Cet exercice n’est pas propre à Couture, il avait court dans tous les ateliers d’artiste.
Le modèle qui apparaît ici est Charles Dubosc (1797-1877) ; il aurait été le modèle préféré de Thomas Couture. La toile n’est pour ce dernier qu’un exercice et n’a pas de valeur en soi : c’est pourquoi, il l’a également utilisée pour essuyer ses pinceaux, esquisser ou lapin ou encore travailler les formes d’un canon, sur son verso.
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Claude Vignon, Saint Ambroise, 1623-1625, huile sur toile, dépôt de la Cathédrale en 1985.
Peintre rapide, qui aime les couleurs brillantes et lumineuses, Vignon a une production abondante.Le thème des Pères de l’église a été traité à plusieurs reprises par l’artiste. Représenté en évêque avec sa mitre,Ambroise, évêque de Milan au IVᵉ siècle, est souvent associé aux trois Docteurs de l’Église catholique, saint Augustin, saint Jérôme et saint Grégoire. Il est environné de ses attributs, comme le fouet qui lui servit pour chasser les ennemis de Milan, la plume et des volumes.
Si le caravagisme est encore présent, on note une palette plus claire et une manière ondoyante.
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Francis Tattegrain, Retour de pêche à Berck, 1878, huile sur toile, don de Francis Tattegrain en 1878.
Séjournant à partir de 1865 à Berck-sur-Mer, Francis Tattegrain débute sa carrière comme peintre de marine et expose au Salon dès 1879. Ce tableau est donc caractéristique de ses œuvres en début de carrière.
Durant de nombreuses années, il s’attache à représenter le quotidien des pêcheurs de Berck-sur-mer. Il ne met pas en scène une tension dramatique, mais est plutôt dans une quête de réalisme. Un homme, sur une barque, vient récupérer les filets de pêche jetés à l’eau. Une mouette survole la scène, attendant sa part. Si le ciel est menaçant, comme souvent en baie d’Authie, la mer est d’un bleu très clair, aux multiples reflets. Les vagues écumantes frappent le côté du bateau qui attend d’embarquer les prises de pêche, alors qu’au fond de la toile se détachent quelques navires, qui ramassent probablement leurs propres filets. Les hommes ne sont reconnaissables qu’à leur silhouette. C’est la mer qui est ici le personnage central.
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École française, d’après le Caravage, Madeleine en extase, huile sur toile, 2ᵉ quart du XVIIᵉ siècle, ancien fonds.
Ce tableau, identifié en 2015 par Nathalie Volle, est une version inédite, librement interprétée, du tableau perdu du Caravage, Madeleine en extase.
La principale variante réside dans la croix et la couronne d’épines qui se détachent dans l’angle supérieur. La facture lâche et le modelé souple invitent à attribuer cette œuvre à un artiste français actif entre 1625 et 1650, dans la mouvance de Jacques Blanchard (1600-1638) ou de Guy François (1578-1650).
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Séraphine Louis, Oiseau et branche de cerisier, entre 1915 et 1931, Ripolin sur bois, achat en 2019 avec participation du FRAM.
Ce panneau de bois est intéressant pour son sujet, les cerisiers n’étant pas encore représentés dans la collection de Senlis. De plus, ce tableau est le seul connu qui intègre à la composition végétale un élément animé, un petit oiseau. Il constitue donc une exception dans l’œuvre de Séraphine.
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Blanche-Marguerite Demanche, Les cris de Paris : « Du mouron pour les p’tits oiseaux ! », huile sur toile, 1902, don du Baron Alphonse de Rothschild en 1902.
Témoin attentif de son époque, s’intéressant aux réalités les plus prosaïques, Blanche-Marguerite Demanche s’attarde dans ce portrait en pied à représenter un marchand ambulant, à taille réelle. En 1902, elle expose ce tableau au Salon des artistes français où les peintres naturalistes rencontrent un franc succès depuis déjà le dernier tiers du XIXᵉ siècle. Le Baron Alphonse de Rothschild, important mécène pour les artistes de cette période, s’en porte acquéreur, avant de le céder, sur les conseils du journaliste et critique d’art Paul Leroi, au musée municipal de Senlis.
L’artiste met en scène la misère de cet homme âgé, vêtu de haillons, au visage buriné par le temps. Elle nous donne à voir nettement les trous de ses vêtements élimés et de ses chaussures usées. Au milieu des étals, le crieur cherche à attirer les quelques chalands présents, utilisant sa main comme porte-voix. Sa hotte et son panier sont remplis de mouron, herbe folle péniblement ramassée partout où elle se trouve et vendue un sou la botte, avec pour slogan la phrase « voilà du mouron pour les petits oiseaux ».
En ce début du XXᵉ siècle, le courant naturaliste - dont Émile Zola fut le porte-parole en littérature - représentant la réalité sans l’idéaliser, tend à passer de mode, concurrencé par la photographie. Parallèlement, les « cris de Paris », petits métiers animant les rues, disparaissent sous l’effet de la modernisation des villes, des magasins et des habitations.
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Thomas Couture, Saint Rieul, 1860-1869, huile sur toile, don de la baronne Jeanne Risler-Couture, fille de l’artiste en 1910.
En sous-louant à Couture la chapelle du palais épiscopal, la Fabrique de la cathédrale s’engageait à régler les travaux nécessaires à l’utilisation des lieux qui avaient servi de magasin à fourrages. En échange, l’artiste proposa de peindre un tableau pour décorer une des chapelles de la Cathédrale. Ce dernier n’a jamais été mis en place.
Premier évêque de Senlis, saint Rieul adopte les traits de l’abbé Lemaire, alors curé de la cathédrale dont on voit le clocher à l’arrière-plan. Conformément à la légende qui l’accompagne d’animaux, il est représenté avec une biche et une colombe le surplombe. Comme Couture en place souvent à l’avant de ses compositions, une nature-morte florale se trouve à ses pieds. Une douceur un peu mièvre émane de ce tableau brossé avec des couleurs diluées et dépourvu d’empâtements puisqu’il n’est pas achevé.
À ses côtés est accrochée l’esquisse de cette composition, déposée par le musée national du château de Compiègne.
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Louis Vivin, Notre-Dame de Paris, 1ᵉmoitié XXᵉ siècle, huile sur toile, dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.
Employé des Postes dans l’est de la France puis à Paris à partir de 1892, Vivin consacre ses loisirs à la peinture. Il expose pour la première fois à l’hôtel des Postes de la rue du Louvre en 1914. À partir de 1925, il vend ses tableaux à la Foire aux Croûtes de Montmartre, où Wilhelm Uhde le découvre, ce qui lui permet d’accéder à la notoriété dans le cercle des Primitifs modernes.
Ses paysages urbains, représentant souvent des monuments ou sites connus, constituent l’aspect majeur de sa production. On reconnaît ici aisément la cathédrale Notre-Dame de Paris. Par petits traits minutieux, Vivin s’attache à détacher l’édifice d’un ciel bleu uni. Sur les trottoirs et les berges de la Seine se promènent des petits personnages, tous habillés de noir ou de bleu ; certains se trouvent sur un bateau mouche qui semble posé sur l’eau. On reconnaît ici les traits caractéristiques de la peinture de Vivin : des petits bonhommes, au sein d’une composition à l’architecture soigneusement décomposée.
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D’après Guido Reni, L’union de la sculpture et de l’architecture et L’Union de la peinture et du dessin, XVIIIᵉ, huile sur toile, don des héritiers Hubert de Lavarande au Comité archéologique de Senlis, 1880.
L’Union du dessin et de la couleur est une copie d’après le célèbre tableau de Guido Reni conservé au musée du Louvre, intitulé Allégorie de la Peinture. Le copiste a agrandi la composition en ajoutant un décor architectural à l’arrière-plan. Sa maîtrise de l’art de Guido Reni est telle qu’il pastiche le grand maître en créant un pendant de même format, L’Union de la sculpture et de l’architecture.
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Louis Vivin, Notre-Dame de Paris, 1ᵉ moitié XXᵉ siècle, huile sur toile, dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.
Employé des Postes dans l’est de la France puis à Paris à partir de 1892, Vivin consacre ses loisirs à la peinture. Il expose pour la première fois à l’hôtel des Postes de la rue du Louvre en 1914. À partir de 1925, il vend ses tableaux à la Foire aux Croûtes de Montmartre, où Wilhelm Uhde le découvre, ce qui lui permet d’accéder à la notoriété dans le cercle des Primitifs modernes.
Ses paysages urbains, représentant souvent des monuments ou sites connus, constituent l’aspect majeur de sa production. On reconnaît ici aisément la cathédrale Notre-Dame de Paris. Par petits traits minutieux, Vivin s’attache à détacher l’édifice d’un ciel bleu uni. Sur les trottoirs et les berges de la Seine se promènent des petits personnages, tous habillés de noir ou de bleu ; certains se trouvent sur un bateau mouche qui semble posé sur l’eau. On reconnaît ici les traits caractéristiques de la peinture de Vivin : des petits bonhommes, au sein d’une composition à l’architecture soigneusement décomposée.
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Blanche-Marguerite Demanche, Les cris de Paris : « Du mouron pour les p’tits oiseaux ! », huile sur toile, 1902, don du Baron Alphonse de Rothschild en 1902.
Témoin attentif de son époque, s’intéressant aux réalités les plus prosaïques, Blanche-Marguerite Demanche s’attarde dans ce portrait en pied à représenter un marchand ambulant, à taille réelle. En 1902, elle expose ce tableau au Salon des artistes français où les peintres naturalistes rencontrent un franc succès depuis déjà le dernier tiers du XIXᵉ siècle. Le Baron Alphonse de Rothschild, important mécène pour les artistes de cette période, s’en porte acquéreur, avant de le céder, sur les conseils du journaliste et critique d’art Paul Leroi, au musée municipal de Senlis.
L’artiste met en scène la misère de cet homme âgé, vêtu de haillons, au visage buriné par le temps. Elle nous donne à voir nettement les trous de ses vêtements élimés et de ses chaussures usées. Au milieu des étals, le crieur cherche à attirer les quelques chalands présents, utilisant sa main comme porte-voix. Sa hotte et son panier sont remplis de mouron, herbe folle péniblement ramassée partout où elle se trouve et vendue un sou la botte, avec pour slogan la phrase « voilà du mouron pour les petits oiseaux ».
En ce début du XXᵉ siècle, le courant naturaliste - dont Émile Zola fut le porte-parole en littérature - représentant la réalité sans l’idéaliser, tend à passer de mode, concurrencé par la photographie. Parallèlement, les « cris de Paris », petits métiers animant les rues, disparaissent sous l’effet de la modernisation des villes, des magasins et des habitations.
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Émile Renard, Les Communiantes,1919, huile sur toile, don de Mme Émile Renard en 1931.
Émile Renard a notamment été l’élève d’Alexandre Cabanel et César de Cock. Enseignant à l’École des Beaux-Arts de Paris, il a produit de nombreux tableaux aux thèmes variés : des sujets religieux, des tableaux d’histoire, des portraits, des scènes d’intérieur, des cartons de céramique ou encore des paysages. Il eut une carrière jalonnée de récompenses et sa notoriété gagna l’Europe entière.
Les Communiantes est une œuvre de fin de carrière – il décède en 1931. Il représente trois jeunes filles qui s’apprêtent à faire leur communion solennelle. Le jaune du satin de leur ceinture chatoie dans la pièce illuminée par le soleil. C’est la lumière qui est ici originale : si elle vient d’une fenêtre, elle est en réalité réverbérée par le miroir central. Ce dernier est une tâche lumineuse qui éclaire l’intégralité de la composition, unie par le jaune, tonalité dominante.
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Séraphine Louis, Les Grandes Marguerites, 1929, Ripolin sur toile, legs d’Anne-Marie Uhde en 1988.
Une fois le soutien de Wilhelm Uhde acquis, Séraphine entreprend de grands formats qui forment le corpus restreint de ses derniers tableaux. La restauration de cette œuvre a révélé la présence de coulures, de gouttes indiquant que Séraphine faisait pivoter sa toile et qu’éventuellement elle travaillait à plat avant de la redresser. D’importantes craquelures, des rétractations, résultent de couches superposées sans nécessaire respect des temps de séchage ni de compatibilité des matériaux. Cette matière « accidentée » donne à l’œuvre une part de sa singularité.
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Éléments du retable d’Anvers, vers 1520, chêne polychromé, don de Raymond Poussard en 1984.
Le musée d’Art et d’Archéologie de Senlis conserve 25 éléments provenant d’un retable de la Passion du Christ réalisé à Anvers dans les années 1520. À cette époque, la ville produit et exporte dans toute l’Europe des centaines de retables dont la Passion constitue le thème central. Le retable, ornement surmontant l’autel, a une fonction décorative et didactique. Il sert de support visuel à la dévotion collective. Il évoque également la présence divine au sein de l’église.
D’ordonnance tripartite traditionnelle, ce retable combinait les trois scènes principales de la Passion (Le Portement de Croix dans le compartiment latéral dextre, La Crucifixion dans la partie centrale et la Déploration ou la Descente de Croix dans le compartiment latéral senestre) à l’Arbre de Jessé et à l’enfance du Christ. Sophie Guillot de Suduiraut propose d’associer aux fragments de Senlis composant la scène du Portement de Croix (Les deux larrons et les soldats tenant des cordes) un élément conservé au musée du Louvre représentant une sainte femme se lamentant et un soldat sonnant la trompe. Selon son hypothèse, l’Arbre de Jessé se situait au registre inférieur et se composait des éléments suivants : Jessé, deux prophètes et les branches de l’arbre portant quatre rois de chaque côté. Les deux soldats montrant la croix, les deux cavaliers, et peut-être aussi les deux autres soldats appartiendraient à la Crucifixion centrale. Dans le compartiment dextre, le Portement de croix intégrait le fragment du musée du Louvre, les deux larrons sur le chemin du calvaire et les deux bourreaux tenant des cordes. Enfin, se trouvaient dans le compartiment senestre le personnage à l’échelle posée contre la Croix, la Vierge et Saint-Jean. Au registre inférieur de ce compartiment, une femme tenant un livre (la prophétesse Anne ?) et un homme auraient constitué en partie la scène de la présentation au temple. Un fragment représentant un élément de décor ne trouve pas sa place dans cette reconstitution.
Un dernier fragment, conservé au musée des Beaux-Arts de Chartres et repéré par Sophie Guillot de Suduiraut, semble également appartenir au retable de Senlis : il représente un homme encapuchonné, agenouillé, s’accrochant de la main gauche à une tige de feuillages stylisés. Il pourrait provenir de l’Arbre de Jessé.
Les sculpteurs anversois aiment à forcer le trait de leurs personnages. Les gros nez retroussés, les larges oreilles, les imposantes moustaches noires, les corps minces aux poses étranges et les mains aux longs doigts anguleux attestent du goût des sculpteurs pour la caricature. La polychromie participe de ce goût des ateliers anversois. Elle souligne les larges yeux des personnages au teint rose vif. L’éclat de la dorure anime les drapés épais et rigides. Ces caractéristiques styliques appartiennent au vocabulaire maniériste ce qui laisse penser que ces reliefs datent des années 1520-1530.
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Louis Vivin, Notre-Dame de Paris, 1ᵉmoitié XXᵉ siècle, huile sur toile, dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.
Employé des Postes dans l’est de la France puis à Paris à partir de 1892, Vivin consacre ses loisirs à la peinture. Il expose pour la première fois à l’hôtel des Postes de la rue du Louvre en 1914. À partir de 1925, il vend ses tableaux à la Foire aux Croûtes de Montmartre, où Wilhelm Uhde le découvre, ce qui lui permet d’accéder à la notoriété dans le cercle des Primitifs modernes.
Ses paysages urbains, représentant souvent des monuments ou sites connus, constituent l’aspect majeur de sa production. On reconnaît ici aisément la cathédrale Notre-Dame de Paris. Par petits traits minutieux, Vivin s’attache à détacher l’édifice d’un ciel bleu uni. Sur les trottoirs et les berges de la Seine se promènent des petits personnages, tous habillés de noir ou de bleu ; certains se trouvent sur un bateau mouche qui semble posé sur l’eau. On reconnaît ici les traits caractéristiques de la peinture de Vivin : des petits bonhommes, au sein d’une composition à l’architecture soigneusement décomposée.
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Louis Vivin, Notre-Dame de Paris, 1ᵉmoitié XXᵉ siècle, huile sur toile, dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.
Employé des Postes dans l’est de la France puis à Paris à partir de 1892, Vivin consacre ses loisirs à la peinture. Il expose pour la première fois à l’hôtel des Postes de la rue du Louvre en 1914. À partir de 1925, il vend ses tableaux à la Foire aux Croûtes de Montmartre, où Wilhelm Uhde le découvre, ce qui lui permet d’accéder à la notoriété dans le cercle des Primitifs modernes.
Ses paysages urbains, représentant souvent des monuments ou sites connus, constituent l’aspect majeur de sa production. On reconnaît ici aisément la cathédrale Notre-Dame de Paris. Par petits traits minutieux, Vivin s’attache à détacher l’édifice d’un ciel bleu uni. Sur les trottoirs et les berges de la Seine se promènent des petits personnages, tous habillés de noir ou de bleu ; certains se trouvent sur un bateau mouche qui semble posé sur l’eau. On reconnaît ici les traits caractéristiques de la peinture de Vivin : des petits bonhommes, au sein d’une composition à l’architecture soigneusement décomposée.
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Thomas Couture, Nu masculin (recto), Étude de canon (verso),1848, huile sur toile, don de la famille de l’artiste en 1926.
Au centre de toute sa pédagogie, décrite dans Méthodes et entretien d’atelier (1867), Thomas Couture place sans contexte le dessin d’après nature. L’étude du modèle vivant est l’unique moyen d’aiguiser les talents d’un artiste et de lui donner le sens de l’anatomie humaine. Son enseignement repose ainsi sur l’exercice de nu, ou « académie », qui consiste à reproduire en atelier les postures données aux modèles, masculins ou féminins. Cet exercice n’est pas propre à Couture, il avait court dans tous les ateliers d’artiste.
Le modèle qui apparaît ici est Charles Dubosc (1797-1877) ; il aurait été le modèle préféré de Thomas Couture. La toile n’est pour ce dernier qu’un exercice et n’a pas de valeur en soi : c’est pourquoi, il l’a également utilisée pour essuyer ses pinceaux, esquisser ou lapin ou encore travailler les formes d’un canon, sur son verso.
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Charles-Amédée-Philippe Van Loo, La Guérison miraculeuse de Saint Roch, 1760, huile sur toile, don du fils de l’artiste à la Cathédrale en 1812, dépôt au musée vers 1992.
Académicien en 1747, Van Loo devient premier peintre du roi de Prusse, travaillant au château de Sans-Souci et dans l’église Saint-Nicolas de Postdam. Ce tableau fait partie de son premier envoi au Salon en 1761.
Il représente Saint Roch qui contracte la peste lors de son pèlerinage à Rome. Il se réfugie dans un bois où, ayant posé près de lui son chapeau et son bourdon, un chien le soigne en lui apportant chaque jour un pain dérobé chez son maître. Sur l’œuvre est également dépeintl’ange qui lui apparaît, et l’exhorte à rentrer dans son pays où il sera délivré de sa maladie.
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Thomas Couture, Saint Rieul, 1860-1869, huile sur toile, don de la baronne Jeanne Risler-Couture, fille de l’artiste en 1910.
En sous-louant à Couture la chapelle du palais épiscopal, la Fabrique de la cathédrale s’engageait à régler les travaux nécessaires à l’utilisation des lieux qui avaient servi de magasin à fourrages. En échange, l’artiste proposa de peindre un tableau pour décorer une des chapelles de la Cathédrale. Ce dernier n’a jamais été mis en place.
Premier évêque de Senlis, saint Rieul adopte les traits de l’abbé Lemaire, alors curé de la cathédrale dont on voit le clocher à l’arrière-plan. Conformément à la légende qui l’accompagne d’animaux, il est représenté avec une biche et une colombe le surplombe. Comme Couture en place souvent à l’avant de ses compositions, une nature-morte florale se trouve à ses pieds. Une douceur un peu mièvre émane de ce tableau brossé avec des couleurs diluées et dépourvu d’empâtements puisqu’il n’est pas achevé.
À ses côtés est accrochée l’esquisse de cette composition, déposée par le musée national du château de Compiègne.
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Crosse du chancelier Guérin, dernier quart du XIIᵉ siècle, bronze doré, découverte en 1844, legs du docteur Voillemier au Comité archéologique de Senlis en 1856.
Cette crosse fut découverte fortuitement avec une autre par un jardinier travaillant au milieu des ruines du choeur de l’église abbatiale de Chaalis. Des fouilles sont alors programmées et mettent au jour les tombeaux de douze évêques de Senlis. S’appuyant sur les dessins de pierres tombales et le manuscrit réalisés par François Roger de Gaignières à la fin du XVIIᵉ siècle, des membres du Comité archéologique de Senlis recherchent la place de chacun des personnages ensevelis et concluent qu’il s’agit de la crosse de Guérin, chancelier de Philippe Auguste, ordonnateur de la bataille de Bouvines et évêque de Senlis. Cette attribution est d’autant plus symbolique que c’est Guérin qui consacra l’abbaye cistercienne en 1219. Elle est très vite remise en question sans que personne ne puisse avancer d’autres hypothèses.
Parfaitement conservée, elle semble avoir été faite en deux parties – une trace de soudure apparaît sous la couronne à la base de la hampe –, probablement par deux artistes différents. La qualité d’exécution de la gravure des angelots n’est pas comparable à celle, très travaillée et régulière, des feuilles présentes sur la tige et la volute. Le thème du serpent mordant la pomme, extrait de la Genèse, se retrouve sur la crosse pastorale d’Henri de Grez, évêque de Chartres, qui appartient au Trésor de la cathédrale de Chartres. Cela laisse supposer que ces crosses sont issues d’un même atelier d’Île-de-France.
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Blanche-Marguerite Demanche, Les cris de Paris : « Du mouron pour les p’tits oiseaux ! », huile sur toile, 1902, don du Baron Alphonse de Rothschild en 1902.
Témoin attentif de son époque, s’intéressant aux réalités les plus prosaïques, Blanche-Marguerite Demanche s’attarde dans ce portrait en pied à représenter un marchand ambulant, à taille réelle. En 1902, elle expose ce tableau au Salon des artistes français où les peintres naturalistes rencontrent un franc succès depuis déjà le dernier tiers du XIXᵉ siècle. Le Baron Alphonse de Rothschild, important mécène pour les artistes de cette période, s’en porte acquéreur, avant de le céder, sur les conseils du journaliste et critique d’art Paul Leroi, au musée municipal de Senlis.
L’artiste met en scène la misère de cet homme âgé, vêtu de haillons, au visage buriné par le temps. Elle nous donne à voir nettement les trous de ses vêtements élimés et de ses chaussures usées. Au milieu des étals, le crieur cherche à attirer les quelques chalands présents, utilisant sa main comme porte-voix. Sa hotte et son panier sont remplis de mouron, herbe folle péniblement ramassée partout où elle se trouve et vendue un sou la botte, avec pour slogan la phrase « voilà du mouron pour les petits oiseaux ».
En ce début du XXᵉ siècle, le courant naturaliste - dont Émile Zola fut le porte-parole en littérature - représentant la réalité sans l’idéaliser, tend à passer de mode, concurrencé par la photographie. Parallèlement, les « cris de Paris », petits métiers animant les rues, disparaissent sous l’effet de la modernisation des villes, des magasins et des habitations.
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Philippe de Champaigne, La Fuite en Égypte, 1650-1660, huile sur bois, don d’Antoine Reyre, en 1934.
Peintre officiel de la Cour, Champaigne travaille pour le cardinal de Richelieu et le roi Louis XIII. Il est aussi très apprécié de l’Église. Ce tableau a sans doute été peint pour la régente Anne d’Autriche au couvent du Val-de-Grâce, à la reprise des travaux par Champaigne après la Fronde. L’artiste intervint alors dans les appartements de la Reine.
Selon l’Évangile de saint Matthieu (II, 13-15), saint Joseph conduit l’âne qui porte la Vierge et l’Enfant. L’œuvre montre la parfaite alliance entre le classicisme français par un dessin très sobre et la tradition flamande qui s’exprime dans le paysage.
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Eugène Boudin, Sur la plage à Trouville, 1880-1885, huile sur bois, don Paul Leroi en 1888.
Vers 1860, Eugène Boudin s’oriente vers une représentation de la sociabilité qui anime les plages de sa Normandie natale, où il séjourne fréquemment. Trouville et ses foules de citadins est son site de prédilection. L’animation colorée du rivage est parfaitement saisie par Boudin qui portraiture « ses petites poupées », femmes à crinolines et ombrelle, dandys et enfants. Ses paysages de mer sont construits selon un schéma constant : un large registre supérieur occupé par les cieux, un plan inférieur réservé aux personnages, assis ou debout, tournés vers la mer. Pionnier dans l’art de décrire l’animation des bords de mer et ses lumières changeantes, Boudin préfigure l’impressionnisme qui reprendra ce type d’évocation.
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Anonyme, Baptême du Christ, vers 1530, peuplier et tilleul, dépôt de la Cathédrale de Senlis en 1980.
Selon le rituel du baptême par infusion, cette scène représente le Christ debout, les pieds immergés dans l’eau du Jourdain, recevant sur la tête l’eau versée par Jean le Baptiste au moyen d’une coquille. Déjà âgé, Jean est vêtu d’une simple tunique en peau de mouton, symbole de la vie ascétique dans le désert. Il tient un livre ouvert dans sa main gauche. Les deux hommes sont assistés de trois anges.
La spécificité de cette représentation tient dans son arrière-plan composé d’un paysage urbain savamment travaillé. L’iconographie traditionnelle de cette scène figure le plus souvent les rives du Jourdain. Dans ce panneau, un village se déploie derrière la scène, dominé par un château sur un promontoire rocheux. Ce bas-relief est sans doute un des volets d’un retable d’autel consacré à la vie du Christ, à la manière du Retable de la Nativité de la cathédrale Bamberg sculpté par Viet Stoss (1447-1533).
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Séraphine Louis, Grappes et feuilles roses, 1929, Ripolin sur toile, achat avec participation du FRAM en 1993.
Cette œuvre fait partie des grands formats entrepris par Séraphine grâce aux financements de Wilhelm Uhde à partir de 1927. La technique de Séraphine est ici très lisible. Avant toute chose, elle commence par peindre le fond de l’œuvre ; il est sur cette composition uni, de couleur rouge. Elle signe ensuite avec le bout de son pinceau, dans la peinture encore fraîche. Ce n’est qu’alors qu’elle commence à peindre le sujet principal de l’œuvre.
Les grappes de raisins, les feuilles roses et vertes se déploient autour d’un axe central. Le pied de vigne aux couleurs fantasmées n’a ni tronc, ni racines, il flotte sur le fond rouge. Séraphine n’a par ailleursrespecté aucun principe de symétrie : feuilles et grappes d’enchevêtrent, mêlent leurs couleurs, semblent s’entasser sur elles-mêmes.
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Charles-Amédée-Philippe Van Loo, La Guérison miraculeuse de Saint Roch, 1760, huile sur toile, don du fils de l’artiste à la Cathédrale en 1812, dépôt au musée vers 1992.
Académicien en 1747, Van Loo devient premier peintre du roi de Prusse, travaillant au château de Sans-Souci et dans l’église Saint-Nicolas de Postdam. Ce tableau fait partie de son premier envoi au Salon en 1761.
Il représente Saint Roch qui contracte la peste lors de son pèlerinage à Rome. Il se réfugie dans un bois où, ayant posé près de lui son chapeau et son bourdon, un chien le soigne en lui apportant chaque jour un pain dérobé chez son maître. Sur l’œuvre est également dépeintl’ange qui lui apparaît, et l’exhorte à rentrer dans son pays où il sera délivré de sa maladie.
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École française, d’après le Caravage, Madeleine en extase, huile sur toile, 2e quart du XVIIᵉ siècle, ancien fonds.
Ce tableau, identifié en 2015 par Nathalie Volle, est une version inédite, librement interprétée, du tableau perdu du Caravage, Madeleine en extase.
La principale variante réside dans la croix et la couronne d’épines qui se détachent dans l’angle supérieur. La facture lâche et le modelé souple invitent à attribuer cette œuvre à un artiste français actif entre 1625 et 1650, dans la mouvance de Jacques Blanchard (1600-1638) ou de Guy François (1578-1650).
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D’après Guido Reni, L’union de la sculpture et de l’architecture et L’Union de la peinture et du dessin, XVIIIᵉ, huile sur toile, don des héritiers Hubert de Lavarande au Comité archéologique de Senlis, 1880.
L’Union du dessin et de la couleur est une copie d’après le célèbre tableau de Guido Reni conservé au musée du Louvre, intitulé Allégorie de la Peinture. Le copiste a agrandi la composition en ajoutant un décor architectural à l’arrière-plan. Sa maîtrise de l’art de Guido Reni est telle qu’il pastiche le grand maître en créant un pendant de même format, L’Union de la sculpture et de l’architecture.
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Séraphine Louis, Grappes et feuilles roses, 1929, Ripolin sur toile, achat avec participation du FRAM en 1993.
Cette œuvre fait partie des grands formats entrepris par Séraphine grâce aux financements de Wilhelm Uhde à partir de 1927. La technique de Séraphine est ici très lisible. Avant toute chose, elle commence par peindre le fond de l’œuvre ; il est sur cette composition uni, de couleur rouge. Elle signe ensuite avec le bout de son pinceau, dans la peinture encore fraîche. Ce n’est qu’alors qu’elle commence à peindre le sujet principal de l’œuvre.
Les grappes de raisins, les feuilles roses et vertes se déploient autour d’un axe central. Le pied de vigne aux couleurs fantasmées n’a ni tronc, ni racines, il flotte sur le fond rouge. Séraphine n’a par ailleursrespecté aucun principe de symétrie : feuilles et grappes d’enchevêtrent, mêlent leurs couleurs, semblent s’entasser sur elles-mêmes.
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Blanche-Marguerite Demanche, Les cris de Paris : « Du mouron pour les p’tits oiseaux ! », huile sur toile, 1902, don du Baron Alphonse de Rothschild en 1902.
Témoin attentif de son époque, s’intéressant aux réalités les plus prosaïques, Blanche-Marguerite Demanche s’attarde dans ce portrait en pied à représenter un marchand ambulant, à taille réelle. En 1902, elle expose ce tableau au Salon des artistes français où les peintres naturalistes rencontrent un franc succès depuis déjà le dernier tiers du XIXᵉ siècle. Le Baron Alphonse de Rothschild, important mécène pour les artistes de cette période, s’en porte acquéreur, avant de le céder, sur les conseils du journaliste et critique d’art Paul Leroi, au musée municipal de Senlis.
L’artiste met en scène la misère de cet homme âgé, vêtu de haillons, au visage buriné par le temps. Elle nous donne à voir nettement les trous de ses vêtements élimés et de ses chaussures usées. Au milieu des étals, le crieur cherche à attirer les quelques chalands présents, utilisant sa main comme porte-voix. Sa hotte et son panier sont remplis de mouron, herbe folle péniblement ramassée partout où elle se trouve et vendue un sou la botte, avec pour slogan la phrase « voilà du mouron pour les petits oiseaux ».
En ce début du XXᵉ siècle, le courant naturaliste - dont Émile Zola fut le porte-parole en littérature - représentant la réalité sans l’idéaliser, tend à passer de mode, concurrencé par la photographie. Parallèlement, les « cris de Paris », petits métiers animant les rues, disparaissent sous l’effet de la modernisation des villes, des magasins et des habitations.
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Séraphine Louis, Grappes et feuilles roses, 1929, Ripolin sur toile, achat avec participation du FRAM en 1993.
Cette œuvre fait partie des grands formats entrepris par Séraphine grâce aux financements de Wilhelm Uhde à partir de 1927. La technique de Séraphine est ici très lisible. Avant toute chose, elle commence par peindre le fond de l’œuvre ; il est sur cette composition uni, de couleur rouge. Elle signe ensuite avec le bout de son pinceau, dans la peinture encore fraîche. Ce n’est qu’alors qu’elle commence à peindre le sujet principal de l’œuvre.
Les grappes de raisins, les feuilles roses et vertes se déploient autour d’un axe central. Le pied de vigne aux couleurs fantasmées n’a ni tronc, ni racines, il flotte sur le fond rouge. Séraphine n’a par ailleursrespecté aucun principe de symétrie : feuilles et grappes d’enchevêtrent, mêlent leurs couleurs, semblent s’entasser sur elles-mêmes.
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Thomas Couture, Portrait de la baronne Marie-Marguerite d’Astier de la Vigerie née Chaussée, 1847, huile sur toile, achat avec la participation du FRAM en 2001.
La genèse de ce portrait a été expliquée par le fils du modèle. Le baron d’Astier de la Vigerie détenait deux œuvres de Diaz que Couture souhaitait acquérir. Il les lui aurait échangés contre le portrait de sa femme, Marie-Marguerite Chaussée (1826-1901).
L’élégante réserve qui sied aux femmes de l’époque trouve un écho dans la facture très fine de l’œuvre et dans l’économie de tons. Le halo qui entoure la tête du modèle correspond sans doute à une première couche colorée, recouverte par la suite de la teinte de fond définitive, ou bien à une composition sous-jacente. Couture avait en effet pour habitude de réutiliser ses toiles.
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D’après Guido Reni, L’union de la sculpture et de l’architecture et L’Union de la peinture et du dessin, XVIIIᵉ, huile sur toile, don des héritiers Hubert de Lavarande au Comité archéologique de Senlis, 1880.
L’Union du dessin et de la couleur est une copie d’après le célèbre tableau de Guido Reni conservé au musée du Louvre, intitulé Allégorie de la Peinture. Le copiste a agrandi la composition en ajoutant un décor architectural à l’arrière-plan. Sa maîtrise de l’art de Guido Reni est telle qu’il pastiche le grand maître en créant un pendant de même format, L’Union de la sculpture et de l’architecture.
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Séraphine Louis, Les Grandes Marguerites, 1929, Ripolin sur toile, legs d’Anne-Marie Uhde en 1988.
Une fois le soutien de Wilhelm Uhde acquis, Séraphine entreprend de grands formats qui forment le corpus restreint de ses derniers tableaux. La restauration de cette œuvre a révélé la présence de coulures, de gouttes indiquant que Séraphine faisait pivoter sa toile et qu’éventuellement elle travaillait à plat avant de la redresser. D’importantes craquelures, des rétractations, résultent de couches superposées sans nécessaire respect des temps de séchage ni de compatibilité des matériaux. Cette matière « accidentée » donne à l’œuvre une part de sa singularité.
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Séraphine Louis, Oiseau et branche de cerisier, entre 1915 et 1931, Ripolin sur bois, achat en 2019 avec participation du FRAM.
Ce panneau de bois est intéressant pour son sujet, les cerisiers n’étant pas encore représentés dans la collection de Senlis. De plus, ce tableau est le seul connu qui intègre à la composition végétale un élément animé, un petit oiseau. Il constitue donc une exception dans l’œuvre de Séraphine.
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Séraphine Louis, L’Arbre de vie, 1928, huile et Ripolin sur toile, legs d’Anne-Marie Uhde en 1988.
Le travail de Séraphine a fait l’objet de multiples lectures, symboliques et psychanalytiques, mises en résonance avec son destin singulier et tragique. Séraphine ne donnait pas de titre à ses tableaux. Plusieurs d’entre eux résultent de l’invention de Uhde et de sa sœur, soucieux de leur donner une dimension sacrée comme en témoigne cette appellation Arbre de vie.
On peut s’interroger sur les sources d’inspiration de ses tableaux dont on trouve des parallèles dans les arts décoratifs, dans la tapisserie en particulier, plus que dans la peinture.
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Séraphine Louis, Grappes et feuilles roses, 1929, Ripolin sur toile, achat avec participation du FRAM en 1993.
Cette œuvre fait partie des grands formats entrepris par Séraphine grâce aux financements de Wilhelm Uhde à partir de 1927. La technique de Séraphine est ici très lisible. Avant toute chose, elle commence par peindre le fond de l’œuvre ; il est sur cette composition uni, de couleur rouge. Elle signe ensuite avec le bout de son pinceau, dans la peinture encore fraîche. Ce n’est qu’alors qu’elle commence à peindre le sujet principal de l’œuvre.
Les grappes de raisins, les feuilles roses et vertes se déploient autour d’un axe central. Le pied de vigne aux couleurs fantasmées n’a ni tronc, ni racines, il flotte sur le fond rouge. Séraphine n’a par ailleursrespecté aucun principe de symétrie : feuilles et grappes d’enchevêtrent, mêlent leurs couleurs, semblent s’entasser sur elles-mêmes.
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Thomas Couture, Nu masculin (recto), Étude de canon (verso),1848, huile sur toile, don de la famille de l’artiste en 1926.
Au centre de toute sa pédagogie, décrite dans Méthodes et entretien d’atelier (1867), Thomas Couture place sans contexte le dessin d’après nature. L’étude du modèle vivant est l’unique moyen d’aiguiser les talents d’un artiste et de lui donner le sens de l’anatomie humaine. Son enseignement repose ainsi sur l’exercice de nu, ou « académie », qui consiste à reproduire en atelier les postures données aux modèles, masculins ou féminins. Cet exercice n’est pas propre à Couture, il avait court dans tous les ateliers d’artiste.
Le modèle qui apparaît ici est Charles Dubosc (1797-1877) ; il aurait été le modèle préféré de Thomas Couture. La toile n’est pour ce dernier qu’un exercice et n’a pas de valeur en soi : c’est pourquoi, il l’a également utilisée pour essuyer ses pinceaux, esquisser ou lapin ou encore travailler les formes d’un canon, sur son verso.
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École française, d’après le Caravage, Madeleine en extase, huile sur toile, 2ᵉ quart du XVIIᵉ siècle, ancien fonds.
Ce tableau, identifié en 2015 par Nathalie Volle, est une version inédite, librement interprétée, du tableau perdu du Caravage, Madeleine en extase.
La principale variante réside dans la croix et la couronne d’épines qui se détachent dans l’angle supérieur. La facture lâche et le modelé souple invitent à attribuer cette œuvre à un artiste français actif entre 1625 et 1650, dans la mouvance de Jacques Blanchard (1600-1638) ou de Guy François (1578-1650).
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Charles-Amédée-Philippe Van Loo, La Guérison miraculeuse de Saint Roch, 1760, huile sur toile, don du fils de l’artiste à la Cathédrale en 1812, dépôt au musée vers 1992.
Académicien en 1747, Van Loo devient premier peintre du roi de Prusse, travaillant au château de Sans-Souci et dans l’église Saint-Nicolas de Postdam. Ce tableau fait partie de son premier envoi au Salon en 1761.
Il représente Saint Roch qui contracte la peste lors de son pèlerinage à Rome. Il se réfugie dans un bois où, ayant posé près de lui son chapeau et son bourdon, un chien le soigne en lui apportant chaque jour un pain dérobé chez son maître. Sur l’œuvre est également dépeintl’ange qui lui apparaît, et l’exhorte à rentrer dans son pays où il sera délivré de sa maladie.
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Émile Renard, Les Communiantes,1919, huile sur toile, don de Mme Émile Renard en 1931.
Émile Renard a notamment été l’élève d’Alexandre Cabanel et César de Cock. Enseignant à l’École des Beaux-Arts de Paris, il a produit de nombreux tableaux aux thèmes variés : des sujets religieux, des tableaux d’histoire, des portraits, des scènes d’intérieur, des cartons de céramique ou encore des paysages. Il eut une carrière jalonnée de récompenses et sa notoriété gagna l’Europe entière.
Les Communiantes est une œuvre de fin de carrière – il décède en 1931. Il représente trois jeunes filles qui s’apprêtent à faire leur communion solennelle. Le jaune du satin de leur ceinture chatoie dans la pièce illuminée par le soleil. C’est la lumière qui est ici originale : si elle vient d’une fenêtre, elle est en réalité réverbérée par le miroir central. Ce dernier est une tâche lumineuse qui éclaire l’intégralité de la composition, unie par le jaune, tonalité dominante.
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École française, d’après le Caravage, Madeleine en extase, huile sur toile, 2ᵉquart du XVIIᵉ siècle, ancien fonds.
Ce tableau, identifié en 2015 par Nathalie Volle, est une version inédite, librement interprétée, du tableau perdu du Caravage, Madeleine en extase.
La principale variante réside dans la croix et la couronne d’épines qui se détachent dans l’angle supérieur. La facture lâche et le modelé souple invitent à attribuer cette œuvre à un artiste français actif entre 1625 et 1650, dans la mouvance de Jacques Blanchard (1600-1638) ou de Guy François (1578-1650).
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Luca Giordano, Le Philosophe, vers 1660, huile sur toile, don Antoine Reyre en 1934.
Ce tableau fait partie de l’abondante série de « philosophes » dont Luca Giordano s’était fait une spécialité. Ces représentations de penseurs et savants, nombreuses au XVIIᵉ siècle, ornaient sans doute les cabinets d’étude. Héritier du Caravage comme les maîtres baroques de sa génération, l’artiste situe son vieillard dans un clair-obscur qui met en valeur les carnations de son visage et l’intensité de sa tenue sombre. La mouche posée sur sa joue constitue l’une de ses particularités. On pourrait être tenté de reconnaître ici Lucien de Samosate, rhéteur et satiriste de Syrie, auteur grec, mort après 180, qui écrivit un Éloge de la mouche, exercice de rhétorique plein d’ironie.
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Eugène Boudin, Sur la plage à Trouville, 1880-1885, huile sur bois, don Paul Leroi en 1888.
Vers 1860, Eugène Boudin s’oriente vers une représentation de la sociabilité qui anime les plages de sa Normandie natale, où il séjourne fréquemment. Trouville et ses foules de citadins est son site de prédilection. L’animation colorée du rivage est parfaitement saisie par Boudin qui portraiture « ses petites poupées », femmes à crinolines et ombrelle, dandys et enfants. Ses paysages de mer sont construits selon un schéma constant : un large registre supérieur occupé par les cieux, un plan inférieur réservé aux personnages, assis ou debout, tournés vers la mer. Pionnier dans l’art de décrire l’animation des bords de mer et ses lumières changeantes, Boudin préfigure l’impressionnisme qui reprendra ce type d’évocation.
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André Bauchant, La Fête de la Libération, 1945, huile sur toile, dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.
Pépiniériste de formation, André Bauchant est chargé durant la Première Guerre mondiale d’exécuter des relevés de terrain sur le front d’Orient. Il révèle alors ses talents de dessinateur. Après-guerre, il se consacre à la peinture dans des conditions difficiles jusqu’à sa rencontre avec la galeriste Jeanne Bucher qui organise sa première exposition en 1927. Peu à peu reconnu, il finit par exposer dans le monde entier.
Dans cette œuvre de grand format, Bauchant s’attache à représenter un village un jour de la fête de la Libération. Les couleurs sont vives, la jeune femme au premier plan porte les couleurs bleu, blanc et rouge du drapeau français. Des bouquets de fleurs, des drapeaux et de nombreuses cocardes reprennent ces couleurs. Dans la foule, de jeunes couples dansent au son des trompettes, alors que d’autres semblent simplement profiter de la foire. La composition est encadrée par les montagnes qui se détachent du fond, et de grands arbres portant les drapeaux des Alliés.
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André Bauchant, La Fête de la Libération, 1945, huile sur toile, dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.
Pépiniériste de formation, André Bauchant est chargé durant la Première Guerre mondiale d’exécuter des relevés de terrain sur le front d’Orient. Il révèle alors ses talents de dessinateur. Après-guerre, il se consacre à la peinture dans des conditions difficiles jusqu’à sa rencontre avec la galeriste Jeanne Bucher qui organise sa première exposition en 1927. Peu à peu reconnu, il finit par exposer dans le monde entier.
Dans cette œuvre de grand format, Bauchant s’attache à représenter un village un jour de la fête de la Libération. Les couleurs sont vives, la jeune femme au premier plan porte les couleurs bleu, blanc et rouge du drapeau français. Des bouquets de fleurs, des drapeaux et de nombreuses cocardes reprennent ces couleurs. Dans la foule, de jeunes couples dansent au son des trompettes, alors que d’autres semblent simplement profiter de la foire. La composition est encadrée par les montagnes qui se détachent du fond, et de grands arbres portant les drapeaux des Alliés.
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Séraphine Louis, Oiseau et branche de cerisier, entre 1915 et 1931, Ripolin sur bois, achat en 2019 avec participation du FRAM.
Ce panneau de bois est intéressant pour son sujet, les cerisiers n’étant pas encore représentés dans la collection de Senlis. De plus, ce tableau est le seul connu qui intègre à la composition végétale un élément animé, un petit oiseau. Il constitue donc une exception dans l’œuvre de Séraphine.
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Luca Giordano, Le Philosophe, vers 1660, huile sur toile, don Antoine Reyre en 1934.
Ce tableau fait partie de l’abondante série de « philosophes » dont Luca Giordano s’était fait une spécialité. Ces représentations de penseurs et savants, nombreuses au XVIIᵉ siècle, ornaient sans doute les cabinets d’étude. Héritier du Caravage comme les maîtres baroques de sa génération, l’artiste situe son vieillard dans un clair-obscur qui met en valeur les carnations de son visage et l’intensité de sa tenue sombre. La mouche posée sur sa joue constitue l’une de ses particularités. On pourrait être tenté de reconnaître ici Lucien de Samosate, rhéteur et satiriste de Syrie, auteur grec, mort après 180, qui écrivit un Éloge de la mouche, exercice de rhétorique plein d’ironie.
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Thomas Couture, La Noblesse, 1867-1877, huile sur toile, 1867-1877, une inscription dans la partie supérieure : NOBLESSE HEREDITAIRE TON PRESTIGE TE SOUMET LES HOMMES QUI METTENT A TES PIEDS LES FRUITS DE LA TERRE ET DE LEUR INDUSTRIE. TOI NOBLESSE, TU LES PAYES DE TES MEPRIS ET JE T’APPROUVE CAR JE PREFERE ENCORE TON INSOLENCE A LEUR BASSESSE, don de la baronne Jeanne Risler-Couture, fille de l’artiste en 1910.
Devenu célèbre, Couture a été accusé de recourir à des sujets faciles. Œuvre de sa maturité, cette allégorie de la noblesse prouve le contraire. Sentencieuse, elle évoque cette caste au statut incertain mais toujours désirable, opposée, sans qu’ils ne soient nommés sur l’inscription, à la bourgeoisie et au peuple. Du haut de son trône, adossée à une épée et accompagné d’un gamin narquois, une femme au torse cuirassé regarde avec dédain les offrandes qui lui sont offertes. Parmi les bras tendus se trouvent les symboles des arts menottés qui illustrent sans doute l’oppression des artistes. La liberté du créateur constitue un thème cher à Couture.
Les formes sont données par des frottis transparents à la gamme colorée restreinte (ocres, rouge, bleu). La finesse de la matière dévoile un graphisme affirmé. Couture met en œuvre les préceptes de son traité, affirmant le rôle du dessin préalable à toute peinture, qui vient sur une couche préparatoire bistre, mise en évidence dans cette œuvre par les analyses du laboratoire des Musées de France (2009). Une série d’œuvres préparatoires, présentées après du grand tableau, montrent la mise en place progressive du sujet. Pourtant l’ensemble s’apparent à une esquisse, elle n’est pas vernie. Endommagée pendant l’occupation de la propriété de Couture par les Allemands en 1870, elle a fait l’objet d’une restauration fondamentale car elle avait été criblée de coups de baïonnette dissimulés par de nombreux repeints qui avaient viré.
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Thomas Couture, Nu masculin (recto), Étude de canon (verso),1848, huile sur toile, don de la famille de l’artiste en 1926.
Au centre de toute sa pédagogie, décrite dans Méthodes et entretien d’atelier (1867), Thomas Couture place sans contexte le dessin d’après nature. L’étude du modèle vivant est l’unique moyen d’aiguiser les talents d’un artiste et de lui donner le sens de l’anatomie humaine. Son enseignement repose ainsi sur l’exercice de nu, ou « académie », qui consiste à reproduire en atelier les postures données aux modèles, masculins ou féminins. Cet exercice n’est pas propre à Couture, il avait court dans tous les ateliers d’artiste.
Le modèle qui apparaît ici est Charles Dubosc (1797-1877) ; il aurait été le modèle préféré de Thomas Couture. La toile n’est pour ce dernier qu’un exercice et n’a pas de valeur en soi : c’est pourquoi, il l’a également utilisée pour essuyer ses pinceaux, esquisser ou lapin ou encore travailler les formes d’un canon, sur son verso.
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André Bauchant, La Fête de la Libération, 1945, huile sur toile, dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.
Pépiniériste de formation, André Bauchant est chargé durant la Première Guerre mondiale d’exécuter des relevés de terrain sur le front d’Orient. Il révèle alors ses talents de dessinateur. Après-guerre, il se consacre à la peinture dans des conditions difficiles jusqu’à sa rencontre avec la galeriste Jeanne Bucher qui organise sa première exposition en 1927. Peu à peu reconnu, il finit par exposer dans le monde entier.
Dans cette œuvre de grand format, Bauchant s’attache à représenter un village un jour de la fête de la Libération. Les couleurs sont vives, la jeune femme au premier plan porte les couleurs bleu, blanc et rouge du drapeau français. Des bouquets de fleurs, des drapeaux et de nombreuses cocardes reprennent ces couleurs. Dans la foule, de jeunes couples dansent au son des trompettes, alors que d’autres semblent simplement profiter de la foire. La composition est encadrée par les montagnes qui se détachent du fond, et de grands arbres portant les drapeaux des Alliés.
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Thomas Couture, La Noblesse, 1867-1877, huile sur toile, 1867-1877, une inscription dans la partie supérieure : NOBLESSE HEREDITAIRE TON PRESTIGE TE SOUMET LES HOMMES QUI METTENT A TES PIEDS LES FRUITS DE LA TERRE ET DE LEUR INDUSTRIE. TOI NOBLESSE, TU LES PAYES DE TES MEPRIS ET JE T’APPROUVE CAR JE PREFERE ENCORE TON INSOLENCE A LEUR BASSESSE, don de la baronne Jeanne Risler-Couture, fille de l’artiste en 1910.
Devenu célèbre, Couture a été accusé de recourir à des sujets faciles. Œuvre de sa maturité, cette allégorie de la noblesse prouve le contraire. Sentencieuse, elle évoque cette caste au statut incertain mais toujours désirable, opposée, sans qu’ils ne soient nommés sur l’inscription, à la bourgeoisie et au peuple. Du haut de son trône, adossée à une épée et accompagné d’un gamin narquois, une femme au torse cuirassé regarde avec dédain les offrandes qui lui sont offertes. Parmi les bras tendus se trouvent les symboles des arts menottés qui illustrent sans doute l’oppression des artistes. La liberté du créateur constitue un thème cher à Couture.
Les formes sont données par des frottis transparents à la gamme colorée restreinte (ocres, rouge, bleu). La finesse de la matière dévoile un graphisme affirmé. Couture met en œuvre les préceptes de son traité, affirmant le rôle du dessin préalable à toute peinture, qui vient sur une couche préparatoire bistre, mise en évidence dans cette œuvre par les analyses du laboratoire des Musées de France (2009). Une série d’œuvres préparatoires, présentées après du grand tableau, montrent la mise en place progressive du sujet. Pourtant l’ensemble s’apparent à une esquisse, elle n’est pas vernie. Endommagée pendant l’occupation de la propriété de Couture par les Allemands en 1870, elle a fait l’objet d’une restauration fondamentale car elle avait été criblée de coups de baïonnette dissimulés par de nombreux repeints qui avaient viré.
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Claude Vignon, Saint Ambroise, 1623-1625, huile sur toile, dépôt de la Cathédrale en 1985.
Peintre rapide, qui aime les couleurs brillantes et lumineuses, Vignon a une production abondante.Le thème des Pères de l’église a été traité à plusieurs reprises par l’artiste. Représenté en évêque avec sa mitre,Ambroise, évêque de Milan au IVᵉ siècle, est souvent associé aux trois Docteurs de l’Église catholique, saint Augustin, saint Jérôme et saint Grégoire. Il est environné de ses attributs, comme le fouet qui lui servit pour chasser les ennemis de Milan, la plume et des volumes.
Si le caravagisme est encore présent, on note une palette plus claire et une manière ondoyante.
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André Bauchant, La Fête de la Libération, 1945, huile sur toile, dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.
Pépiniériste de formation, André Bauchant est chargé durant la Première Guerre mondiale d’exécuter des relevés de terrain sur le front d’Orient. Il révèle alors ses talents de dessinateur. Après-guerre, il se consacre à la peinture dans des conditions difficiles jusqu’à sa rencontre avec la galeriste Jeanne Bucher qui organise sa première exposition en 1927. Peu à peu reconnu, il finit par exposer dans le monde entier.
Dans cette œuvre de grand format, Bauchant s’attache à représenter un village un jour de la fête de la Libération. Les couleurs sont vives, la jeune femme au premier plan porte les couleurs bleu, blanc et rouge du drapeau français. Des bouquets de fleurs, des drapeaux et de nombreuses cocardes reprennent ces couleurs. Dans la foule, de jeunes couples dansent au son des trompettes, alors que d’autres semblent simplement profiter de la foire. La composition est encadrée par les montagnes qui se détachent du fond, et de grands arbres portant les drapeaux des Alliés.
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Thomas Couture, La Noblesse, 1867-1877, huile sur toile, 1867-1877, une inscription dans la partie supérieure : NOBLESSE HEREDITAIRE TON PRESTIGE TE SOUMET LES HOMMES QUI METTENT A TES PIEDS LES FRUITS DE LA TERRE ET DE LEUR INDUSTRIE. TOI NOBLESSE, TU LES PAYES DE TES MEPRIS ET JE T’APPROUVE CAR JE PREFERE ENCORE TON INSOLENCE A LEUR BASSESSE, don de la baronne Jeanne Risler-Couture, fille de l’artiste en 1910.
Devenu célèbre, Couture a été accusé de recourir à des sujets faciles. Œuvre de sa maturité, cette allégorie de la noblesse prouve le contraire. Sentencieuse, elle évoque cette caste au statut incertain mais toujours désirable, opposée, sans qu’ils ne soient nommés sur l’inscription, à la bourgeoisie et au peuple. Du haut de son trône, adossée à une épée et accompagné d’un gamin narquois, une femme au torse cuirassé regarde avec dédain les offrandes qui lui sont offertes. Parmi les bras tendus se trouvent les symboles des arts menottés qui illustrent sans doute l’oppression des artistes. La liberté du créateur constitue un thème cher à Couture.
Les formes sont données par des frottis transparents à la gamme colorée restreinte (ocres, rouge, bleu). La finesse de la matière dévoile un graphisme affirmé. Couture met en œuvre les préceptes de son traité, affirmant le rôle du dessin préalable à toute peinture, qui vient sur une couche préparatoire bistre, mise en évidence dans cette œuvre par les analyses du laboratoire des Musées de France (2009). Une série d’œuvres préparatoires, présentées après du grand tableau, montrent la mise en place progressive du sujet. Pourtant l’ensemble s’apparent à une esquisse, elle n’est pas vernie. Endommagée pendant l’occupation de la propriété de Couture par les Allemands en 1870, elle a fait l’objet d’une restauration fondamentale car elle avait été criblée de coups de baïonnette dissimulés par de nombreux repeints qui avaient viré.
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D’après Guido Reni, L’union de la sculpture et de l’architecture et L’Union de la peinture et du dessin, XVIIIᵉ, huile sur toile, don des héritiers Hubert de Lavarande au Comité archéologique de Senlis, 1880.
L’Union du dessin et de la couleur est une copie d’après le célèbre tableau de Guido Reni conservé au musée du Louvre, intitulé Allégorie de la Peinture. Le copiste a agrandi la composition en ajoutant un décor architectural à l’arrière-plan. Sa maîtrise de l’art de Guido Reni est telle qu’il pastiche le grand maître en créant un pendant de même format, L’Union de la sculpture et de l’architecture.
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Anneau, XVᵉ siècle ?, bronze doré, ciselé et gravé, pierre, don du docteur Pigeaux au Comité archéologique de Senlis en 1877 (?).
Cet anneau, par son large diamètre, pourrait avoir appartenu à un évêque. En effet, l’anneau épiscopal se porte à la main droite, sur les gants. Il est le symbole de l’étroite alliance que l’évêque a contractée avec l’Église par son ordination, de l’attachement et de l’affection qu’il lui doit.
Mais cette attribution peut facilement être remise en cause, plusieurs éléments desservant cette hypothèse : selon la tradition et les usages, l’anneau épiscopal doit être en or pur. En effet, l’or de l’anneau et des vêtements épiscopaux figure la participation du pontife au sacerdoce glorieux de Jésus-Christ. Or, l’anneau conservé au musée est réalisé avec un matériau moins noble, un bronze doré. Il est aussi étonnant que les motifs gravés sur chaque face (des soleils rayonnants et de longues feuilles) soient davantage ornementaux qu’en rapport avec la fonction religieuse de l’évêque. Lors du don de cet anneau en 1877, certains membres du Comité archéologique de Senlis ont cru reconnaître une ornementation carolingienne, notamment René de Maricourt, conservateur du musée du Comité, et Édouard Fleury, historien et antiquaire reconnu de la région de Laon. La question n’a jamais été tranchée.
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Thomas Couture, Nu masculin (recto), Étude de canon (verso),1848, huile sur toile, don de la famille de l’artiste en 1926.
Au centre de toute sa pédagogie, décrite dans Méthodes et entretien d’atelier (1867), Thomas Couture place sans contexte le dessin d’après nature. L’étude du modèle vivant est l’unique moyen d’aiguiser les talents d’un artiste et de lui donner le sens de l’anatomie humaine. Son enseignement repose ainsi sur l’exercice de nu, ou « académie », qui consiste à reproduire en atelier les postures données aux modèles, masculins ou féminins. Cet exercice n’est pas propre à Couture, il avait court dans tous les ateliers d’artiste.
Le modèle qui apparaît ici est Charles Dubosc (1797-1877) ; il aurait été le modèle préféré de Thomas Couture. La toile n’est pour ce dernier qu’un exercice et n’a pas de valeur en soi : c’est pourquoi, il l’a également utilisée pour essuyer ses pinceaux, esquisser ou lapin ou encore travailler les formes d’un canon, sur son verso.
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Séraphine Louis, L’Arbre de Paradis, 1927, Ripolin sur toile, dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.
Des grandes compositions de Séraphine, c’est sans conteste L’Arbre du Paradis qui est le plus extraordinaire. Il présente en effet un haut degré de liberté et d’invention, avec une composition insolite. Partant du bord inférieur gauche, un tronc d’arbre s’élève vers le centre supérieur du tableau, en traversant une bande bleue parsemée de gouttelettes bleues plus foncées. Les feuilles de l’arbre sont vertes, bleu ciel, bleu foncé, jaunes, rouges, marron. Certaines sont très grandes, d’autres sont ornées de points et autres décorations géométriques.
Il s’agit peut-être d’un Arbre du Paradis, comme le suppose la présence du fleuve. Cela expliquerait pourquoi aucun vocabulaire botanique ne peut décrire cette flore, complétement fantasmagorique. C’est en tous les cas ce qu’ont souhaité souligner Wilhelm et Anne-Marie Uhde en choisissant ce titre ; ils lient consciemment cet arbre au Paradis et par conséquent, à l’Apocalypse.
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Charles-Amédée-Philippe Van Loo, La Guérison miraculeuse de Saint Roch, 1760, huile sur toile, don du fils de l’artiste à la Cathédrale en 1812, dépôt au musée vers 1992.
Académicien en 1747, Van Loo devient premier peintre du roi de Prusse, travaillant au château de Sans-Souci et dans l’église Saint-Nicolas de Postdam. Ce tableau fait partie de son premier envoi au Salon en 1761.
Il représente Saint Roch qui contracte la peste lors de son pèlerinage à Rome. Il se réfugie dans un bois où, ayant posé près de lui son chapeau et son bourdon, un chien le soigne en lui apportant chaque jour un pain dérobé chez son maître. Sur l’œuvre est également dépeintl’ange qui lui apparaît, et l’exhorte à rentrer dans son pays où il sera délivré de sa maladie.
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Émile Renard, Les Communiantes,1919, huile sur toile, don de Mme Émile Renard en 1931.
Émile Renard a notamment été l’élève d’Alexandre Cabanel et César de Cock. Enseignant à l’École des Beaux-Arts de Paris, il a produit de nombreux tableaux aux thèmes variés : des sujets religieux, des tableaux d’histoire, des portraits, des scènes d’intérieur, des cartons de céramique ou encore des paysages. Il eut une carrière jalonnée de récompenses et sa notoriété gagna l’Europe entière.
Les Communiantes est une œuvre de fin de carrière – il décède en 1931. Il représente trois jeunes filles qui s’apprêtent à faire leur communion solennelle. Le jaune du satin de leur ceinture chatoie dans la pièce illuminée par le soleil. C’est la lumière qui est ici originale : si elle vient d’une fenêtre, elle est en réalité réverbérée par le miroir central. Ce dernier est une tâche lumineuse qui éclaire l’intégralité de la composition, unie par le jaune, tonalité dominante.
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Séraphine Louis, L’Arbre de Paradis, 1927, Ripolin sur toile, dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.
Des grandes compositions de Séraphine, c’est sans conteste L’Arbre du Paradis qui est le plus extraordinaire. Il présente en effet un haut degré de liberté et d’invention, avec une composition insolite. Partant du bord inférieur gauche, un tronc d’arbre s’élève vers le centre supérieur du tableau, en traversant une bande bleue parsemée de gouttelettes bleues plus foncées. Les feuilles de l’arbre sont vertes, bleu ciel, bleu foncé, jaunes, rouges, marron. Certaines sont très grandes, d’autres sont ornées de points et autres décorations géométriques.
Il s’agit peut-être d’un Arbre du Paradis, comme le suppose la présence du fleuve. Cela expliquerait pourquoi aucun vocabulaire botanique ne peut décrire cette flore, complétement fantasmagorique. C’est en tous les cas ce qu’ont souhaité souligner Wilhelm et Anne-Marie Uhde en choisissant ce titre ; ils lient consciemment cet arbre au Paradis et par conséquent, à l’Apocalypse.
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Séraphine Louis, Les Grandes Marguerites, 1929, Ripolin sur toile, legs d’Anne-Marie Uhde en 1988.
Une fois le soutien de Wilhelm Uhde acquis, Séraphine entreprend de grands formats qui forment le corpus restreint de ses derniers tableaux. La restauration de cette œuvre a révélé la présence de coulures, de gouttes indiquant que Séraphine faisait pivoter sa toile et qu’éventuellement elle travaillait à plat avant de la redresser. D’importantes craquelures, des rétractations, résultent de couches superposées sans nécessaire respect des temps de séchage ni de compatibilité des matériaux. Cette matière « accidentée » donne à l’œuvre une part de sa singularité.
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Séraphine Louis, L’Arbre de Paradis, 1927, Ripolin sur toile, dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.
Des grandes compositions de Séraphine, c’est sans conteste L’Arbre du Paradis qui est le plus extraordinaire. Il présente en effet un haut degré de liberté et d’invention, avec une composition insolite. Partant du bord inférieur gauche, un tronc d’arbre s’élève vers le centre supérieur du tableau, en traversant une bande bleue parsemée de gouttelettes bleues plus foncées. Les feuilles de l’arbre sont vertes, bleu ciel, bleu foncé, jaunes, rouges, marron. Certaines sont très grandes, d’autres sont ornées de points et autres décorations géométriques.
Il s’agit peut-être d’un Arbre du Paradis, comme le suppose la présence du fleuve. Cela expliquerait pourquoi aucun vocabulaire botanique ne peut décrire cette flore, complétement fantasmagorique. C’est en tous les cas ce qu’ont souhaité souligner Wilhelm et Anne-Marie Uhde en choisissant ce titre ; ils lient consciemment cet arbre au Paradis et par conséquent, à l’Apocalypse.
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Séraphine Louis, Fleurs dans un panier, 1910, crayon, gouache, encre brune pour la signature, peinture dorée sur papier vergé, achat avec la participation du FRAM en 1986.
Cette peinture est probablement la plus ancienne œuvre de Séraphine conservée et la seule peinte à la gouache sur papier vergé. La thématique florale apparaît donc dès les débuts créatifs de l’artiste. Elle revisite ainsi les compositions qu’elle a pu rencontrer dans les intérieurs bourgeois où elle travaillait. Elle a peut-être peint d’après nature ces quelques fleurs des champs dont les tiges passent à l’arrière d’un vase rouge à points. L’occupation totale du support annonce les œuvres plus tardives, de même que le traitement des feuilles de coquelicot, mais la gaucherie de l’ensemble ne sera plus de mise plus tard.
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Séraphine Louis, Fleurs dans un panier, 1910, crayon, gouache, encre brune pour la signature, peinture dorée sur papier vergé, achat avec la participation du FRAM en 1986.
Cette peinture est probablement la plus ancienne œuvre de Séraphine conservée et la seule peinte à la gouache sur papier vergé. La thématique florale apparaît donc dès les débuts créatifs de l’artiste. Elle revisite ainsi les compositions qu’elle a pu rencontrer dans les intérieurs bourgeois où elle travaillait. Elle a peut-être peint d’après nature ces quelques fleurs des champs dont les tiges passent à l’arrière d’un vase rouge à points. L’occupation totale du support annonce les œuvres plus tardives, de même que le traitement des feuilles de coquelicot, mais la gaucherie de l’ensemble ne sera plus de mise plus tard.
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Philippe de Champaigne, La Fuite en Égypte, 1650-1660, huile sur bois, don d’Antoine Reyre, en 1934.
Peintre officiel de la Cour, Champaigne travaille pour le cardinal de Richelieu et le roi Louis XIII. Il est aussi très apprécié de l’Église. Ce tableau a sans doute été peint pour la régente Anne d’Autriche au couvent du Val-de-Grâce, à la reprise des travaux par Champaigne après la Fronde. L’artiste intervint alors dans les appartements de la Reine.
Selon l’Évangile de saint Matthieu (II, 13-15), saint Joseph conduit l’âne qui porte la Vierge et l’Enfant. L’œuvre montre la parfaite alliance entre le classicisme français par un dessin très sobre et la tradition flamande qui s’exprime dans le paysage.
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Séraphine Louis, Fleurs dans un panier, 1910, crayon, gouache, encre brune pour la signature, peinture dorée sur papier vergé, achat avec la participation du FRAM en 1986.
Cette peinture est probablement la plus ancienne œuvre de Séraphine conservée et la seule peinte à la gouache sur papier vergé. La thématique florale apparaît donc dès les débuts créatifs de l’artiste. Elle revisite ainsi les compositions qu’elle a pu rencontrer dans les intérieurs bourgeois où elle travaillait. Elle a peut-être peint d’après nature ces quelques fleurs des champs dont les tiges passent à l’arrière d’un vase rouge à points. L’occupation totale du support annonce les œuvres plus tardives, de même que le traitement des feuilles de coquelicot, mais la gaucherie de l’ensemble ne sera plus de mise plus tard.
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Jean-Baptiste Corot, Paysanne en forêt de Fontainebleau, 1830-1832, huile sur toile, don de Germain Bazin vers 1955.
Exposée lors de plusieurs rétrospectives, cette œuvre ne figure pourtant dans aucun des ouvrages anciens sur Corot. Donnée par Germain Bazin dans les années 1950, son attribution à l’artiste est cependant incontestable.
Cette petite étude présente un curieux rapprochement entre un rocher imposant, la silhouette d’une jeune paysanne et celle d’un arbre échevelé. A-t-elle été recomposée à l’atelier même si de récentes études topographiques ont confirmé la localisation du site à proximité de Barbizon où se trouvent des chaos de rochers ? Elle semble en effet issue d’une observation sur le vif en raison de sa matière mince et de son avant-plan à peine ébauché, si éloigné des conventions du paysage classique.
L’artiste fréquente avec régularité la forêt de Fontainebleau à partir de 1822, avant de partir pour l’Italie. Il séjournera en ces lieux, qui attire tant les artistes, chaque année jusqu’au soir de sa vie, devenant le chef de file de l’école de Barbizon.
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Thomas Couture, La Noblesse, 1867-1877, huile sur toile, 1867-1877, une inscription dans la partie supérieure : NOBLESSE HEREDITAIRE TON PRESTIGE TE SOUMET LES HOMMES QUI METTENT A TES PIEDS LES FRUITS DE LA TERRE ET DE LEUR INDUSTRIE. TOI NOBLESSE, TU LES PAYES DE TES MEPRIS ET JE T’APPROUVE CAR JE PREFERE ENCORE TON INSOLENCE A LEUR BASSESSE, don de la baronne Jeanne Risler-Couture, fille de l’artiste en 1910.
Devenu célèbre, Couture a été accusé de recourir à des sujets faciles. Œuvre de sa maturité, cette allégorie de la noblesse prouve le contraire. Sentencieuse, elle évoque cette caste au statut incertain mais toujours désirable, opposée, sans qu’ils ne soient nommés sur l’inscription, à la bourgeoisie et au peuple. Du haut de son trône, adossée à une épée et accompagné d’un gamin narquois, une femme au torse cuirassé regarde avec dédain les offrandes qui lui sont offertes. Parmi les bras tendus se trouvent les symboles des arts menottés qui illustrent sans doute l’oppression des artistes. La liberté du créateur constitue un thème cher à Couture.
Les formes sont données par des frottis transparents à la gamme colorée restreinte (ocres, rouge, bleu). La finesse de la matière dévoile un graphisme affirmé. Couture met en œuvre les préceptes de son traité, affirmant le rôle du dessin préalable à toute peinture, qui vient sur une couche préparatoire bistre, mise en évidence dans cette œuvre par les analyses du laboratoire des Musées de France (2009). Une série d’œuvres préparatoires, présentées après du grand tableau, montrent la mise en place progressive du sujet. Pourtant l’ensemble s’apparent à une esquisse, elle n’est pas vernie. Endommagée pendant l’occupation de la propriété de Couture par les Allemands en 1870, elle a fait l’objet d’une restauration fondamentale car elle avait été criblée de coups de baïonnette dissimulés par de nombreux repeints qui avaient viré.
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Luca Giordano, Le Philosophe, vers 1660, huile sur toile, don Antoine Reyre en 1934.
Ce tableau fait partie de l’abondante série de « philosophes » dont Luca Giordano s’était fait une spécialité. Ces représentations de penseurs et savants, nombreuses au XVIIᵉ siècle, ornaient sans doute les cabinets d’étude. Héritier du Caravage comme les maîtres baroques de sa génération, l’artiste situe son vieillard dans un clair-obscur qui met en valeur les carnations de son visage et l’intensité de sa tenue sombre. La mouche posée sur sa joue constitue l’une de ses particularités. On pourrait être tenté de reconnaître ici Lucien de Samosate, rhéteur et satiriste de Syrie, auteur grec, mort après 180, qui écrivit un Éloge de la mouche, exercice de rhétorique plein d’ironie.
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Eugène Boudin, Sur la plage à Trouville, 1880-1885, huile sur bois, don Paul Leroi en 1888.
Vers 1860, Eugène Boudin s’oriente vers une représentation de la sociabilité qui anime les plages de sa Normandie natale, où il séjourne fréquemment. Trouville et ses foules de citadins est son site de prédilection. L’animation colorée du rivage est parfaitement saisie par Boudin qui portraiture « ses petites poupées », femmes à crinolines et ombrelle, dandys et enfants. Ses paysages de mer sont construits selon un schéma constant : un large registre supérieur occupé par les cieux, un plan inférieur réservé aux personnages, assis ou debout, tournés vers la mer. Pionnier dans l’art de décrire l’animation des bords de mer et ses lumières changeantes, Boudin préfigure l’impressionnisme qui reprendra ce type d’évocation.
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Thomas Couture, La Noblesse, 1867-1877, huile sur toile, 1867-1877, une inscription dans la partie supérieure : NOBLESSE HEREDITAIRE TON PRESTIGE TE SOUMET LES HOMMES QUI METTENT A TES PIEDS LES FRUITS DE LA TERRE ET DE LEUR INDUSTRIE. TOI NOBLESSE, TU LES PAYES DE TES MEPRIS ET JE T’APPROUVE CAR JE PREFERE ENCORE TON INSOLENCE A LEUR BASSESSE, don de la baronne Jeanne Risler-Couture, fille de l’artiste en 1910.
Devenu célèbre, Couture a été accusé de recourir à des sujets faciles. Œuvre de sa maturité, cette allégorie de la noblesse prouve le contraire. Sentencieuse, elle évoque cette caste au statut incertain mais toujours désirable, opposée, sans qu’ils ne soient nommés sur l’inscription, à la bourgeoisie et au peuple. Du haut de son trône, adossée à une épée et accompagné d’un gamin narquois, une femme au torse cuirassé regarde avec dédain les offrandes qui lui sont offertes. Parmi les bras tendus se trouvent les symboles des arts menottés qui illustrent sans doute l’oppression des artistes. La liberté du créateur constitue un thème cher à Couture.
Les formes sont données par des frottis transparents à la gamme colorée restreinte (ocres, rouge, bleu). La finesse de la matière dévoile un graphisme affirmé. Couture met en œuvre les préceptes de son traité, affirmant le rôle du dessin préalable à toute peinture, qui vient sur une couche préparatoire bistre, mise en évidence dans cette œuvre par les analyses du laboratoire des Musées de France (2009). Une série d’œuvres préparatoires, présentées après du grand tableau, montrent la mise en place progressive du sujet. Pourtant l’ensemble s’apparent à une esquisse, elle n’est pas vernie. Endommagée pendant l’occupation de la propriété de Couture par les Allemands en 1870, elle a fait l’objet d’une restauration fondamentale car elle avait été criblée de coups de baïonnette dissimulés par de nombreux repeints qui avaient viré.
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Jean-Baptiste Corot, Paysanne en forêt de Fontainebleau, 1830-1832, huile sur toile, don de Germain Bazin vers 1955.
Exposée lors de plusieurs rétrospectives, cette œuvre ne figure pourtant dans aucun des ouvrages anciens sur Corot. Donnée par Germain Bazin dans les années 1950, son attribution à l’artiste est cependant incontestable.
Cette petite étude présente un curieux rapprochement entre un rocher imposant, la silhouette d’une jeune paysanne et celle d’un arbre échevelé. A-t-elle été recomposée à l’atelier même si de récentes études topographiques ont confirmé la localisation du site à proximité de Barbizon où se trouvent des chaos de rochers ? Elle semble en effet issue d’une observation sur le vif en raison de sa matière mince et de son avant-plan à peine ébauché, si éloigné des conventions du paysage classique.
L’artiste fréquente avec régularité la forêt de Fontainebleau à partir de 1822, avant de partir pour l’Italie. Il séjournera en ces lieux, qui attire tant les artistes, chaque année jusqu’au soir de sa vie, devenant le chef de file de l’école de Barbizon.
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D’après Guido Reni, L’union de la sculpture et de l’architecture et L’Union de la peinture et du dessin, XVIIIᵉ, huile sur toile, don des héritiers Hubert de Lavarande au Comité archéologique de Senlis, 1880.
L’Union du dessin et de la couleur est une copie d’après le célèbre tableau de Guido Reni conservé au musée du Louvre, intitulé Allégorie de la Peinture. Le copiste a agrandi la composition en ajoutant un décor architectural à l’arrière-plan. Sa maîtrise de l’art de Guido Reni est telle qu’il pastiche le grand maître en créant un pendant de même format, L’Union de la sculpture et de l’architecture.
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Camille Bombois, L’Athlète forain, vers 1930, huile sur toile, dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.
Tour à tour valet de ferme, lutteur de foire, terrassier sur les chantiers de construction du métropolitain puis typographe, Bombois débute la peinture vers 1922. Ses toiles, exposées sur les trottoirs de Montmartre, attirent l’attention de Wilhelm Uhde et du critique d’art Maximilien Gauthier. L’exposition « Les maîtres populaires de la réalité », présentée en 1937 à Paris et à Zürich, lui assure la notoriété.
Les œuvres de Bombois représentent des paysages, des scènes de foire ou de cirques ainsi que des nus à connotation érotiques, inspirés par sa femme. Ce tableau aux couleurs vives représente un athlète forain, probablement observé par l’artiste lors de sa carrière de lutteur. L’homme est monumental. Les spectateurs admirent quant à eux l’exploit sportif de cet athlète soulevant des haltères démesurés. L’effort se lit sur son visage aux joues rosies. En contrepartie, l’homme espère gagner de la menue monnaie. Les couleurs sont vives et s’accordent avec le sujet, festif.
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Camille Bombois, L’Athlète forain, vers 1930, huile sur toile, dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.
Tour à tour valet de ferme, lutteur de foire, terrassier sur les chantiers de construction du métropolitain puis typographe, Bombois débute la peinture vers 1922. Ses toiles, exposées sur les trottoirs de Montmartre, attirent l’attention de Wilhelm Uhde et du critique d’art Maximilien Gauthier. L’exposition « Les maîtres populaires de la réalité », présentée en 1937 à Paris et à Zürich, lui assure la notoriété.
Les œuvres de Bombois représentent des paysages, des scènes de foire ou de cirques ainsi que des nus à connotation érotiques, inspirés par sa femme. Ce tableau aux couleurs vives représente un athlète forain, probablement observé par l’artiste lors de sa carrière de lutteur. L’homme est monumental. Les spectateurs admirent quant à eux l’exploit sportif de cet athlète soulevant des haltères démesurés. L’effort se lit sur son visage aux joues rosies. En contrepartie, l’homme espère gagner de la menue monnaie. Les couleurs sont vives et s’accordent avec le sujet, festif.
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Séraphine Louis, L’Arbre de vie, 1928, huile et Ripolin sur toile, legs d’Anne-Marie Uhde en 1988.
Le travail de Séraphine a fait l’objet de multiples lectures, symboliques et psychanalytiques, mises en résonance avec son destin singulier et tragique. Séraphine ne donnait pas de titre à ses tableaux. Plusieurs d’entre eux résultent de l’invention de Uhde et de sa sœur, soucieux de leur donner une dimension sacrée comme en témoigne cette appellation Arbre de vie.
On peut s’interroger sur les sources d’inspiration de ses tableaux dont on trouve des parallèles dans les arts décoratifs, dans la tapisserie en particulier, plus que dans la peinture.
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Luca Giordano, Le Philosophe, vers 1660, huile sur toile, don Antoine Reyre en 1934.
Ce tableau fait partie de l’abondante série de « philosophes » dont Luca Giordano s’était fait une spécialité. Ces représentations de penseurs et savants, nombreuses au XVIIᵉ siècle, ornaient sans doute les cabinets d’étude. Héritier du Caravage comme les maîtres baroques de sa génération, l’artiste situe son vieillard dans un clair-obscur qui met en valeur les carnations de son visage et l’intensité de sa tenue sombre. La mouche posée sur sa joue constitue l’une de ses particularités. On pourrait être tenté de reconnaître ici Lucien de Samosate, rhéteur et satiriste de Syrie, auteur grec, mort après 180, qui écrivit un Éloge de la mouche, exercice de rhétorique plein d’ironie.
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Séraphine Louis, L’Arbre de vie, 1928, huile et Ripolin sur toile, legs d’Anne-Marie Uhde en 1988.
Le travail de Séraphine a fait l’objet de multiples lectures, symboliques et psychanalytiques, mises en résonance avec son destin singulier et tragique. Séraphine ne donnait pas de titre à ses tableaux. Plusieurs d’entre eux résultent de l’invention de Uhde et de sa sœur, soucieux de leur donner une dimension sacrée comme en témoigne cette appellation Arbre de vie.
On peut s’interroger sur les sources d’inspiration de ses tableaux dont on trouve des parallèles dans les arts décoratifs, dans la tapisserie en particulier, plus que dans la peinture.
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Vierge à l’Enfant dite Vierge de la Victoire, vers 1340, marbre blanc rehaussé de dorure, dépôt de la cathédrale Notre-Dame de Senlis au musée d’Art et d’Archéologie.
Présent fait par un pape à l’abbaye royale Notre-Dame de la Victoire à Senlis, cette Vierge à l’Enfant du deuxième quart du XIVᵉ siècle a été placée par Monseigneur de Roquelaure au-dessus de la porte principale de son évêché lors de la fermeture de ce monastère en 1783.
À la suppression de l’évêché en 1801, elle trouve place dans une chapelle de la cathédrale Notre-Dame, avant d’être déplacée une nouvelle fois en 1860 au-dessus du retable d’autel de la chapelle de la Vierge récemment transformée. Un socle et un dais gothique y sont spécialement installés.
Taillée dans du marbre et rehaussée de dorures, cette Vierge à l’Enfant présente toutes les caractéristiques du type classique d’Île-de-France, comme l’ordonnance clairement rythmée des plis du manteau et les mains aux longs doigts solides. Une couronne d’orfèvrerie surmontait la calotte crânienne volontairement laissée lisse.
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Philippe de Champaigne, La Fuite en Égypte, 1650-1660, huile sur bois, don d’Antoine Reyre, en 1934.
Peintre officiel de la Cour, Champaigne travaille pour le cardinal de Richelieu et le roi Louis XIII. Il est aussi très apprécié de l’Église. Ce tableau a sans doute été peint pour la régente Anne d’Autriche au couvent du Val-de-Grâce, à la reprise des travaux par Champaigne après la Fronde. L’artiste intervint alors dans les appartements de la Reine.
Selon l’Évangile de saint Matthieu (II, 13-15), saint Joseph conduit l’âne qui porte la Vierge et l’Enfant. L’œuvre montre la parfaite alliance entre le classicisme français par un dessin très sobre et la tradition flamande qui s’exprime dans le paysage.
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École française, d’après le Caravage, Madeleine en extase, huile sur toile, 2ᵉquart du XVIIᵉ siècle, ancien fonds.
Ce tableau, identifié en 2015 par Nathalie Volle, est une version inédite, librement interprétée, du tableau perdu du Caravage, Madeleine en extase.
La principale variante réside dans la croix et la couronne d’épines qui se détachent dans l’angle supérieur. La facture lâche et le modelé souple invitent à attribuer cette œuvre à un artiste français actif entre 1625 et 1650, dans la mouvance de Jacques Blanchard (1600-1638) ou de Guy François (1578-1650).
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Séraphine Louis, L’Arbre de Paradis, 1927, Ripolin sur toile, dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.
Des grandes compositions de Séraphine, c’est sans conteste L’Arbre du Paradis qui est le plus extraordinaire. Il présente en effet un haut degré de liberté et d’invention, avec une composition insolite. Partant du bord inférieur gauche, un tronc d’arbre s’élève vers le centre supérieur du tableau, en traversant une bande bleue parsemée de gouttelettes bleues plus foncées. Les feuilles de l’arbre sont vertes, bleu ciel, bleu foncé, jaunes, rouges, marron. Certaines sont très grandes, d’autres sont ornées de points et autres décorations géométriques.
Il s’agit peut-être d’un Arbre du Paradis, comme le suppose la présence du fleuve. Cela expliquerait pourquoi aucun vocabulaire botanique ne peut décrire cette flore, complétement fantasmagorique. C’est en tous les cas ce qu’ont souhaité souligner Wilhelm et Anne-Marie Uhde en choisissant ce titre ; ils lient consciemment cet arbre au Paradis et par conséquent, à l’Apocalypse.
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Claude Vignon, Saint Ambroise, 1623-1625, huile sur toile, dépôt de la Cathédrale en 1985.
Peintre rapide, qui aime les couleurs brillantes et lumineuses, Vignon a une production abondante.Le thème des Pères de l’église a été traité à plusieurs reprises par l’artiste. Représenté en évêque avec sa mitre,Ambroise, évêque de Milan au IVᵉ siècle, est souvent associé aux trois Docteurs de l’Église catholique, saint Augustin, saint Jérôme et saint Grégoire. Il est environné de ses attributs, comme le fouet qui lui servit pour chasser les ennemis de Milan, la plume et des volumes.
Si le caravagisme est encore présent, on note une palette plus claire et une manière ondoyante.
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Thomas Couture, La Noblesse, 1867-1877, huile sur toile, 1867-1877, une inscription dans la partie supérieure : NOBLESSE HEREDITAIRE TON PRESTIGE TE SOUMET LES HOMMES QUI METTENT A TES PIEDS LES FRUITS DE LA TERRE ET DE LEUR INDUSTRIE. TOI NOBLESSE, TU LES PAYES DE TES MEPRIS ET JE T’APPROUVE CAR JE PREFERE ENCORE TON INSOLENCE A LEUR BASSESSE, don de la baronne Jeanne Risler-Couture, fille de l’artiste en 1910.
Devenu célèbre, Couture a été accusé de recourir à des sujets faciles. Œuvre de sa maturité, cette allégorie de la noblesse prouve le contraire. Sentencieuse, elle évoque cette caste au statut incertain mais toujours désirable, opposée, sans qu’ils ne soient nommés sur l’inscription, à la bourgeoisie et au peuple. Du haut de son trône, adossée à une épée et accompagné d’un gamin narquois, une femme au torse cuirassé regarde avec dédain les offrandes qui lui sont offertes. Parmi les bras tendus se trouvent les symboles des arts menottés qui illustrent sans doute l’oppression des artistes. La liberté du créateur constitue un thème cher à Couture.
Les formes sont données par des frottis transparents à la gamme colorée restreinte (ocres, rouge, bleu). La finesse de la matière dévoile un graphisme affirmé. Couture met en œuvre les préceptes de son traité, affirmant le rôle du dessin préalable à toute peinture, qui vient sur une couche préparatoire bistre, mise en évidence dans cette œuvre par les analyses du laboratoire des Musées de France (2009). Une série d’œuvres préparatoires, présentées après du grand tableau, montrent la mise en place progressive du sujet. Pourtant l’ensemble s’apparent à une esquisse, elle n’est pas vernie. Endommagée pendant l’occupation de la propriété de Couture par les Allemands en 1870, elle a fait l’objet d’une restauration fondamentale car elle avait été criblée de coups de baïonnette dissimulés par de nombreux repeints qui avaient viré.
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Camille Bombois, L’Athlète forain, vers 1930, huile sur toile, dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.
Tour à tour valet de ferme, lutteur de foire, terrassier sur les chantiers de construction du métropolitain puis typographe, Bombois débute la peinture vers 1922. Ses toiles, exposées sur les trottoirs de Montmartre, attirent l’attention de Wilhelm Uhde et du critique d’art Maximilien Gauthier. L’exposition « Les maîtres populaires de la réalité », présentée en 1937 à Paris et à Zürich, lui assure la notoriété.
Les œuvres de Bombois représentent des paysages, des scènes de foire ou de cirques ainsi que des nus à connotation érotiques, inspirés par sa femme. Ce tableau aux couleurs vives représente un athlète forain, probablement observé par l’artiste lors de sa carrière de lutteur. L’homme est monumental. Les spectateurs admirent quant à eux l’exploit sportif de cet athlète soulevant des haltères démesurés. L’effort se lit sur son visage aux joues rosies. En contrepartie, l’homme espère gagner de la menue monnaie. Les couleurs sont vives et s’accordent avec le sujet, festif.
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Camille Bombois, L’Athlète forain, vers 1930, huile sur toile, dépôt du Centre Pompidou musée national d’Art Moderne, 1989.
Tour à tour valet de ferme, lutteur de foire, terrassier sur les chantiers de construction du métropolitain puis typographe, Bombois débute la peinture vers 1922. Ses toiles, exposées sur les trottoirs de Montmartre, attirent l’attention de Wilhelm Uhde et du critique d’art Maximilien Gauthier. L’exposition « Les maîtres populaires de la réalité », présentée en 1937 à Paris et à Zürich, lui assure la notoriété.
Les œuvres de Bombois représentent des paysages, des scènes de foire ou de cirques ainsi que des nus à connotation érotiques, inspirés par sa femme. Ce tableau aux couleurs vives représente un athlète forain, probablement observé par l’artiste lors de sa carrière de lutteur. L’homme est monumental. Les spectateurs admirent quant à eux l’exploit sportif de cet athlète soulevant des haltères démesurés. L’effort se lit sur son visage aux joues rosies. En contrepartie, l’homme espère gagner de la menue monnaie. Les couleurs sont vives et s’accordent avec le sujet, festif.
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Séraphine Louis, Les Grandes Marguerites, 1929, Ripolin sur toile, legs d’Anne-Marie Uhde en 1988.
Une fois le soutien de Wilhelm Uhde acquis, Séraphine entreprend de grands formats qui forment le corpus restreint de ses derniers tableaux. La restauration de cette œuvre a révélé la présence de coulures, de gouttes indiquant que Séraphine faisait pivoter sa toile et qu’éventuellement elle travaillait à plat avant de la redresser. D’importantes craquelures, des rétractations, résultent de couches superposées sans nécessaire respect des temps de séchage ni de compatibilité des matériaux. Cette matière « accidentée » donne à l’œuvre une part de sa singularité.
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Émile Renard, Les Communiantes,1919, huile sur toile, don de Mme Émile Renard en 1931.
Émile Renard a notamment été l’élève d’Alexandre Cabanel et César de Cock. Enseignant à l’École des Beaux-Arts de Paris, il a produit de nombreux tableaux aux thèmes variés : des sujets religieux, des tableaux d’histoire, des portraits, des scènes d’intérieur, des cartons de céramique ou encore des paysages. Il eut une carrière jalonnée de récompenses et sa notoriété gagna l’Europe entière.
Les Communiantes est une œuvre de fin de carrière – il décède en 1931. Il représente trois jeunes filles qui s’apprêtent à faire leur communion solennelle. Le jaune du satin de leur ceinture chatoie dans la pièce illuminée par le soleil. C’est la lumière qui est ici originale : si elle vient d’une fenêtre, elle est en réalité réverbérée par le miroir central. Ce dernier est une tâche lumineuse qui éclaire l’intégralité de la composition, unie par le jaune, tonalité dominante.
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Éléments du retable d’Anvers, vers 1520, chêne polychromé, don de Raymond Poussard en 1984.
Le musée d’Art et d’Archéologie de Senlis conserve 25 éléments provenant d’un retable de la Passion du Christ réalisé à Anvers dans les années 1520. À cette époque, la ville produit et exporte dans toute l’Europe des centaines de retables dont la Passion constitue le thème central. Le retable, ornement surmontant l’autel, a une fonction décorative et didactique. Il sert de support visuel à la dévotion collective. Il évoque également la présence divine au sein de l’église.
D’ordonnance tripartite traditionnelle, ce retable combinait les trois scènes principales de la Passion (Le Portement de Croix dans le compartiment latéral dextre, La Crucifixion dans la partie centrale et la Déploration ou la Descente de Croix dans le compartiment latéral senestre) à l’Arbre de Jessé et à l’enfance du Christ. Sophie Guillot de Suduiraut propose d’associer aux fragments de Senlis composant la scène du Portement de Croix (Les deux larrons et les soldats tenant des cordes) un élément conservé au musée du Louvre représentant une sainte femme se lamentant et un soldat sonnant la trompe. Selon son hypothèse, l’Arbre de Jessé se situait au registre inférieur et se composait des éléments suivants : Jessé, deux prophètes et les branches de l’arbre portant quatre rois de chaque côté. Les deux soldats montrant la croix, les deux cavaliers, et peut-être aussi les deux autres soldats appartiendraient à la Crucifixion centrale. Dans le compartiment dextre, le Portement de croix intégrait le fragment du musée du Louvre, les deux larrons sur le chemin du calvaire et les deux bourreaux tenant des cordes. Enfin, se trouvaient dans le compartiment senestre le personnage à l’échelle posée contre la Croix, la Vierge et Saint-Jean. Au registre inférieur de ce compartiment, une femme tenant un livre (la prophétesse Anne ?) et un homme auraient constitué en partie la scène de la présentation au temple. Un fragment représentant un élément de décor ne trouve pas sa place dans cette reconstitution.
Un dernier fragment, conservé au musée des Beaux-Arts de Chartres et repéré par Sophie Guillot de Suduiraut, semble également appartenir au retable de Senlis : il représente un homme encapuchonné, agenouillé, s’accrochant de la main gauche à une tige de feuillages stylisés. Il pourrait provenir de l’Arbre de Jessé.
Les sculpteurs anversois aiment à forcer le trait de leurs personnages. Les gros nez retroussés, les larges oreilles, les imposantes moustaches noires, les corps minces aux poses étranges et les mains aux longs doigts anguleux attestent du goût des sculpteurs pour la caricature. La polychromie participe de ce goût des ateliers anversois. Elle souligne les larges yeux des personnages au teint rose vif. L’éclat de la dorure anime les drapés épais et rigides. Ces caractéristiques styliques appartiennent au vocabulaire maniériste ce qui laisse penser que ces reliefs datent des années 1520-1530.
### Title window_1BBAC444_2BD8_A638_41B0_DFE577763837.title = Séraphine Louis window_4824FBF1_6752_8589_41D3_1CAFE2D884F1.title = André-François-Jospeh Truphème window_49171901_6752_8289_41CF_FD7E699F771D.title = Muraille gallo-romaine window_4ABC3F18_6752_7E87_4193_C9ACA770A0A4.title = André-François-Jospeh Truphème window_50184F95_6753_BD89_41C4_984BF95B70BC.title = Ex-voto window_54857ACE_4163_E011_41AA_F59D2B9E9BB8.title = Domus window_5485AAC1_417D_A013_41CB_5CDE88A4868B.title = Socle de l’empereur Claude window_5492ED61_4165_6013_41BE_566C7B664BF8.title = Ex-voto window_549F1D60_4162_E011_41C7_2180A3F81C29.title = Domus window_560A2740_41A3_6011_41C8_9A6F1F9D06D4.title = Thomas Couture window_5611D0A6_4166_A011_41BC_2E51B8BA22AE.title = Ex-voto window_561F12D7_41A6_A03F_41C9_E2860D717DD6.title = Thomas Couture window_562D6F15_41A7_6033_41C4_2875B2EB40A1.title = Cathédrale Notre-Dame de Senlis window_564CA58F_41A3_A02F_41C2_7360622ECD47.title = Thomas Couture 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window_570BF8D7_41A2_A03F_41C3_3FC63F561EBE.title = Tête de prophète window_5748533B_416E_E077_41C6_A91C02A716CE.title = Socle de l’empereur Claude window_57617B19_41A3_E033_41CE_EF8F44C3395B.title = Thomas Couture window_5764C99B_41A2_E037_41C5_E57D173B451D.title = Thomas Couture window_576C26E5_4165_A013_4192_12246ECC5CB3.title = Muraille gallo-romaine window_57716C73_4162_A0F7_41C1_17E7DA14FC74.title = Domus window_57BEE3BA_415D_6071_41CE_09170B8B2F7C.title = Cathédrale Notre-Dame de Senlis window_57C6DB3D_4167_E073_41C7_86BFB5913576.title = Muraille gallo-romaine window_57C72CB8_415D_E071_41A6_CD137193C161.title = Cathédrale Notre-Dame de Senlis window_57CD6B22_4163_6011_41CD_6421862F97CA.title = Socle de l’empereur Claude window_57DF333E_4163_A071_4186_DFB9959A4ECB.title = Miroir window_57EA0973_415D_60F7_41CD_9DF499E9234E.title = Coffret window_57EC4FA5_415F_6013_41A0_BF83C92F784F.title = Cathédrale Notre-Dame de Senlis window_58032412_41A6_FDF3_41C6_B5A2636408A6.title = Claude Vignon window_58074C5E_41A5_6031_41BE_325968590AFE.title = Cathédrale Notre-Dame de Senlis window_5808A39C_4166_BAF7_41C6_5A29BCB676A4.title = Baptême du Christ window_580ACBB5_41AF_4A31_41AE_D300986D6505.title = Séraphine Louis window_58137F4E_41A7_6011_41AD_AE1A881EC7BE.title = Thomas Couture window_581F0B18_4162_CBFE_41C3_E573A9008ECE.title = Crosse du chancelier Guérin window_58202125_4165_77D1_41CC_E538F68DBCE1.title = Francis Tattegrain window_582A37E5_41A5_6013_41CE_59E1F4673D34.title = Blanche-Marguerite Demanche window_582A580F_41A5_55D1_41C4_9D7164EF4547.title = Philippe de Champaigne window_5831049C_415D_DEF7_41C6_3CDFABF09E11.title = Louis Vivin window_5839479F_41A5_A02F_41C4_8D17AA2B3D67.title = Luca Giordano window_583C8E4B_41A2_CA51_41B9_206F463D46B6.title = Louis Vivin window_58467E11_41A3_6033_41A4_D2A2775EF302.title = Eugène Boudin window_584B655D_41A3_6033_41AC_0CDC6E333798.title = Blanche-Marguerite Demanche window_584D0D74_4162_CE37_41CC_359A0C97AD93.title = Francis Tattegrain window_5850B7C0_41A7_A011_41BF_8A7C551CF8B4.title = Jean-Baptiste Corot window_585A7D49_41A3_CE51_4197_876BA2311468.title = Séraphine Louis window_5862CC44_41AD_4E57_41A3_E458A7739DA8.title = Séraphine Louis window_5868523D_4162_BA31_417F_B1B567E7A2D3.title = Francis Tattegrain window_586A713D_41A3_F631_419D_93056F815F89.title = Charles-Amédée-Philippe Van Loo window_586B1D93_41BE_E037_419B_BABD537E56E2.title = Thomas Couture window_58746C5C_41A3_4E77_41C1_85FD9A531643.title = École française window_5874EF74_41A7_E0F1_4161_82B0F71B7E2A.title = Blanche-Marguerite Demanche window_5879AA7E_41A5_4A33_41AF_F45DEA76AC63.title = Séraphine Louis window_587A1590_41A2_FECF_41CE_704F88159508.title = Séraphine Louis window_587F43C7_4162_A01F_41CD_593887AF40EA.title = Miroir window_5888BC99_41A6_A033_41B5_9C84EAA215E9.title = Ferdinand Pelez window_5891F1F1_41A2_A3F3_41A6_887079814E23.title = Thomas Couture window_589265CC_41AE_A011_41CD_21BF8A975462.title = Ferdinand Pelez 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window_58F516AF_41AF_606F_4198_86694A3C1667.title = D’après Guido Reni window_58FB5CDC_41BE_CE76_41B2_6C55A4C40AB8.title = Francis Tattegrain window_58FF82E5_41A2_DA51_41B7_0825B1479A6F.title = Émile Renard window_5901300D_41A7_D5D1_41BB_F66B7B16C4E4.title = Charles-Amédée-Philippe Van Loo window_5901C82D_41A7_6013_41A7_8008CFDBDB53.title = Ferdinand Pelez window_590F7B70_41A2_CA4F_41CB_CB1135A4749E.title = Séraphine Louis window_5912BE7F_41A3_4A31_4197_0C0929F14D29.title = Charles-Amédée-Philippe Van Loo window_5915540A_41A5_5DD3_41C5_222C8CB4DF47.title = École française window_591A1659_41A7_E033_41B3_AE7DDAC831CB.title = Thomas Couture window_59247AD0_41A2_A031_41C8_DF0A4C06D4C7.title = Thomas Couture window_593B34BE_4163_6071_41C0_53683D549CD2.title = Socle de l’empereur Claude window_594379E5_41A7_A013_41C7_F07CD6867D50.title = Cathédrale Notre-Dame de Senlis window_595B9897_41AE_A03F_41A1_44F75593F3EC.title = Luca Giordano window_5963EB22_416D_E011_41CC_B22C2D9266C4.title = Socle de l’empereur Claude window_59655919_41A2_E033_41B6_C99258D2F2D7.title = Eugène Boudin window_59665707_41A5_E01F_41CC_542824F09F2C.title = D’après Guido Reni window_596AFC87_41BE_CED1_41AF_CDA78087A5AB.title = Francis Tattegrain window_5976E898_41A3_56FF_41C7_C12FAD8D1D46.title = École française window_597A91E1_41BE_A013_41C9_7303E57247E0.title = Thomas Couture window_597B2C1C_41A6_A031_41C2_809AF86005E9.title = Thomas Couture window_598002AC_41A2_FAD7_41A1_867EBA37AF2E.title = École française window_598023AB_41A5_6017_41B4_8EDD0148598E.title = D’après Guido Reni window_59815F0D_41A3_E013_41BB_E7177F5619C0.title = Tête de prophète window_598A9D70_41A3_60F2_416F_743A44C2A0B8.title = Thomas Couture window_598BAF9A_41A5_A031_41BC_476B55D3B68F.title = Tête d’homme barbu window_5990A1C6_4165_A011_41BD_A6204F94FAA9.title = Biberon window_599A9749_41AD_6013_41B8_A359862D5C06.title = D’après Guido Reni window_59A5A612_41BF_A031_41CF_576C2F049CDF.title = Thomas Couture window_59A8B53B_41A6_A077_41BD_CC1C63411396.title = Ferdinand Pelez window_59AAD903_41A5_D7D1_41C1_8FE35AC6F78F.title = Claude Vignon window_59CCED33_41A2_A077_41C1_25A51F95E567.title = Ferdinand Pelez window_59D42811_41A2_E033_41CF_FDC39592B889.title = Thomas Couture window_59DD9D84_41AF_A011_41C3_A24A9D48EC1D.title = Ferdinand Pelez window_59DFCEF0_41A6_A1F1_41B4_A53A357D19C9.title = Thomas Couture window_59E6067E_41A3_A0F1_41C6_BC77ED094CA7.title = Thomas Couture window_59EA0723_41A2_A017_41C2_D7E9BF6130C8.title = Ferdinand Pelez window_59FB946F_41A5_E010_41BC_083B8D9000AD.title = Thomas Couture window_5A027356_41A2_DA73_41CB_3970727FBEC7.title = Claude Vignon window_5A0D97DD_41A2_BA71_41C5_679D9B46A5BB.title = Séraphine Louis window_5A1894CD_415E_BE51_41C8_61E309C6726F.title = André Bauchant window_5A22FD6C_41A3_4E57_41B1_DA2339172E77.title = André Bauchant window_5A363272_41A5_7A32_41C6_EF56077F606C.title = Claude Vignon window_5A3C3192_41BD_76F3_41C7_19DE07363FA0.title = Francis Tattegrain window_5A48C5E6_41BD_6011_41C7_78CBEF16831F.title = Thomas Couture window_5A4EA30E_41A7_6011_41C7_E396A62B5921.title = Luca Giordano window_5A50C27E_41A6_A0F1_4189_2AC4E830956C.title = Blanche-Marguerite Demanche window_5A520B98_41A5_E031_41C3_B673F4D6D005.title = Blanche-Marguerite Demanche window_5A6BD345_41A6_A013_4193_7E64BD8E0345.title = Cathédrale Notre-Dame de Senlis window_5A78D4FA_41BD_7E33_41C5_7F32C93F38B8.title = Séraphine Louis window_5A7EC636_41AD_BA33_41CF_AA6AD2D2B2C2.title = Séraphine Louis window_5A8042ED_415E_DA51_41BE_D0DC2D650578.title = André Bauchant window_5A875A39_41A7_6073_41B9_607583BC7F1B.title = Blanche-Marguerite Demanche window_5A877B71_4163_4A31_41AD_537447DEADCC.title = André Bauchant window_5A8BD678_41BD_60F1_41A6_0C4D7D40006D.title = Thomas Couture window_5A8C1A4B_415E_CA51_41B0_846D56817D21.title = Louis Vivin window_5A914897_41A6_A03F_41CD_D2FD0A9ABF68.title = D’après Guido Reni window_5A9F93DC_41A7_5A77_41CC_3402A1975E9F.title = Philippe de Champaigne window_5AAC18D4_4165_5676_41C4_6BC1FEDBAF3B.title = Anneau, XVe siècle window_5AB12153_41A3_5671_41C5_6F36AAFD65DB.title = Louis Vivin window_5ABD8FC5_41A3_A013_41C8_731F2C7325F9.title = Jean-Baptiste Corot window_5AC5B24B_41A5_BA51_41B9_7D8463937AD8.title = Séraphine Louis window_5ACBBAB3_41A7_4A32_41B9_6A939A7147A8.title = Émile Renard window_5ACBFCBC_41AD_6071_41CE_145FEBBB68D9.title = Luca Giordano window_5ACEF017_41BF_F5F1_419A_FE00E60CA3CD.title = Séraphine Louis window_5AD005F9_41A6_E3F3_41A1_55932CFADEE8.title = Cathédrale Notre-Dame de Senlis window_5AD1D4D7_41A5_A03F_41AC_2EEF3BCCBF03.title = Thomas Couture window_5AD5375E_41A2_BA73_41B3_7B9AEF026C6B.title = Séraphine Louis window_5ADC570C_41A3_E011_41A0_3B1ACED114B4.title = Thomas Couture window_5AE07445_41AD_DE51_41B5_887BCAE904E5.title = Séraphine Louis window_5AEAF054_41A2_D677_41C6_36BCE59ED89A.title = École française window_5AEFAB43_4165_4A51_419A_1ED921CDEF63.title = Francis Tattegrain window_5AFCA1AF_41A5_56D1_41AD_1E7CBAA88125.title = Claude Vignon window_5B0C2023_4163_55D1_41C7_E404129EB5C1.title = Louis Vivin window_5B0C2653_415E_BA71_41B3_FCFC20A40E2A.title = Louis Vivin window_5B0CD03B_41A5_B631_41C7_D190EE2B7291.title = Charles-Amédée-Philippe Van Loo window_5B108968_41A5_E011_41C7_04F8BB45E08C.title = Thomas Couture window_5B11AF7A_41BD_CA33_41C6_65C15784EED0.title = Francis Tattegrain window_5B133379_4162_A0F3_41C8_491C3522D002.title = Muraille gallo-romaine window_5B18C2C3_41A5_FA52_4194_498D00901B06.title = Charles-Amédée-Philippe Van Loo window_5B1D7AF4_41A3_E1F1_41CD_80164894E3D1.title = Thomas Couture window_5B2AF192_41A2_F6F3_41CC_D99258C65E4A.title = Séraphine Louis window_5B2B4C4C_4165_4E57_41CF_A07455457C42.title = Crosse du chancelier Guérin window_5B2F5D45_41A3_4E51_41C7_1481241E8D99.title = Séraphine Louis window_5B2F6116_41A6_D7F3_41BF_C3952C58F374.title = Séraphine Louis window_5B324749_41A3_5A51_41A4_8EB024F82D7B.title = Philippe de Champaigne 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window_5B89B816_41A7_6031_41CA_E169CF5066E3.title = Eugène Boudin window_5B8A26B6_41A3_DA33_4191_67166376C5D6.title = Claude Vignon window_5B8A3F1D_41AE_A033_41B6_C24539E0712E.title = Blanche-Marguerite Demanche window_5B96A94E_41A5_A011_41C6_CF61648675F5.title = Thomas Couture window_5B98DEE0_41A5_6011_41CD_7FE35DE1E1B3.title = D’après Guido Reni window_5BA2DDD4_41A3_4E77_41B8_17B748EC3DFE.title = Séraphine Louis window_5BA2F534_415F_5E36_41BA_C886ED0F168F.title = Louis Vivin window_5BA58037_41A6_D631_41D0_677C40AD9B5E.title = Séraphine Louis window_5BA9D736_41A6_A071_41AD_E02925AE8D4C.title = Cathédrale Notre-Dame de Senlis window_5BAC2E31_41A5_4A31_41C2_322F3711CA0B.title = Séraphine Louis window_5BBCDED3_41A3_4A71_41B9_E002EF917DDD.title = Séraphine Louis window_5BC04F00_41BD_A011_41CF_07758938793B.title = Thomas Couture window_5BC71B4C_41AD_4A57_41C0_6C3795523EBE.title = Séraphine Louis window_5BCBBD60_41A3_CE4F_41CB_E69C8304BE78.title = Philippe de Champaigne 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window_5C5D0DF1_41A6_A3F3_41C5_AF0D22C045EA.title = Eugène Boudin window_5C5D970E_415D_BBD3_41C0_A808EF1F473F.title = Camille Bombois window_5C739917_41A6_E03F_4196_86492BEB10CC.title = D’après Guido Reni window_5C839BE0_41A6_E011_41BC_3CFFE0218CF4.title = Luca Giordano window_5C85A30D_41A6_A013_41CE_4D5BF8E61782.title = Eugène Boudin window_5C9BD32C_41A2_DBD7_41AA_1BFBB56CD470.title = Séraphine Louis window_5CBA662F_41A5_A06F_41C8_D1E46A2BD316.title = Luca Giordano window_5CC6D632_41A6_DA33_41B9_9CAE1091176E.title = Claude Vignon window_5CCBF7D8_41AD_E031_41CE_E6C28CE5F63E.title = D’après Guido Reni window_5CCD58F6_41AD_5633_41AB_8EC6345C2969.title = Philippe de Champaigne window_5CD20777_4165_5A31_41C4_30F6DB5D69DD.title = Vierge à l’Enfant window_5CD6C95F_41A3_7671_41AC_185E27CD22CD.title = Séraphine Louis window_5CEA5244_41BF_7A56_41B5_11F37CCC36B3.title = Séraphine Louis window_5CED8AE6_41A2_A011_41A7_1E449D1E96FD.title = Thomas Couture window_5CF3FB93_41A2_CAF1_41B0_E60BB212971E.title = André Bauchant window_5CFDE012_415F_75F3_41CA_FD213EF8AD8A.title = Camille Bombois window_5CFF1EE4_4163_CA57_4195_B6E826A7B320.title = Camille Bombois window_5D078D95_415D_4EF1_41A6_03CF1FF20F53.title = André Bauchant window_5D0F8E95_41AE_CAF1_41C9_E2B0A4A3F0ED.title = Séraphine Louis window_5D1263DD_41AD_E030_41C6_72D0F81DE0BD.title = Luca Giordano window_5D3C4F03_41A3_6017_41BB_4C13B6EEC1A8.title = Thomas Couture window_5D57597C_41A6_F637_41A9_66E6C02B8ECA.title = Séraphine Louis window_5D58D4F7_415F_5E31_41BD_769DAD6E84B4.title = André Bauchant window_5D59B14E_41A2_A011_41BE_F603AB5DF4BC.title = Thomas Couture window_5D600DBB_41A5_4E31_41C0_6045CBEF7448.title = École française window_5D61A65B_41A5_DA71_41CA_B37096C774AC.title = Claude Vignon window_5D61D34A_4163_DA53_41B9_6B7016C2A223.title = André Bauchant window_5D6432BA_41A6_A071_419A_57FCED561D22.title = D’après Guido Reni window_5D700BB5_4165_4A31_41BD_1557115477AE.title = Anneau, XVe siècle window_5D76FB27_41BD_E01F_41CB_E54EA7DDD783.title = Thomas Couture window_5D86569E_41A3_5AF3_41CD_303F46381280.title = Séraphine Louis window_5D88EB45_41A6_CA56_41B3_A91BDDDE6D29.title = Charles-Amédée-Philippe Van Loo window_5D955C82_41A3_4ED2_41B1_02586CA729BD.title = Séraphine Louis window_5D96DCC2_41AD_4E53_41B7_9683D036ED42.title = Émile Renard window_5DA9EEB8_41A5_CA3F_41CA_50183AA1AC1F.title = Séraphine Louis window_5DAA3F50_41A5_A031_418A_117617B591C8.title = Eugène Boudin window_5DAC08BC_41BF_5637_41CF_4D5DEB69E9D1.title = Séraphine Louis window_5DB6C707_41A3_A01F_41CB_996106985A4C.title = Blanche-Marguerite Demanche window_5DB928F7_41A7_5631_41BF_6106A95AB092.title = Séraphine Louis window_5DC7FDA3_41A6_A017_41C7_06681AEDB62C.title = Thomas Couture window_5DC8B355_41A6_DA71_41B5_D81C94ABD152.title = Philippe de Champaigne window_5DCC95BC_41A6_DE37_41C4_72395C10B0F1.title = Séraphine Louis window_5DF43310_41A2_A031_41C0_BD824C8FCFDF.title = Jean-Baptiste Corot window_5E0DAC25_41A7_4DD6_41CD_F2A44032559E.title = Émile Renard window_5E16129A_41A7_A031_41B1_1BB01FEC3A7E.title = Thomas Couture window_5E1C1235_41A2_E073_41CB_B7C9F4DAD772.title = D’après Guido Reni window_5E5DCD79_41BE_CE31_41B1_0C3AE97C45C8.title = Séraphine Louis window_5E63FA57_41A2_A03F_41B9_750F3B945A50.title = Thomas Couture window_5E875FA4_41A2_A011_41C2_2B11A5033212.title = Luca Giordano window_5EA652B5_41BE_E073_41C8_36446848EFEC.title = Thomas Couture window_5EAC10F6_41A3_5633_419A_D99084A70973.title = Émile Renard window_5EB0698C_41A3_D6D7_41B0_8A0686C357CB.title = Séraphine Louis window_5EB25D0C_41BD_6011_41A2_353620191E57.title = Thomas Couture window_5EB7E863_41A6_A017_41C9_E2F0DEDEA7BE.title = Jean-Baptiste Corot window_5EDE6263_41A5_6010_41B0_59F01B81292A.title = D’après Guido Reni window_5EF0D338_41A2_A071_41CC_F504F39CF736.title = Thomas Couture window_5EF4F5F3_415D_7E31_41B1_48A518D0B3D1.title = Camille Bombois 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window_60F8DD92_41BD_4EF2_41BA_68DECFC5CF38.title = Séraphine Louis window_6111D34B_41A3_DA52_41C5_56ABF9802FA7.title = Émile Renard window_61806139_41A2_E073_41BC_037E869AA3C6.title = D’après Guido Reni window_61D74BD4_41A7_A031_41C5_2C34D50F897B.title = Jean-Baptiste Corot window_6653CB5A_70CA_CCEF_41C3_0C423E46D8C5.title = Ex-voto window_6F25A705_714E_4464_41C5_DBC31FD01511.title = Cachet d’oculiste window_AD942A6D_BE32_7AAB_41C1_404E93F3E2F1.title = Éléments du retable d’Anvers ## Hotspot ### Tooltip HotspotPanoramaOverlayArea_11901D99_070E_1B7F_418B_9A1CD6F2EB35.toolTip = Nous espérons que votre visite vous a plus. 
Cliquez ici pour reprendre la visite au début ## Action ### Text to Speech TextToSpeechBehaviour_1DD249C0_07CF_9746_4191_DD2815134CB0.text = Musée d'art et d'archéologie de Senlis, place Notre-Dame à Senlis TextToSpeechBehaviour_1EA9F6F4_06CD_FD4E_4171_389CE8E1DCC9.text = Musée d'Art et d'Archéologie, Place Notre-Dame à Senlis ### URL LinkBehaviour_1088860B_06F4_9CDA_4152_0E4E6972BD5C.source = https://musees.ville-senlis.fr/ LinkBehaviour_1089660B_06F4_9CDA_4176_AD11CBF438CB.source = https://www.ville-senlis.fr/ LinkBehaviour_1DCF39BC_07CF_973E_4177_1552515B6838.source = https://musees.ville-senlis.fr/ LinkBehaviour_1DCF59BC_07CF_973E_4184_16D71C7CE9CA.source = https://www.ville-senlis.fr/